Chute de Campeche (1864)

La chute de Campeche de 1864 a lieu le , dans la ville de Campeche, capitale de l'État du même nom, pendant la deuxième intervention française au Mexique. Elle se solde par une victoire française.

Pour les articles homonymes, voir Bataille de Campêche (homonymie).
Chute de Campeche (1864)

Informations générales
Date
Lieu Campeche, Campeche
Issue Victoire française
Belligérants
 Empire français République mexicaine
Commandants
Auguste Bosse
Georges Cloué
• Pablo García Montilla
• Felipe Navarrete
Forces en présence
• une frégate
• plusieurs bateaux
• 800 hommes
• 10 pièces d'artillerie
• 250 hommes
Pertes
436 morts60 morts
13 prisonniers
7 canonnières

Expédition du Mexique

Batailles

Coordonnées 19° 50′ 46″ nord, 90° 32′ 06″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Mexique

Contexte

La chute de Campeche intervient après le ralliement à l'empire d'un parti assez nombreux comprenant le général Felipe Navarrete, gouverneur du Yucatán. Les luttes politiques étaient attisées par des rivalités locales entre les habitants de Mérida et ceux de Campeche, ville soutenant les juáristes[1].

Déroulement de la bataille

Le , sous les ordres du contre-amiral Auguste Bosse, la frégate française Le Magellan, commandée par le capitaine de vaisseau Georges Cloué, et la canonnière La Flèche se joignent à l'aviso Brandon, déjà chargé du blocus de la ville portuaire fortifiée de Campeche. Ces forces navales de 800 hommes et de dix pièces d'artillerie, devaient combiner leurs opérations avec le général mexicain Felipe Navarrete (es), et sommer la place en la menaçant d'un bombardement sur Campeche, la ville la plus importante de l'État du Yucatán[2],[3].

Durant les combats, 436 Français sont tués par les tirs de l'artillerie mexicaine depuis les bas-fonds de la ville. Cependant, en raison du nombre peu élevé (250) des libéraux du Yucatán, dont les rangs avaient été décimés, le gouverneur de l'état de Campeche, Pablo García Montilla, doit capituler et, à l'instar du gouverneur du Yucatán, Felipe Navarrete, également accepter la reddition et la présence de troupes françaises.

Résultats

Les conditions de la capitulation comprennent l'ouverture du port. Armes, munitions et établissements publics sont remis à Cloué, qui garantit la vie des habitants. Quatre bateaux que García a rassemblés afin de tirer contre les troupes yucatèques ( El Oriente, La Faustina, La Gloria et La Rafaela) appartenaient à des particuliers et sont rendus à leurs propriétaires après avoir participé à l'opération organisée par le commandant Cloué[4].

Le lendemain de la capitulation de Campeche, les compagnies de débarquement des bâtiments français prennent possession de cette place stratégique. Campêche a une population de 20 000 âmes et des fortifications en bon état, garnies de 100 pièces de canon. Le parti juariste a donc subi un sérieux revers par la prise de cette cité réputée inexpugnable[5]. Tout le Yucatán se rallié dès lors à l'empire, mais Felipe Navarrete qui demeure à la tête des places de Yucatán et de Campeche et nommé commissaire de l'empire, est impuissant à retenir sous les armes ses soldats[1]. Navarrete est remplacé dès le mois de par José Salazar Ilarregui, mais demeure préfet de la ville de Mérida.


Notes et références

Notes

    Références

    1. Gustave Léon Niox 1874, p. 375.
    2. Hubert Granier 1998, p. 452.
    3. « Nouvelles du Mexique », Journal de Bruxelles, no 63, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
    4. (es) « Invasión francesa y restauración republicana », sur bibliotecadigital.ilce.edu.mx, (consulté le ).
    5. « Nouvelles du Mexique », Journal de Bruxelles, no 63, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).

    Bibliographie

    • Gustave Léon Niox, Expédition du Mexique, 1861-1867; récit politique & militaire, Paris, . 
    • Hubert Granier, Histoire des marins français : 1815-1870, la marche vers la République, vol. 2, Marines éditions, , 544 p. (ISBN 978-2-90967-572-5).
    • Vicente Riva Palacios, México á través de los siglos: historia general y completa del desenvolvimiento social, político, religioso, militar, artístico, científico y literario de México desde a antigüedad más remota hasta la época actual; obra, única en su género, México, G. S. López, (ISBN 978-9-70310-932-6). 

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