Christian Paul (homme politique)

Christian Paul, né le à Clermont-Ferrand en France, est un homme politique français. Il est élu député socialiste de la Nièvre de 1997 à 2017 et ancien secrétaire d'État à l'Outre-mer (gouvernement Jospin).

Pour les articles homonymes, voir Christian Paul.

Christian Paul

Christian Paul en 2009.
Fonctions
Maire de Lormes
En fonction depuis le
(2 mois et 5 jours)
Prédécesseur Fabien Bazin

(5 ans, 8 mois et 22 jours)
Élection 19 juin 1995
Prédécesseur Marie-Madeleine Silvain
Successeur Fabien Bazin
Député français

(20 ans et 8 jours)
Élection
Réélection

Circonscription 3e puis 2e de la Nièvre
Législature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe
Groupe politique SOC (1997-2007)
SRC (2007-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Simone Rignault (RPR, 3e circonscription)
Gaëtan Gorce (2e circonscription)
Successeur Patrice Perrot
1er vice-président du Conseil
régional de Bourgogne

(8 ans, 4 mois et 27 jours)
Élection 28 mars 2004
Président François Patriat
Successeur Michel Neugnot
Secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer

(1 an, 8 mois et 7 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jospin
Prédécesseur Jean-Jack Queyranne
Successeur Brigitte Girardin
Conseiller général de la Nièvre

(10 ans et 1 jour)
Circonscription Canton de Lormes
Prédécesseur Marie-Madeleine Silvain
Successeur Fabien Bazin
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Nationalité Française
Parti politique PS
Diplômé de ENA
Profession Administrateur civil

Biographie

Formation

Diplômé de l'IEP de Paris (Service Public, 1982) [réf. nécessaire], DEA de droit public et ancien élève de l'École nationale d'administration (promotion Fernand Braudel (1987)).

Christian Paul est administrateur civil, et enseigne à SciencesPo Lyon (Public Factory et chaire dédiée à la transformation de l'action publique: "Démocratie, data, design").

Parcours politique

Permanence parlementaire de Christian Paul à Lormes.

Maire de Lormes de 1995 à 2001, il est élu député pour la première fois le , pour la XIe législature (1997-2002), dans la troisième circonscription de la Nièvre. En 1998, il est rapporteur de la commission d'enquête parlementaire sur la Corse, créée après l'assassinat du préfet Claude Érignac.

Le , il entre au gouvernement Jospin en tant que secrétaire d'État à l'Outre-mer auprès de Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur. À ce titre, il met en œuvre la loi d'orientation pour l'outre-mer (LOOM), et soutient notamment la proposition de loi pour la reconnaissance de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité présentée par la députée de Guyane Christiane Taubira.

Après la démission du gouvernement et la réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République, il est réélu député le , dans la même circonscription qui lui accorde à nouveau ses suffrages en 2007 et 2012. Il fait partie du groupe socialiste. Il est au cours de l'été 2002 l'un des fondateurs du Nouveau Parti socialiste, puis du courant Rénover maintenant dont il est vice-président.

Il a également présidé l'association Les Temps nouveaux, une fondation proche de Rénover maintenant.

Il participe activement à tous les débats liés à l'Internet (droits d'auteurs, régulation, responsabilité, brevetabilité du logiciel, législation numérique, boucle locale et haut débit, e-démocratie) et organise les premières « Rencontres parlementaires pour la société de l'information et de l'Internet ». Il est l'auteur du rapport remis à Lionel Jospin le sur "les droits et libertés sur l'Internet" qui a préfiguré la création du Forum des droits sur l'internet en vue d’une régulation non contraignante de l'Internet. Il est l'auteur d'une proposition de loi sur la neutralité d'Internet, débattue par l'Assemblée Nationale en 2011.

Il anime la commission TIC de l'Association des régions de France (ARF) et préside « La 27e Région », laboratoire pour l'innovation publique.

Début , il exprime son soutien à Ségolène Royal pour l'investiture du candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle française de 2007.

Avec la plupart des membres de Rénover Maintenant, il participe durant l'année 2008 à la démarche des Reconstructeurs qui conduit, à l'issue du congrès de Reims, une nouvelle équipe autour de Martine Aubry à la direction du PS. Au sein du Secrétariat national du PS, il préside le Laboratoire des Idées, conduit le tour de France du projet en 2009, et participe à l'élaboration du programme socialiste pour 2012.

Il a par ailleurs présidé en 2007 la mission d'information parlementaire sur l'offre de soins sur tout le territoire.

Le , il est réélu député de la Nièvre.

À l'Assemblée nationale, il anime et coordonne les travaux des députés socialistes au sein de la commission des Affaires culturelles et de l'éducation.

Aux côtés d'autres socialistes, comme Laurence Rossignol, Pervenche Berès ou encore Pouria Amirshahi, il lance une initiative parlementaire et citoyenne, "La gauche durable" qui organise sa réflexion autour de trois axes : le nouveau modèle de développement, la lutte contre les fractures territoriales et l'innovation démocratique en France et en Europe.

Il est particulièrement médiatisé à compter du mois d' pour son refus des mesures proposées par le gouvernement de Manuel Valls, jugées trop libérales selon un certain nombre de députés socialistes (surnommés les « frondeurs » par les médias). En 2015, il est premier signataire de la motion B pour le congrès du parti, et donc candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste.

Pour la primaire citoyenne de 2017, il soutient Arnaud Montebourg[1]. Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire, il est chargé du pôle « défense » dans le cadre de sa campagne présidentielle[2].

Candidat à sa réélection lors des élections législatives de 2017, il est battu au second tour.

Début , il crée un collectif de débat, « Monde commun », pour contribuer à « réinventer la gauche »[3].

En 2019, il co-fonde avec Guillaume Duval, journaliste à Alternatives économiques, le Festival des Idées dont la première édition se tient à La Charité-sur-Loire les 5, 6, et . La seconde, en , réunit 3000 participants.

Son successeur à la mairie de Lormes Fabien Bazin ayant été élu à la présidence du conseil départemental de la Nièvre à la suite des élections départementales de 2021, ce dernier doit quitter sa fonction en raison de la loi sur le cumul des mandats. Christian Paul lui succède à partir du mois de , redevenant maire de Lormes vingt ans après son départ[4].

Mandats

Mandats actuels

  • Depuis le  : conseiller municipal de Lormes (Nièvre)
  • Président du Pays Nivernais Morvan (qui réunit cinq communautés de communes, 200 communes, plus de 60 000 habitants)
  • Maire de Lormes depuis 2021

Anciens mandats

Membre du gouvernement
Député
Conseiller régional
Conseiller général
Conseiller municipal

Autres fonctions

Publications

  • Du droit et des libertés sur internet : rapport au Premier Ministre [], Paris, La documentation Française, 2001 (ISBN 2-11-004729-1) [PDF] [lire en ligne]
  • Le défi numérique des territoires, Éditions Autrement, 2007.
  • Pour la République européenne, en collaboration avec Stéphane Collignon, Éditions Odile Jacob, 2008.
  • Pour changer de civilisation : Martine Aubry avec 50 chercheurs et citoyens, Éditions Odile Jacob, 2011. Il coordonne la rédaction de l'ouvrage
  • Ouvrages collectifs de la 27è Région, laboratoire d'innovation publique dont il est co-fondateur en 2008: Design des politiques publiques (2010) et Chantiers ouverts au public (2015), La documentation française.
  • Les îles et l'archipel - Pourquoi la gauche renaîtra, Fondation Jean Jaurès, 2017 [lire en ligne]

Notes et références

  1. Mathilde Sireau, « Intégré dans l'équipe de Montebourg à son insu, Guy Bedos décline », lefigaro.fr, (consulté le ).
  2. « Hamon forme une nouvelle « gouvernance » de sa campagne, avec Peillon et Montebourg », lepoint.fr, 26 février 2017.
  3. « L'ex-frondeur Christian Paul lance "Monde commun" pour "réinventer la gauche" », 20minutes.fr, 10 février 2018.
  4. « Christian Paul devient maire de Lormes à la place de Fabien Bazin », sur Le Journal du Centre, (consulté le ).
  5. Les Échos no 16 764, 3 novembre 1994, page 51 [lire en ligne].

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de la politique française
  • Portail de la Nièvre
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.