Charles Rondony

Biographie

Né à Prats-de-Mollo dans les Pyrénées-Orientales, il est le fils d'un négociant, Bonaventure Rondony et de Julie Tardieu[1].

Rondony est incorporé le comme soldat au 22e régiment d'infanterie de ligne. Il suit les cours d'officier de l'École militaire d'infanterie (EMI) à Avord dans la promotion 1879/1880. Promu adjudant le , il est muté au 4e régiment d'infanterie de marine (RIMa) le , ayant été nommé sous-lieutenant à cette date suivant à l'issue de sa formation à l'EMI.

Officier de l'infanterie coloniale

Promu lieutenant le , il est muté au régiment de tirailleurs annamites, puis le , au 1er régiment de tirailleurs tonkinois. Il prend part aux combats de la seconde expédition du Tonkin. Le lieutenant Rondony passe au 2e régiment de tirailleurs tonkinois, le . Le , il rejoint le 2e RIMa. Le , Rondony est affecté au régiment de tirailleurs sénégalais à Saint-Louis (Sénégal). Il participe aux opérations de la conquête coloniale française de l'Afrique de l'Ouest. Il est promu capitaine le , et rejoint le 1er RIMa. Le , il retourne au 4e RIMa stationné à Toulon, puis au 3e régiment de tirailleurs tonkinois le où il fait campagne au Tonkin. Le capitaine Rondony est cité à l'ordre des troupes de l'Indochine à la suite des opérations au Tonkin entre le et le  :

« A montré une décision et une fermeté remarquable en venant de sa propre initiative fermer aux bandes chinoises le débouché du nord du cirque de Lang Xa et n'a cessé de faire preuve de la plus grande vigueur pendant les opérations au cours desquelles il a été contusionné d'une balle. »

Le , Rondony est muté au 5e RIMa en garnison principale à Cherbourg. Le , il rejoint le 8e RIMa à Toulon. C'est dans ce régiment qu'il est promu chef de bataillon, le , avant de retourner au 4e RIMa le suivant. En , il est désigné pour servir au 3e régiment de tirailleurs tonkinois (RTT), puis le au 2e régiment de tirailleurs tonkinois. Le , le commandant Rondony est muté au 7e RIMa à Rochefort.

Il se marie à Prats-de-Mollo le avec Marie Marguerite Antoinette Milhade (1870-1951).

Promu lieutenant-colonel en , il passe au nouveau 17e RIMa, le , en Chine. Il commande en second ce régiment durant la révolte des Boxers. Le , il retourne au 3e RTT, avant d'être muté le au 3e régiment d'infanterie coloniale (RIC) à Rochefort. Le , il prend le commandement du nouveau 23e RIC à Paris. Il gagne Madagascar le , où il passe au 19e RIC le suivant. Charles Rondony est promu colonel le . Il prend le commandement du 1er régiment de tirailleurs malgaches à Tananarive, le . De à , le colonel Rondony est chef de corps du 7e RIC à Rochefort. Le , il prend le commandement de la 2e brigade des troupes du groupe de l'Indochine. Le , il devient chef de corps du 3e RIC à Rochefort.

Promu général de brigade le , il prend le commandement de la 3e brigade d'infanterie coloniale (3e BIC) à Rochefort.

Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1887, il est promu au grade de commandeur le [2].

Première Guerre mondiale

Le , le général Rondony est mobilisé à la tête de son unité. Le , la brigade, composée des 3e et 7e RIC, intègre le mouvement de marche de la 3e division d'infanterie coloniale (DIC), quitte Rochefort et atteint Mussey dans la Meuse. À partir du , d'étape en étape, le général cantonne à Sommaisne, Ippécourt, Rampont, Baâlon, Chauvency-Saint-Hubert, puis à Chauvency-le-Château le [3]. Le lendemain, la brigade cantonne sur la frontière franco-belge à Limes. Le général Raffenel, commandant la 3e DIC, ordonne une poussée offensive vers le Nord en direction de Neufchâteau (Belgique)[4].

Dans le combat qui s'ensuit avec les éléments du 6e corps d'armée (de) allemand, une partie de la division française se retrouve bloquée autour de Rossignol (Belgique) ; les éléments de la division sont rejetés de la forêt vers 15 h et se replient autour et dans le village. Raffenel meurt pendant l'après-midi. De facto, il est remplacé par les généraux Rondony et Charles Félix Eugène Montignault († 1921). Durant cette bataille de Rossignol, Charles Rondony est mortellement blessé le [5].

Il est cité à l'ordre de l'armée :

« Tombé glorieusement le . »

 

Reconnu « mort pour la France »[6], il est inhumé par les Allemands près de la route de Han à Villers-sur-Semois puis transféré, en 1916, au cimetière militaire du Tilleul de Tintigny (Belgique). Le , son corps est exhumé pour être enterré au cimetière des Peintures en Gironde.

Décorations

Commandeur de la Légion d'honneur (décret du )
Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze (une citation à l'ordre de l'armée - à titre posthume)
Médaille coloniale (agrafes Sénégal et Soudan, 1893)
Médaille commémorative de l'expédition du Tonkin (1885)
Médaille commémorative de l'expédition de Chine (1901)
Commandeur du Dragon d'Annam ().
Commandeur de l'ordre royal du Cambodge.

Postérité

En 1919, un quartier de la caserne de la Schanze (ou Artillerie Kaserne) à Haguenau est rebaptisé en l'honneur du général Rondony[7].

Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[8].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. L-Z, t. 2, Paris, Archives & culture, , 699 p. (ISBN 978-2-35077-070-3, notice BnF no FRBNF41384629).

Liens externes

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