Charles Gonard
Charles Gonard, né le à Paris et mort à Vence le , est un résistant français.
Pour les articles homonymes, voir Morlot.
Charles Gonard | ||
Surnom | Morlot | |
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Nom de naissance | Charles Auguste Gonard | |
Naissance | Paris (France) |
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Décès | Vence (France) |
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Origine | France | |
Grade | Lieutenant-colonel FFI | |
Années de service | 1942 – 1944 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Évasion de Jean-Pierre Lévy Exécution de Philippe Henriot |
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Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Médaille de la Résistance |
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Autres fonctions | Industriel | |
Opérant sous le pseudonyme de « Morlot », Compagnon de la Libération, il est connu pour avoir mené le commando du COMAC qui a "exécuté" le collaborationniste, milicien et secrétaire d'État à l'Information et à la Propagande du régime de Vichy, Philippe Henriot, le .
Après guerre, il mène une brève carrière de militaire, avant de devenir industriel.
Biographie
Charles Auguste[1] Gonard naît le à Paris dans une famille de la bourgeoise protestante lyonnaise[2] ; il est le fils d'Auguste Gonard[3], polytechnicien, ingénieur en chef des mines[4].
En , encore lycéen, il est exaspéré par la défaite et tente, après l'appel du général de Gaulle, de rejoindre Londres, sans succès[4],[2]. En , alors qu'il étudie le droit à Marseille et prépare l'École nationale de la France d'outre-mer, il s'engage dans la Résistance au sein du mouvement Combat[4]. Il commence par porter des valises ou distribuer des tracts, activité qui lui paraît bientôt insuffisante[2], avant de rejoindre d'autres mouvements de résistance à Paris.
Il est présenté à Serge Ravanel, dirigeant de Libération-Sud[2], puis est envoyé dans le Sud-Est de la France. À Nice et Marseille, il entreprend des actions plus significatives : sabotages, exécutions de traîtres, attaques contre la Milice ou la Gestapo[4],[2].
En il est affecté au Comité d’action militaire (COMAC), où il est chargé de réorganiser les groupes francs[4]. Son groupe réussit à s'introduire, à Versailles, dans un bureau voisin d'une caserne de la Légion des volontaires français et à y détruire par le feu le fichier des hommes destinés au STO[2]. Dans un bar de Pigalle, il liquide des membres français de la Gestapo[2]. Le , il conduit l'opération qui fait s'évader le résistant Jean-Pierre Lévy, dit Lenoir. Quatorze jours plus tard, à la tête d'un commando du COMAC[5], il exécute avec un de ses hommes le collaborationniste Philippe Henriot[5],[2]. Il doit renoncer en revanche à exécuter Joseph Darnand à la gare de Lyon, « par crainte de faire des victimes dans la foule »[2].
À la Libération, Charles Gonard est homologué lieutenant-colonel[5] FFI et, le , fait Compagnon de la Libération[4]. Parti en Indochine pour combattre les Japonais, il arrive après leur défaite et refuse de prendre part à la lutte contre les indépendantistes. Il publie dans Franc-Tireur un article contre la colonisation[2].
À la fin des années 1940, il commence à Strasbourg une carrière dans l'industrie qu'il poursuit à Paris, puis, pendant vingt-huit ans, au Maroc[4], où il dirige la Compagnie chérifienne des textiles (CCT)[6]. Lorsque des historiens critiqueront l’« assassinat » d’Henriot, il se défendra d'avoir été un « affreux »[2].
Décorations
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945
- Croix de guerre 1939-1945 (cinq citations)
- Médaille de la Résistance avec rosette
Dans la culture populaire
Charles Gonard est incarné par l'acteur Nicolas Koretzky dans la série télévisée Résistance, diffusée en 2014 sur TF1.
Notes et références
- Décret du 18 mai 1996 portant promotion et nomination.
- Benoit Hopquin, « Le résistant Charles Gonard est mort », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
- « Carnet polytechnicien – Promo 1903 », La Jaune et la Rouge, no 153, , p. 86 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- « Charles Gonard » sur le site de l'ordre de la Libération.
- André Brissaud (préf. Robert Aron), La Dernière année de Vichy (1943-1944), Paris, Librairie Académique Perrin, , 587 p., p. 417-421.
- « Profil du président directeur général », aixor.com.
- « Le carnet du jour » [PDF], sur lefigaro.fr, Le Figaro, .
- Armée et histoire militaire françaises
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