Château d'Happlaincourt

Les ruines du château d'Happlaincourt[alpha 1] sont situées sur le territoire de la commune de Villers-Carbonnel dans l'Est du département de la Somme. Plus précisément, elles se trouvent sur les bords du canal du Nord.

Château d'Happlaincourt
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XVe siècle
Propriétaire actuel personne privée
Protection  Inscrit MH (1926, ruines)
Coordonnées 49° 52′ 18″ nord, 2° 55′ 14″ est
Pays France
Province Picardie
Région Hauts-de-France
Département Somme
Commune Villers-Carbonnel
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Somme

Historique

Le château du XIIIe siècle a été en grande partie détruit pendant la Première Guerre mondiale. Il consistait au Moyen Âge en un quadrilatère de bâtiments situé sur un terre-plein maçonné, entouré de fossés en eaux. La seigneurie d'Happlaincourt a appartenu à la famille d'Happlaincourt jusqu'au XVIe siècle.

Naissance de la Ligue

En , avec l'appui de seigneurs des environs réunis au château d'Happlaincourt, Jacques d'Humières rédigea un manifeste qui fut rendu public à Péronne en [1],[2]. Ce manifeste était en fait un appel lancé aux princes et prélats du royaume, afin de rétablir la religion catholique et « l’obéissance de Sa Majesté ». Le mouvement gagna la plupart des villes de Picardie : outre Péronne, Abbeville, Amiens, Corbie, Encre, Saint-Quentin, Beauvais adhérèrent à la Ligue catholique. Soutenu par l’Espagne, le mouvement gagna toute la France.

La seigneurie et le château passent ensuite, par le mariage en 1578 entre Sarah d'Happlaincourt et Jean d'Estampes, seigneur de Valençay, à la famille d'Étampes, jusqu'à leur vente en 1713 à Philippe d'Amerval.

En 1826, la famille d'Amerval revend le château à Yves Gilbert Jallu (1768-1831), conseiller à la Cour royale d'Amiens[3] , dont la descendance le conserve jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Caractéristiques

Au début du XXe siècle, un seul côté du quadrilatère comportait encore des bâtiments, consistant en un long corps de logis construit en pierre sur deux niveaux, avec, en son centre, un massif pavillon, cantonné du côté des douves, par deux tours engagées encadrant l'entrée. Cette dernière se faisait sur un pont dormant, construit aussi en pierre. Au XIXe siècle, existait un autre corps de logis en retour sur la cour[4].

L'aspect du château d'Happlaincourt, jusqu'en 1914, est connu par des dessins des frères Duthoit, des lithographies, des photos et des cartes postales anciennes.

Sont visibles aujourd'hui, des restes de tours et des bases de murailles. Les ruines ont été inscrites aux monuments historiques, par arrêté du [5].


Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Abbé Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne : Recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, Péronne, Imprimerie et librairie de J. Quentin, (réimpr. 1865 (J. Quentin), 22 février 2010 (Nabu Press)), 1re éd., 607 p. (ISBN 978-1-144-86825-1 et 1144868254, lire en ligne [PDF]), « Applaincourt, château-fort ».
  • Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, t. 2, Péronne, Imprimerie et librairie de J. Quentin, (réimpr. 12 octobre 2011 (Nabu Press)), 2e éd. (1re éd. 1844), 808 p. (ISBN 978-1-248-24127-1 et 1248241274, lire en ligne [PDF]), « Villers-Carbonnel, Horgny et Applaincourt ».
  • Camille Enlart, Philippe des Forts, Roger Rodière, Louis Régnier et Georges Durand, La Picardie historique et monumentale, tome VI, Le canton de Péronne, Amiens, 1923-1931.
  • Christian du Passage, Châteaux disparus dans la Somme, Amiens, CRDP, , 150 p. 
  • Philippe Seydoux, Forteresses médiévales du nord de la France, Editions de la Morande, 1979 (ISBN 2 - 902 091 - 05 - 2)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Parfois orthographié : Happlincourt, Applaincourt ou Applincourt

Références


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