Caux
Caux [ko] (en occitan Caus [kaws]) est une commune française située dans le département de l'Hérault, en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Caux (homonymie).
Caux | |||||
Mairie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hérault | ||||
Arrondissement | Béziers | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Hérault Méditerranée | ||||
Maire Mandat |
Jean-Charles Desplan 2020-2026 |
||||
Code postal | 34720 | ||||
Code commune | 34063 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Caussinards | ||||
Population municipale |
2 546 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 102 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 30′ 29″ nord, 3° 22′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 27 m Max. 166 m |
||||
Superficie | 24,84 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Caux (ville isolée) |
||||
Aire d'attraction | Pézenas (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pézenas | ||||
Législatives | Septième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Géographie
Caux est un village circulade situé à proximité de Pézenas.
Communes limitrophes
Climat
|
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pezenas-Tourbes », sur la commune de Tourbes, mise en service en 1993[6]et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de précipitations de 631,5 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 29 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,4 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[12].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[13] : le « plateau basaltique de Caux et de Nizas » (345 ha), couvrant 4 communes du département[14].
Urbanisme
Typologie
Caux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Caux, une unité urbaine monocommunale[18] de 2 560 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pézenas, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (78,8 %), forêts (7,5 %), zones urbanisées (5,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), prairies (1,3 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
L'origine du nom « Caux » a deux explications possibles :
- Il peut provenir de l'occitan « caus » qui signifie « chaux ». Ceci est possible puisque le calcaire est très présent sur le territoire, Les fours à chaux sont nombreux; on retrouve leurs vestiges à Sallèles et route de Maro.
- Le nom peut venir d'une expression d'origine pré-indo-européenne : « cal-so », c'est-à-dire rocher, abri. En effet, sur son socle à 103 mètres d'altitude, Caux domine les environs.
Histoire
- 880, Caux est sous l'autorité de Guillaume de Guilhen de Clermont-l'Hérault.
- 990, rattachement à Carcassonne par les vicomtes d'Agde et de Béziers (sous l'influence de la couronne d'Aragon).
- 1172, l'église de Caux est citée dans le Livre Noir.
- 1226, Caux est réuni au Royaume de France par cession d'Amaury VI de Montfort, fils de Simon IV de Montfort.
- 1327, grande peste, il ne reste que six habitants.
- 1346, Bérenger V de Caux est le premier coseigneur (paréage avec le roi Philippe VI de Valois).
- 1362, Caux fait partie administrative du comté de Pézenas et de sa châtellerie.
- 1668, coseigneurs Charles de Bedos de Celles (de Clermont-l'Hérault) et de Fleury (de Toulouse).
- 1717, la route de Pézenas à travers le domaine du Parc est ouverte aux Caussinards.
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société populaire » et qui compte 107 membres en l’an III[24].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2018, la commune comptait 2 546 habitants[Note 7], en augmentation de 0,55 % par rapport à 2013 (Hérault : +6,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Menhir planté au tènement de Peyreficade (pierre plantée) ;
- Cabanes de pierre sèche ou capitelles ;
- Vestiges de carrières de pierres à chaux ;
- Ancien four à chaux ;
- Église Saint-Gervais-Saint-Protais et son clocher-porche gothique ;
- Chartreuse de Mougères et chapelle Notre-Dame-de-Pitié (1645) ;
- Ancien volcan des Baumes, avec des cristaux verts d'olivine.
Héraldique
|
Les armes de Caux se blasonnent ainsi : écartelé, au premier de gueules à la bande d'argent, au deuxième d'azur à trois fleurs de lys d'or, au troisième de sable à un croissant d'or, au chef cousu d'azur chargé de trois étoiles aussi d'or, au quatrième de gueules à un houseau contourné d'or accompagné en chef de deux roses du même [34]. |
---|
Personnalités liées à la commune
- François Lamathe Bedos de Celles de Salelles, dit dom Bedos de Celles, né à Caux (Sallèles) le , mort à Saint-Denis le , moine bénédictin, mathématicien, organiste et facteur d'orgues.
- Général Jean-Jacques Causse, général de brigade qui servit sous les ordres de Napoléon Bonaparte. Une copie du tableau de Francois-Henri Mulard illustrant sa mort a été offerte par le musée du Louvre à la mairie de Caux.
- Jean Durand (Caux, ; Toulouse, ), diplômé de l'École Centrale de Paris, ingénieur honoraire hors classe des Chemins de fer, architecte ferroviaire (France, Iran, Mexique), chevalier de la Légion d'honneur.
- Marius Nègre (1890-1952), instituteur et secrétaire général de la Fédération des instituteurs, syndicaliste, révoqué par Clemenceau en 1907 pour la décision de rejoindre la CGT.
- Jean Pomarèdes ( - exécuté à Pézenas le ), bandit connu pour être l'auteur de 58 agressions, 35 tentatives de vol, cinq tentatives d'assassinat, trois assassinats entre 1840 et 1842[35].
Galerie
- Aménagement de la place devant la mairie : plans, profils A B, profils C D.
- Porte de la muraille extérieure.
- Muraille intérieure.
- Porte de la muraille intérieure.
- Ancien hospice et porte de la muraille intérieure.
- Porche et chevet de l'église Saint-Gervais-et-Protais.
- Maison natale du général Causse (1751-1796). Siège de la Justice Royale et Bannerette.
- Puits (XVe siècle) dans la cour de la maison natale du général Causse.
- Fenêtre ancienne (XVIIe s ?) - place de l'Église.
- Chartreuse de Mougères - Église Notre-Dame de Pitié (1645).
Ouvrage
- Jean Pomarèdes : Histoire d'un bandit, de Hyacinthe Marius Maders.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Liste des maires successifs depuis la Libération relevés sur les actes d’État-civil.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pezenas-Tourbes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Caux et Tourbes », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pezenas-Tourbes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Caux et Sète », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Caux », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « plateau basaltique de Caux et de Nizas » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Caux », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean-François Dubost, « Le réseau des Sociétés Politiques dans le département de l'Hérault pendant la Révolution Française (1789-1795) », Annales historiques de la Révolution française, no 278, 1989. p. 414.
- Guilhem Beugnon et Claude Buard, Caux sur les chemins de la grande guerre, Les amis du Clocher et du Patrimoine de Caux, , 300 p. (ISBN 978-2-9563242-1-8).
- Jean-Étienne Alquier, maire de Caux de 1908 à 1919, mort pour la France, publié en 2018 par Alain Alquier, sur le site etudesheraultaises.fr (consulté le ).
- « Résultats municipales 2020 à Caux », sur lemonde.fr (consulté le ).
- Élections municipales et communautaires du et , publié sur le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- Jean-Charles Desplan nouveau maire, publié le sur le site du Midi-Libre (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Didier Catarina et Jean-Paul Fernon, Armorial des communes de l'Hérault, Artistes en Languedoc, (ISSN 1264-5354), p 37.
- Jean Pomarèdes la canaille de Caux.
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Carrère, Évolution d'un village viticole aux XIXe et XXe siècles : Caux en Languedoc, Toulouse, Université de Toulouse II-Le Mirail, , 129 p.
- Céline Chéry et Emmanuel Martin, Mission archives 34, Archives communales de Caux : Répertoire numérique détaillé des archives communales de Caux, Montpellier, Mission Archives 34, , 132 p.
- Hyacinthe Marius Maders, Caux mon village en biterrois, Caux, Les Amis de Caux, , 26 p.
- Hyacinthe Marius Maders, Guide historique et archéologique pour la visite du vieux Caux, Caux, Les Amis de Caux, , 22 p.
Fonds d'archives
- Fonds : Archives communales de Caux (1217-1793) [1,05 ml]. Cote : 63 EDT. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault (présentation en ligne).