Catherine Parr

Catherine Parr (ou Parre) (1512), fut la sixième et dernière épouse de son troisième mari, Henri VIII, qu'elle épousa en 1543, succédant à Catherine Howard.

Catherine Parr
La reine Catherine Parr.

Titre

Reine consort d'Angleterre et d'Irlande


(3 ans, 6 mois et 16 jours)

Prédécesseur Catherine Howard
Successeur Anne de Danemark
Biographie
Naissance 1512
Londres (Angleterre)
Décès
Sudeley Castle (en) (Gloucestershire, Angleterre)
Père Thomas Parr de Kendal
Mère Maude Green
Conjoint Edouard Borough
John Neville
Henri VIII d'Angleterre
Thomas Seymour
Enfants Marie Seymour
Religion Anglicanisme

Biographie

Jeunesse

Elle est la fille d'un contrôleur de la maison royale, Sir Thomas Parr de Kendal (en). Elle a une sœur, Anne, comtesse de Pembroke, et un frère, William Parr, 1er marquis de Northampton. Elle fut mariée en premières noces en 1529 à Édouard Borough (en), puis en seconde noces en 1534 à John Neville (en), 3e baron Latymer (en) (1493-1543).

Reine d'Angleterre

Portait de la reine Catherine.

Catherine épousa Henri VIII le au château de Hampton Court. Ce fut la première reine consort d'Angleterre à posséder le titre de reine d'Irlande, après l'adoption par Henri du titre de roi d'Irlande. Catherine fut en partie à l'origine de la réconciliation d'Henri avec ses filles (déclarées illégitimes) de ses deux premiers mariages, toutes deux reines par la suite, Marie et Élisabeth grâce au Troisième Acte de Succession de 1543. Elle développa également une bonne relation avec le fils d'Henri, Édouard, plus tard Édouard VI d'Angleterre. Quand elle devint reine, son oncle le baron Parr d'Horton (en) devint son Lord Chambellan.

Pendant trois mois, de juillet à , Catherine fut désignée reine régente par Henri alors en campagne en France. Grâce à son oncle, nommé membre du conseil de régence, et au soutien de ses conseillers Thomas Cranmer et Édouard Seymour, premier comte d'Hertford, Catherine dirigea effectivement le pays. Elle contrôla les provisions, les finances et le rassemblement pour la campagne d'Henri en France, signa cinq proclamations royales, et maintint un contact constant avec son lieutenant des Marches du Nord, le comte de Shrewsbury, afin de contrôler la situation complexe et instable en Écosse. Ses actes en tant que régente, sa force de caractère et sa dignité, puis plus tard ses convictions religieuses, influencèrent beaucoup sa belle-fille Élisabeth Ire.

Ses vues religieuses étaient complexes, et on manque de preuves concernant ce sujet. Bien qu'elle ait été éduquée comme catholique, elle fut plus tard intéressée par la « Nouvelle Foi ». On pense qu'elle adhéra vraiment à la foi protestante au milieu des années 1540. On est certain qu'elle avait fait siennes plusieurs idées de la Réforme quand ses Lamentations d'un pécheur furent publiées à la fin de 1547, après la mort d'Henri. Ce livre soutenait le concept protestant de la justification par la foi seule, ce que l'Église catholique qualifiait d'hérésie. Il est peu probable qu'elle ait développé ces idées dans le court laps de temps qui sépara la mort d'Henri de la publication du livre. Sa compassion envers Anne Askew, la martyre protestante qui s'était fermement opposée au concept catholique de transsubstantiation, suggère aussi qu'elle était plus que simplement intéressée par la nouvelle religion. S'il est peu probable qu'elle se soit formellement convertie, la reine était assez réformatrice pour avoir attiré la suspicion des puissants catholiques et anti-protestants, comme l'évêque Étienne Gardiner et le chancelier Thomas Wriothesley, premier comte de Southampton, qui essayèrent de retourner le roi contre elle en 1546. Un ordre d'arrestation fut édicté contre elle, mais elle réussit à se réconcilier avec le roi en affirmant avoir simplement voulu lui faire penser à autre chose qu'à la souffrance provoquée par son ulcère à la jambe. Instruite, spirituelle et habile, elle triompha des défiances du roi. Elle était certainement une femme intelligente qui ne dut son salut qu'à son adresse. Glissant à travers le «fouet à six queues» (Acte des six articles de foi), elle réussit à devenir la veuve d'Henri VIII en 1547.

Dernier mariage, accouchement et décès

Après la mort d'Henri, le , Catherine put épouser son vieil amour, Thomas Seymour, premier baron Seymour de Sudeley et lord-grand-amiral. Alors qu'elle n'avait pas eu d'enfant de ses trois premiers mariages, Catherine, à 35 ans, devint pour la première fois enceinte de Seymour. Elle donna naissance à son seul enfant, une fille, Marie Seymour, le , et mourut six jours après l'accouchement, le , au château de Sudeley dans le Gloucestershire, probablement d'une fièvre puerpérale ou d'une septicémie.

Thomas Seymour fut décapité pour trahison moins d'un an après, et Marie fut recueillie par Catherine Willoughby, duchesse douairière de Suffolk, une proche amie de Catherine. Un an et demi plus tard, les possessions de Marie lui furent restituées par une loi du Parlement, soulageant la duchesse du poids financier de la maisonnée de l'enfant. La dernière mention de Marie Seymour date de son second anniversaire, et la plupart des historiens pensent qu'elle est morte enfant.

Restes

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Tombeau de Catherine Parr.

En 1782, un gentilhomme du nom de John Locust découvrit le cercueil de la reine Catherine dans les ruines de la chapelle du château de Sudeley. Il l'ouvrit et observa que le corps, après 234 ans, était dans un état surprenant. La chair d'un des bras était restée blanche et moite. Après avoir recueilli quelques-uns de ses cheveux, il referma le cercueil et le remit dans sa tombe. Le cercueil fut ouvert plusieurs fois dans la décennie suivante, et en 1792, des ivrognes le ré-enterrèrent grossièrement et sens dessus dessous. Quand le cercueil fut officiellement rouvert en 1817, il ne restait rien de plus qu'un squelette. Ses restes furent alors déplacés jusqu'à la tombe du Lord Chandos dont la famille possédait le château. Plusieurs années après, la chapelle fut reconstruite par Sir John Scott et un tombeau fut érigé pour la reine Catherine.

À l'écran

En littérature

  • La Dernière Reine (The Taming of the Queen), Philippa Gregory, 2015. (ISBN 978-2-8112-3131-6)
  • La Couronne de lierre, Mary Luke, 1985. (ISBN 978-2-2287-5010-3)

En musique

Notes et références

  1. (en-GB) Brackets Digital • https://www.brackets.digital, « Six the Musical », sur www.sixthemusical.com (consulté le )

Liens externes

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