Cap-Bateau

Cap-Bateau est un village du comté de Gloucester, au nord-est de la province canadienne du Nouveau-Brunswick. Le village a le statut de DSL; le nom légal du DSL est mal orthographie Cap-Bâteau en français[1] mais pas en anglais.[2]

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Cap-Bateau
Administration
Pays Canada
Province Nouveau-Brunswick
Région Péninsule acadienne
Subdivision régionale Gloucester
Statut municipal District de services locaux
Maire
Mandat
aucun
aucun
Constitution 1984
Démographie
Population 276 hab. (2011 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 21″ nord, 64° 32′ 07″ ouest
Superficie 524 ha = 5,24 km2
Divers
Langue(s) Français (acadien)
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique 130134
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Cap-Bateau
Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
Cap-Bateau

    Géographie

    Cap-Bateau est situé dans la péninsule acadienne, à 115 kilomètres à l'est de Bathurst. Le village a une superficie de 5,24 km2.

    Cap-Bateau est situé sur la rive est de l'île de Lamèque et est bordé par le golfe du Saint-Laurent. Le village est réputé pour ses falaises.

    Cap-Bateau est généralement considéré comme faisant partie de l'Acadie[3].

    Géologie

    Le sous-sol de Cap-Bateau est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[4].

    Histoire

    Préhistoire

    Cap-Bateau est situé dans le territoire historique des Micmacs, plus précisément dans le district de Sigenigteoag, qui comprend l'actuel côte Est du Nouveau-Brunswick, jusqu'à la baie de Fundy[5].

    Colonisation européenne

    Selon ce que rapporte Donat Robichaud, la région est visitée par des pêcheurs Normands et Bretons dès la fin du XIIIe siècle[6]. Les Bretons sont en fait bien établis avant 1536[7]. Les Basques chassent la baleine en Europe à partir du XIIe siècle ou plus tôt mais, à la suite de l'effondrement de la population de ces cétacés, commencent à les chasser au sud du Labrador au XVIe siècle, en plus de pêcher la morue[7]. Ces pêcheurs viennent surtout du Pays basque espagnol mais ceux du Pays basque français deviennent de plus en plus nombreux[7]. Ils sont déjà bien installés vers 1540. Contrairement à une idée répandue, ils n'ont pas chassés la baleine de plus en plus loin jusqu'à atteindre l'Amérique mais s'y sont rendus directement[7]. Vers 1632, les pêcheurs de morue basques se déplacent dans des endroits plus reculés, dont Caraquet, Paspébiac et Shippagan, notamment pour éviter les attaques des Inuits et des pirates anglais ou danois, mais aussi à cause de la baisse de la population de baleine et de l'ouverture de la pêche au Svalbard[7]. La pêche basque dans la région dure sans encombre jusque vers la fin du XVIIe siècle[7].

    De la fondation à nos jours

    Cap-Bateau est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009.

    Chronologie municipale

    1786 : La paroisse d'Alnwick est érigée dans le comté de Northumberland [8].

    1814 : La paroisse de Saumarez est créée à partir de portions de la paroisse d'Alnwick et d'un territoire non organisé[8].

    1826 : Le comté de Gloucester est créé à partir des paroisses de Saumarez et de Beresford, du comté de Northumberland[8].

    1831 : La paroisse de Caraquet est créée à partir d'une portion de la paroisse de Saumarez[8].

    1851 : La paroisse de Shippagan est créée à partir d'une portion de la paroisse de Caraquet[8].

    1851 : La paroisse d'Inkerman est créée à partir de portions des paroisses de Caraquet et de Shippagan[8].

    1867 : Confédération canadienne.

    Années 1870 : Le comté de Gloucester est constitué en municipalité.

    1947 : Shippagan est constitué en municipalité dans le territoire de la paroisse.

    1958 : Le village de Shippagan obtient le statut de ville.

    1966 : La municipalité du comté de Gloucester est dissoute. La paroisse de Shippagan devient un District de services locaux. Des portions de la paroisse sont détachées pour former le village de Lamèque ainsi que les DSL de Le Goulet, de Sainte-Marie-sur-Mer et de Saint-Raphaël-sur-Mer.

    1968 : Le DSL de Pointe-Brûlée est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.

    1974 : Le DSL de Pointe-Sauvage est créé à partir d'une portion de la paroisse de Shippagan.

    1984 : Les DSL de Baie-du-Petit-Pokemouche, Chemin-Coteau, de Chiasson-Savoy, de Cap-Bateau, de Haut-Lamèque, de Haut-Shippagan, de Miscou, de Petite-Lamèque, de Pointe-Alexandre, de Pointe-Canot, de Pigeon Hill, du Portage de Shippagan et de Sainte-Cécile sont créés à partir de portions de la paroisse de Shippagan.

    Démographie

    Le village comptait 286 habitants en 2006, comparativement à 382 en 2001, soit une baisse de 5,3 %. Il y avait 121 logements individuels, dont 117 occupés par des résidents habituels[9].

    Évolution démographique
    2011 2016
    276262
    Sources : Statistiques Canada 2016[10]

    Administration

    Comité consultatif

    En tant que district de services locaux, Cap-Bateau est administré directement par le Ministère des Gouvernements locaux du Nouveau-Brunswick, secondé par un comité consultatif élu composé de cinq membres dont un président.

    Commission de services régionaux

    Cap-Bateau fait partie de la Région 4[11], une commission de services régionaux (CSR) devant commencer officiellement ses activités le [12]. Contrairement aux municipalités, les DSL sont représentés au conseil par un nombre de représentants proportionnel à leur population et leur assiette fiscale[13]. Ces représentants sont élus par les présidents des DSL mais sont nommés par le gouvernement s'il n'y a pas assez de présidents en fonction[13]. Les services obligatoirement offerts par les CSR sont l'aménagement régional, l'aménagement local dans le cas des DSL, la gestion des déchets solides, la planification des mesures d'urgence ainsi que la collaboration en matière de services de police, la planification et le partage des coûts des infrastructures régionales de sport, de loisirs et de culture; d'autres services pourraient s'ajouter à cette liste[14].

    Représentation

    Nouveau-Brunswick: Cap-Bateau fait partie de la circonscription de Lamèque-Shippagan-Miscou, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Paul Robichaud, du Parti progressiste-conservateur. Il fut élu en 1999 puis réélu depuis ce temps.

    Canada: Cap-Bateau fait partie de la circonscription fédérale d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[15].

    Économie

    Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[16].

    L'économie des îles de Lamèque et Miscou est dominée par la pêche, l'exploitation de la tourbe, la culture de petits fruits, le tourisme et les services[16]. Des efforts de diversification économique sont pourtant en cours, notamment dans le secteur de l'énergie éolienne[16]. En fait, le développement économique de la région est centré principalement sur la ville de Lamèque, même s'il y a quelques développements résidentiels au village[16].

    Infrastructures et services

    Éducation

    Les élèves francophones bénéficient d'écoles à Sainte-Marie–Saint-Raphaël, à Lamèque et à Shippagan. La ville de Shippagan possède également le CCNB-Péninsule acadienne et un campus de l'Université de Moncton.

    Les anglophones bénéficient d'une école à Brantville accueillant les élèves de la maternelle à la huitième année. Ils doivent ensuite poursuivre leurs études à Miramichi. Les établissements d'enseignement supérieurs anglophones les plus proches sont à Fredericton ou Miramichi.

    Il y a une bibliothèque publique à Lamèque.

    Autres services publics

    Le détachement de la Gendarmerie royale du Canada le plus proche est situé à Lamèque. Le poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick le plus proche est aussi à Lamèque. Le poste d'Ambulance Nouveau-Brunswick et l'hôpital les plus proches sont aussi à Lamèque.

    Existant depuis le , la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.

    Les francophones bénéficient du quotidien L'Acadie nouvelle, publié à Caraquet, ainsi que de l'hebdomadaire L'Étoile, de Dieppe. Les anglophones bénéficient quant à eux du quotidien Telegraph-Journal, publié à Saint-Jean.

    Municipalités limitrophes

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. http://laws.gnb.ca/fr/showfulldoc/cr/84-168/
      2. http://laws.gnb.ca/en/showfulldoc/cr/84-168/
      3. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 141.
      4. (en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », (consulté le )
      5. (en) Philip K. Bock et William C. Sturtevant (dir.), Handbook of North American Indians, vol. 13, t. 1, Government Printing Office, , 777 p., p. 109-110
      6. (fr) Donat Robichaud, Le Grand Shippagan, 1976. p. 33-37
      7. (en) Selma Huxley Barkham, « The Basque Whaling Establishments in Labrador 1536-1632 — A Summary », Arctic, vol. 37, no 4, , p. 515-519 (lire en ligne, consulté le )
      8. (en) Cleadie B. Barnett, « New Brunswick Parishes », dans New Brunswick's Past, 17 avril 1998 [lire en ligne (page consultée le 27 novembre 2008)].
      9. (fr) Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, et localités désignées, recensements de 2006 et 2001 - Données intégralesStatistique Canada
      10. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Cap-Bateau » (consulté le )
      11. « Les communautés dans chacune des 12 Commissions de services régionaux (CSR) », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
      12. « Conseils d'administration des commissions de services régionaux annoncés », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
      13. « Gouvernance des nouvelles commissions de services régionaux », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
      14. « Services obligatoires », sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).
      15. (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
      16. « District de services régionaux 4 », sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick (consulté le ).

      Voir aussi

      Bibliographie

      • (en) William F. Ganong, A Monograph of the Origins of the Settlements in New Brunswick, Ottawa, J. Hope, , 185 p.
      • (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Ottawa, Énergie, Mines et Ressources Canada,
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