Université de Moncton

L’Université de Moncton est une université canadienne de langue française dont le campus principal est situé à Moncton au Nouveau-Brunswick ; elle regroupe aussi les campus d'Edmundston et de Shippagan.

L'université est fondée en 1963 suite aux recommandations de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement supérieur au Nouveau-Brunswick. Depuis, l'établissement est largement considérée l'héritière de plusieurs établissements d'enseignement supérieur acadiens tel le Collège Saint-Joseph[2].

L’université se veut généraliste, offrant des formations et participant à la recherche dans le domaine de l'administration, des arts, des sciences sociales, du droit, de l’ingénierie, des sciences de la nature, de la santé, des services communautaires et de l'éducation. Étant la plus grande université canadienne exclusivement francophone à l’extérieur du Québec, l'université compte, en date du , 4 459 inscriptions à temps complet et 515 à temps partiel ; du nombre total, 70 % proviennent du Nouveau-Brunswick et 22,3 % de l'international.

Historique

Origines

En 1864, le Collège Saint-Joseph, dirigé par la congrégation des Pères de Sainte-Croix, ouvre ses portes à Memramcook, à 25 kilomètres au sud-est de Moncton. En 1868, le gouvernement provincial lui accorde le pouvoir de décerner des diplômes universitaires. En 1898, l’institution est renommée l’Université du Collège Saint-Joseph et, en 1928, prend le nom d’Université Saint-Joseph. En 1953, l’établissement transfert ses programmes universitaires (éducation, sciences et commerce) de Memramcook à Moncton.

En 1890, les Eudistes (Congrégation de Jésus et Marie) fondent, à Pointe-de-l'Église, en Nouvelle-Écosse, le Collège Sainte-Anne, qui deviendra l’Université Sainte-Anne en 1977. Ces derniers fondent aussi le Collège Sacré-Cœur à Caraquet en 1899 qui, à la suite d'un incendie dévastateur en 1915, est relocalisé à Bathurst; le Collège Sacré-Cœur de Bathurst deviendra l’Université Sacré-Cœur en 1941.

En 1943, les Religieuses Notre-Dame du Sacré-Cœur fondent, à Memramcook, l’Académie Notre-Dame du Sacré-Cœur où est offert le premier programme de cours classique pour filles en Acadie ; les premières bachelières y sont promues en 1947. Deux ans plus tard, en 1949, l’Académie est déménagée à Moncton et prend désormais le nom de Collège Notre-Dame d’Acadie.

Les Eudistes fondent le Collège Saint-Louis à Edmundston en 1946 ; l'institution prend le titre d’université en 1952. En 1949, les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph fondent, quant à elles, le Collège Maillet à Saint-Basile, aujourd’hui un quartier d'Edmundston. Le Collège Maillet, premier collège classique pour filles dans le nord-ouest de la province, sera affilié à l’Université Saint-Louis. Dans le nord-est de la province, les Religieuses de Jésus-Marie fondent un collège classique pour filles à Shippagan en 1960, collège affilié à l’Université Sacré-Cœur de Bathurst[2].

Fondation

L’Université de Moncton est née à la suite des recommandations formulées, en 1962, par une commission d’enquête sur l’enseignement supérieur au Nouveau-Brunswick (appelée communément la Commission Deutsch, du nom de son président, John J. Deutsch), établie par le gouvernement de Louis J. Robichaud. La nouvelle université est créée par une loi de l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick qui, votée le , reçoit la sanction royale le suivant. L'Université Saint-Joseph, l’Université Sacré-Cœur et l'Université Saint-Louis acceptent alors de suspendre leurs chartes respectives pour assumer le statut de collèges affiliés (dans le cas de Saint-Joseph, les effectifs du collège sont transférés à Moncton). Cinq autres collèges deviennent des collèges annexés. Trois de ces derniers sont situés à Moncton, soit le Collège Notre-Dame d’Acadie (qui ferme ses portes en 1965), le Collège de l’Assomption, collège classique pour garçons (fermé en 1964) et le Séminaire Notre-Dame du Perpétuel-Secours (fermé en 1968). Les deux autres collèges dits « annexés » sont le Collège Maillet et le Collège Jésus-Marie. La nouvelle Université de Moncton prend forme sur un terrain situé dans le quartier Sunny Brae de Moncton où l’Université Saint-Joseph avait d’ailleurs déjà fait construire une résidence étudiante, édifice inauguré en 1959.

Gérée dès ses débuts par la congrégation des Pères de Sainte-Croix (le recteur-fondateur de l’Université de Moncton est le père Clément Cormier, c.s.c.), l’administration de l’institution se laïcise en 1967 avec la nomination, entre autres, d’un premier recteur et d’un premier chancelier laïcs.

À la suite des recommandations formulées en 1975 par le Comité d’étude sur l’enseignement supérieur de langue française au Nouveau-Brunswick (appelé communément Commission LeBel, du nom de son président, le juge Louis A. LeBel), l'Université de Moncton connaît une réorganisation majeure et adopte, par conséquent, une nouvelle identité. Avec sa nouvelle charte, adoptée en 1977, l’Université de Moncton devient une université composée de trois campus égaux, situés dans les trois grandes régions francophones de la province: Edmundston, Moncton et Shippagan. Le Collège de Shippagan devient alors le Centre universitaire de Shippagan, le Collège Saint-Louis-Maillet devient le Centre universitaire Saint-Louis Maillet (le Collège Saint-Louis et le Collège Maillet s’étaient fusionnés en 1972 pour devenir le Collège Saint-Louis-Maillet).

En 1994, les trois constituantes de l’Université de Moncton prennent leur désignation actuelle: Université de Moncton, campus d’Edmundston (UMCE), Université de Moncton, campus de Moncton (UMCM) et Université de Moncton, campus de Shippagan (UMCS).

Bibliothèques, musées et collections

Située sur le campus de Moncton, la Bibliothèque Champlain est la plus importante bibliothèque universitaire francophone des provinces de l'Atlantique, avec ses 633 000 livres, ses 700 000 documents audiovisuels, ses 18 000 périodiques (dont 16 600 électroniques) et ses 30 000 cartes[3]. Elle compte 40 postes de travail informatiques[3]. Situé au sous-sol de la Bibliothèque Champlain, le Centre d'études acadiennes Anselme-Chiasson possède la plus importante collection au monde sur l'Acadie et les Acadiens[3]. Sa bibliothèque compte plus de 12 000 livres, plus de 3 000 microfilms ainsi que l'inventaire complet de tous les journaux acadiens[4]. Le campus de Moncton possède deux autres bibliothèques: la Bibliothèque de droit Michel-Bastarache à la Faculté de droit ainsi que le Centre de ressources pédagogiques à la faculté des sciences de l’éducation[3].

La Bibliothèque Rhéa-Larose, au campus d'Edmundston, compte 75 000 volumes en plus des collections de publications gouvernementales, publications en série, de bases de données et de milliers de revues accessibles en ligne[5]. Elle est située dans le pavillon des sciences et dans la Bibliothèque Louis-A.LeBel, où elle occupe deux étages[6].

La Bibliothèque du campus de Shippagan compte 40 000 volumes, 325 abonnements de périodiques et 3 000 publications gouvernementales[7]. La bibliothèque abrite également le centre d'archives et de recherche Mgr-Donat-Robichaud de la Société historique Nicolas-Denys, dont le mandat est d'étudier l'histoire du Nord-est de la province[8].

Le Musée acadien du campus de Moncton est le plus ancien musée de la sorte, ayant été fondé en 1886 au Collège Saint-Joseph[9]. La Galerie d'art Louise-et-Reuben-Cohen est située dans le même bâtiment[10].

La collection d'art inuit Esther et Isadore Fine, à la Bibliothèque Champlain, a été léguée par ce couple de Moncton et compte 242 pièces datant de la période classique, soit de 1930 à 1975, de 150 artistes dont Pudlo Pudlat, Kananginak Pootoogook et Kinuajuak Asivak. La collection est librement accessible[11].

Campus

Localisation des campus

Dans son énoncé de mission, l'Université de Moncton se décrit comme étant une « institution à trois composantes exclusivement de langue française »[12].

Campus de Moncton

La ville de Moncton accueille plus de 70 % des étudiantes et étudiants et offre l'ensemble des programmes, à l'exception de foresterie (offert à Edmundston) et de gestion de l'information (offert à Shippagan). Situé au nord de la ville, le campus de Moncton regroupe une vingtaine de pavillons, le centre sportif CEPS-Louis-J.-Robichaud, l'aréna J.-Louis-Lévesque, un musée, une galerie d'art et des résidences et appartements offrant 625 places (chambres, studios et appartements universitaires)[13].

Le campus de Moncton devait à l'origine être compact, notamment en raison du site venteux, mais possède plutôt des édifices très espacés, selon un plan dépendant de l'automobile[14]. Contrairement au style « gothique collégien » de la plupart des campus nord-américains, il possède un style d'inspiration moderniste – plus audacieux encore que le campus de Fredericton de l'Université du Nouveau-Brunswick – introdui dans les années 1930 aux États-Unis par des membres du mouvement Bauhaus[14]. Plusieurs architectes locaux, dont des Acadiens, ont contribué à la construction du campus, mais l'influence de l'architecture québécoise reste palpable par l'usage de briques de couleur chamois pâle[14]. Parmi les grandes réalisations figurent, selon John Leroux, le pavillon des sciences Rémi-Rossignol, avec son plan en « X », son escalier central en spirale et son foyer circulaire ; la chapelle de l'édifice P.-A.-Landry, avec son vitrail de Claude Roussel ; l'aréna J.-Louis-Lévesque ; la Maison Lafrance, une résidence étudiante ; le pavillon des Arts ; le pavillon Jean-Cadieux, constitué de béton préfabriqué, ainsi que la Chaudière. L'édifice Léopold-Taillon, l'ancien Couvent Good Shepherd construit en 1948, est le dernier chef-d'œuvre de René-Arthur Fréchet[14]. Le pavillon d'ingénierie, d'un style postmoderne, possède une verrière voûtée traversant le corps de l'édifice, l'un des meilleurs exemples dans la province selon John Leroux. Le pavillon des Sciences de l'environnement, du même style, représente, selon Pierre Gallant, le « leadership d'un style acadien naissant » par son inspiration technologique[15].

Campus d'Edmundston

Le campus d'Edmundston est bâti sur un secteur élevé du centre-ville, près de la route Transcanadienne. Il compte quatre pavillons, un centre étudiant et une résidence[16]. Il accueille plus de 350 étudiantes et étudiants[17].

Le pavillon Simon-Larouche, conçu par l'architecte québécois Edgar Courchesne en 1950, est inspiré du style dom-bellotiste et est typique des monastères et collèges québécois par son plan symétrique, ses détails francs et l'usage de la pierre grise[18].

Campus de Shippagan

Le campus de Shippagan constitue le foyer de la vie universitaire dans le nord-est du Nouveau-Brunswick. Il regroupe quatre pavillons, soit le pavillon Irène-Léger, le pavillon Bibliothèque Sciences et technologies, le pavillon Zone côtière, le pavillon sportif, un Institut de recherche sur les zones côtières VALORĒS et quatre édifices à logements universitaires. La piscine régionale de Shippagan est annexée au pavillon sportif[19]. Le campus accueille plus de 400 étudiantes et étudiants[17].

La première fondation fut celle du Collège du Sacré-Cœur de Caraquet en janvier 1899. Puis, après l’incendie de décembre 1915, qui le détruisit de fond en comble, le Collège fut transféré à Bathurst.

En vertu de la charte octroyée par le gouvernement provincial en 1900 et amendée en 1920, le Collège avait le privilège de décerner des grades. En 1941, il recevait le titre d’Université.

À la fondation de l’Université de Moncton, l’établissement s’affilia à la nouvelle université sous le nom de « Collège de Bathurst ». Après avoir bien servi la cause de l’éducation supérieure en Acadie, tant par ses cours réguliers que par ses cours d’été et son éducation permanente, le Collège devait fermer ses portes. Les installations matérielles sont maintenant la propriété de la Commission des collèges communautaires du Nouveau-Brunswick et constituent l’Institut de technologie francophone du Nord-Est.

L’un des collèges annexés au Collège de Bathurst, le Collège Maria Assumpta pour jeunes filles, fondé par les Filles de Marie de l’Assomption, ne dura que de 1965 à 1969.

En 1959, les religieuses de Jésus-Marie ouvraient à Shippagan un collège classique pour jeunes filles. À partir de 1963, le Collège Jésus-Marie fut affilié au Collège de Bathurst. En 1972, il fut affilié directement à l’Université de Moncton et offrit les deux premières années du programme des arts.

Depuis la réorganisation de 1977, le Collège Jésus-Marie est devenu le Centre universitaire de Shippagan, campus de l’Université de Moncton dans le nord-est du Nouveau-Brunswick. Il participe donc entièrement à la vie de l’Université.

On le désigne aujourd’hui : Université de Moncton, campus de Shippagan.

Centre d'études acadiennes

Le Centre d'études acadiennes Anselme-Chiasson[20], qui prolonge le centre d’archives fondé au début des années 1940 à l’ancien Collège Saint-Joseph, situé à Memramcook, possède la plus grande collection mondiale d'archives et de documentation concernant la réalité acadienne. Ses différents secteurs (archives privées et institutionnelles, généalogie, folklore) sont dirigés par des spécialistes qui assurent la gestion des collections et l'avancement des recherches dans leur domaine respectif, en plus de répondre aux demandes des usagers.

Fondé en même temps (1963) que l'Université de Moncton, le Centre d'études acadiennes « a comme mandat principal de rassembler et de conserver en un même endroit tout le matériel documentaire pertinent concernant les Acadiens et Acadiennes et la société acadienne; à quelque point de vue que ce soit : histoire, généalogie, ethnologie, sociologie, archéologie, folklore, démographie, géographie, économie, linguistique, etc. »

Le Centre entretient des relations privilégiées avec plusieurs centres de recherche dont l'Institut d'études acadiennes et québécoises de l'Université de Poitiers en France, le Centre acadien de l'Université Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse, le Centre d'études louisianaises de l'Université de la Louisiane du Sud-Ouest de Lafayette, en Louisiane, le CELAT (Centre inter-universitaire d'études sur la langue, les arts et les traditions) de l'Université Laval, au Québec et le Département de français de l'Université d'Ottawa.

Vie étudiante

FÉÉCUM (Fédération des étudiantes et étudiants du campus universitaire de Moncton)

Depuis 1969, la FÉÉCUM représente les étudiantes et étudiants du campus de Moncton. Née du mouvement de revendication acadien de 1968, elle se définit comme étant une fédération progressiste et autonome, visant une formation de qualité, une éducation postsecondaire accessible et un environnement sain pour l'épanouissement de ses membres et de la population acadienne et francophone.

AÉÉICUM (Association des étudiantes et étudiants internationaux du campus universitaire de Moncton)

L’Association des étudiantes et étudiants internationaux du Campus de l’Universitaire de Moncton est une association créée en 1981, et a pour but de représenter et appuyer la diversité internationale des étudiantes et étudiants de l’Universitaire de Moncton et de défendre leurs intérêts.

Sports

Le Stade Croix-Bleue Medavie.

L'Université de Moncton est représentée par huit équipes dans différentes ligues de Sport universitaire de l'Atlantique (SUA) et de Sport interuniversitaire canadien (SIC), qui compétitionnent sous le nom Aigles Bleus. Elle est représentée par des équipes masculines et féminines de hockey et de soccer, une équipe féminine de volleyball, des équipes mixtes d'athlétisme et de cross-country.

Le Stade Croix-Bleue Medavie, situé sur le campus, compte 10 000 places permanentes et peut en compter plus de 20 000 quand on y ajoute des gradins temporaires. Il a été inauguré en 2010.

Vie étudiante et socioculturelle

Le Service à la vie étudiante et socioculturelle (SLS) du campus de Moncton a l'objectif d’outiller les étudiantes et étudiants pour créer une vie étudiante à leur image[21].Le SLS propose annuellement une programmation riche et variée de concerts, de spectacles d'humour, de théâtre et de cinéma.

Médias

  • Radio étudiante: Codiac FM et avant CKUM-FM

Professeures, professeurs, anciennes et anciens célèbres

Articles connexes

  • L'Acadie, l'Acadie?!?, documentaire relatant les grèves étudiantes de 1968 et 1969 à l'Université de Moncton.

Bibliographie

  • Marc Robichaud et Maurice Basque, Histoire de l’Université de Moncton, Moncton, Institut d’études acadiennes, Université de Moncton, 2013.

Notes et références

  1. Université de Moncton. Rectorat. Biographie du recteur et vice-chancelier
  2. « Historique », sur umoncton.ca (consulté le )
  3. « Bibliothèques », sur Université de Moncton (consulté le )
  4. « Bibliothèque du CEAAC », sur Université de Moncton (consulté le )
  5. « Histoire de la bibliothèque (Rhéa-Larose) », sur Université de Moncton (consulté le )
  6. « Les Bibliothèques de l’UdeM | umcm bibliotheque champlain », sur www.umoncton.ca (consulté le )
  7. « À propos (Bibliothèque du campus de Shippagan) », sur Université de Moncton (consulté le )
  8. « Société Historique Nicolas-Denys », sur Université de Moncton (consulté le )
  9. « Renseignements (Musée Acadie) », sur Université de Moncton (consulté le )
  10. « Galerie d'art Louise et Reuben-Cohen », sur Université de Moncton (consulté le )
  11. « Collection d'art inuit », sur Université de Moncton (consulté le )
  12. « Mission, vision et valeurs », sur Université de Moncton (consulté le )
  13. « Logement | UMCM », sur www.umoncton.ca (consulté le )
  14. (en) John Leroux, Building New Brunswick : An Architectural History, Fredericton, Goose Lane Editions, , 310 p. (ISBN 978-0-86492-504-6), p. 206-212.
  15. (en) Leroux (2008), op. cit., p. 265-270.
  16. « Visite guidée (campus d'Edmundston) », sur Université de Moncton (consulté le )
  17. « Université de Moncton », sur www.umoncton.ca (consulté le )
  18. (en) Leroux (2008), op. cit., p. 188-191.
  19. « Infrastructure | UMCS », sur www.umoncton.ca (consulté le )
  20. Centre d'études acadiennes Anselme-Chiasson
  21. « Service loisirs socioculturels », sur www.umoncton.ca (consulté le )

Liens externes

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