Can, Cantien et Cantienne

Can, Cantien et Cantienne (en latin Cantius, Cantianus et Cantianilla) sont trois frères (les cantii) qui selon la tradition chrétienne furent martyrisés vers l'an 300 près d'Aquilée. Les premiers témoignages écrits remontent au début du cinquième siècle. La vita médiévale est légendaire.

Martyre des saints Can, Cantien et Cantienne, tableau dans la chapelle des Saints Martyrs de la Collégiale d'Étampes.

La légende raconte que les trois frères étaient des nobles romains de la gens Anicia qui au début de la persécution dioclétienne s'enfuirent à Aquilée après avoir christianisé et relâché leurs esclaves et vendu toutes leurs propriétés. Mais la persécution se déroula là aussi. Un mois avant leur arrivée, l'évêque Chrysogone d'Aquilée avait été exécuté à Aquae Gradatae, plus tard nommée San Canzian d'Isonzo. Les trois, ayant conforté les chrétiens opprimés d'Aquilée, se rendirent sur la tombe de Chrysogone où ils furent saisis par le gouverneur romain et, refusant le sacrifice païen, furent décapités. Un prêtre Zenon leur procura une tombe digne près de celle de l'évêque.

Des reliques de Can, Cantien et Cantienne sont vénérées dans la Basilique patriarcale d'Aquilée, à Grado et dans tout le Frioul et les régions adjacentes, en Allemagne dans la cathédrale de Hildesheim.

Châsse reliquaire dans la Collégiale d'Étampes.

Le roi Robert II apporta vers l'an 1020 des reliques des trois martyrs de Milan à Étampes, et en dota sa fondation Notre-Dame-du-Fort, où elles furent vénérées avec grande solennité jusqu'à la Révolution.

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