Calypso (1756)

La Calypso est une corvette construite en 1756 à Brest, en service dans la Marine royale française entre 1756 et 1763[1].

Pour les autres navires du même nom, voir Calypso (homonymie).

Calypso

Modèle réduit d'une corvette de 16 canons prête à être lancée d'un type voisin de la Calypso
Type Corvette
Histoire
A servi dans  Marine royale française
Chantier naval Brest
Quille posée
Lancement
Commission
Équipage
Équipage 5 officiers
150 membres d'équipage
Caractéristiques techniques
Longueur 32,5 m
Maître-bau 8,1 m
Tirant d'eau 4,0 m
Déplacement 400 t
Caractéristiques militaires
Armement 16 canons de 4 livres

Histoire

En 1759, la Calypso, commandée par l’enseigne Paul Alexandre du Bois-Berthelot, fait partie de l'escadre de 21 vaisseaux du maréchal de France Hubert de Brienne de Conflans concentrée à Brest en vue d'un débarquement en Angleterre[2]. Elle participe à la bataille des Cardinaux le .

Au lendemain de la défaite française, la Calypso se réfugie avec 6 autres vaisseaux, le Brillant, le Robuste, l’Inflexible, le Glorieux, l’Éveillé, le Dragon et le Sphinx, accompagnés de deux frégates  la Vestale et l’Aigrette  et d’une autre corvette  le Prince Noir  dans l’estuaire de la Vilaine. En raison du manque de visibilité, le Glorieux et l’Éveillé s’envasent[3]. Si les dommages de l’Éveillé sont sans conséquences, le Glorieux déplore une voie d’eau ; l’Inflexible, d’autre part, a perdu ses mâts de misaine et de beaupré[3].

Il faut plus de deux ans et demi d'effort aux deux officiers nommés par le duc d'Aiguillon[4], Charles-Henri-Louis d'Arsac de Ternay[N 1] et Charles Jean d'Hector[N 2], pour sortir les navires de l’embouchure de la Vilaine. Dans la nuit du 6 au , par une forte brume, puis au milieu d'un violent orage, le Dragon et le Brillant, sous le commandement de Ternay et d'Hector, puis la Vestale, l’Aigrette et la Calypso réussissent à rejoindre Brest ou Rochefort ; la frégate la Vestale est reprise le par le HMS Unicorn[4],[7], alors que l’Aigrette remporte son affrontement contre le Seahorse. La Calypso, atteint Brest mais doit subir un combat durant son voyage et son capitaine, l’enseigne Desforges, meurt à son arrivée[8].

En , la frégate est transformée en chebec à trois mâts[1].

Notes et références

Notes

  1. D'Arsac de Ternay est nommé capitaine le en récompense de ses efforts durant le blocus[5].
  2. D'Hector est nommé capitaine le pour avoir sauvé le Brillant et l'Éveillé durant le blocus[6].

Références

  1. « La Calypso », sur threedecks.org (consulté le ).
  2. Lacour-Gayet édition revue et augmentée en 1910, p. 352-367 et p.519-520.
  3. Perrochon 2011, p. 36.
  4. Perrochon 2011, p. 38.
  5. Mascart 2000, p. 448.
  6. Mascart 2000, p. 473.
  7. Alain Boulaire, « L’évasion des bateaux de la Vilaine », sur un site du journal Le Télégramme, (consulté le ).
  8. Le Moing 2003, p. 108.

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Martine Acerra et André Zysberg, L'essor des marines de guerre européennes : vers 1680-1790, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire » (no 119), , 298 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7181-9515-0, notice BnF no FRBNF36697883)
  • Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Paris, Honoré Champion éditeur, édition revue et augmentée en 1910 (1re éd. 1902), 581 p. (notice BnF no FRBNF37450961, lire en ligne)
  • Georges Lacour-Gayet, La marine militaire de France sous le règne de Louis XVI, Paris, éditions Honoré Champion, , 719 p. (notice BnF no FRBNF30709972, lire en ligne)
  • Guy Le Moing, La Bataille navale des « Cardinaux » : 20 novembre 1759, Paris, Economica, coll. « Campagnes et stratégies », , 179 p. (ISBN 2-7178-4503-8, notice BnF no FRBNF38940411)
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire, Rennes, Marines éditions, , 619 p. (ISBN 978-2-35743-077-8, notice BnF no FRBNF42480097)
  • Jean Mascart, La vie et les travaux du chevalier Jean-Charles de Borda, 1733-1799 : épisodes de la vie scientifique au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l'université de Paris-Sorbonne, coll. « Bibliothèque de la Revue d'histoire maritime », (1re éd. 1911), 817 p. (ISBN 2-84050-173-2, notice BnF no FRBNF37219533, lire en ligne)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, notice BnF no FRBNF35734655)
  • Cécile Perrochon, « La bataille des Cardinaux et le blocus de la Vilaine », Les Cahiers du Pays de Guérande, Société des Amis de Guérande, (ISSN 0765-3565)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, Toulon, J.-M. Roche, , 527 p. (ISBN 978-2-9525917-0-6, OCLC 165892922, notice BnF no FRBNF40090770, lire en ligne)
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, Paris, Challamel aîné, 1867-1868, 453 p. (notice BnF no FRBNF36474146, lire en ligne)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0, notice BnF no FRBNF38825325)
  • Patrick Villiers, La France sur mer : de Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6, notice BnF no FRBNF44313515)
  • Patrick Villiers, Jean-Pierre Duteil et Robert Muchembled (dir.), L'Europe, la mer et les colonies : XVIIe-XVIIIe siècle, Paris, Hachette supérieur, coll. « Carré Histoire » (no 37), , 255 p. (ISBN 2-01-145196-5, notice BnF no FRBNF35864311)

Articles connexes

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