César et Rosalie

César et Rosalie est un film français réalisé par Claude Sautet, sorti en 1972.

César et Rosalie
Romy Schneider
Titre original César et Rosalie
Réalisation Claude Sautet
Scénario Jean-Loup Dabadie
Claude Sautet
Acteurs principaux
Pays d’origine France
Genre Comédie dramatique, romance
Durée 110 minutes
Sortie 1972


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Présentation générale

À Paris, à Sète et dans le beau cadre de la plage de Noirmoutier, un « ménage à trois », avec César, un parvenu hâbleur mais généreux, David, un artiste effacé assez intellectuel qui se régale de la vulnérabilité de son confident, et une Rosalie bovarienne, partagée entre l'homme avec qui elle vit et son amour de jeunesse faisant irruption dans sa vie. Rosalie, César et David vont alors former un triangle amoureux, comparable à celui du film Jules et Jim (1962) de François Truffaut.

Synopsis détaillé

Rosalie, une belle trentenaire, qui a eu un enfant avec un autre homme (un peintre célèbre prénommé Antoine), est en couple avec César, un ferrailleur d'origine modeste mais qui, grâce à son travail, a réussi à accéder à une certaine réussite sociale.

David, un homme qu'elle a connu autrefois, est revenu des États-Unis et Rosalie s'aperçoit qu'elle l'aime toujours, ce qui ne l'empêche pas de toujours aimer César. Celui-ci, dès qu'il se rend compte de la dérive de Rosalie, fait tout pour garder celle qu'il aime. Il dévaste l'atelier où David crée ses bandes dessinées. Ce coup d'éclat ne change rien à l'attitude des trois personnages : « César aime Rosalie, David aime Rosalie, Rosalie aime David et César. »

Soudain, César décide d'abandonner. Il cherche David pour lui faire part de sa décision mais une vraie amitié naît entre les deux hommes, entraînant une certaine révolte de la part de Rosalie qui est partagée entre son envie de ne pas choisir entre les deux hommes et la déception grandissante d'être un objet qui ne résiste pas à l'amitié. Malgré ses tentatives pour faire cesser cette amitié insupportable pour elle, elle doit faire face à l'épreuve du temps qui joue contre eux. Rosalie part à Grenoble, César quitte son entreprise et David retourne aux États-Unis, mais tout n'est pas fini et les protagonistes de l'étrange trio se retrouvent à la fin du film[1],[2].

Fiche technique

Yves Montand

Distribution

Tournage

De nombreuses scènes du film ont été tournées dans le département de l'Isère (département où a vécu, durant son enfance, le co-scénariste Jean-Loup Dabadie). Le dénouement (la lettre de Romy Schneider) a été tourné dans un immeuble de la ville de Fontaine (située dans la banlieue de Grenoble), avec en arrière-plan les contreforts du massif du Vercors[3]. Les scènes avec Antoine ont été tournées à Beaugency dans le Loiret.

D'autres scènes du film ont été tournées à Sète dans l'Hérault et dans l'île de Noirmoutier, ainsi qu'aux studios de Boulogne[4].

Autour du film

  • Le rôle de Rosalie, personnage féminin principal du film, devait être initialement tenu par Catherine Deneuve mais celle-ci n'était pas disponible car enceinte. Claude Sautet fit donc appel de nouveau à Romy Schneider, ce qui constitue leur troisième collaboration après Les Choses de la vie et Max et les ferrailleurs.
  • Claude Sautet envisageait de donner le rôle de César à l'acteur italien Vittorio Gassman. Mais ce dernier refusa de jouer le rôle d'un cocu[5]. Philippe Léotard est également pressenti pour incarner David.
  • Le personnage interprété par Sami Frey, David, est dessinateur de bandes dessinées et plusieurs scènes se déroulent dans son atelier et celui de ses collègues de travail. Les dessins que l'on peut apercevoir sur les murs ou les tables de travail, dont une caricature de Yves Montand/César en figure quasi mafieuse, ont été réalisés par Jean-Marc Laureau (alias Loro) et Claude Poppé, tous deux de l'équipe de l'hebdomadaire Pilote.
  • L'idée originale du scénario a surgi lorsque Claude Sautet, alors assistant, cherchait pour les besoins d'un film une voiture chez un ferrailleur : « Le type se trouve être un « rustre assez beau, très bien sapé, le cigare au bec, l'œil rusé, avec une façon de s'exprimer aussi grossière que pittoresque ». Or une jeune femme élégante, très distinguée, accompagne le ferrailleur rouleur de mécaniques. Tout de suite, le contraste entre elle et lui s'était imposé à moi. Et je m'étais dit : Supposons que je tombe amoureux de cette femme, comment me débrouillerais-je en face d'un tel loustic ? », confia Claude Sautet[5].
  • La scène de mariage a été tournée au sein du moulin, propriété dans les Yvelines d'Yves Robert (un des meilleurs amis du réalisateur Claude Sautet).
  • Jean Loup Dabadie raconta à Louis Garrel que pendant l'écriture du scénario, Claude Sautet, piqua une de ses légendaires colères et voulu abandonner le projet, se plaignant que Rosalie était une emmerdeuse et que le scénario ne marchait pas. Dabadie retourna Sautet et relança donc le film, voire le sauva par cette punchline : "Ce n'est pas une emmerdeuse, c'est une emmerdée".

Notes et références

Liens externes

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