Céline Martin

Marie-Céline Martin, en religion Sœur Geneviève de la Sainte Face (née le à Alençon, France, † à Lisieux) est une religieuse carmélite. Elle est une des sœurs de sainte Thérèse de Lisieux.

Geneviève de la Sainte Face

Céline Martin en habit de carmélite
Naissance
Alençon
Décès  
Lisieux
Nom de naissance Marie-Céline Martin
Nationalité Française
Ordre religieux Ordre des Carmes déchaux
Vénéré à Carmel de Lisieux

Après avoir pris soin de son père jusqu'à son décès, elle entre au Carmel de Lisieux en 1894 (elle y rejoint trois autres de ses sœurs). Lorsqu'elle meurt en 1959, disparait avec elle le dernier témoin vivant de la famille Martin.

Biographie

Enfance

La maison des Buissonnets à Lisieux.

Céline Martin est la septième enfant de Louis et Zélie Martin (et leur quatrième fille, l'avant dernière) . Elle est née le à Alençon en Normandie, où elle passe les premières années de son enfance. Elle est baptisée le 5 septembre à Alençon[1] quelques semaines semaines avant l'ouverture du Concile Vatican I.

Dans son autobiographie (Histoire d'une âme), Thérèse confie que Céline était sa sœur préférée. Thérèse indique également que Céline était pleine de joie, de gentillesse et de vertus, et que, toutes petites, elles jouaient souvent ensemble[2]. Après la mort de leur mère, le , la famille Martin déménage à Lisieux, où elle s'installe dans la villa « Les Buissonnets ». Marie, la fille ainée de la famille Martin, alors âgée de 17 ans prend en charge le foyer familial, avec l'aide d'une domestique. Pauline, s'occupe pour sa part de l'éducation de Céline et de Thérèse (la cadette)[3].

De 1877 à 1885, Céline étudie à l'école de l'abbaye bénédictine de Lisieux. Céline montre très jeune des talents artistiques. À l'école du couvent elle est la « présidente des Enfants de Marie ». Durant sa scolarité, elle remporte presque chaque année le premier prix[1]. Parmi les sœurs Martin, elle a une relation particulièrement intime avec Thérèse et devient même sa confidente[4].

Maitresse de maison

Photo de son père Louis Martin.

En août 1886, Marie, l'aînée des filles Martin, entre à son tour au carmel de Lisieux (Pauline y est entrée 4 ans plus tôt). En octobre de la même année, Léonie entre au couvent des clarisses[5]. Il ne reste plus que deux filles autour de Louis Martin : Thérèse et Céline. Cette dernière, âgée de dix-sept ans est alors promue maîtresse de maison[6].

En , Céline participe à un pèlerinage à Rome (pèlerinage diocésain organisé à l'occasion du jubilé du pape Léon XIII). Ce pèlerinage se déroule avec sa sœur Thérèse et son père Louis. À l'aller ils passent par Paris, puis au retour le trajet en train se fait par la Suisse. En Italie ils visitent Milan, Venise, Bologne puis Rome[7].

En avril 1888, c'est Thérèse qui entre au Carmel, laissant sa sœur Céline s'occuper seule de leur père devenu âgé. Céline est également demandée en mariage à cette même période, mais elle refuse (souhaitant entrer en religion). Elle en parle à son père le 16 juin, mais reste avec lui pour l'accompagner dans sa vieillesse. Louis Martin décline rapidement, et commence à perdre la raison. Céline reste auprès de lui jusqu'à son décès le [8],[1].

Entrée au couvent

Vue du Carmel de Lisieux en 1900.

Après le décès de son père, ayant réglé les affaires familiales de succession, Céline entre au carmel de Lisieux le . Elle est âgée de 25 ans. Elle rejoint ses sœurs Pauline, Marie et Thérèse qui y sont entrées avant elle[9]. Alors qu'elle est novice, elle choisit comme nom de religieuse Sœur Marie de la Sainte Face, mais lors de sa prise d'habit le , elle opte pour Sœur Geneviève de Sainte Thérèse et de la Sainte Face[1]. Le elle fait sa profession et prend le nom de Geneviève de la Sainte Face. Lors de sa formation au Carmel, c'est sa jeune sœur Thérèse qui est la maîtresse des novices, Thérèse assure donc la formation de son ainée : Sœur Geneviève de la Sainte Face.

Au couvent, Céline réalise quelques photos et peintures de Thérèse de Lisieux. Céline a également conçu pour Thérèse des images de dévotion. Après le décès de sa sœur cadette, Sœur Geneviève prend une part active à la diffusion du message de Thérèse par l’écrit, la photo et l’image[1]. En 1952 est publié un ouvrage de souvenir Conseils et Souvenirs de sœur Geneviève. Cet ouvrage a été traduit et réédité plusieurs fois[10].

Dans les décennies qui ont suivi la mort de Thérèse, sœur Geneviève, la dernière fille Martin, est restée l'un des témoins les plus importants de la vie de sainte Thérèse et de sa doctrine sur la « petite voie ».

En 1956, Céline, âgée de 85 ans, participe au procès diocésain de béatification de ses parents Louis et Zélie Martin. Le 12 décembre 1958, Céline est atteinte d'un fort épuisement, les médecins décèlent plusieurs pathologies (insuffisance du myocarde, arythmie, avec complication de déficience rénale et poussées de congestion aux poumons). Une lente agonie va l'amener à s'éteindre paisiblement le . Après sa mort, son corps est exposé à la vénération des fidèles jusqu'au 27 février. Ses funérailles sont célébrées le 28 février dans la chapelle du Carmel, en présence de quatre évêques (dont un représentant du Saint-Siège) et de très nombreux prêtres et religieux. Ses restes mortuaires sont déposés dans le caveau, sous la chapelle, avec ceux de deux de ses sœurs : Mère Agnès de Jésus et Sœur Marie du Sacré-Cœur[11].

Au début de cette même année 1959, le pape Jean XXIII annonçait son intention d'ouvrir un second concile au Vatican.

Source

Annexe

Voir aussi

Bibliographie

  • fr. Paulus Bonnel, o. f. m., Circulaire de Sr Geneviève (Céline) : Sr Geneviève de la Sainte Face (Céline Martin) 1869-1959, , 65 p. (lire en ligne).
  • Thérèse de Lisieux, Thérèse de Lisieux : Œuvres complètes, Cerf, coll. « Thérèse de Lisieux - Œuvres et études », (1re éd. 1992), 1599 p. (ISBN 978-2-204-04303-8), p. 71-285.
  • Thérèse de Lisieux, Conseils et souvenirs, Lisieux, Cerf, coll. « Épiphanie », (1re éd. 1952), 215 p. (ISBN 978-2-204-10406-7).

Liens externes

Notes et références

  1. « Céline (Sœur Geneviève de la Sainte Face) », sur Sanctuaire de Lisieux, therese-de-lisieux.catholique.fr (consulté le ).
  2. Thérèse de Lisieux 2008, p. 79-84.
  3. Guy Gaucher, Histoire d'une vie : Thérèse Martin, Paris, Éditions du Cerf, (1re éd. 2002), 258 p. (ISBN 2-204-06966-3), p. 34-35.
  4. Thérèse de Lisieux 2008, p. 147,151.
  5. Site de Léonie Martin consulté le 16 juin 2016
  6. Guy Gaucher 2002, p. 62.
  7. Guy Gaucher 2002, p. 75-86.
  8. Guy Gaucher 2002, p. 100-140.
  9. Guy Gaucher 2002, p. 141-142.
  10. Dans la réédition, l'auteur a été changé de Céline en Thérèse (Thérèse étant plus connue). Voir : Thérèse de Lisieux 2015.
  11. Paulus Bonnel, 1961, p. 59,65.
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