La Bruère-sur-Loir

La Bruère-sur-Loir est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 245 habitants[Note 1].

La Bruère-sur-Loir

L'église Saint-Martin.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement La Flèche
Intercommunalité Communauté de communes Sud Sarthe
Maire
Mandat
Dominique Paquet
2020-2026
Code postal 72500
Code commune 72049
Démographie
Gentilé Bruérois
Population
municipale
245 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 05″ nord, 0° 20′ 56″ est
Altitude Min. 40 m
Max. 88 m
Superficie 11,47 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montval-sur-Loir
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Lude
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
La Bruère-sur-Loir
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
La Bruère-sur-Loir
Géolocalisation sur la carte : France
La Bruère-sur-Loir
Géolocalisation sur la carte : France
La Bruère-sur-Loir

    La commune fait partie de la province historique de l'Anjou[1], et se situe dans le Baugeois.

    Géographie

    Localisation

    Situation de La Bruère-sur-Loir dans le département de la Sarthe.

    La Bruère-sur-Loir, commune du sud du département de la Sarthe, est située au cœur du Maine angevin. Le village se trouve, en distances orthodromiques, à 39,9 km au sud du Mans, la préfecture du département, et à 7,1 km au sud-ouest de Château-du-Loir, la ville la plus proche[2]. Les communes limitrophes sont Vaas, Montabon, Nogent-sur-Loir, Chenu et Saint-Germain-d'Arcé[3].

    Communes limitrophes de La Bruère-sur-Loir
    Vaas Montabon
    Nogent-sur-Loir
    Saint-Germain-d'Arcé Chenu

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 1 147 hectares. L'altitude varie entre 40 et 88 mètres[4]. Le point le plus haut se situe au sud, à la limite communale avec Chenu, tandis que le point le plus bas se situe sur le Loir, à l'ouest, à l'endroit où la rivière quitte le territoire communal en direction de Vaas[3].

    Hydrographie

    Le principal cours d'eau de La Bruère est le Loir, qui borde la commune au nord[5].

    Climat

    La Bruère-sur-Loir est soumise à un climat de type océanique dégradé. Les données climatiques sont comparables à celles de la station Le Mans-Arnage, située à près de 35 km à « vol d'oiseau » de la commune.

    Voies de communication et transports

    La Bruère-sur-Loir est desservie par la RD 11, qui entre sur le territoire à l'ouest depuis les Halles (commune de Vaas, et repart vers l'est en direction du Gué-de-Mézières (commune de Nogent-sur-Loir). L'autoroute A28 (axe Le Mans-Tours) passe à La Bruère sur une faible distance au nord de la commune. L'échangeur le plus proche est situé sur la commune de Montabon, à près de km.

    Urbanisme

    Typologie

    La Bruère-sur-Loir est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[6],[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montval-sur-Loir, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32,9 %), terres arables (25 %), zones agricoles hétérogènes (21,8 %), forêts (14,9 %), eaux continentales[Note 4] (5,5 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Anciens noms de la commune

    • en 1156 : Brueria[13].
    • en 1283 : La Bruiere.
    • en 1320 : La Bruyère.
    • en 1579 : La Bruere[14].
    • en 1933 : La Bruère-sur-Loir.

    Origine du nom

    La commune tire son nom du terme latin ancien brucaria dérivé du gaulois brucus, qui signifie bruyère et explique quelle était la nature du sol. Une autre explication avancée par Maurice Bouvier-Ajam dans son ouvrage sur Dagobert serait que le nom dériverait du nom de Bruère, veuve de Brunulf, lui-même frère de la seconde épouse de Clotaire II, qui aurait possédé un domaine en ce lieu[15].

    La Bruère étant aux confins de trois provinces  le Maine, l'Anjou et la Touraine  des risques de confusion existaient, notamment avec le lieu-dit du même nom sur la commune de La Flèche.

    Le , le conseil municipal présidé par Pierre Sartron pris la délibération suivante : « Considérant qu'il y aurait lieu d'adjoindre un nom de complément au nom ordinaire de la commune pour éviter toute confusion, le conseil municipal après en avoir délibéré décide que la commune portera désormais le nom de La Bruère-sur-Loir ». Cette décision sera officialisée le par publication au Journal officiel.

    Le gentilé est Bruérois.

    Histoire

    Carte de Cassini de La Bruère, XVIIIe siècle.

    Anciennes dépendances

    Sous l'Ancien Régime, La Bruère dépendait de la sénéchaussée de La Flèche[16] et du tribunal spécial ou « grenier à sel » du Lude jusqu'en 1727, puis du grenier à sel de Château-du-Loir[17]. La Bruère était en « pays de grande gabelle » : chaque paroissien devait acheter une quantité obligatoire de sel, lourdement taxée.

    La Bruère appartenait à la province d'Anjou et répondait à la coutume d'Anjou. Elle dépendait de la généralité de Tours et de l'élection et subdélégation de Baugé.

    Seigneurie de paroisse

    La seigneurie de La Bruère appartenait aux chanoines du chapitre Saint-Martin de Tours, propriétaires sur la paroisse de la châtellenie de La Chaise.

    Tous les fiefs de La Bruère, y compris les seigneuries du Grand Perray et de la Maison-Rouge devaient verser une redevance à cette châtellenie et rendre aveu à ses représentants. Les chanoines se partageaient l’administration de la paroisse avec le comte d’Anjou. En 1327, une transaction fut conclue entre les chanoines et Charles de Valois, décidant que la haute justice pour La Bruère et Chenu appartiendrait désormais au comte d’Anjou.

    Le chapitre Saint-Martin de Tours était le siège de la prévôté d’Anjou, composée de sept châtellenies, dont La Bruère et Chenu. À partir de 1599, en vertu de lettres patentes d’Henri IV, la justice temporelle de la prévôté fut attribuée à la sénéchaussée de La Flèche. Puis le comte du Lude, Henri de Daillon, seigneur du Grand Perray, céda en 1669 ses droits seigneuriaux sur La Bruère au prévôt d’Anjou. Ce dernier y exerça alors haute, moyenne et basse justice.

    Après la Révolution

    Après la Révolution, la commune fut d'abord rattachée en 1790 au canton de Vaas, puis au canton du Lude à partir de 1808.

    En 1790, l’Assemblée nationale décrète que la France sera divisée en 83 départements, qui auront chacun des districts, des cantons et des municipalités.

    Les districts étaient composés de douze membres, dont quatre forment le directoire, et les huit autres le conseil général. Les cantons sont formés de plusieurs municipalités. Le canton de Vaas, qui appartenait au district de Château-du-Loir, était composé de six communes, dont La Bruère : Vaas (chef-lieu), Aubigné, la Bruère, Chenu, Saint-Germain-d'Arcé et la Chapelle-aux-Choux.

    Politique et administration

    Liste des maires[18]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1793 Julien Robin   Laboureur
    1800 1801 Jean Lucas   Maçon
    1801 1802 Julien Robin   Laboureur
    1802 1830 Jacques de Savonnières   Marquis, châtelain de la Maison-Rouge
    1830 1836 Pierre Bruzeau    
    1836 1837 Louis Dufour   Maréchal-ferrant
    1837 1848 Pierre Virette    
    1848 1864 René Bossay    
    1864 1884 Augustin de Jourdan de Savonnières   Comte, châtelain de la Maison-Rouge
    1884 1900 Jean-Baptiste Robineau    
    1900 1925 Édouard Hurson    
    1925 1947 Pierre Sartron    
    1947 1954 Émile Robineau    
    1954 1955 Jacques de Jourdan de Savonnières   Vicomte, châtelain de la Maison-Rouge
    1955 1959 Adrien Gautier    
    1959 1983 Albert Cormier    
    1983 avril 2014 Bernard Gervais SE Artisan
    avril 2014[19] En cours Dominique Paquet SE Chauffeur livreur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2018, la commune comptait 245 habitants[Note 5], en diminution de 9,59 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    380370384370357395402410405
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    403397384372362361371373349
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    362368350280265291294290302
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    267263235225218256264266250
    2018 - - - - - - - -
    245--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 27 660 , ce qui plaçait La Bruère-sur-Loir au 18 332e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[24].

    En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 154 personnes, parmi lesquelles on comptait 71,6 % d'actifs dont 65,8 % ayant un emploi et 5,8 % de chômeurs[A 1].

    On comptait 161 emplois dans la zone d'emploi, contre 126 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 102, l'indicateur de concentration d'emploi est de 158,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu plus de trois emplois pour deux habitants actifs[A 2].

    Au , La Bruère-sur-Loir comptait 30 établissements : 8 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 1 dans l'industrie, 4 dans la construction, 12 dans le commerce-transports-services divers et 5 étaient relatifs au secteur administratif[A 3]. En 2011, deux entreprises ont été créées à La Bruère-sur-Loir[A 4].

    Lieux et monuments

    La Bruère-sur-Loir comporte trois châteaux et une église :

    L'église Saint-Martin.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Jean-René Becker, La Bruère des origines à nos jours, 1997
    • Françoise Mousset-Pinard (dir.), Christine Toulier (textes), Jean-Baptiste Darrasse (photographies) et Virgine Desvigne (cartes), Le Lude en Vallée du Loir, Nantes, Éditions 303, coll. « Images du Patrimoine » (no 285), , 144 p. (ISBN 979-10-93572-11-6)

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    Fiche Insee de la commune

    1. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
    2. EMP T5 - Emploi et activité.
    3. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
    4. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.

    Autres références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 537
    2. « Recherche d'orthodromie depuis La Bruère-sur-Loir », sur Localisation interactive, orthodromie et navigation (consulté le ).
    3. « La Bruère-sur-Loir » sur Géoportail..
    4. Répertoire géographique des communes, Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    5. « Fiche de la rivière le Loir (M1--0160) », sur le site du Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montval-sur-Loir », sur insee.fr (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Cartulaire de Château-du-Loir, 1905, E. Vallée
    14. Carte de l'Anjou, 1579, L. Guyet, conservée à la BNF
    15. Maurice Bouvier-Ajam, Dagobert, Roi des Francs, Paris, Taillandier, , 563 p. (ISBN 979-10-210-3516-4), p.236.
    16. Revue historique et archéologique du Maine, « La sénéchaussée de La Flèche et les élections du tiers (1789) », sur Bibliothèque numérique de l'École Nationale des Chartes, tome liii, 1903 (consulté le ).
    17. Jean-René Becker, « La Bruère des origines à nos jours », .
    18. Archives communales de La Bruère
    19. « Les maires élus suite aux élections municipales de mars 2014 », sur le site de la Préfecture de la Sarthe (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    25. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00109694
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