Brimont

Brimont est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est, à quelques kilomètres au nord de Reims.

Pour l’article homonyme, voir Brimont (entreprise).

Brimont

Vue aérienne de Brimont en 2005.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Reims
Intercommunalité Communauté urbaine du Grand Reims
Maire
Mandat
André Jacob
2020-2026
Code postal 51220
Code commune 51088
Démographie
Gentilé Brimontois
Population
municipale
442 hab. (2018 )
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 30″ nord, 4° 01′ 33″ est
Altitude Min. 79 m
Max. 170 m
Superficie 12,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourgogne-Fresne
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Brimont
Géolocalisation sur la carte : Marne
Brimont
Géolocalisation sur la carte : France
Brimont
Géolocalisation sur la carte : France
Brimont

    Ses habitants sont appelés Brimontois et Brimontoises.

    Géographie

    La commune est traversée par la Route touristique du Champagne et fait partie du Massif de Saint Thierry. La voie romaine de Reims à Bavay franchissait la colline à ce lieu et s'appelait le cran de Brimont.

    Urbanisme

    Typologie

    Brimont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), forêts (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), cultures permanentes (4,5 %), zones urbanisées (2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Colonne de soldats allemands entre Loivre et Brimont, dans le département de Marne, en France, en 1918.

    Brimons est cité en 1171, mais l'origine n'est pas certaine, il semble que l’appellation serait faite sur la base d'un nom propre Buriniacus.

    Brimont était déjà une étape à quatre lieux sur la voie romaine partant de Reims vers le nord comme en témoigne la borne Victorin conservée au musée de Reims. Une tombe d'un personnage chrétien fut découvert en 1790 à 3,9 m de profondeur lors de travaux de terrassement. Ce serait une tombe du IIIe ou IVe siècle[8]. Onze pièces de bronze ont aussi été trouvé à différents moments et tous sur le mont, elles recouvrent la période de 27 av. J.-C. à 308[9].

    Lors de la guerre de Cent Ans, le duc de Lancastre qui faisait le Siège de Reims avait son camp en Brimont le 4 décembre 1359.

    Sur la route de Courcy se trouve le château, les Ruinart qui l'habitaient y avaient un vendangeoir et des caves. Ils étaient devenu seigneurs de Brimont et de Brimontel en 1771 en achetant le droit au chapitre cathédrale de Reims.

    Le , les soldats russes de la première brigade du corps expéditionnaire envoyé en France par la Russie attaquent à Courcy, en direction de Brimont, lors de l’offensive déclenchée sur le Chemin des Dames pour rompre le front et dégager Reims. Cette brigade, malgré sa vaillance, ne parvient pas à entamer sérieusement les positions ennemies.

    Après l'armistice, tout ce secteur est classé en zone rouge. C’est une période de nettoyage, de désobusage, et de reconstruction.

    La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .

    Politique et administration

    Intercommunalité

    La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Colline, est membre, depuis le 1er janvier 2014, de la communauté de communes du Nord Champenois.

    En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011[10], cette communauté de communes du Nord Champenois est issue de la fusion, le 1er janvier 2014, de :

    Liste des maires

    La mairie de Brimont.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1876 Louis Ruinart (1832-1885)    
    1876 ~1900 Basilide Georget    
    avant 1981  ? Robert Laluc    
    2001 2008 Dominique Sellier    
    2008 mai 2020 Jean-Pierre Desplanques   [13],[14]
    mai 2020 2020 André Jacob [15]    

    Démographie

    Les habitants de la commune sont les Brimontois et les Brimontoises[16].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

    En 2018, la commune comptait 442 habitants[Note 3], en augmentation de 1,14 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    330375387389442457499541563
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    533522527513816461488459437
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    419434413282316332304247319
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    350296335316457456453452443
    2017 2018 - - - - - - -
    432442-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Brimont compte 43,5 ha de vignes champagne AOC, majoritairement plantées de pinot meunier[16].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Entrée du fort de Brimont en 1918.
    Château de Brimont avant la Première Guerre mondiale.
    • Le fort de Brimont est un fort militaire qui défendait Reims dans le système Séré de Rivières. Il est d'une ampleur considérable et fut construit en 1876. Ce système fut rendu obsolète par les progrès des canons et poudres ; démantelé dans les années 1910, il fut utilisé par les Allemands pour garder les prisonniers français lors de la Première Guerre mondiale. Son action est renforcée par deux batteries annexes situées sur ses ailes, la batterie de Loivre et la batterie du Cran de Brimont.
    • L'église Saint-Remi[23] date des années 1920 et est construite d'après les plans des rémois Rafine et Rouillard. Elle remplace une église romane du XIIe siècle détruite pendant la Première Guerre mondiale[24]. Les verrières de l'ancien édifice, du XVIe siècle, étaient classées monument historique[25]. En revanche, une statue en pierre de saint Remi de la même époque, également classée, se trouve aujourd'hui encore dans l'église[26].
    • Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale[27].
    • Les sépultures de sept aviateurs de la Royal Air Force tombés le 17 avril 1943.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    • Jean Laluc, Vie rurale d'autrefois en Champagne : histoire de Brimont, Orainville (Aisne), 2003.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Travaux de l'académie nationale de Reims, 122e volume, impr. Michaud, Reims, 1910.
    9. Pour leur description : Étienne Povillon-Piérard, tableau historique et statistique de la montagne et du village de Brimont près Reims, Boniez-Lambert, Châlons, 1826.
    10. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
    11. « Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la Colline, de la Communauté de communes de la Petite Montagne, de la Communauté de communes des Deux Coteaux et de la Communauté de communes du Massif », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter, , p. 18-21 (lire en ligne).
    12. « Avant la fusion des communautés Les derniers vœux de la Colline », L'Union, (lire en ligne).
    13. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
    14. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    15. https://reader.cafeyn.co/fr/1926597/21600296
    16. « Brimont », sur Union des Maisons de Champagne (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. dessin de Povillon-Pierrard sur les découvertes faites à Brimont. Ms1934 de la bibliothèque municipale de Reims.
    22. relevé par Étienne Povillon-Piérard.
    23. « Paroisse Sainte-Thérèse des Grandes Voies », sur site du Diocèse de Reims (consulté le ).
    24. « Brimont, Histoire de l'église romane : Anéantie sous le feu du fort », L'Union, (lire en ligne).
    25. Notice no PM51001333, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
    26. Notice no PM51000114, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
    27. Alexandre Niess. Notice no IA51000542, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
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