Boussenac

Boussenac (en occitan Bocenac) est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.

Boussenac

Le col de Péguère, au nord-ouest de la commune.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Saint-Girons
Intercommunalité Communauté de communes Couserans-Pyrénées
Maire
Mandat
Pierre-Antoine Pardou
2020-2026
Code postal 09320
Code commune 09065
Démographie
Gentilé Boussenacais
Population
municipale
214 hab. (2018 )
Densité 8,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 54′ 18″ nord, 1° 22′ 12″ est
Altitude Min. 636 m
Max. 1 645 m
Superficie 26 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Couserans Est
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Boussenac
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Boussenac
Géolocalisation sur la carte : France
Boussenac
Géolocalisation sur la carte : France
Boussenac

    Géographie

    Localisation

    La commune de Boussenac se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[1].

    Elle se situe à 21 km à vol d'oiseau de Foix[2], préfecture du département, à 20 km de Saint-Girons[3], sous-préfecture, et à 13 km de La Bastide-de-Sérou[4], bureau centralisateur du canton du Couserans Est dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Girons[1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Massat (2,4 km), Le Port (3,9 km), Biert (4,4 km), Sentenac-de-Sérou (7,7 km), Esplas-de-Sérou (7,9 km), Aleu (8,5 km), Montagagne (8,6 km), Le Bosc (8,8 km).

    Sur le plan historique et culturel, Boussenac fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[6].

    Carte de la commune de Boussenac et des proches communes.

    Boussenac est une commune forestière des Pyrénées centrales sur le flanc ouest du Col de Port, constituée de nombreux hameaux et sans véritable village central. Elle fait partie de la communauté de communes Couserans - Pyrénées et du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.

    Hydrographie

    La goutte de Caulassa, le ruisseau d'Arbre Court, le ruisseau de Colle, le ruisseau de Labesou... sont parmi les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Géologie et relief

    Dans le massif de l'Arize, elle est en grande partie située en soulane (équivalent de l'adret pour les Pyrénéens). Le flanc occidental du col de Port (1 249 m) est situé sur Boussenac, l'autre versant faisant partie de Saurat. Le col des Caougnous situé sur la commune est à la bifurcation des ascensions vers le col de Port sur l'axe principal constitué par la D 618 ou vers le Mur de Péguère par la D 17.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 7,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 107 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[9]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[11]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[8].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13],[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soulan », sur la commune de Soulan, mise en service en 1975[15]et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[16],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 218,5 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 24 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 12,3 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Boussenac est une commune rurale[Note 4],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[23],[24]. La commune est en outre hors attraction des villes[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,8 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    L'accès principal s'effectue par la RD 118, ancienne route national 618, depuis le bourg de Massat situé 6,5 km en contrebas.

    Histoire

    Boussenac fut une des deux seigneuries de la vallée de Massat.

    Dans un acte de dénombrement du , François-Roger de Comminges-Bruniquel, seigneur de Boussenac, déclarait posséder une ferrerie, la forge à la catalane de la Canadelle.

    Le minerai de fer était transformé en lingots grâce au charbon de bois fabriqué dans les forêts de la montagne de Péguère par les charbonniers. Fonctionnant toujours en 1778, la forge fut vendue en 1787 à François Prat, négociant de Saurat par François-Charles de Rochechouart, seigneur de Boussenac, puis abandonnée vers 1800.

    Son neveu, Jean-François Péricat de Saurat, la récupéra alors en ruine. Dès 1813, il voulut la réhabiliter. Cependant, il n'obtint qu'en une autorisation royale pour la reconstruire. Elle ne le fut pas et, en 1826, dès lors acquise par les frères Berthoumieu de Toulouse, le transfert du droit de feu de Boussenac à Rabat les-Trois-Seigneurs fut demandé. Une ordonnance royale du l'autorisa, éteignant ainsi à jamais la forge de la Canadelle après près de cinq siècles d'activité. En 1862, elle n'était plus que ruines. (d'après les recherches de Philippe Cabau de Fauroune[28], historien local).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Roger Massat    
    mars 2008 2009 Daniel Furet    
    2009 2020 Marie Christine Soula SE Agricultrice retraitée
    2020 en cours Pierre Antoine Pardou SE  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

    En 2018, la commune comptait 214 habitants[Note 5], en augmentation de 15,68 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1771 9222 1812 6032 6822 7672 8252 9192 825
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 6282 6452 7582 5962 7562 6801 6522 5542 302
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 3672 1462 0641 3851 5521 5121 1711 034737
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    407306227213172184187194212
    2018 - - - - - - - -
    214--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Gîtes ruraux et chambres d'hôtes, en divers lieux.
    • Boulangerie-pâtisserie, à Espies.
    • Épicerie, à Espies.
    • Miels biologiques, à Saint-Pey.
    • Confitures, à Jacoy.
    • Fromages de vaches, au Ccl del Four et à la ferme des Pedrets.
    • Plantes médicinales et aromatiques, fabrication de cosmétiques, à Cartou pont de Fidèle.
    • Légumes, à Catou et à Germa…

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Col de Port (point d'information touristique et auberge de la Sapinière, au sommet).
    • Forêt communale de près de mille hectares composée de sapins et de hêtres.
    • Église Saint-Louis de Rieuprégon[33].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    Références

    1. « Métadonnées de la commune de Boussenac », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Boussenac et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Boussenac et Saint-Girons », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. Stephan Georg, « Distance entre Boussenac et La Bastide-de-Sérou », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    5. « Communes les plus proches de Boussenac », sur www.villorama.com (consulté le ).
    6. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 300-301.
    7. Carte IGN sous Géoportail
    8. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    9. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    10. [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
    11. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    12. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    13. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    14. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
    15. « Station Météo-France Soulan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    16. « Orthodromie entre Boussenac et Soulan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    17. « Station Météo-France Soulan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    18. « Orthodromie entre Boussenac et Lorp-Sentaraille », sur fr.distance.to (consulté le ).
    19. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    20. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    21. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    22. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    24. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    26. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    27. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    28. « Philippe Cabau de Fauroune »
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. Patrick Roques, « 09. BOUSSENAC Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 et de la guerre de 1939-1945 », http://patrimoines.laregion.fr, (lire en ligne)
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