Bonnac (Cantal)

Bonnac est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bonnac
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Hautes Terres Communauté
Maire
Mandat
Marie-Claire Tuffery
2020-2026
Code postal 15500
Code commune 15022
Démographie
Gentilé Bonnacois, Bonnacoises
Population
municipale
164 hab. (2018 )
Densité 7,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 31″ nord, 3° 09′ 33″ est
Altitude 680 m
Min. 560 m
Max. 1 007 m
Superficie 22,6 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Flour-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Bonnac
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Bonnac
Géolocalisation sur la carte : France
Bonnac
Géolocalisation sur la carte : France
Bonnac

    Géographie

    Le village de Bonnac est situé dans la partie inférieure de la vallée de l'Arcueil.

    Communes limitrophes

    Villages et hameaux

    En plus du bourg de Bonnac, la commune compte plusieurs villages et hameaux :

    • la Besseyre
    • Chalagnac
    • Chazeloux
    • Coussargues
    • Croute, ancienne annexe de la commanderie de Celles[1],[2]
    • Pierrefitte
    • Pouzol
    • Tempel, ancienne annexe de la commanderie de Celles[1],[2]

    Urbanisme

    Typologie

    Bonnac est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), prairies (30,1 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    En 944, Étienne II, évêque d'Auvergne fait don de l'église Saint-Maurice de Bonnac à l'abbaye de Cluny[10], érigée en prieuré au commencement du second millénaire.

    Le Chausse, situé à 1500 mètres au nord-est de Tempel, a perdu tous ses habitants lors de l'épidémie de peste de 1694 qui ravagea Massiac et sa région. Le village du Chausse avait semble-t-il une certaine importance au vu des ruines et des fondements qui subsistent aujourd’hui. On trouve à Tempel deux croix remarquables : l’une est gravée dans la pierre dite « des Templiers », elle date probablement du XIIe siècle, et une autre métallique plus récente qui est fixée sur une meule gallo-romaine[11]. En 1837, la commune a absorbé, conjointement avec Massiac, l'ancienne commune de Massiac[12],[Note 2].

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Le hameau de Tempel était à l'origine un établissement de l'ordre du Temple. Vers 1150, les Templiers sont venus s'établir sur le plateau fertile qui surplombe Bonnac et y ont fondé trois villages : Croûte, le Chausse et Tempel. Ils y auraient installé un village de lépreux, entièrement clos de murs, que les habitants du voisinage ravitaillaient en déposant des provisions à la porte. En 1307 Philippe le Bel fit arrêter tous les chevaliers du temple ; leurs biens furent confisqués puis dévolus aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. On retrouve notamment Tempel qui figure parmi les quatre annexes de la commanderie de Celles[13]. Il ne subsiste aujourd’hui que les hameaux de Tempel et de Crôute.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 avril 2014 Jean-Louis Morel    
    avril 2014 En cours
    (au 28 mai 2020)
    Marie-Claire Tuffery[14] DVG Employée

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 164 habitants[Note 3], en diminution de 4,65 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7525327321 032810854813755843
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    780750703647685641747661632
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    574576595467434420386408349
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    314277234175170158151168165
    2018 - - - - - - - -
    164--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Barthélémy[18]
    • Château de Bonnac[19]
    • Prieuré de Bonnac[20]
    • Croix des Templiers[21]

    La commune a longtemps hébergé le centre de vacances de la ville de Noisy-le-Sec.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Le hameau actuel de Saint-Étienne-sur-Massiac se trouve sur les hauteurs, au sud de la commune de Massiac, à proximité de l'ancienne route nationale 9.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Hippolyte Bouffet, « Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean en Haute-Auvergne », Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t. XVI, , p. 122, lire en ligne sur Gallica
      L'auteur écorche quelque peu ce toponyme en l'orthographiant Cronte et mentionne également la directe sur La roche, La Bastide, Solinhac (prieuré de Molompize) et Massiac et les avenoux (prieuré de Rochefort). Pour Solinhac, c'est un toponyme disparu qui se trouvait au dessus de La roche, dont l'orthographe la plus récente est Solignat. Quant à Les Avenoux, parfois orthographié Avenaux notamment chez Déribier, il s'agit d'Avenaud, commune de Saint-Poncy où on trouve les ruines d'un château. Le prieuré de Rochefort était au nord de cette même commune.
    2. M. Déribier-du-Chatelet, Dictionnaire statistique et historique du Cantal, vol. III, (lire en ligne), p. 68
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. M. Déribier-du-Chatelet, Dictionnaire statistique et historique du Cantal, vol. I, (lire en ligne), p. 269
    11. Panneau d'informations touristiques de Hautes Terres Communauté installé à Tempel, consulté le 26/12/2018
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Bouffet 1914, p. 91,98,112,120-122.
    14. « Le conseil municipal est installé », sur La Montagne, (consulté le )
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Eglise Saint-Barthélémy », notice no PA00093761, base Mérimée, ministère français de la Culture
    19. « Château de Bonnac », notice no PA00093762, base Mérimée, ministère français de la Culture
    20. « Prieuré de Bonnac », notice no PA00093760, base Mérimée, ministère français de la Culture
    21. « Croix des Templiers », notice no PA00093759, base Mérimée, ministère français de la Culture
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