Boistrudan

Boistrudan est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.

Boistrudan

Vue panoramique du bourg de Boistrudan.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Intercommunalité Roche aux Fées Communauté
Maire
Mandat
Anne Renault
2020-2026
Code postal 35150
Code commune 35028
Démographie
Gentilé Boistrudanais
Population
municipale
708 hab. (2018 )
Densité 55 hab./km2
Population
agglomération
28 707 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 13″ nord, 1° 23′ 59″ ouest
Altitude 60 m
Min. 32 m
Max. 85 m
Superficie 12,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaugiron
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Boistrudan
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Boistrudan
Géolocalisation sur la carte : France
Boistrudan
Géolocalisation sur la carte : France
Boistrudan
Liens
Site web www.boistrudan.fr

    Géographie

    Piré-sur-Seiche Moulins
    N
    O    Boistrudan    E
    S
    Essé Marcillé-Robert
    Carte de la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 740 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945[7] et qui se trouve à 26 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,1 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Boistrudan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), prairies (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,5 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Bosco Truant en 1197[19], Boays-Trudant au XVIe siècle, puis Bois-Trudain en 1685, Bois-trudaine vers 1780.

    La forme de 1197 implique la signification de « bois d'un personnage nommé Truant » ou « bois du truand (au sens ancien de « mendiant, vagabond ») ». En effet, le mot français truand est attesté dès 1165 environ, sous la forme trüant, trüande au sens de « celui (celle) qui vagabonde, qui mendie »[20]. Ce terme est d'origine gauloise *trūganto « mendiant, vagabond », restitué d'après le vieil irlandais trôgán, diminutif de truag « malheureux », gallois tru, vieux breton tru « malheureux ».

    Jean-Yves Le Moing voit lui aussi dans le premier élément, en conformité avec les formes anciennes, le mot bois. Cependant, pour lui, le second « Trudan peut avoir une origine germanique comme le nom de personne Trudeau. »[21]. Cependant, il n'existe pas de nom de personne d'origine germanique *Trudan, qui devrait par conséquent se noter avec un astérisque. Quant à Trudeau (comme Trudelle, Trudon), il est généralement considéré comme un hypocoristique de Gertrude[22]. Dans ce cas, il est nécessaire d'invoquer une analogie avec ces noms qui expliquerait l'évolution en Trud-.

    L'élément Trudant, attesté tardivement, contredit celui de la forme la plus ancienne Truant. Trudant peut par contre s'expliquer par la métathèse du [d] de *Truand, t final notant [d] en ancien français, cf. trüant / trüande. En revanche, le t final de Trudant est purement « orthographique » au XVIe siècle. La terminaison -an a régulièrement donné -ain en français, d'où l'élément noté Trudain au XVIe siècle. La terminaison s'est fixée sous la forme -an d'après la prononciation locale.

    La forme bretonne Koetruzan[19] est une traduction moderne sans fondement historique (aucune attestation ancienne)[19].

    Histoire

    Révolution française

    Le curé assermenté de Boistrudan fut assassiné pendant la Révolution[23].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2014 Constant Saffray[24] DVD Retraité
    mars 2014 En cours Anne Renault[25] SE Secrétaire comptable
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

    En 2018, la commune comptait 708 habitants[Note 6], en augmentation de 5,2 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0548211 0031 0631 1691 1761 1771 1771 183
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1601 1111 0791 0191 004962937872850
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    851801756683714719768753661
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    606576505475501494644665661
    2017 2018 - - - - - - -
    710708-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur (XIe – XXe siècle). Elle conserve de l'époque romane sa nef (petites fenêtres très ébrasées au nord). La chapelle nord est élevée au XVIe siècle. Au XVIIe siècle, les fenêtres du mur sud de la nef sont agrandies, le chœur remanié et la chapelle sud édifiée. Elle est restaurée en 1834 sous la direction de l'architecte Jean-François Pointeau. Le clocher-porche est construit en 1902[30].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Rennes-Saint-Jacques - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Boistrudan et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    19. Site Kerofis, Office public de la langue bretonne
    20. Site du CNRTL : étymologie de truand
    21. Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne, Coop Breizh, .
    22. Albert Dauzat (préface de Marie-Thérèse Morlet), Noms et prénoms de France, éditions Larousse 1980, p. 579b.
    23. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
    24. « Les maires élu du 1er tour », Dimanche Ouest-France, no 534, , p. 10-11 (ISSN 1285-7688).
    25. « Anne Renault prend les rênes de la commune », Ouest-France, 2 avril 2014.
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. « http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/prieure-saint-jacques-le-majeur-eglise-paroissiale-de-benedictins-boistrudan/9c3a6976-17df-4ec7-9352-6fd9edd713fe » (consulté le ).
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