Boismont (Somme)

Boismont est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

Pour les articles homonymes, voir Boismont.

Boismont

La mairie-école.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité CA de la Baie de la Somme
Maire
Mandat
Daniel Lenne
2020-2026
Code postal 80230
Code commune 80110
Démographie
Gentilé Boismontais
Population
municipale
471 hab. (2018 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 09′ 12″ nord, 1° 41′ 10″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 46 m
Superficie 15,57 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Abbeville-2
Législatives 3e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Boismont
Géolocalisation sur la carte : Somme
Boismont
Géolocalisation sur la carte : France
Boismont
Géolocalisation sur la carte : France
Boismont
Liens
Site web https://www.boismont-pinchefalise-bretel.com

    Géographie

    Localisation

    Boismont est un village de la basse vallée de la Somme, à km en amont de Saint-Valery-sur-Somme, où se trouve l'embouchure du fleuve dans la baie de Somme.

    Le village de Boismont est situé en hauteur, sur la rive Sud de la vallée, surplombant la rivière Somme et le canal de la Somme ainsi que les « mollières » de la baie de Somme.

    La commune est desservie en 2019 par les lignes d'autocars no 5 (Cayeux - Friville-Escarbotin - Abbeville) et no 8 (Saint-Valery - Friville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    La commune de Boismont possède des « mollières », des pâturages de « bas-champs », gagnés sur la mer, dont les fossés sont visités par l'eau de mer lors des fortes marées.

    La route de Saint-Valery-sur-Somme à Noyelles-sur-Mer longe des prés sur son côté Est, prés qui font partie du territoire de Boismont.

    Communes limitrophes

    Hameaux et écarts

    Boismont est composée de trois agglomérations : deux situées en hauteur entre Saigneville et Saint-Valery-sur-Somme, ce sont le bourg de Boismont et le hameau de Pinchefalise, d'à peu près autant d'habitants, de plus un troisième hameau très pittoresque avec son « platon » est excentré et porte le nom de Bretel.

    Le hameau de Bretel, qui a compté plus de 40 habitants avant les années 1970, a gardé son identité ; historiquement, ses habitants n'avaient pas les mêmes droits que les habitants de Boismont et de Pinchefalise.

    Urbanisme

    Typologie

    Boismont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,4 %), zones humides intérieures (25,5 %), prairies (18 %), forêts (5,2 %), zones humides côtières (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %), zones urbanisées (2,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Bernard de Saint Valery cite Belmon en 1191 (Gall. Christ.). En 1284, Barmons est mentionné par Philippe le Bel. Les coutumes locales de 1507 signalent Baimont-sur-mer et Baimond. L'Histoire ecclésiastique d'Abbeville permet de relever Boymont en 1646. La forme actuelle est rencontrée en 1763[12],[13].

    Histoire

    La rue du donjon évoque la présence d'une tour défensive destinée à protéger l'accès au gué de Blanquetaque.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Delegorgue    
    1968[14] 2001 Hubert Quilliot   Directeur d'école,
    officier de l'ordre national du Mérite[15], officier de la Légion d'honneur[16].
    mars 2001 2008 Pierre-Yves Fauquet    
    mars 2008 juillet 2020 Michel Boutin[17]    
    juillet 2020[18] En cours
    (au 17 juillet 2020)
    Daniel Lenne    

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

    En 2018, la commune comptait 471 habitants[Note 2], en diminution de 2,08 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    410392456406504545617637637
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    658695721693633595559605593
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    571568591582551541561515554
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    538511509526551497468464460
    2013 2018 - - - - - - -
    481471-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (30,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,8 % d'hommes (0 à 14 ans = 14,8 %, 15 à 29 ans = 13,1 %, 30 à 44 ans = 20,1 %, 45 à 59 ans = 21,4 %, plus de 60 ans = 30,5 %) ;
    • 50,2 % de femmes (0 à 14 ans = 12,6 %, 15 à 29 ans = 11,7 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 26 %, plus de 60 ans = 31,1 %).
    Pyramide des âges à Boismont en 2007 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    1,7 
    9,6 
    75 à 89 ans
    11,7 
    20,5 
    60 à 74 ans
    17,7 
    21,4 
    45 à 59 ans
    26,0 
    20,1 
    30 à 44 ans
    18,6 
    13,1 
    15 à 29 ans
    11,7 
    14,8 
    0 à 14 ans
    12,6 
    Pyramide des âges du département de la Somme en 2007 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    1,0 
    5,9 
    75 à 89 ans
    9,1 
    12,1 
    60 à 74 ans
    13,3 
    20,6 
    45 à 59 ans
    20,0 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,8 
    20,6 
    15 à 29 ans
    19,3 
    19,5 
    0 à 14 ans
    17,5 

    Enseignement

    En regroupement pédagogique intercommunal avec l'école voisine de Saigneville, jusqu'en , l'école locale scolarise des enfants des deux villages.

    En 2019, un nouveau RPI est créé, associant les communes de Boismont, Franleu, Mons-Boubert et Saigneville. À la rentrée de septembre, deux classes de maternelle seront à Mons-Boubert, les autres communes accueilleront une classe élémentaire. La communauté d'agglomération Baie de Somme attend 110 enfants à la rentrée de septembre. Un service de repas pour le midi sera mis en place dans chaque collectivité[25].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Boismont, reconstruit sur l'emplacement de l'ancien édifice du XVIIe siècle, après un incendie en 1947 [26] ;
    • Château de Pinchefalise du XIXe siècle. Son jardin est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables [27] ;
    • Château de Bretel [28] ;
    • Église Saint-Martin de Boismont des XVe et XVIe siècles ;

    Personnalités liées à la commune

    • Louis Briet de Rainvillers, résistant, mort en déportation. La commune lui a rendu hommage en donnant son nom à la rue principale. Agriculteur, domicilié au château de Boismont, il est arrêté le 7 juillet 1942 à Boismont (80) pour avoir hébergé et fait évader un aviateur anglais (réseau Hector). Il est déporté par le convoi du 29 août 1942 au départ de Paris (75) à destination de Hinzert (Allemagne) et meurt en déportation le 1er février 1945 au camp d'Oranienburg (Allemagne). Il est cité dans le Livre mémorial des déportés de France de la F.M.D. (tome 1 p. 478). Son nom est gravé sur le monument aux morts de Boismont. « Monsieur Louis » représente par son patriotisme toutes celles et tous ceux qui à Boismont, Bretel et Pinchefalise, ont été actifs pendant la Seconde Guerre mondiale face à l'occupant très présent dans le village de Boismont, village qui était stratégique pour les Allemands de par sa situation à l'embouchure de la Somme face à l'Angleterre.[réf. nécessaire]
    • Louis Briet de Rainvillers (1838-1907), grand-père du précédent, conseiller général et député de la Somme.
    • Abbé Gérard Leroux (1909-1944), curé de Boismont (1936-1942), ami et collaborateur de Louis de Rainvillers dans la Résistance[réf. nécessaire].

    Héraldique

    Blason
    D'argent à l'oiseau essorant de sinople.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Boismont, à la découverte d'une commune de la Baie de Somme : https://boismont.wordpress.com
    • Hubert Quillot, L'ouverture du canal du duc d'Angoulême, ses incidences sur l'exploitation des biens patrimoniaux dans les territoires de Boismont et de Pinchefalise d'après les documents communaux. Bulletin de la Société d'Archéologie et d'Histoire de Saint-Valery-sur-Somme, 1974, n° 5, p. 6-27.
    • Adrien Huguet, Les seigneurs de Pinchefalise 1416-1789, Bulletin de la Société d'Emulation d'Abbeville, 1925, t. XII, p. 356-369.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    8. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1, 1868-1878, Archives départementales de la Somme, Amiens, p. 70.
    13. Lire la partie consacrée à Boismont dans l'ouvrage de Jacques Garnier, vue 70/269, archives départementales.
    14. Fronton de la salle polyvalente
    15. Décret du 15 novembre 1999 portant promotion et nomination.
    16. Xanier Togni, Le Courrier picard, édition Picardie maritime, 27 janvier 2017, p. 12.
    17. Réélu pour le mandat 2014-2020 : Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 3 avril 2014, p. 13..
    18. Benjamin Radeau, « Daniel Lenne s’installe dans le siège de maire à Boismont : Fort de 9 de ses colistiers au sein du conseil municipal de 11 élus, Daniel Lenne, opposant de 2008 à 2014 à l'édile sortant, a été élu le 4 juillet 2020 maire de Boismont (Somme) », L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ) « Daniel Lenne, après 3 mandats dans la majorité jusqu’en 2008 et un mandat dans l’opposition jusqu’en 2014, est devenu maire lors de la réunion du conseil municipal le 4 juillet 2020. Après que l’édile sortant, Michel Boutin, a ouvert la séance avant de se retirer définitivement de la vie politique de la commune, Daniel Lenne, seul en lice, a obtenu 9 voix sur les 11 possibles (2 abstentions) ».
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Évolution et structure de la population à Boismont en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    24. « Résultats du recensement de la population de la Somme en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    25. Mathieu Hérault, « Un nouveau regroupement d'écoles a été créé. », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 12.
    26. « Château de Boismont », sur Châteaux de France (consulté le ).
    27. « Hameau de Pinchefalise », sur Région Hauts-de-France (consulté le ).
    28. « Château de Bretel », sur Châteaux de France (consulté le ).
    29. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 39 p..
    • Portail de la Somme
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.