Bohème populaire

La bohème populaire est une notion sociologique développée par les sociologues Gérard Mauger et Claude Poliak dans les années 1970 pour décrire alors le phénomène contre-culturel, non-violent et anti-consumériste des « baba-cool » et des communautés post-hippies qui touchait également les milieux populaires[1]^,[2].

Dans l'ouvrage Les Bandes, le Milieu et la Bohème populaire[3], Gérard Mauger identifie de nouvelles formes de « bohème populaire » chez les jeunes des classes populaires issus des « cités » : notamment la « culture hip-hop » mais également les conversions dans le style de vie ascétique de la religion musulmane[4]. Il observe néanmoins que les valeurs de ces pratiques ont changé : là où hier elles s'inscrivaient dans l'opposition à la violence et aux valeurs dominantes (contre-culture), elles sont désormais davantage traversées par les valeurs guerrières de virilité, les valeurs économiques et consuméristes[5].

Bibliographie

Gérard Mauger et Claude Fossé, La Vie buissonnière : Marginalité petite-bourgeoise et marginalité populaire, Paris, Librairie François Maspero, coll. « Malgré tout », 1977, 262 p..
Gérard Mauger, Les bandes, le milieu et la bohème populaire, Belin Editeur, coll. « Sociologiquement », 2006, 253 p. (ISBN 978-2-7011-4473-3, présentation en ligne)

Notes et références

Gérard Mauger et Claude Poliak, « Marginalité, « bonne volonté culturelle » et « bohème populaire » », Savoir/Agir, n^o 6,‎ 1^er août 2014, p. 67–76 (ISSN 1958-7856, lire en ligne, consulté le 4 décembre 2017).
Micheline Rousselet, « Les Bandes, le Milieu et la Bohème populaire. Études de sociologie de la déviance des jeunes des classes populaires (1975 - 2005) (recension) », Idées économiques et sociales, n^o 149,‎ septembre 2007, p. 77 (lire en ligne, consulté le 4 décembre 2017).
Gérard Mauger, Les bandes, le milieu et la bohème populaire, Belin Editeur, coll. « Sociologiquement », 2006, 253 p. (ISBN 978-2-7011-4473-3, présentation en ligne).
Jean-Jacques Yvorel, « Gérard Mauger, Les bandes, le milieu et la bohème populaire », Sociétés et jeunesses en difficulté. Revue pluridisciplinaire de recherche, n^o n°6,‎ 30 janvier 2009 (ISSN 1953-8375, lire en ligne, consulté le 4 décembre 2017).
Gérard Mauger, La sociologie de la délinquance juvénile, Paris, Éditions la découverte, coll. « Repères, n^o 508 », janvier 2009, 128 p. (ISBN 978-2-7071-4971-8, présentation en ligne).

Portail de la sociologie

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.

[1] Gérard Mauger et Claude Poliak, « Marginalité, « bonne volonté culturelle » et « bohème populaire » », Savoir/Agir, n^o 6,‎ 1^er août 2014, p. 67–76 (ISSN 1958-7856, lire en ligne, consulté le 4 décembre 2017).

[2] Micheline Rousselet, « Les Bandes, le Milieu et la Bohème populaire. Études de sociologie de la déviance des jeunes des classes populaires (1975 - 2005) (recension) », Idées économiques et sociales, n^o 149,‎ septembre 2007, p. 77 (lire en ligne, consulté le 4 décembre 2017).

[3] Gérard Mauger, Les bandes, le milieu et la bohème populaire, Belin Editeur, coll. « Sociologiquement », 2006, 253 p. (ISBN 978-2-7011-4473-3, présentation en ligne).

[4] Jean-Jacques Yvorel, « Gérard Mauger, Les bandes, le milieu et la bohème populaire », Sociétés et jeunesses en difficulté. Revue pluridisciplinaire de recherche, n^o n°6,‎ 30 janvier 2009 (ISSN 1953-8375, lire en ligne, consulté le 4 décembre 2017).

[5] Gérard Mauger, La sociologie de la délinquance juvénile, Paris, Éditions la découverte, coll. « Repères, n^o 508 », janvier 2009, 128 p. (ISBN 978-2-7071-4971-8, présentation en ligne).