Bloch MB.220

Le Bloch MB.220 était un avion bimoteur de transport de passagers construit par la Société des avions Marcel Bloch.

Bloch MB.220

Rôle Avion de transport
Constructeur Société des avions Marcel Bloch
Équipage 4 (2 pilote, 2 steward)
Premier vol
Dimensions
Longueur 19,59 m
Envergure 22,82 m
Hauteur m
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 6,16 t
Max. au décollage 9,5 t
Passagers 16
Motorisation
Moteurs MB.220 : 2x Gnome et Rhône 14N16
MB.221 : 2x Wright R-1820-97 Cyclone
Puissance unitaire 660 kW
(900 ch)
Performances
Vitesse maximale 350 km/h
à 2 400 m
Autonomie 1 400 km
Altitude de croisière 2 400 m
Plafond 7 000 m

Conception et développement

Issu de l’expérience acquise avec le bombardier MB.210, le prototype, également motorisé avec deux Gnome et Rhône 14K, effectua son premier vol le 11 juin 1936 à Villacoublay.

Son architecture était largement inspirée du Douglas DC-2 avec un revêtement entièrement métallique, une voilure cantilever basse à bord d'attaque en légère flèche et bord de fuite perpendiculaire à l’axe de référence et un train rentrant. Son équipage était composé de deux pilotes, d’un opérateur radio et d’un steward pour une capacité de 16 passagers. Les exemplaires de série avaient un fuselage plus long de 34 cm et étaient motorisés avec deux Gnome et Rhône 14N.

Six exemplaires (F-AOHC à F-AOHF, F-AQNM et F-AQNN)[1] ayant survécu à la guerre ont été remotorisés avec des Wright R-1820 Cyclone et renommés MB.221.

Exploitation

Air France en commanda 16 exemplaires en donnant à chaque avion le nom d’une province : Alsace (F-AQNO), Anjou (F-AQNK), Aunis (F-AOHE), Auvergne (F-AOHD), Berry (F-AOHI), Champagne (F-AQNN), Flandre (F-AOHG), Gascogne (F-AOHB), Guyenne (F-AOHC), Languedoc (F-AQNL), Lorraine (F-AQNP), Poitou (F-AOHJ), Provence (F-AQNM), Roussillon (F-ARIQ), Saintonge (F-AOHF) et Savoie (F-AOHH)[1].

Le premier vol commercial eut lieu le 20 juillet 1937 entre Paris et Marseille. À l’international, le MB.220 Aunis inaugura la ligne Le BourgetCroydon (au sud de Londres) le 27 mars 1938, en 1 heure et 15 minutes.

Outre ses services commerciaux réguliers, le MB.220 est utilisé par le gouvernement français pour les déplacements officiels. C'est le MB.220 Poitou qu’utilisa le président du Conseil Édouard Daladier lorsqu’il rencontra Hitler pour signer les accords de Munich le 28 septembre 1938. Il décolla du Bourget le 28 à 8 h 30 et revint le 29 à 13 h 0 où l’attendait une foule innombrable pour l’acclamer.

Accidents et incidents

  • Le 3 mars 1940, le prototype du MB.220, immatriculé F-AOHA, s’écrasa sur une colline près d’Orange par mauvais temps, tuant les trois membres d’équipage[2].
  • Le 1er septembre 1941, le MB.220 Languedoc d’Air France s′écrasa dans un lac après avoir décollé de Marseille en raison d’une panne moteur, tuant les trois membres d’équipage et 12 des 14 passagers[3].

Références

Liens externes

  • Portail de l’aéronautique
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