Blet

Blet est une commune française située dans le département du Cher en Région Centre.

Blet

Église Saint-Germain, façade.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes Pays de Nérondes
Maire
Mandat
Sandrine Proust
2020-2026
Code postal 18350
Code commune 18031
Démographie
Population
municipale
574 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 53′ 46″ nord, 2° 43′ 56″ est
Altitude Min. 170 m
Max. 256 m
Superficie 30,08 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Guerche-sur-l'Aubois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Blet
Géolocalisation sur la carte : Cher
Blet
Géolocalisation sur la carte : France
Blet
Géolocalisation sur la carte : France
Blet

    Géographie

    Situé à l'extrémité ouest de la Vallée de Germigny Blet est une petite cité rurale adonnée essentiellement à l'agriculture et à l'élevage.

    Situé à l'extrémité du plateau crayeux de la Champagne Berrichonne à l'endroit ou le bord se relève, le point le plus bas de la commune se situe au nord-ouest prés de l'Airain à 175 mètres. Le profil s’élève vers le sud-est pour atteindre son point culminant à 255 mètres à la limite du village de Chaumont.

    Blet se trouve sur la départementale 2076, sur l'axe BourgesSancoinsMoulins, qui relie le grand nord-ouest français, et notamment la Bretagne et la Vallée de la Loire et ses châteaux au grand sud-est, en particulier Auvergne, Rhône-Alpes et Provence Côte d'Azur.

    La commune fait partie du canton de Nérondes ; en 2015, à la suite du redécoupage des cantons du département, elle fera partie du canton de La Guerche-sur-l'Aubois[1],[2].

    Géologie

    La composition du terrain sur lequel repose Blet remonte dans son ensemble, à l'époque Cénozoïque. Elle est la limite du Bassin Parisien et du Massif central. La majeure partie de son sol est argileuse, calcaire, ou argilo-calcaire. Le terrain contient du Quartz, beaucoup de fer et même du plomb. Dans ces régions se trouvent des fossiles, principalement des Belemnites, des ammonites, des huîtres et des aptychus, à une profondeur moyenne de 0.80 mètres. [3]

    Hydrographie

    Outre la Velouze qui prend sa source dans la commune, à la font d'Anière, prés du hameau de Bucière, traverse Charly et va se jeter dans la rivière dite de Blet, en bas de la Viaube, à proximité du lieu-dit Loumas; un autre bras se dirige vers Blet et prend la dénomination de "petite Velouze". On trouve un petit étang sur Blet nommé "le gouffre", en bas de la pente de Luceau, qui donne naissance à la rivière de Blet, au ruisseau du moulin, et à l'Oygipe, ce gouffre reçoit les eaux de ruissèlement mais aussi des eaux souterraines infiltrées en amont par des fissures. Il existe aussi un petit cours d'eau portant le nom de "fausse rivière" en limite Blet/Charly qui serait probablement une résurgence de la Vélouze[3].


    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Blet est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8]

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,3 %), prairies (35,8 %), forêts (7,6 %), zones urbanisées (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Blet se nomme "Bleth Ecclesia" vers 1100. En 1188 on trouve le nom de "Bleth" , seul dans les archives dans l'abbaye de Chalivoy sur la paroisse d'Herry. En 1327, le comptes subsidiaires du diocése de Bourges mentionnent "Capellanus de Bleto". En 1554, les archives du chapitre de Dun le Roy nous livrent le nom de "Bled" et en 1588, le Bureau des Finances de Bourges fait mention de "Blet le régulier", vraisemblablement en raison de sa dépendance de l'abbaye de Chalivoy du monastére de Plaimpied[11].

    Histoire

    Au temps préhistorique, la plus grande partie de la région était recouverte d'une forêt d'un seul tenant, sur la Carte de Cassini dressée de 1750 à 1815, on constate que la région de Blet jouissait d'une place de choix dans le domaine écologique.

    Sous l'empire Romain l'emplacement de Blet était traversé par la voie d'Avaricum (Bourges) à Augustodunum (Autun) par Tincontium (Sancoins)

    En 1150 Ebbes de Charenton éleva une tour carré sur une motte à proximité de la route. Un acte signé de lui rappelle l'existence de cette tour "Bletto in turri mea" : " A blet dans ma tour, 1163" [11]

    Le village se développa autours du donjon de Blet, en 1434 il y eut un hôpital dans le quartier de la ferme de l'hôtel dieu, en 1364 une maladrerie. Un prieuré placé sous le vocable de Saint Cyr s'éleva à proximité du lieu-dit du même nom[11].

    En 1363, Alix de Sully, dernière descendante de cette famille et héritière de la seigneurie de Blet, épousa Pierre de Saint-Quintin (Chevalier, Seigneur de Saint-Quintin, Sénéchal de la Marche, fils de Gauvain Saint-Quintin). Celui-ci fut le premier des Saint-Quintin qui posséda la terre de Blet.

    Des fortifications défendaient la petite ville à laquelle on avait accès par trois portes, à l'ouest la porte des moineaux vers Bourges, au Sud la porte de Richebourg vers Chalivoy-Millon et à l'est la poste du Bourbonnais vers Sancoins.

    Blet est une seigneurie du Moyen Âge ayant appartenu à une branche cadette de la Maison de Sully, dont Alix, dame de Blet (1399), épouse de Philibert de Thianges, seigneur de Creuzet (1407).

    Au XVIe siècle, elle appartient aux Saint-Quintin, puis passe par mariage aux Simiane au XVIIe siècle, aux Malon de Bercy au XVIIIe siècle, enfin par mariage aux Nicolaÿ au XIXe siècle.

    En 1860 le marquis Aymard-Marie de Nicolaÿ, dernier propriétaire du château de Bercy, y transféra la partie de son mobilier qu'il n'avait pas vendue (certains meubles et tableaux ont été apportés par ses héritiers au château angevin de Brissac), avec certains éléments de sa magnifique décoration intérieure, comme les célèbres boiseries qui furent ensuite remontées dans plusieurs demeures prestigieuses françaises et étrangères, ainsi dans le grand salon du château de Bizy (Eure).

    Le château de Bercy fut démoli l'année suivante. On y trouve une petite chapelle ; au plafond d’une des tours sont peints les blasons et initiales de chaque nom de famille qui a vécu dans le château de Blet.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1792 1803 Pierre Le Conte    
    1803 1824 Louis Baujard    
    1824 1827 Henri Frédéric Bolle   ancien capitaine d'infanterie, chevalier de l'ordre royal de la légion d'honneur.
    1827 1830 François Toubeau    
    1830 1837 François Jourdain    
    1837 1840 François Toubeau    
    1840 1873 Marquis Charles de Nicolaÿ    
    1873 1875 Jean Chavy    
    1875 1881 Marquis Aymard de Nicolaÿ    
    1881 1884 Gabriel Chatillon    
    1884 1900 Marquis Aymard de Nicolaÿ    
    1900 1908 François Fradel    
    1908 1918 Marquis Aymard de Nicolaÿ    
    1918 1944 Comte Gaston de Contades Rép.ind. Conseiller général du canton de Nérondes (1937-1940)
    Nommé conseiller départemental en 1943
    1944 1953 Eugène Vrin    
    1953 1958 Comte André de Contades    
    1958 1959 François Cocu    
    1959 1962 Gaston Julié   Docteur
    1962 1965 Jean Cordebois    
    1965 2009 Michel Bibanow PS Médecin
    Conseiller général du canton de Nérondes (1973-1985 et 2004-2009)
    décédé en fonctions
    2009 2015 André Girard[1] DVG Agriculteur retraité
    mars 2016 juillet 2020 Loïc Cordebois[12]   Fonctionnaire de catégorie C
    juillet 2020 en cours Sandrine Proust[12],[13]   Cadre administrative et commerciale d'entreprise

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[14].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2018, la commune comptait 574 habitants[Note 3], en diminution de 8,45 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7878419028831 0631 2291 3401 4401 631
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5831 5971 6291 4581 4651 5141 5521 6471 568
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5101 3631 3201 1671 015970950869884
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    817730749713689617633649587
    2018 - - - - - - - -
    574--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Liste des maires du Cher et appartenance des communes aux cantons sur le site de la préfecture (consulté le 26 septembre 2014).
    2. Décret no 2014-206 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département du Cher
    3. "regard sur Blet et sur son passé" de l'abbé Raymond Cluzel
    4. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Regard sur Blet et sur son passé de l'abbé Raymond Cluzel
    12. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

    • Blet sur le site du Conseil général
    • Blet sur le site de l'Insee
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