Sagonne

Sagonne est une commune française située sur la route Jacques Cœur dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Sagonne

Château de Sagonne
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes Les Trois Provinces
Maire
Mandat
Vincent GAUTHIER
2020-2026
Code postal 18600
Code commune 18195
Démographie
Population
municipale
194 hab. (2018 )
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 51′ 03″ nord, 2° 49′ 33″ est
Altitude Min. 189 m
Max. 251 m
Superficie 18,85 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dun-sur-Auron
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Sagonne
Géolocalisation sur la carte : Cher
Sagonne
Géolocalisation sur la carte : France
Sagonne
Géolocalisation sur la carte : France
Sagonne

    Géographie

    La commune fait partie de la vallée de Germigny, qui doit son nom à Germigny-l'Exempt, s'étendant au sud-est du département, parallèlement à la Nièvre, dans des terrains calco-marneux du Jurassique en contrebas de la cuesta du Jurassique supérieur, qui est une assise de calcaire dur de l'étage Bathonien, épaisse de 50 m, correspondant au partage des eaux entre les bassins de la Loire et du Cher. C'est une zone de grand bocage, partiellement couverte de forêts et favorable pour le pâturage des bœufs blancs[1].

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Sagonne est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,9 %), terres arables (32,1 %), forêts (12,5 %), zones urbanisées (1,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Sagonne tient son nom de la déesse gauloise protectrice de la source, Soucouna. Le socle d'une statue à son nom a été retrouvé et le site est d'origine gallo-romaine[9].

    Ancien oppidum, construit le long de la voie romaine qui reliait Lyon à Bourges en passant par Autun, le site a été mentionné pour la première fois par écrit à 832. C'est Wicfried, comte de Bourges, qui offrira ce domaine à sa fille Agane en l'honneur de son mariage avec Robert, qui sera l'un des aïeux d'Hugues Capet.

    Connue depuis le Xe siècle, la seigneurie de Sagonne (issue des Charenton ?) se retrouve liée aux domaines des comtes de Sancerre (branche cadette des comtes de Champagne et de Blois ; puis maison de Bueil). Le château fut élevé au cours du XIVe siècle pour contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins[10].

    Anne de Bueil, héritière des Sancerre, se marie en 1428 avec Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc et la dynastie des Amboise demeurera à Sagonne jusqu'à ce que madame Antoinette d'Amboise soit obligée de revendre son domaine à M. Jean Babou en 1542.

    Sagonne sera érigé en comté au XVe siècle, et c'est Charles de L'Aubespine qui le rachète en 1632. Son neveu, héritier dépensier, se fera saisir son bien afin de rembourser ses créanciers. Claude Lebas/Le Bas de Montargis achètera le château, pour le revendre presque immédiatement à Nicolas de Boisbrion ; mais le beau-père de Claude Lebas (Le Bas), le grand architecte Jules Hardouin-Mansart, annulera la transaction pour se rendre acquéreur de Sagonne en 1699. Il s'agit pour Jules Hardouin-Mansart de posséder un domaine féodal titré afin de faire valoir une qualité de comte. Il effectuera d'importants travaux dans le château au début du XVIIIe siècle. À la Révolution française, Anne d'Arpajon, duchesse de Mouchy, héritière des Mansart (elle était fille de Louis II d'Arpajon et d'Anne-Charlotte Le Bas, fille de Claude Le Bas de Montargis et de Catherine-Henriette Mansart, elle-même fille de Jules Hardouin-Mansart) et dame d'honneur des reines Marie et Marie-Antoinette, sera guillotinée.

    Le château sera dès lors pillé, ses toits démontés pour récupérer le plomb, il servira de carrière de pierre et de ferme. Le château est classé monument historique en 1914, mais il restera à l'abandon. En 1977 le château est racheté par François Spang-Babou[11], qui commencera la restauration, le château sera en partie remonté et est aujourd'hui ouvert à la visite.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2020 Andrée Joly[12]   Retraitée salariée du secteur privé
    mai 2020 En cours Vincent Gauthier[12],[13]   Professeur des écoles ou instituteur ou assimilé

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2018, la commune comptait 194 habitants[Note 2], en augmentation de 2,65 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    606604723626665678683750732
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    764777805745760705702643636
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    571547465382370349322302264
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    221213204199201221228229230
    2013 2018 - - - - - - -
    189194-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Pierre Girardin, DDT du Cher et Drear, « Atlas du Cher » [archive du ], sur www.cher.pref.gouv.fr, .
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Pierre Audin, Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des eaux) - Chapitre I, Revue archéologique du Centre de la France, tome 22, fascicule 2, p. 83-108, 1983.
    10. Ruines du château à Sagonne (18)
    11. Sans lien de parenté avec Jean Babou de La Bourdaisière.
    12. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. « Château de Sagonne », notice no PA00096871, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Église Saint-Laurent », notice no PA00096872, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • François Deshoulières, Sagonne, dans Congrès archéologique de France. 94e session. Bourges. 1931, p. 442–446, Société française d'archéologie, Paris, 1932
    • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, Guide du patrimoine Centre Val de Loire, p. 551, Hachette, Paris, 1992 (ISBN 2-01-018538-2)
    • Philippe Cachau: Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, dernier des Mansart (1711-1778), thèse d'histoire de l'art, Paris I, 2004, t. I, p. 749-806.
    • Philippe Cachau : « Le château de Jules Hardouin-Mansart à Sagonne », Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, , no 177, p. 25-38.
    • Le Cher remarquable : numéro spécial du Berry républicain : 80 sites vues du ciel : en couverture Sagonne et p. 42-43, (ISSN 0988-8357)

    Liens externes

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