Bang Rajan

Bang Rajan (Bangrajan) est un film thaïlandais réalisé par Tanit Jitnukul, sorti en 2000[1]^,[2].

Synopsis

Birmanie, 1763 : le roi Mangra (Hsinbyushin) veut s'emparer d'Ayutthaya, capitale du Royaume d'Ayutthaya (Thaïlande de 1350 à 1767), et envoie ses troupes vers celle-ci. Les soldats birmans avancent vers la capitale dans une folie meurtrière, semant terreur et carnages sur leur passage. Mais dans le village de Bang Rajan la révolte gronde et une poignée d'hommes du village va se lever contre les soldats birmans. La rébellion commence…

Fiche technique

Titre : Bang Rajan
Titre original : Bangrajan (บางระจัน)
Réalisation : Tanit Jitnukul
Scénario : Tanit Jitnukul, Kongkiat Khomsiri, Patikarn Phejmunee et Buinthin Thuaykaew
Production : Nonzee Nimibutr et Adirek Wattaleela
Musique : Chartchai Phongpraphaphan
Photographie : Wichian Ruangwijchayakul
Montage : Sunit Atsawinikul et Thanin Thiankaew
Décors : Buinthin Thuaykaew
Costumes : Chajchadawan Chumkham, Sarawut In-phrom, Theeraphan Janjaroen, Juthamaj Kaewchart et Kijja Lapho
Pays d'origine : Thaïlande
Format : Couleurs - 1,85:1 - Dolby EX 6.1 - 35 mm
Genre : Action, drame, guerre
Durée : 113 minutes
Date de sortie : 29 décembre 2000 (Thaïlande)

Distribution

Bongkoj Khongmalai

Jaran Ngamdee : Monsieur Nai Jan[3]
Winai Kraibutr : Monsieur Nai In
Theerayut Pratyabamrung : Le bonze, Luang Phor Thammachote
Bin Bunluerit : Monsieur Nai Thongmen
Bongkoj Khongmalai : E Sa
Chumphorn Thepphithak : Monsieur Nai Than
Suntharee Maila-or : Taeng-Onn
Phisate Sangsuwan : Nemeao Seehabodee
Theeranit Damrongwinijchai : Mangcha-ngai
Duangjai Hiransri : Mali

Postérité

Bang Rajan devient, en 2001, le plus gros succès du cinéma en salle de Thaïlande, à égalité avec Nang Nak de Nonzee Nimibutr[4] ; actuellement, les champions du box office, ce sont les films historiques La légende de Suriyothai et Naresuan de Chatrichalerm Yukol, le film d'action l'Honneur du dragon de Prachya Pinkaew et le film Pee Mak de Banjong Pisanthanakun[5].

Notes et références

Anchalee Chaiworaporn[6], journaliste spécialisée dans le cinéma thaïlandais, explique dans un article la nostalgie du nouveau cinéma thaïlandais à la suite de la crise financière de 1997 en Asie du Sud-Est, en particulier avec un retour de ferveur nationaliste vive dans les films historiques Bang Rajan et Suriyothai[7].

Bang Rajan est l'archétype du film coup de poing que l'on n'oublie pas mais que le public français n'a pu, hélas, que découvrir en vidéo, le petit écran faisant grandement perdre l'impact du film. Ce film carbure à la testostérone, bénéficie de scènes de batailles d'une rare brutalité et fait appel aux plus élémentaires émotions du spectateur (les amis, la famille, la patrie). Mais Tanit Jitnukul déclare dans un entretien dans la revue East Side Stories n°6 qu'il montre ce à quoi la guerre ressemble vraiment, qu'il montre son horreur et il conclut : "Bang Rajan n'est pas un film anti-birmans en soi, c'est un film anti-guerre"[8].

Hubert Niogret, « Dernière renaissance du cinéma thaïlandais : Ban ra gan », Positif, n^o 503,‎ janvier 2003, p. 66 (ISSN 0048-4911)
(en) Asaree Thaitrakulpanich, « Kwai from ‘Bang Rajun’ Film Dies », sur khaosodenglish.com, Khaosod, 19 juillet 2019
(en) « Action star caught with speeds pills », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, 19 février 2013
(en) Collectif, Thailand at Random, Didier Millet, 2012, 160 p. (ISBN 978-981-4385-26-8, lire en ligne), Top 10 local film blockbusters of all-time page 9
(en) Terry Fredrickson, « New 'Mae Nak' packs cinemas », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, 10 avril 2013
(en) « Anchalee Chaiworaporn », sur thaicinema.org
(en) Anchalee Chaiworaporn, « Nostalgia in Post Crisis Thai Cinema », sur thaicinema.org, septembre 2002
(fr + en) Collectif (sous la direction de Bastian Meiresonne), Thai Cinema / Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, 2006, 256 p. (ISBN 978-2-9528018-0-5), p. La renaissance du cinéma thaïlandais par Julien Sévéon (pages 86 à 119 ; pages 92 et 93)

Récompenses

Prix de la meilleure direction artistique lors du Festival du film Asie-Pacifique 2001.
Prix du meilleur réalisateur lors du Festival du film asiatique de Deauville 2001.
Nomination au prix du meilleur film asiatique lors du FanTasia Film Festival 2003.

Liens externes

Critique Sancho does Asia
Critiques Cinemasie
Critiques Hk Mania
(en) Bang Rajan sur l’Internet Movie Database
Bangrajan sur le site du Festival du film asiatique de Deauville (2001)
Bang Rajan, The Legend of the Village Warriors sur le site du Festival international du film de Busan (2001)
A cultural crossroads dans le journal Bangkok Post du 28 janvier 2015
The Founding Myth of Modern Thailand dans The New-York Times du 10 septembre 2004
Sélection dans Libération du 29 avril 2005

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[1] Hubert Niogret, « Dernière renaissance du cinéma thaïlandais : Ban ra gan », Positif, n^o 503,‎ janvier 2003, p. 66 (ISSN 0048-4911)

[2] (en) Asaree Thaitrakulpanich, « Kwai from ‘Bang Rajun’ Film Dies », sur khaosodenglish.com, Khaosod, 19 juillet 2019

[3] (en) « Action star caught with speeds pills », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, 19 février 2013

[4] (en) Collectif, Thailand at Random, Didier Millet, 2012, 160 p. (ISBN 978-981-4385-26-8, lire en ligne), Top 10 local film blockbusters of all-time page 9

[5] (en) Terry Fredrickson, « New 'Mae Nak' packs cinemas », sur bangkokpost.com, Bangkok Post, 10 avril 2013

[6] (en) « Anchalee Chaiworaporn », sur thaicinema.org

[7] (en) Anchalee Chaiworaporn, « Nostalgia in Post Crisis Thai Cinema », sur thaicinema.org, septembre 2002

[8] (fr + en) Collectif (sous la direction de Bastian Meiresonne), Thai Cinema / Le cinéma thaïlandais, Asiexpo Edition, 2006, 256 p. (ISBN 978-2-9528018-0-5), p. La renaissance du cinéma thaïlandais par Julien Sévéon (pages 86 à 119 ; pages 92 et 93)