Autoroutes Paris-Rhin-Rhône

Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) est l’une des sociétés chargées de l’exploitation d’un réseau autoroutier français. Depuis le , date de sa privatisation par l'État français, APRR appartient au consortium Eiffarie (composé d’Eiffage et de Macquarie, une banque d'investissement australienne).

APRR

Création 1961
Dates clés novembre 2004 : privatisation partielle
février 2006 : privatisation totale
Fondateurs État Français
Forme juridique Société anonyme
Siège social Saint-Apollinaire (Côte-d'Or)
 France
Direction Philippe Nourry
Actionnaires Eiffage et Macquarie
Activité Concessionnaire autoroutier Français
Société mère Eiffage
Filiales AREA
Effectif 3 500 Collaborateurs (12/2016)
SIREN 016250029
Site web aprr.fr

Dette 9 369 M€ (12/2016)
Chiffre d'affaires 2 328 M€ (12/2016)
Résultat net 670 M€ (12/2016)

APRR est le 2e groupe autoroutier en France et le 4e en Europe.

La date d'expiration de sa concession autoroutière en France est fixée au .

Historique

La société est née en 1961 avec la création de la Société de l'autoroute Paris Lyon. La liaison complète entre Paris et Lyon (455 km) est mise en service en 1971.

En 1975, la SAPL devient la SAPRR, Société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône.

En 1995, un « contrat de plan » est signé avec l'État pour la période 1995 - 1999.

Une partie du capital est mise en bourse en [1] ; cependant, l'État est resté majoritaire.

Le , le gouvernement français annonce son intention de céder la totalité de ses actions dans le groupe APRR à un consortium composé d’Eiffage et de Macquarie, une entreprise australienne. Cette cession devient effective le quand Eiffarie acquiert une part de 81,49 % et échoue dans le delisting, le solde étant détenu par des hedge funds refusant d'apporter pour une question de prix. APRR est en effet comme tous les opérateurs autoroutiers français très rentable (plus de 60 % de marge d'EBITDA) et distribue d'importants dividendes.

En 2008, le député français Arnaud Montebourg rejoint le conseil d'administration. La croissance du trafic ralentit pour la première fois. Eiffarie lance une OPR (offre publique de retrait) en 2010, bloquée par un recours d'Arnaud Montebourg. L'AMF autorise toutefois cette OPR en [1].

En 2019, le groupe APRR créer sa propre chaîne de station-service nommée Fulli, orientée sur des carburants à prix bas ; la première station est inaugurée en avril 2019 sur l'aire de Dracé le long de l'autoroute A6[2].

En octobre 2020, la société d’autoroute APRR crée sa toute nouvelle marque de services de mobilité : Mango mobilités.

Identité visuelle (logotype)

Le logotype actuellement utilisé est dérivé de celui du groupe de construction Eiffage dont le libellé est remplacé par la mention APRR.

Le réseau d'APRR et d'AREA

Le groupe gère, y compris la partie ADELAC, 2 323 km de réseau concédé, soit 25 % du réseau autoroutier concédé français[3].

Le réseau APRR

Long de 1 883 kilomètres, le réseau exploité par APRR s'étend sur un vaste triangle dans le centre-est de la France. Il relie la région parisienne, la région Champagne-Ardenne, la Franche-Comté, la Bourgogne, la Lorraine, l'Alsace et la région Rhône-Alpes entre elles. Il dessert également la région Auvergne où son réseau est isolé.

Le siège d'APRR est situé à Saint-Apollinaire, dans la banlieue de Dijon en Bourgogne.

La société gère les autoroutes suivantes :

  • l'A5, y compris les autoroutes A5a et A5b, jusqu'au raccordement avec la RN 104 ;
  • l'A6, héritage de la Société de l'autoroute Paris Lyon, dans sa partie concédée entre Saint-Germain-sur-École et Limonest;
  • l'A19, dans la partie entre l'autoroute A5 et l'autoroute A6, au-delà, son exploitation est confiée à Arcour ;
  • l'A26, de son raccordement à l'autoroute A5 et sur une dizaine de kilomètres dans la traversée de Troyes, au-delà, son exploitation est confiée à Sanef ;
  • l'A31, dans toute sa partie concédée entre Gye et Beaune, le reste de l'autoroute étant gratuite jusqu'à la frontière avec le Luxembourg ;
  • l'A36, dans toute sa partie concédée entre son raccordement à l'autoroute A31 et la sortie 16 à Mulhouse ;
  • l'A39, dans son intégralité (de son raccordement à la RN 274 à son raccordement avec l'A40) ;
  • l'A40, partiellement entre le raccordement à l'autoroute A6 et jusqu'à l'échangeur 9 des Neyrolles, au-delà, l'exploitation est confiée à ATMB ;
  • l'A42, dans toute sa partie concédée entre Miribel (nœud des Îles A46/RN346/A42) et le raccordement avec l'autoroute A40 ;
  • l'A46, dans sa partie concédée entre Villefranche-sur-Saône et Rillieux-la-Pape (point de raccordement avec la rocade est de Lyon et avec l'A42). Le reste de la section au-delà de Chassieu étant concédée à ASF ;
  • l'A71, dans sa partie concédée entre l’échangeur no 7 de Bourges (non inclus) et Clermont-Ferrand, le reste de la concession étant attribuée à Cofiroute;
  • l'A75, qui relie Clermont-Ferrand à Le Crest ;
  • l'A77, dans toute sa partie concédée, le reste étant pris en charge par la Direction Interdépartementale des Routes (y compris le tronçon de la RN 7 en cours de reclassement) ;
  • la liaison A89 - A6, entre La Tour-de-Salvagny et Limonest ;
  • l'A404, dans toute sa partie concédée entre le raccordement à l'A40 et Oyonnax ;
  • l'A406, dans son intégralité (de la RN 79 à l'A40 au sud-est de Mâcon) depuis le  ;
  • l'A432, entre son raccordement à Saint-Laurent-de-Mure au réseau AREA (A43/A432) et le raccordement à l'A46 aux Échets ;
  • l’A466, reliant l'A46 Nord et l'A6 (km) ;
  • l'A714 (Montluçon), entre Saint-Victor et Bizeneuille (ancien échangeur 10) en remplacement de la route nationale 145, portion de la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) depuis  ;
  • l'A719, desserte de l’agglomération de Vichy depuis 1997 (prolongement Gannat-Vichy mis en service depuis le ).

APRR gère également le tunnel Maurice-Lemaire qui traverse le massif vosgien d'est en ouest en son milieu.

Le réseau AREA

AREA exploite les 429 kilomètres d’autoroutes transalpines. Le siège social d'AREA est basé à Bron, à l'extrémité ouest l'A43 (celui-ci est visible depuis le bord de l'autoroute).

La société gère les autoroutes suivantes :

Le chantier du raccordement A46 / A432 aux Échets (automne 2010).

Réseau en construction

  • L'A36 et l'A31 qui passent de deux à trois voies (entre Belfort et Montbéliard pour la première, entre le raccordement avec l'A5 et le raccordement avec l'A6 pour la deuxième).
  • L'élargissement de l'A43 entre Coiranne et Chambéry.
  • L'A79 pour la mise au gabarit autoroutier de la RN 79 sur une longueur de 92 km entre l'A71 à Montmarault (Allier) et Digoin (Saone-et-Loire). Elle se situera sur le tronçon central de la RCEA. Le projet est estimé à 506 millions d'euros[4].

Opérations du plan de relance autoroutier

Un « plan de relance autoroutier » a été signé par l'État français et les sociétés concessionnaires, pour un montant de 3,2 milliards d'euros en . Dans ce cadre, APRR s'est engagé à investir 719 millions d'euros afin de financer les opérations suivantes[5] :

  • Clermont-Ferrand : 11 km de l’A75 seront élargis à 2 × 3 voies au sud du raccordement avec l'A711. Cet élargissement assurera une continuité avec l'A71 déjà élargie en 2014 et le désengorgement de l'accès sud de l'agglomération clermontoise ;
  • l'autoroute urbaine A480 sera élargie à 3 voies sur 7 km afin d'améliorer la fluidité du trafic au sein de l’agglomération grenobloise. Des aménagements sont également prévus sur 15 km pour limiter les nuisances sonores, favoriser la mobilité et garantir un meilleur respect de l'environnement ;
  • Mâcon : 2 × 2 voies : c'est l'élargissement prévu de la N79 au niveau du raccordement à l'A406. Cet aménagement sur un tronçon de 2 km améliorera la continuité entre l’autoroute et la nationale en rendant le passage de l'une à l'autre plus fluide et plus sûr ;
  • Montmarault : un nœud autoroutier sera créé entre l'A71 et la RN79, et 4,5 km de la RN79 seront élargis à 2 × 2 voies. Cet aménagement permettra de fluidifier et de sécuriser la jonction entre ces deux axes majeurs ;
  • Belfort : le diffuseur no 11 entre l’autoroute A36 et la N1019 sera reconstruit au nord de l’échangeur actuel. Il permettra de fluidifier et de sécuriser la jonction entre les deux voies et facilitera l’insertion des véhicules sur l'autoroute.

Communication

Activité de lobbying

Pour l'année 2017, APRR déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour le compte d'AREA (filiale d'APRR), Adelac (filiale d'AREA) et la Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau, pour un montant qui n'excède cependant pas 10 000 euros[6].

L'APRR est membre de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes[7].

Notes et références

  1. « Fin d'une carrière boursière qui avait débuté en novembre 2004 », sur Investir, (consulté le ).
  2. « Carburant: L'APRR lance «Fulli», sa station-service à bas prix pour les autoroutes », sur 20 Minutes, (consulté le ).
  3. « Carte d'identité du réseau APPR », sur aprr.com (consulté le ).
  4. RCEA : l'autoroute est attendue en 2021 La Montagne, 25/04/2017
  5. « Le plan de relance autoroutier », APRR, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Fiche Organisation «  Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )
  7. « Fiche Asfa Association Professionnelle Des Societes Francaises Concessionnaires Ou Exploitantes D'autoroutes Ou D'ouvrages Routiers », sur HATVP (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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