Auteuil (Yvelines)

Auteuil, parfois appelée Auteuil-le-Roi est une commune française située dans le département des Yvelines, en région Île-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Auteuil.

Auteuil

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Rambouillet
Intercommunalité Communauté de communes Cœur d'Yvelines
Maire
Mandat
Marie-Christine Chavillon
2020-2026
Code postal 78770
Code commune 78034
Démographie
Gentilé Auteuillois
Population
municipale
969 hab. (2018 )
Densité 220 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 30″ nord, 1° 49′ 07″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 171 m
Superficie 4,40 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Aubergenville
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Auteuil
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Auteuil
Géolocalisation sur la carte : France
Auteuil
Géolocalisation sur la carte : France
Auteuil
Liens
Site web www.mairie-auteuil-le-roi.fr

    Géographie

    Situation

    La commune d'Auteuil se trouve au pied du contrefort nord de la plaine de Montfort, sous le plateau du Mantois, non loin de Thoiry. Le territoire communal, est en légère pente vers le sud.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Hydrographie

    La commune est drainée par des ruisseaux, dont le ru de la Cerisaie, qui se jettent dans le Lieutel, ruisseau affluent de la Mauldre. Elle est traversée d'ouest en est par l'aqueduc de l'Avre.

    Communes limitrophes

    Réseau routier

    La commune est desservie par la D 11 qui longe le territoire communal dans sa limite nord, et par la D 76 qui est orientée nord-sud en direction de Montfort-l'Amaury, située à sept kilomètres.

    Desserte ferroviaire

    Les gares ferroviaires les plus proches de la commune sont celles de Montfort-l'Amaury - Méré à km et Beynes à 5,5 km.

    Bus

    La commune est desservie par la ligne 78 de la société de transport Hourtoule et par la ligne 40 de l'établissement Transdev de Houdan.

    Urbanisme

    Typologie

    Auteuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].

    Écarts et lieux-dits

    Auteville et Hauteville sont des hameaux[6].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme in Altogilo au IXe siècle[7].

    Auteuil, parfois appelée Auteuil-le-Roi.

    A pour origine le radical latin altus « haut », qui existait sans doute aussi en gaulois puisqu'il subsiste en irlandais le mot alt « hauteur » et en gallois allt « falaise », et du gaulois ialon ayant le sens de « clairière, espace découvert », le gallois tir ial « terrain découvert » le confirme. Auteuil signifie la « haute clairière ».
    On a dû beaucoup défricher à l'époque celtique, car les noms issus de composés avec -ialo(n) sont légion en France, avec des terminaisons aujourd'hui diversifiées selon les régions. En Île-de-France, ces finales sont normalement -eil ou -euil, issues des formes mérovingiennes et carolingiennes notées -ogilum, -oilum, qui gardent le souvenir de la voyelle -o (-o-ialo)[8].

    Histoire

    Héraldique

    Les armes d'Auteuil se blasonnent ainsi :

    parti, au premier d'azur à trois fleurs de lys d'or, au deuxième de gueules à un pied de vigne de sable fruité de trois pièces d'argent et feuillé à l'identique.

    Historique

    L'église Saint-Éparche.

    On a trouvé dans le village[9], comme dans les communes voisines, des vestiges d’outils de l'âge de la pierre taillée. Mais curieusement la matière de ces outils était étrangère à la région, ce qui tendrait à dire que le village était un centre de taille, une petite industrie en quelque sorte.

    En 1984 une importante nécropole a été mise à jour à Vicq. Elle datait de la période Mérovingienne. Le terrain de Vicq se prêtait sûrement mieux aux sépultures que celui d'Auteuil.

    C'est au XIIIe siècle qu'apparaissent les Seigneurs portant le nom d'Auteuil. En 1560, le Roi François II, érigea la Seigneurie d'Autheüil. Ce dernier devint Cardinal de Guise, dit Cardinal de Lorraine. Parmi les successeurs à la tête de cette Châtellenie, Raoul Moreau (1583-1609) appelé Monsieur d'Autheüil. C'est chez lui que Sully, qui avait été blessé dans les bois de Thoiry en 1591, a été soigné. Le Roi Henri IV serait venu lui rendre visite chez Monsieur d'Autheüil. La Châtellenie fut vendue à François Brissonnet. Devant la porte de la propriété située devant l’école il existe deux bornes en grès sur lesquelles on peut apercevoir, gravées dans la pierre, des armoiries. Ces bornes servaient à délimiter les limites de la Châtellenie.

    C'est en 1790, que l'Assemblée Nationale créa les départements français et supprima les paroisses. Auteuil-le-Roi faisait partie du département de Seine-et-Oise.

    Avant la Révolution, les paroisses étaient gérées par des conseils de fabrique. À la Révolution, les paroisses furent réparties dans un canton.

    Auteuil-le-Roi appartenait au canton de Garancières avec Autouillet, Orgerus, Béhoust, Flexanville, Boissy-sans-Avoir, Thoiry, Villiers-le-Mahieu, Goupillières et Millemont. Chaque village était représenté par un échevin. Pour Auteuil-le-Roi, il s'agissait de M. Arthus. Les délibérations ne sont pas à Auteuil. En 1812, Napoléon Ier rétablit les communes, avec un maire et des conseillers municipaux nommés par le préfet.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1981 2008 Jean-Michel Fortier UMP  
    2008 2014 Philippe Heurtevent[10] SE  
    2014 En cours Marie-Christine Chavillon DVD  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].

    En 2018, la commune comptait 969 habitants[Note 3], en augmentation de 8,51 % par rapport à 2013 (Yvelines : +1,62 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    458531507465460484503495452
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    444433423409379370373404423
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    383340346319315297277339259
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    324297422536692864914913879
    2017 2018 - - - - - - -
    955969-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,8 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 50,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,5 %, 15 à 29 ans = 18,1 %, 30 à 44 ans = 20,5 %, 45 à 59 ans = 25,6 %, plus de 60 ans = 15,3 %) ;
    • 49,2 % de femmes (0 à 14 ans = 19,2 %, 15 à 29 ans = 15,4 %, 30 à 44 ans = 24,1 %, 45 à 59 ans = 24,3 %, plus de 60 ans = 17,1 %).
    Pyramide des âges à Auteuil en 2007 en pourcentage[15]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,4 
    3,7 
    75 à 89 ans
    4,9 
    11,6 
    60 à 74 ans
    11,8 
    25,6 
    45 à 59 ans
    24,3 
    20,5 
    30 à 44 ans
    24,1 
    18,1 
    15 à 29 ans
    15,4 
    20,5 
    0 à 14 ans
    19,2 
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2007 en pourcentage[16]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,9 
    4,3 
    75 à 89 ans
    6,6 
    11,2 
    60 à 74 ans
    11,6 
    20,3 
    45 à 59 ans
    20,7 
    22,1 
    30 à 44 ans
    21,5 
    19,9 
    15 à 29 ans
    18,9 
    21,9 
    0 à 14 ans
    19,8 

    Économie

    • En 1898, une tuilerie à main employait quelques ouvriers[17].
    • Agriculture (grande culture céréalière).

    Enseignement

    La commune possède[18] une école élémentaire publique (Sully).

    Lieux et monuments

    La chapelle Saint-Santin.
    • Église Sainte-Éparche.
    • Chapelle Saint-Santin (XVIe siècle).
    • Salle des fêtes intercommunal d'Auteuil-Autouillet.

    Activités festives

    Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le 22 janvier, jour de la Saint-Vincent (patron des vignerons), la messe était célébré à dix heures. On y faisait le don du cep, puis avait lieu la bénédiction des couronnes de brioches partagées ensuite entre les vignerons durant le banquet préparé, en général, chez un marchand de vin. Chaque année, selon une vieille coutume, un vigneron différent devait « rendre le pain bénit » , il emportait à son domicile une grande part de la brioche, souvent farcie de raisins secs, la conservait jusqu'à l'année suivante et il avait la charge de fournir les brioches nouvelles à ses collègues[19].

    Le vignoble

    Le vignoble d'Auteuil.

    Le territoire d'Auteuil-le-Roi possédait avant 1900 de nombreuses vignes. Sous l'ancien régime, la superficie du vignoble était de 72 hectares. Auteuil-le-Roi fournissait du vin rouge et surtout un vin blanc réputé. En 1890, il y avait 50 hectares de vignes, il en restait plus que 35 hectares en 1940[20].

    Les messiers (gardiens des moissons)[21] surveillaient particulièrement « le chemin aux bœufs » emprunté par les Normands se rendant avec leurs troupeaux au marché aux bestiaux de Poissy[22], plus tard à La Villette[23], les toucheurs de bœufs s'égaillant souvent dans les vignes[24]. Les vignes étaient plantées sur des lieux-dits existant encore au cadastre actuel. Avant l’épidémie de phylloxera qui décima les plants à la fin du XIXe siècle, le vignoble d’Ile-de-France était le plus vaste, couvrant 44 000 hectares. Les premières maladies sont signalées au XIXe siècle: l'oïdium vers 1852, le mildiou vers 1880. Un hiver très rigoureux en 1879 et le Phylloxéra ravagèrent les vignes restantes. Le développement du chemin de fer permettant l'arrivée du vin du Midi n'incita pas à la continuation de la culture. Les Yvelines ont maintenu quelques vignobles, il s’agit essentiellement de « vignes franches » sans vocation économique donc et ne répondant pas aux réglementations.

    En 1930, à Auteuil-le-Roi, existaient encore deux pressoirs fixes datant de l'Ancien Régime[25]. La commune possède, toujours, un petit vignoble de superficie et de rendement anecdotique, en limite de la forêt de Thoiry au nord[26].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Mathieu R., Notice sur les vignobles d'Auteuil-le-Roi, 1923.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Paris », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Cercle Généalogique de Versailles et des Yvelines, Paysages d'Yvelines à la fin du XVIIIe siècle : Le cadastre de Bertier de Sauvigny, Archives départementales des Yvelines, .
    7. Ernest Nègre , Toponymie générale de la France - Page 182.
    8. Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207)[réf. incomplète].
    9. L'histoire de la commune sur son site officiel.
    10. Résultats des élections municipales de mars 2008 sur le site officiel de la préfecture des Yvelines.
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Évolution et structure de la population à Auteuil en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    16. « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    17. Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), Page 74
    18. Site officiel de l'inspection académique des Yvelines.
    19. Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), Page 57
    20. Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), Page 59
    21. Messier est un terme relatif au monde rural d'autrefois. Dérivé du latin messis, signifiant moisson. Messier est un terme relatif au monde rural d'autrefois. Dérivé du latin messis, signifiant moisson.
    22. En 1822, le conseil municipal de Poissy fait de grands aménagements pour le marché aux bestiaux. Il dote à celui-ci un pavillon d'octroi où sont perçues les taxes des animaux vendus, une halle aux veaux, un bâtiment pour la caisse, deux parcs (pour les moutons et les bœufs), et un abattoir.
    23. En 1867, le marché aux bestiaux de Poissy, qui soutenait depuis plusieurs siècles l'activité économique de la ville, est supprimé et transféré au nouveau marché de la Villette inauguré à Paris le 1er octobre 1867.
    24. Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), Page 61
    25. Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), Page 64
    26. Les Yvelines. Les 262 communes, Éditions Delattre, , p. 18.
    • Portail des Yvelines
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.