Arno Klarsfeld

Arno Klarsfeld (né le [réf. nécessaire] dans le 16e arrondissement de Paris) est un avocat de nationalité franco-israélienne. Il a également exercé diverses missions nationales à la demande du président Nicolas Sarkozy.

Pour les articles homonymes, voir Klarsfeld.

Biographie

Famille et jeunesse

Serge et Beate Klarsfeld, les parents d'Arno Klarsfeld, en 2007.

Fils aîné de Serge Klarsfeld, avocat et écrivain juif d'origine roumaine, et de Beate Klarsfeld, militante antinazie allemande, fille d'un ancien soldat de la Wehrmacht, l'un et l'autre connus en qualité de « chasseurs de nazis », il est nommé Arno en hommage à son grand-père paternel, qui portait ce prénom[1]. Durant son enfance, il suit à plusieurs reprises sa mère à travers l'Europe et passe des étés dans un kibboutz sur le Golan[1]. Il va également dans des colonies de vacances communautaires et y a pour moniteur Alain Jakubowicz[2] qui deviendra Président de la Licra du 31 janvier 2010 à octobre 2017.

Il fait ses études aux lycées Janson-de-Sailly et Claude-Bernard à Paris, puis dans les universités de Paris II Panthéon-Assas et Sorbonne-Paris IV, sanctionné par une maîtrise de droit. À l'université de New York, il obtient un master en droit international[3],[4].

Avocat engagé

Il assiste au procès Barbie en 1987. En 1988, il entre au cabinet d'avocat de Roland Dumas[5]. Il passe le barreau de Paris en 1989, puis ceux de New York et de Californie en 1990[4]. Aux États-Unis, il rejoint la banque Lazard puis le cabinet d'affaires new-yorkais Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom[5].

Il commence à militer : il se fait frapper la même année par le service d'ordre du Front national lors du meeting du Bourget de ce parti après être monté sur l'estrade avec un t-shirt « Le Pen=Nazi » ; il se rend en Autriche en 1989 pour protester contre la visite du pape Jean-Paul II au président autrichien et ancien officier dans la Wehrmacht, Kurt Waldheim, se faisant molester pour s'être essuyé les doigts sur la chemise d'un policier autrichien lui ayant pris ses empreintes et écopant de dix jours d'emprisonnement pour le port d'un uniforme nazi ; il tente de passer la frontière irakienne lors de la Guerre du Golfe (1990-1991)[1],[6]. Il vote pour François Mitterrand à la présidentielle de 1988, puis pour Jacques Chirac en 1995 et 2002[6].

Fréquentant les soirées branchées de la jet set dans les années 1990, il a, de 1994 à 1996, eu une relation avec la mannequin Carla Bruni[5], qu'ils officialisent dans Paris Match[1], puis entretient une liaison avec Béatrice Dalle[6], se mobilisant ensemble contre la poussée du Front national à Vitrolles en 1997[7].

Il quitte ensuite le cabinet américain pour celui de son père et de sa sœur à Paris. Depuis, il est l'avocat de l'association des Fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF).

En 1994, il est, avec Charles Libman, avocat des parties civiles au procès de Paul Touvier, chef de la Milice à Chambéry et à Lyon, condamné à la réclusion à perpétuité. Lors du procès, il montre une connaissance parfaite du dossier de 30.000 pages[8] et se démarque des autres parties civiles en argumentant sur le fait que Touvier avait décidé seul de procéder à des exécutions, sans avoir reçu d'ordre des Allemands. Il prend ainsi le risque, avec l'accord de son père, de sortir ces crimes de la notion de crime contre l'humanité et qu'ils soient prescrits[1]. À cette occasion, l'historien Henry Rousso écrit dans Libération qu'Arno Klarsfeld était « l'avocat de la vérité ».

D'octobre 1997 à avril 1998, Arno Klarsfeld représente l'association des Fils et filles de déportés juifs de France lors du procès de Maurice Papon. Il se démarque des autres parties civiles, qui demandent la réclusion à perpétuité, en réclamant une condamnation à 10 ans de prison[9].

Il se prononce régulièrement pour la création de cours internationales afin de juger les criminels de guerre pour des massacres tels que ceux du Kosovo ou le génocide au Rwanda[3]. En 2000, il produit un documentaire où on le voit militer contre la double peine auprès des députés français[6].

Il tient brièvement des chroniques sur Europe 1 et Canal+[3].

En 2003, il effectue son service militaire en Israël dans une unité de garde-frontières, les MAGAV, près de Bethléem[10].

En tant qu'avocat, il a peu de clients, essentiellement issus des relations de ses parents[6]. Il cultive comme ses parents[11] l'art de la provocation[12] : il se donne un « look branché », arrive au palais de justice en patins à roulettes[13],[14], joue avec les médias, jette un verre d'eau à la tête d'un contradicteur Robert Ménard lors d'un débat télévisé[1],[15] ou encore affirme que le MRAP est antisémite[11] : « Écartelé entre le narcissisme et la défense des grandes causes, l’intellectualité gauche et l’éloquence mondaine, l’engagement et la désinvolture ou les maladresses, il brouille, malgré lui, les cartes et les conversations… »[3].

Il intervient régulièrement sur des questions relatives à l'antisémitisme, comme les polémiques entourant l'humoriste Dieudonné, contre lequel lui et ses parents ont appelé à manifester en janvier 2014[16],[17].

Missions auprès de Nicolas Sarkozy et des gouvernements Fillon

Sportif (il pratique le marathon et le triathlon), il se lie d'amitié avec Nicolas Sarkozy, croisé par hasard à vélo à Longchamp et lui propose ses services[3]. Celui-ci, alors président de l'UMP, lui confie en , la rédaction d'un « travail approfondi sur la loi, l'Histoire et le devoir de mémoire », à la suite de la polémique autour de la loi mémorielle du , la Loi portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés mentionnant le « rôle positif » de la colonisation[12]. Dans son rapport, il propose d'établir la distinction entre les régimes discriminatoires accompagnés de répression, torture ou de massacres, et ceux ayant investi dans les infrastructures (routes et bâtiments publics), même si elles furent conçues pour répondre essentiellement aux besoins des colons.[réf. nécessaire] Mais ses recommandations ne sont pas reprises par Nicolas Sarkozy[12].

En mai 2006, ce dernier lui demande à nouveau des propositions sur la prévention de la délinquance des mineurs. La recommandation d'Arno Klarsfeld de juger les délinquants récidivistes de 16 à 18 ans comme des majeurs, n'est pas non plus reprise dans le projet de loi de prévention de la délinquance[12].

Le , Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, nomme Arno Klarsfeld médiateur national auprès des sans-papiers parents d'enfants scolarisés, décision immédiatement critiquée à gauche par la Ligue des droits de l'homme qui y voit une « diversion médiatique »[12], mais aussi par Daniel Schneidermann dans un article dans Libération, considérant comme « stupide » de faire entrer « le spectre conjugué de la déportation des Juifs et du conflit du Proche-Orient, dans la politique française d'immigration ». Chargé de désamorcer un dossier sensible dans les médias et le milieu éducatif, il souffle le chaud et le froid en déclarant qu'« aucune famille ne sera expulsée cet été » mais qu'« on ne peut pas régulariser automatiquement tous les sans-papiers ». Il traite quelques centaines de dossiers, sur les 30000 déposés[12].

En , Arno Klarsfeld est chargé par Nicolas Sarkozy de résoudre la crise provoquée par la mobilisation des SDF avec l'association Les Enfants de Don Quichotte[18]. Il déclare notamment que le coût pour loger les SDF « ne devrait pas être exorbitant ». « L'idée c'est de trouver d'ici à deux ans une solution raisonnable en termes de quantité et de qualité d'accueil pour les SDF (...) Sarkozy n'a pas dit qu'il y aurait zéro SDF dans deux ans, il a dit qu'il y aurait un accueil humain pour chaque personne d'ici deux ans. »

Enfin, il se voit chargé d'une mission de réflexion sur les transports et l'écologie[3] en février 2007[4].

Après la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle le , Arno Klarsfeld, pressenti pour un secrétariat d'État, est candidat pour l'UMP aux élections législatives dans la huitième circonscription de Paris (12e arrondissement) afin de succéder au député Jean de Gaulle dans un fief de la droite ayant voté majoritairement pour Ségolène Royal. S'il semble d'abord peu à l'aise dans ce nouveau rôle de candidat[réf. nécessaire] et si ses adversaires lui reprochent sa médiatisation et de ne pas habiter dans le secteur[3], il est en ballottage favorable au soir du premier tour, mais il perd le second au profit de la candidate socialiste Sandrine Mazetier, qui l'emporte avec 55,85 % des voix[19].

Il est conseiller au sein du cabinet du Premier ministre François Fillon de [20] à [21]. Il lui écrit « quelques notes sur des sujets de société », se rend en Haïti après le séisme de janvier 2010[22].

Membre du Conseil d'État

Klarsfeld est nommé conseiller d'État au tour extérieur lors du conseil des ministres du mercredi [23],[24], tandis que certains s'interrogent sur sa capacité à s'intégrer au sein de l'institution[5].

Président du conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration[25] à partir du , il fait polémique en déclarant à propos des Roms que la politique de reconduite à la frontière du gouvernement Fillon ne les envoyait pas « vers Auschwitz », et que « lorsqu'on n'a qu'une pièce, on ne fait pas huit enfants ! ». Il se déclare également en faveur de la construction d'un mur de 130 km entre la Grèce et la Turquie pour empêcher l'immigration illégale[26]. Il est mis fin à ses fonctions par décret, le 15 janvier 2013[26] et il réintègre le Conseil d'État.

En janvier 2014, lors de la polémique concernant le spectacle de l'humoriste Dieudonné Le Mur, Arno Klarsfeld appelle à manifester devant son spectacle afin que ce spectacle soit considéré comme un trouble à l'ordre public et qu'il soit ainsi interdit[27],[28].

En février 2015, il est mis en examen par le tribunal de grande instance de Nanterre pour avoir porté atteinte à l'honneur et à la considération des « jeunes de banlieue » en déclarant que « La France n'est pas antisémite [...] mais une partie des jeunes de banlieue l'est »[29]. La mise en examen en matière de presse est toutefois automatique et ne préjuge pas de l'existence de propos diffamatoires ou insultants[30].

Pour le second tour de l'élection présidentielle de 2017 entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, Serge Klarsfeld publie avec sa femme Beate et son fils Arno une photo évoquant les camps de concentration nazis pour appeler à voter contre la candidate Front National et pour le candidat La République en marche[31].

Politique internationale

Engagement en faveur d'Israël

En 2002, à trente-sept ans, il prend, « par solidarité », la nationalité israélienne[12]. Bien qu'ayant passé de dix ans la limite d'âge, il s'engage dans les Magav, les garde-frontières rattachés à la police israélienne, et est affecté à des check-points autour de Bethléem, en Judée et Samarie[32].

Le , il écrit dans un article intitulé « Israël-Palestine : les vraies causes du conflit » publié dans Le Monde, que le nombre de victimes de la Shoah aurait pu être moins élevé s'ils avaient été autorisées à immigrer en Palestine dans les années 1930[33]. Dans ce même article, il déclare qu'il n'y a rien de choquant à ce que des Israéliens « habitent » dans les territoires occupés, puisqu'« un million d'Arabes vivent en Israël »[33].

Il se range toutefois à l'idée d'un pays pour les Palestiniens à côté d'un pays pour les Israéliens (à peu près dans les lignes de 1967) et sur le partage de Jérusalem ; il reconnaît le caractère « insupportable » de toute occupation pour les « populations conquises » dans une tribune publiée le dans Le Monde. Il ajoute : « Rien ne s’oppose à la création d’un État palestinien libre et indépendant, à condition que les Palestiniens renoncent à un droit de retour qui pourrait faire théoriquement des Juifs une minorité dans leur propre État, et qu’ils renoncent au terrorisme[34]. »

Soutien à la guerre d'Irak

Arno Klarsfeld publie une tribune dans Le Monde le 11 février 2003, un mois avant le début de la guerre d'Irak, intitulée "Pour la guerre", où il rapproche l'Irak de Saddam Hussein et l'Allemagne hitlérienne. Il soutient en conséquence l'intervention américaine en Irak[35].

C'est également au nom de l'amitié avec les États-Unis, de la protection due à Israël, et des droits de l'homme qu'il apporte son soutien[36] à l'intervention américaine. Il prend en 2004 la défense du président George W. Bush sur les plateaux de télévision français (notamment au Grand Journal de Michel Denisot sur Canal+).

Filmographie

Il a joué un petit rôle dans le film Les Fugitifs (1986)[37].

Décoration

Le , il est fait chevalier de l'ordre national du Mérite par le président de la République Nicolas Sarkozy.

Notes et références

  1. Philippe Lançon, Le fils des parents terribles, Libération, 6 octobre 1995.
  2. Jean-Marc Varaut. Un avocat pour l'Histoire. Mémoires interrompus, 1933-2005, Flammarion, 2007, page 386 : "Jaku, comme le nomme Arno qui l'a eu comme moniteur de colonie de vacances"
  3. Gaël Tchakaloff, « Soigne ta droite », Le Nouvel économiste, 31 mai 2007.
  4. Biographie, dossier de presse du déplacement de M. Arno Klarsfeld à Lille, 27 octobre 2011
  5. « Arno Klarsfeld, un zozo au Palais-Royal », Jacqueline Rémy, Marianne, dimanche 7 novembre 2010
  6. Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, « Arno Klarsfeld, garde frontière de Nicolas Sarkozy », Le Monde, 30 juin 2006.
  7. Renaud Dély, « “Grand magouille circus”, pour le FN », Libération, 6 février 1997
  8. Le dernier des Klarsfeld, par Marie Huret et Delphine Saubaber, L'Express, 12 octobre 2006
  9. http://papon.sudouest.com/retro/sa/Les-reactions-.php, Sud-Ouest, Les réactions au verdict, Arno Klarsfeld, avocat des familles siégeant sur le banc des parties civiles : " Ce que nous voulions " 02/04/1998
  10. Arno Klarsfeld, des prétoires français à Tsaha, lemonde.fr, 25 décembre 2005
  11. Anne-Claire Colleville, Arno Klarsfeld, un symbole au-dessus de tout soupçon, Paris, Éditions Regards, coll. « Numéros 31 à 35 », (ISSN 1262-0092, lire en ligne), p. 29
  12. 20 Minutes, « Arno Klarsfeld, médiateur médiatique de Sarkozy »,
  13. Judith Perrignon, Renvoyé en colonie, Libération, 21 janvier 2006
  14. Gaïdz Minassian, Arno Klarsfeld, des prétoires français à Tsahal, Le Monde, 25 décembre 2005
  15. « Tout le monde en parle »
  16. Les Klarsfeld appellent à manifester à Nantes, Libération, 4 janvier 2014
  17. À l'occasion du bras de fer entre Dieudonné et le gouvernement français en janvier 2014, une rumeur sur Internet a laissé entendre qu'Arno Klarsfeld, qui était intervenu sur le sujet en tant que militant associatif, avait également usé de sa fonction de Conseiller d'État. Or, Arno Klarsfeld ne siégeait alors pas au Conseil d'État, et n'a par conséquent tenu aucun rôle dans l'ordonnance du 9 janvier 2014, par laquelle le Conseil d'État validait l'interdiction de la représentation de Dieudonné à Nantes. Il lui aurait été impossible de se prononcer sur ce cas, des règles de déontologie internes, dites "de déport", empêchant de siéger les membres du Conseil qui auraient un intérêt dans une affaire ; cf Arno Klarsfeld, le Conseil d’État et les archives du Monde.fr, blog Rézonances sur lemonde.fr, 10 janvier 2014
  18. « A. Klarsfeld chargé par N. Sarkozy du dossier des SDF mobilisés par l'association les enfants de Don Quichotte »
  19. « Ministère de l'Intérieur »
  20. « Arrêté du 20 juillet 2007 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre » publié au JORF du 21 juillet 2007.
  21. « Arrêté du 28 octobre 2010 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre » publié au JORF du 29 octobre 2010.
  22. Arno Klarsfeld, un avocat médiatique à la tête de l’Office de l’immigration, Le Monde
  23. « Arno Klarsfeld a été nommé au Conseil d'État », Le Monde, (lire en ligne)
  24. « Arno Klarsfeld a été nommé au Conseil d'État », Le Point, (lire en ligne)
  25. « Décret du 12 septembre 2011 portant nomination du président du conseil d'administration de l'OFII » publié au JORF du 13 septembre 2011.
  26. « Arno Klarsfeld remplacé par Rémy Schwartz à la tête de l'OFII », lemonde.fr avec AFP, 15 janvier 2013.
  27. Samuel Guedj, Dieudonné : Arno Klarsfeld risque-t-il la radiation du barreau des avocats ?, lemondejuif.info, 7 janvier 2014
  28. BFMTV, article intitulé "La famille Klarsfeld manifestera contre Dieudonné à Nantes"
  29. Nehme Azoury, Nathalie Bordeau, Alban Boyer et Jacques Digout, Politique et éthique : regards croisés, Bart & Jones Publishers, , 210 p. (ISBN 978-1-5148-1639-4, présentation en ligne), p. 51
  30. « Presse Edition :: Juridique : 25 Questions/Réponses : droit de la presse par Maître Renaud Le Gunehec », sur www.presseedition.fr (consulté le )
  31. Julien Chabrout, « Pour faire barrage au FN, la famille Klarsfeld publie une affiche évoquant les camps de concentration », lci.fr, 28 avril 2017
  32. Arno Klarsfeld, Israël transit : Entretiens avec Yves Derai, L'Archipel,
  33. Arno Klarsfeld, « Israël-Palestine : les vraies causes du conflit », Le Monde, (lire en ligne)
  34. Arno Klarsfeld, « Gaza : théâtralité et leçons d’un retrait », Le Monde, (lire en ligne)
  35. « Je suis pour la guerre contre l'Irak parce qu'on m'a enseigné au lycée que, si la France s'était dressée pour empêcher Hitler en 1936 de remilitariser la Rhénanie, il n'y aurait sans doute pas eu de seconde guerre mondiale. Je suis pour la guerre contre l'Irak parce qu'on m'a aussi enseigné qu'Edouard Daladier, rentrant de Munich, où il avait humilié la France en signant cette paix qui sacrifiait la Tchécoslovaquie et voyant la foule parisienne l'acclamer, avait glissé à l'oreille du secrétaire général du Quai d'Orsay : « Quels cons ! » Je suis pour la guerre contre l'Irak parce que, si Saddam Hussein disposait de l'arme atomique qu'il cherche par tous moyens à acquérir, il l'enverrait aussitôt sur Tel-Aviv pour détruire l'État d'Israël et la confierait à des terroristes pour la faire exploser à New York. Je suis pour la guerre contre l'Irak parce qu'il est de l'intérêt vital des démocraties d'imposer la démocratisation au monde arabe par la force, comme les Alliés ont réussi à le faire en Allemagne et au Japon. », Pour la guerre, Le Monde, 11 février 2003
  36. Arno Klarsfeld et Dominique de Montvalon (journaliste auteur de l'interview), « Le sale travail est nécessaire : Arno Klarsfeld approuve l'action anglo-américaine en Irak », Le Parisien,
  37. « Imdb »

Ouvrages

  • Touvier, un crime français, Fayard, 1994 (ISBN 2-213-59312-4)
  • Les Dieux ne songent qu'à dormir, Flammarion, 1995 (ISBN 2-08-067092-1)
  • Les Bâtons, Ramsay, 1997 (ISBN 2-84114-284-1)
  • La Cour, les Nains et le Bouffon, Robert Laffont, 1999 (ISBN 2-221-08908-1)
  • Avant-propos du livre de Daniel Hourès, Les Juifs, Service international de presse, Paris,  2002
  • Israël transit : Entretiens avec Yves Derai, l'Archipel, 2005 (ISBN 2-84187-465-6)

Liens externes

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