Apchon

Apchon est une commune française située dans le département du Cantal, en région administrative Auvergne-Rhône-Alpes.

Apchon

Église d'Apchon.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Gentiane
Maire
Mandat
Pierre Pouget
2020-2026
Code postal 15400
Code commune 15009
Démographie
Gentilé Apchonnais, Apchonnaises
Population
municipale
186 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 15′ 00″ nord, 2° 41′ 41″ est
Altitude Min. 833 m
Max. 1 143 m
Superficie 12,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Riom-ès-Montagnes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Apchon
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Apchon
Géolocalisation sur la carte : France
Apchon
Géolocalisation sur la carte : France
Apchon
Liens
Site web apchon.fr

    Géographie

    La commune d'Apchon, d'une superficie de 12,43 km2, est située à la limite nord des Monts du Cantal. Elle s'étend principalement dans la vallée de la Petite-Rhue, mais aussi dans celle de la Véronne (à l'ouest). Le point le plus bas de la commune est à une altitude de 833 m, et le point culminant est à 1 143 m d'altitude. Le bourg d'Apchon est à 1 050 m d'altitude.

    Apchon est située à km au sud de Riom-ès-Montagnes, et à 20 km au nord du Puy Mary.

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Apchon est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (76,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,3 %), forêts (3,3 %), zones urbanisées (2 %), zones humides intérieures (1,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Castellum Apjone[8] et Apione[9] au XIIe siècle, Apchonium en 1297, Apchonia en 1310.

    Ce toponyme Apchon est identique en langue française et en langue occitane; d'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, il provient du nom d'homme latin Appius, et du suffixe -onem; voir également Apchat (avec le suffixe -iacum) et Apcher (avec le suffixe -arium)[10].

    Héraldique

    Blason
    De sable à la croix d'or cantonnée aux 1er et 2e d'un besant d'or, au 3e d'une hache contournée d'argent et au 4e au personnage religieux du même.
    Devise
    Haut et clair
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1817 Charles Reynauld-Lassaigne[11]   Avocat[12]
    1817 1818 Charles Dechaumeil de la Jalaine[11]   Propriétaire rentier[13]
    1818 1830 Jean-Gilbert François Bancal[11]   Notaire[12]
    1830 1831 Denis Dumond[11]   Propriétaire rentier
    1831 1844 Guillaume-Henri Dechaumeil de la Jalaine[11]   Avocat[13]
    1844 1852 Jean-Gilbert François Bancal[11]   Notaire[12]
    1852 1872 Jacques Rongier[11]   Expert géomètre
    1872 1877 Jean-Julien Juillard[11]   Docteur en médecine
    1877 1877 Antoine Rodde[11]   Receveur buraliste
    1877 1879 Jean-Julien Juillard[11]   Docteur en médecine
    1879 1881 Antoine Barathier[11]   Propriétaire exploitant
    1881 1884 Jean Coudert[11]   Propriétaire exploitant
    1884 1896 François Deydier[11]   Notaire
    1896 1899 Louis Jean-Baptiste Varagne[11]   Notaire
    1899 1908 Louis Sidaine[11]   Propriétaire exploitant
    1908 1912 Jacques Delbos[11]   Négociant voyageur
    1912 1944 Antony Andrieu[11]   Notaire
    1945 1964 Albert Serre[11]   Négociant voyageur
    1964 1989 Eugène Bresson[11]   Instituteur
    1989 2001 René Vidal[11]   Instituteur
    2001 En cours Pierre Pouget[14]   Employé
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2018, la commune comptait 186 habitants[Note 2], en diminution de 6,53 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6806979928149019559521 0101 231
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 072946843869753788810902805
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    699748695629675678668669600
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    510455352313257242215212188
    2018 - - - - - - - -
    186--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Accès et découverte de la source

    La source Saint-Eloi, dite de la "Font Salée", se trouve à l'extrémité Nord de la commune, sur la rive gauche de la rivière Petite Rhue. On peut y accéder par le hameau de La Ribeyre (sentier de la Font Salée), ou depuis le pont de la D36 situé au Sud du hameau de La Rodde, après un cheminement de l'ordre du kilomètre. Cette source est canalisée, et collectée dans un bac couvert par une voûte en pierre. Son nom interpelle d'emblée sur sa composition. Sur site, un mince filet d'eau (observé à l'été 2019) parcourant la végétation forestière en surface en provenance du bac, et marqué d'un dépôt continu d'une couleur orangée, atteste d'un faible débit et d'une teneur très significative en métaux. Toutefois, les conditions climatiques estivales difficiles de ces dernières années peuvent en avoir réduit le débit, comme en atteste une photographie publiée sur un blog du pays Gentiane. L'examen et la dégustation révèlent une eau froide, jaunâtre, non salée au sens usuellement accepté, légèrement pétillante, et présentant un goût métallique extrêmement prononcé. Aussi le nom de Saint-Eloi - patron de la métallurgie - semble-t-il se justifier d'emblée.

    Ruissellement de l'eau de la source de la Font Salée en aval de l'exutoire du captage (Commune d'Apchon, Cantal).


    Composition minérale (sources documentaires)

    D'après le site officiel de la commune d'Apchon, il s'agit d'une "source d'eau ferrugineuse". Le site officiel de Geocatching, citant le Guide des sentiers de randonnée du Pays Gentiane, précise quant à lui que "La source de la Font Salée [...] peu minéralisée et au goût neutre, porte donc mal son nom ! Toutefois, Deribier du Chatelet lui prêta des vertus inattendues pour les personnes souffrant "d'embarras gastriques" et de "pâles couleurs". À la fin du XIXe siècle, Emise Pigot, un restaurateur parisien, entreprit de la commercialiser sous le nom d'eau Saint-Eloy. [Pour des raisons de difficulté d'exploitation] l'autorisation fut retirée en 1952." Par deux aspects (minéralisation faible, et goût neutre), cette description est douteuse.

    Cette source est par ailleurs citée dans l'inventaire[19] des sources thermales et minérales du Cantal publié par le BRGM en 1975, et issu de la thèse de Bernard Henou[20]. L'inventaire évoque les failles Nord-Sud du socle métamorphique oriental du Cézallier, à l'origine du métallotecte de plusieurs sources locales, dont celle de la Font Salée, dont le captage est mentionné, ainsi que le faible débit de l'ensemble des sources du district (de l'ordre du litre par minute). D'après cet inventaire (p. 9), "toutes [c]es sources minérales sont froides, et il n'existe aucune analyse chimique faite. Elles sont gazeuses et doivent être de type bicarbonaté sodique". Ce document corrobore ainsi le constat empirique de la température, et du caractère gazéifié de cette source, mais n'apporte aucun éclairage sur sa métallicité.

    Teneur en cations métalliques (analyses chimiques en laboratoire) : une eau non-ferrugineuse

    Devant l'absence d'analyse chimique, une analyse minérale exhaustive de la source de la Font Salée a été effectuée auprès du laboratoire Aquatycia sur un prélèvement opéré au mois d'août 2019. De façon surprenante, l'analyse a révélé une quasi-absence d'ions fer (ferreux et ferrique, avec un total de 1,3 μg.l−1, pour une ligne directrice de 0,2 μg.l−1 selon les normes européennes de 1998), invalidant l'hypothèse d'une eau ferrugineuse (selon l'AFSSA, une eau est qualifiée de ferrugineuse au-delà d'un seuil de mg.l−1 en ion Fe2+[21]). En revanche, l'analyse a mis en évidence une teneur très prononcée en manganèse soluble (1,1 μg.l−1), l'amenant au-delà du seuil de vigilance pour une eau de consommation courante (la ligne directrice définie par l'OMS selon les normes de 1993 pour cet élément est de 0,5 μg.l−1; celle définie par l'Union Européenne est de 0,05 μg.l−1). Cette teneur peut être sous-estimée, eu égard au prélèvement opéré dans le bac de la source où l'eau se décante, et à la continuation du dépôt de précipité dans l'échantillon. Il est à noter que la couleur de l'oxyde de manganèse II / MnO présente une couleur brun-orangé cohérente avec la couleur des dépôts observés sur site.

    La teneur en manganèse de l'eau de la Font Salée en fait une eau impropre à une consommation régulière. En effet, si le manganèse est un oligo-élément essentiel à de nombreuses fonctions biologiques, la carence en cet élément n'a jamais été démontrée chez l'homme[22]. Son excès peut en revanche avoir des incidences graves sur la santé, et causer à long terme des pathologies irréversibles au plan neurologique, au rang desquelles l'évocatrice folie du manganèse (voir la section relative à la toxicité de cet élément).

    Autres aspects de la composition minérale : une eau non "salée"

    Parmi les autres éléments dont la présence est notable, peuvent être cités, le calcium (150 μg.l−1) dont la concentration lui donne le statut d'eau "calcique"[21], puis le magnésium (30 μg.l−1) et le fluor (50 μg.l−1), présents en quantité significative. Les carbonates, évalués à 50 μg.l−1 sont sans doute sous-estimés du fait de la dégazage progressif de l'échantillon à l'ouverture. Enfin, la teneur en sodium (65 μg.l−1) reste insuffisante pour lui donner le statut d'eau "sodique"[21], au contraire de la supposition formulée dans l'inventaire des sources du Cantal[19]. La teneur totale en éléments minéraux en fait une eau "faiblement minéralisée"[21].

    Conclusions

    Le qualificatif de Font "Salée" de cette source ne peut résulter que de la teneur frappante en sels métalliques, constatée à l'examen de la source et de l'analyse chimique. Les propriétés essentielles de l'eau de la Font Salée tiennent à sa teneur en manganèse, puis à son caractère carbonaté, remarquables au goût. Elles suggèrent encore que son caractère commercial passé n'a pu relever que de la curiosité et de l'attrait mondain. Ses vertus sanitaires ne sont pas établies, voire contredites par sa composition minérale. Ces propriétés, ainsi que le caractère confiné des lieux, lui confèrent un attrait touristique évident.

    Vues d'Apchon

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Dans la charte de Clovis.
    9. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - page 675 - (ISBN 2600028838).
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 22.
    11. « Les Maires », sur le site de la Mairie d'Apchon (consulté le ).
    12. « Apchon », sur le site des archives départementales du Cantal (consulté le ).
    13. « Registres paroissiaux et d'état civil en ligne », sur le site des archives départementales du Cantal (consulté le ).
    14. Liste des maires du Cantal, site de la préfecture du Cantal (consulté le 15 juillet 2014).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. BRGM (1975). Inventaire des ressources naturelles du département du Cantal.
    20. Henou B (1973). Les sources minérales et thermales du Cantal. Thèse de doctorat, Université de Clermont, 133p.
    21. AFFSA (2008). Lignes directrices pour l'évaluation des eaux minérales naturelles au regard de la sécurité sanitaire. 88 pp.
    22. AFSSA (2008). Avis de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l’évaluation d’allégations génériques dans le cadre de l’élaboration d’un registre tel que prévu dans le règlement européen relatif aux allégations nutritionnelles et de santé. Saisine no 2005-SA-0169. 79 pp.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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