Antras (Ariège)

Antras est une commune française située dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Antras.

Antras

Antras vue du col de Lourech.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Arrondissement Saint-Girons
Intercommunalité Communauté de communes Couserans-Pyrénées
Maire
Mandat
Marc Woiry
2020-2026
Code postal 09800
Code commune 09011
Démographie
Gentilé Antrasois
Population
municipale
68 hab. (2018 )
Densité 3,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 52′ 57″ nord, 0° 56′ 38″ est
Altitude Min. 777 m
Max. 2 268 m
Superficie 20,02 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Girons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Couserans Ouest
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Antras
Géolocalisation sur la carte : Ariège
Antras
Géolocalisation sur la carte : France
Antras
Géolocalisation sur la carte : France
Antras

    Géographie

    Localisation

    La commune d'Antras se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie, limitrophe des Pyrénées-Atlantiques[1].

    Elle se situe à 55 km à vol d'oiseau de Foix[2], préfecture du département, et à 20 km de Saint-Girons[3], sous-préfecture.

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Sentein (1,2 km), Bonac-Irazein (2,6 km), Balacet (3,1 km), Uchentein (4,8 km), Orgibet (5,8 km), Augirein (6,0 km), Salsein (6,1 km), Saint-Jean-du-Castillonnais (6,1 km).

    Sur le plan historique et culturel, Antras fait partie du Couserans, pays aux racines gasconnes structuré par le cours du Salat (affluent de la Garonne), que rien ne prédisposait à rejoindre les anciennes dépendances du comté de Foix[5].

    Antras est limitrophe de sept autres communes dont une dans le département de la Haute-Garonne.

    Carte de la commune de Antras et de ses proches communes.

    Commune située dans les Pyrénées centrales en Couserans, dans parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises en vallée du Biros. Elle est limitrophe du département de la Haute-Garonne.

    Hydrographie

    L'Isard, affluent du Lez, prend sa source sur la commune et y reçoit son affluent l'Araing.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 2 002 hectares ; son altitude varie de 777 à 2 268 mètres[7].

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 8,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 141 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[9]. À l'ouest du département, le climat océanique, avec ses entrées d’air atlantique, apporte des perturbations qui arrosent les reliefs[10].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[11]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[8].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13],[14] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Eylie d'en Haut », sur la commune de Sentein, mise en service en 1991[15]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[16],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 9,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 319,6 mm pour la période 1981-2010[17]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, mise en service en 1949 et à 19 km[18], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[19], à 12,3 °C pour 1981-2010[20], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[21].

    Urbanisme

    Typologie

    Antras est une commune rurale[Note 4],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[23],[24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Girons, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 70 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (17,1 %), zones agricoles hétérogènes (8 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    Accès avec les routes départementales D 618 puis la D 704C.

    Histoire

    Le , l'empereur Napoléon III a envoyé 1 000 francs au préfet de l'Ariège « pour secourir les familles nécessiteuses du village d'Antras qui a été détruit par un incendie... »

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 0 et 99, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de sept[28],[29].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la communauté de communes Couserans - Pyrénées et du canton du Couserans Ouest (avant le redécoupage départemental de 2014, Antras faisait partie de l'ex-canton de Castillon-en-Couserans) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes du Castillonnais.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Aimé Cep    
    mars 2008 En cours Marc Woiry    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

    En 2018, la commune comptait 68 habitants[Note 6], en augmentation de 17,24 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    309301402390377418412402394
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    379355376355349356351320308
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    279263242198184165157114107
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    755945486058646264
    2018 - - - - - - - -
    68--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[34] 1975[34] 1982[34] 1990[34] 1999[34] 2006[35] 2009[36] 2013[37]
    Rang de la commune dans le département 265 250 295 251 259 261 258 269
    Nombre de communes du département 340 328 330 332 332 332 332 332

    Enseignement

    Antras fait partie de l'académie de Toulouse.

    L'éducation est assurée sur la commune voisine de Sentein pour le primaire.

    Manifestations culturelles et festivités

    Transhumance.

    Sports

    Randonnées vers le mail des Morères, le col de Nédé...

    Écologie et recyclage

    La déchetterie intercommunale la plus proche se trouve à Audressein.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Village pittoresque.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Woiry, artiste peintre de réputation internationale, installé à Antras[40] et mort en 2018 sur la commune[41].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

      Références

      1. « Métadonnées de la commune d'Antras », sur le site de l'Insee (consulté le ).
      2. Stephan Georg, « Distance entre Antras et Foix », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
      3. Stephan Georg, « Distance entre Antras et Saint-Girons », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
      4. « Communes les plus proches d'Antras », sur www.villorama.com (consulté le ).
      5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 300-301.
      6. Carte IGN sous Géoportail
      7. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
      8. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      9. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      10. [PDF]« Plan Local d’Urbanisme d’Allières – Rapport de présentation », sur wxs-gpu.mongeoportail.ign.fr, (consulté le ), p. 125
      11. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
      12. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
      13. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
      14. [PDF]« Le changement climatique dans les Pyrénées : impacts, vulnérabilités et adaptation. », sur opcc-ctp.org (consulté le ).
      15. « Station Météo-France Eylie d'en Haut - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
      16. « Orthodromie entre Antras et Sentein », sur fr.distance.to (consulté le ).
      17. « Station Météo-France Eylie d'en Haut - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
      18. « Orthodromie entre Antras et Lorp-Sentaraille », sur fr.distance.to (consulté le ).
      19. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      20. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      21. « Station météorologique de Saint-Girons - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      22. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      23. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      24. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      25. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      26. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      27. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      28. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
      29. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
      30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      34. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
      35. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
      36. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
      37. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
      38. « Croix de marbre », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
      39. « Pèlerinage de Notre Dame de l'Izard », sur Diocèse de Pamiers, Couserans et Mirepoix, (consulté le )
      40. Pierre Woiry: un artiste peintre au sommet de son art, ladepeche.fr, 13 octobre 2003.
      41. « Antras. Pierre Woiry, peintre aux 106 prix, est décédé », La Dépêche du midi, (lire en ligne)
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