Annick Cojean

Annick Cojean, née le à Brest (Finistère), est une journaliste française, grand reporter au journal Le Monde, autrice de plusieurs livres, directrice et présentatrice des collections Empreintes et Duels sur France 5. Prix Albert-Londres 1996 [1], elle en préside le jury[2] de 2010 à 2020.

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Biographie

Après une enfance à Commana puis à Taulé en Bretagne, elle obtient une licence en droit à l'université de Rennes tout en suivant les cours du Conservatoire d'art dramatique, puis le diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris. Elle est engagée au journal Le Monde en , participe à la création du département Médias-communication dont elle est chef-adjointe de 1986 à 1991, avant d'être nommée grand reporter.

Parallèlement à ses activités au Monde, elle représente le journal dans les émissions Écran Total aux côtés de Marcel Jullian sur France Inter, puis Zappinge (1990-1991) et crée en 1991, sur Europe 2, un feuilleton radiophonique consacré aux dix ans des légalisation des radios locales privées. Chroniqueuse à la chaîne Voyage de 2005 à 2007, elle représente encore Le Monde dans l'émission Internationales sur TV5 Monde (2008-2009). Entre 2007 et 2013, elle dirige et présente sur France 5 la collection de documentaires Empreintes qui propose des portraits de figures françaises contemporaines dans les arts, les sciences, la littérature, la philosophie, la politique. En 2014, elle lance et dirige, toujours sur France 5, la collection Duels qui propose, dans chaque film, les portraits croisés de deux personnalités rivales. Elle est également l'auteur de quatre documentaires : Le parcours des combattantes (2 × 52 min) diffusé sur la Cinquième (1998-1999) sur les femmes en politique, Best-seller à tout prix, avec Vassili Silovic, diffusé sur Arte (2006) et Le cri étouffé[3] (Silent War) co-écrit avec la réalisatrice Manon Loizeau, diffusé sur France 2 (2017).

Publié en 2012, plusieurs fois primé[réf. souhaitée] et traduit dans une vingtaine de langues, son livre-enquête Les Proies, Dans le harem de Kadhafi[4] dévoile la perversité sexuelle de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et son utilisation du viol comme arme de pouvoir, puis comme arme de guerre.

Elle signe le l'article Le viol, arme de destruction massive en Syrie[5] dans Le Monde au terme d'une enquête sur le terrain dans lequel des femmes témoignent pour la première fois du crime de viol perpétré par les troupes de Bachar el-Assad dans ses prisons.

En 2018, elle publie Je ne serais pas arrivée là si… 27 femmes racontent, un ouvrage reprenant de longs entretiens avec des personnalités féminines[n 1],[6]. Cet ouvrage a donné lieu à un spectacle au Théâtre Libre dans le cadre du festival « Paroles Citoyennes » porté par les voix de Judith Henry et de Julie Gayet (février/mars 2020)[7].

En 2020 elle publie deux ouvrages sur des figures féministes : Simone Veil, la force d'une femme[8], roman graphique[9] dont elle coécrit le scénario avec Xavier Bétaucourt sur des dessins d'Etienne Oburie, et Une farouche liberté coécrit avec l'avocate Gisèle Halimi[10] qui parait quelques semaines après le décès de cette dernière[11].

Elle préside de 2010 à 2020 le jury du Prix Albert-Londres[12],[13].

Œuvres

Ouvrages

  • FM, la folle histoire des radios libres, Éditions Grasset avec Frank Eskenazi, 1986
  • Retour sur Images, Éditions Grasset, 1997
  • Grand reportage, les héritiers d'Albert Londres (ouvrage collectif), Éditions Florent Massot, 2001
  • Les hommes aussi s'en souviennent, Éditions Stock, entretien avec Simone Veil, 2004
  • Grands reporters, Prix Albert-Londres, (ouvrage collectif), Les Arènes, 2010
  • Cap sur le Grand Nord, éditions du Seuil, 1999 (ISBN 978-2-02-036713-4)
  • L'Échappée australienne, éditions du Seuil, 2001 (ISBN 978- 2-02-050670-0)
  • Les Proies : dans le harem de Kadhafi, Éditions Grasset, 2012 (ISBN 978-2-246-79880-4)
  • Je ne serais pas arrivée là si... 27 femmes racontent, Éditions Grasset, 2018 (ISBN 978-2-246-81580-8)
  • Annick Cojean (scénario), Xavier Bétaucourt (scénario) et Étienne Oburie (dessin), Simone Veil, la force d'une femme, Paris/impr. en Espagne, Steinkis, , 112 p. (ISBN 978-2-36846-258-4).
  • Une farouche liberté, Gisèle Halimi, Annick Cojean, Editions Grasset, 2020 (ISBN 978-2246824237)

Récompenses

Le prix Albert-Londres a récompensé en 1996 sa série de cinq reportages, Les Mémoires de la Shoah, réalisés aux États-Unis et en Europe et publiés dans Le Monde, à l'occasion du cinquantenaire de la libération des camps d'extermination[1].

Notes

Références

  1. « Le Prix Albert-Londres, c'est quoi et comment ça marche ? », sur Europe 1 (consulté le )
  2. « Prix Albert-Londres: "Un seul mot d'ordre, l'audace" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  3. « Syrie, le cri étouffé », sur Scam.fr (consulté le )
  4. « Dans le harem géant de Kadhafi », sur Le Point, (consulté le )
  5. « Le viol, arme de destruction massive en Syrie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Annick Cojean la questionneuse », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  7. Paris Match, « "Je ne serais pas arrivée là si..." : des interviews régénérantes ! », sur parismatch.com (consulté le )
  8. Romain David, « "La force d'une femme", ou la vie de Simone Veil racontée en BD », sur Europe 1, (consulté le )
  9. Didier Pasamonik, « Simone Veil ou la force d’une femme – Par Annick Cojean, Xavier Bétaucourt et Étienne Oburie - Ed. Plon / Steinkis », sur Actua BD,
  10. « "Une farouche liberté" de Gisèle Halimi : un appel posthume à la relève », sur Franceinfo, (consulté le )
  11. Ilana Moryoussef, « Gisèle Halimi par Annick Cojean : l'histoire d'"une femme qui a changé nos vies" », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  12. « Le Prix Albert-Londres, c'est quoi et comment ça marche ? », sur Europe 1 (consulté le )
  13. « Le jury », sur www.scam.fr (consulté le )
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