Anne Vanderlove

Anne Vanderlove, nom de scène d'Anna Van der Leeuw[1], est une auteure-compositrice-interprète française d'origine néerlandaise, née le à La Haye et morte le dans le Finistère.

Elle était surnommée « la Joan Baez française ».

Biographie

Elle naît à La Haye aux Pays-Bas en selon les sources[2],[3],[4],[5],[6]– d'un père néerlandais artiste peintre et d'une mère bretonne. Ayant rejoint les rangs de la résistance, son père est arrêté puis déporté à Buchenwald. Il survit et rentre au pays. La mère d'Anne Vanderlove confie alors sa fille à ses parents qui vivent à Arradon (Morbihan). C'est ainsi qu'Anne Vanderlove est élevée en Bretagne par ses grands-parents maternels.

À 20 ans, elle entreprend des études de philosophie à Paris, où elle devient institutrice.

En 1965, alors qu'elle est à Paris pour se rendre à une mission humanitaire à l'étranger, elle observe des chanteurs dans la rue, et décide de composer et d'interpréter des chansons elle aussi. Elle commence sa carrière en 1965 en se produisant Chez Georges, un cabaret de la Rue des Canettes, à Saint-Germain-des-Prés[1],[7].

Elle acquiert la célébrité en 1967 avec la chanson Ballade en novembre, qui lui vaut un Grand prix du disque[1],[7] et le Grand prix de l’Académie de la chanson française. Elle enregistre l'album homonyme la même année. Durant les événements de mai 1968, elle chante dans les usines en grève[8]. Rapidement alors, elle acquiert le surnom « la Joan Baez française ». Elle enchaîne avec d’autres titres tels que Les Petits cafés et La Fontaine de Dijon, mais elle se fâche par la suite avec sa maison de disque Pathé-Marconi. En 1970, elle participe aux chœurs de l'album culte de Gérard Manset : La Mort d'Orion.

En 1972, elle s’installe en Bretagne, décide de s’auto-produire et ne chante plus que dans les écoles, les prisons, les maisons de la culture. Après La vie s'en va, lauréat de l'Oscar de la chanson française en 1981, Partir et une dizaine d'autres disques produits par l'artiste elle-même, une compilation sur 3 CD sort en 1987.

Absente de la production musicale depuis quelques années, elle enregistre de nouveaux albums : Bleus en 1997, Silver en 1999, Escales en 2000 ; Femme de légende en , Rue Columbus en 2010 et Pour toujours, nous serons Charlie en 2015. En 2000, à la suite du naufrage de l'Erika, elle collabore avec les enfants de l'école de La Rabine de Vannes à la création du disque Pour que tous les oiseaux vivent heureux, vendu au profit de l'association Bretagne vivante, afin de développer les actions de formation et d'éducation à l'environnement[9].

Anne Vanderlove est marraine de l'association humanitaire Cœurs de bambous qui s'occupe d'orphelins au Cambodge. Elle est aussi marraine de l'association Enfants des rues de Bogota, en particulier pour soutenir Sandra Liliana Sanchez dans ses projets d'aide aux plus déshérités du bidonville El Paraiso à Ciudad Bolivar (banlieue de Bogota) en Colombie, marraine de La Nuit De La Photo.

Mort

Elle meurt le des suites d'un cancer[10] dans le Finistère auprès de Sandrine et Charles.

Discographie

Compilations

Distinctions

Références

  1. Jacques Pessis, Chronique de la chanson française, Éditions Chronique, , 240 p. (lire en ligne), p. 125
  2. « La chanteuse Anne Vanderlove est morte en Bretagne », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
  3. « Anne Vanderlove », sur SACEM
  4. « Biographie. Anne Vanderlove », sur Deezer
  5. Yann Plougastel, « Anne Vanderlove, « la Joan Baez française », est morte », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Mort d'Anne Vanderlove, chanteuse de «Ballade en novembre» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
  7. Hélène Hazera, « Une voix de chanteuse country et du succès dans les années 1970. Ce soir à Paris. Anne Vanderlove, de retour de ballade », Libération, (lire en ligne)
  8. Hélène Fresnel, « Les femmes de mai », Paris Match, (lire en ligne)
  9. Stéphanie Le Bail, « École de La Rabine : un CD contre la marée noire », Le Télégramme , (lire en ligne)
  10. « Anne Vanderlove, 1943-2019  », sur nosenchanteurs.eu, 4 juillet 2019

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie-Thé Brétel, Mélancolitude

Article connexe

Liens externes

  • Portail de la musique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.