André Cantès

André Cantès (Tours, - La Rochelle, )[1], est un militaire français, Compagnon de la Libération. Sous-officier expérimenté de l'aviation au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il choisit en 1940 de se rallier à la France libre. Il participe aux opérations aériennes au-dessus de l'Afrique et du Moyen-Orient et est gravement blessé. Il poursuit cependant son action jusqu'à la fin de la guerre et reste dans l'armée après le conflit, jusqu'à sa retraite.

André Cantès

André Cantès

Naissance
Tours (Indre-et-Loire)
Décès
La Rochelle (Charente-Maritime)
Origine France
Allégeance République française
Royal Air Force
Forces françaises libres
Arme Armée de l'air
Grade Capitaine
Années de service 19251950
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre TOE

Biographie

Jeunesse et engagement

André Cantès naît le 16 mai 1906 à Tours, en Indre-et-Loire[2]. Après avoir obtenu son baccalauréat, il s'engage dans l'armée en juin 1925 et est affecté au 31e régiment d'aviation[3]. Breveté mécanicien avion en août 1926, il est promu sergent en décembre de la même année[4]. Il part ensuite pour le Levant où il est affecté au 39e régiment d'aviation de Beyrouth[3]. Il est blessé deux fois en service aérien, une première fois au-dessus de la Syrie et une seconde lors d'opération au Sahara[2]. Promu sergent-chef en 1932, il est muté au 1er groupe d'ouvriers d'aéronautique qui devient l'année suivante le 1er bataillon de l'air[4]. Adjudant en 1937, il suit en juin 1939 les cours de radio-navigant à l'école de Saint-Jean d'Angély où il est promu adjudant-chef[3].

Seconde Guerre mondiale

Toujours affecté à Saint-Jean-d'Angély au moment de la bataille de France, il apprend la mort de ses parents, tués lors d'un bombardement[4]. Ayant entendu l'appel du général de Gaulle, il décide de poursuivre la lutte contre le 3e Reich[3]. Le 20 juin, en compagnie de James Denis, Georges Goumin, Louis Ferrant et Roger Speich, il embarque à bord d'un Farman F.222 et rejoint l'Angleterre où il s'engage dans les forces françaises libres[3]. Envoyé en Afrique, il participe à la bataille de Dakar puis à la campagne du Gabon jusqu'à la fin de l'année 1940[2].

Affecté à Brazzaville puis à Takoradi en Gold Coast, il participe à la constitution du groupe de bombardement no 2[3]. Rattachée au no 24 Squadron de la South African Air Force, est envoyée en Égypte puis en Palestine[3]. Il s'illustre en tant que mitrailleur en abattant en vol un chasseur ennemi et en détruisant un grand nombre de cibles au sol lors de l'attaque d'une colonne blindée[4].

Le 16 mai 1941, en mission au-dessus de la Syrie à bord d'un appareil piloté par Georges Goumin et dans lequel se trouve aussi Albert Marteau, il est blessé une première fois lors du mitraillage d'avions allemands au sol puis une seconde pendant le retour vers la base[2]. Sévèrement atteint, il doit être amputé de la jambe droite en juin 1941[2]. Subissant une dizaine d'opération, il reste hospitalisé pendant un an à Beyrouth[2]. Sorti de l'hôpital, son handicap ne l'empêche pas de reprendre du service et il affecté à la base aérienne de Damas à la fin de 1942[3]. Il poursuit les missions aériennes et est à nouveau blessé en mai 1943 dans le ciel d'Héraklion[3]. Promu lieutenant en septembre suivant, il rentre en France en mars 1945 et est affecté à la base aérienne de La Rochelle[4].

Après-guerre

Poursuivant sa carrière militaire, il reste à La Rochelle puis est muté sur la base de Cognac[4]. Il est promu capitaine en mars 1947 et envoyé en Algérie où il est affecté au Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux à Colomb-Béchar[3]. Il prend sa retraite en 1950 et rentre en France[2].

André Cantès meurt le 8 mars 1982 à La Rochelle où il est inhumé[2].

Décorations

Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945
Avec une palme
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Médaille des évadés
Croix du combattant volontaire
Avec agrafe "Guerre 1939-1945"
Médaille coloniale
Avec agrafes "Sahara" et "Libye"
Chevalier de l'Ordre du Nichan Iftikhar
(Tunisie)

Références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)

Bibliographie

  • Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
  • Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 2-914622-92-9, lire en ligne).
  • Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts en le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128, .
  • Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33, .
  • Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3, .
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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