Anaïs Jeanneret

Valérie Jeanneret, dite Anaïs Jeanneret, est une actrice, mannequin, romancière et photographe française, née dans le 16e arrondissement de Paris le [1],[2] (ou 1967 selon d'autres sources[3]).

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Anaïs Jeanneret
Nom de naissance Valérie Michèle Jeanneret
Alias
Anaïs Jeanneret
Naissance
16e arrondissement de Paris France
Nationalité Française
Distinctions
Prix du Quartier latin (1993)
Prix François Mauriac de l'Académie française 2013)
Auteur
Genres

Œuvres principales

La Solitude des soirs d'été
Nos vies insoupçonnées
Dans l'ombre des hommes

Biographie

Actrice (1983-1997)

Elle commence sa carrière de comédienne en 1983, où elle alternera longs métrages de cinéma et téléfilms.Elle fait sa première apparition aux côtés de Jacques Dufilho, sous la direction de Jean-Daniel Verhaeghe. En 1985, elle tourne Péril en la demeure de Michel Deville, dans lequel elle interprète le rôle de Viviane Tombsthay.

En 1986, elle tourne Twist again à Moscou de Jean-Marie Poiré, et la même année, L'Été 36, sous la direction d’Yves Robert. Elle a également endossé plusieurs personnages dans des téléfilms et fait une publicité pour une marque d'huile avec Patrick Bruel et Maria Pacôme en 1984[4].

En 1991, elle joue dans Le Gang des Tractions Avant de Josée Dayan, l’année d’après dans L’Amour assassin d’Élisabeth Rappeneau, et dans Les Vaisseaux du cœur d’Andrew Birkin. De 1993 à 1995, elle tournera à quatre reprises sous la direction de Miguel Courtois. Elle abandonne sa carrière d'actrice en 1997 pour se consacrer à la littérature.

Romancière

En 1990, elle publie son premier roman, Le Sommeil de l’autre, préfacé par Flora Groult qui écrit : « ce livre construit avec rigueur dans un mouvement symphonique qui accorde toute leur place aux bonheurs d’écriture, est un roman romantique, dans le sens le plus lyrique du terme »[réf. nécessaire].

Elle reçoit le prix du Quartier latin en 1993 pour son livre Les Poupées russes. Dans Le Nouvel Observateur, Jean-Louis Ezine, souligne : « Mais c’est la maîtrise à recomposer le puzzle qui étonne, le rythme exact et la couleur toujours précise des années disparues[5] ».

En 1999 sort Les Yeux cernés. Dans Dernières Nouvelles d'Alsace, François Busnel, écrit : « On sort, bouleversé, et les larmes aux yeux, de ce livre qui doit absolument prendre place dans votre Panthéon littéraire. […] Rarement un écrivain aura su décrire si fortement le trouble de la jeunesse, cette partie de nous-même qui bégaie son admiration pour ce qu’elle n’est pas. […] Il a fallu 160 pages à Anaïs Jeanneret pour nous convaincre que l’amitié désintéressée, pure, splendide entre un homme et une femme était possible. Il ne lui faut que 30 pages, les plus violentes jamais écrites sur le sujet, pour ruiner nos illusions et démasquer l’écœurante mollesse de l’amitié[6]. »

En 2002, paraît La Traversée du silence. Elle reçoit le prix François Mauriac 2014 de l’Académie française[7] pour La Solitude des soirs d’été paru en 2013[8]. Dans Lire, Alexandre Fillon, déclare : « L’auteur des Yeux cernés (Anne Carrière) joue très subtilement avec l’ombre et la lumière, les fêlures de ses personnages, leurs blessures. Celles qui font avancer et celles qui ne se referment jamais[9] ».

En , elle publie Nos vies insoupçonnées[8],[10]. Olivia de Lamberterie écrit dans le magazine Elle : « D’une plume délicate, plutôt que de décrire les plaies à vif, elle ausculte ces moments où la douleur s’est épuisée et où l’on peut faire sereinement le choix du bonheur[11] ».

Photographe

Dans les années 2000, Studio Magazine lui commande en tant que photographe plusieurs séries de photos ; elle réalise alors les portraits de Gérard Darmon[12], Serge Gainsbourg, Paul Boujenah[13]... Elle publie en outre un reportage photos sur Michel Deville à l'occasion du tournage de La Lectrice[14].

Vie personnelle

Valérie Jeanneret est la fille d’un directeur de l'export pour la firme automobile Simca (qui meurt alors qu'elle a quatre ans), et d’une mère monteuse[15]. Elle est scolarisée au lycée Claude-Bernard, à Paris, où elle obtient un baccalauréat de Lettres. À l’âge de quinze ans, elle s’inscrit dans une agence de mannequin pour gagner de l’argent de poche, et prend comme nom d'artiste Anaïs. En , Francis Giacobetti la photographie pour la rubrique la « Fille du mois » du magazine Lui[16], dont elle fera la couverture en 1985 avec des photos de Jean-Pierre Bourgeois et Burt Bunger prises deux ans auparavant.

En 1987, elle fait la connaissance de Gérard Darmon dont elle est la compagne pendant un temps[17]. En 1990, elle rencontre Jean Drucker, avec qui elle a un fils en 1998 : Vincent. Ils resteront ensemble jusqu’à la mort de Jean Drucker en 2003. Elle devient ensuite la compagne[18] de Vincent Bolloré jusqu'en 2014[réf. nécessaire][19] et collabore avec lui pour la chaîne TV Direct 8[20] ou le journal Direct Matin dans lequel elle « choisit régulièrement les sujets des pages économie et les titres de une »'[21].

Le couple a résidé à la villa Montmorency, dans le 16e arrondissement de Paris[22].

Filmographie

Cinéma

Téléfilms

Publications

Notes et références

  1. État-civil du 16e arrondissement, registre des naissances de 1963, acte n° 804
  2. Jean-Pascal Constantin, « Anaïs Jeanneret », sur lesgensducinema.com (consulté le ).
  3. Voir certaines notices et bases de données mentionnées en liens externes, comme sa fiche IMDb ou sur deutsche-biographie.de
  4. « Lesieur : huile de tournesol : un secret pour personne », Ina.fr.
  5. Jean-Louis Ezine, « Les Yeux cernés », Nouvel Obs, 19 au 25 mai 1994, n°2228
  6. François Busnel, « Les yeux cernés », Les dernières nouvelles d’Alsace,
  7. « Prix François Mauriac | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  8. Paris Match, « Anaïs Jeanneret, roman de traverse », sur parismatch.com (consulté le )
  9. Alexandre Fillon, « La Solitude des soirs d'été », Lire,,
  10. « Anaïs Jeanneret, un certain regard », sur FIGARO, (consulté le )
  11. Olivia de Lamberterie, « Nos vies insoupçonnées », Elle,
  12. STUDIO MAGAZINE, 17, septembre 1988. Classification Dewey : 791.43-Cinéma, Gérard Darmon, Studio Magazine, .
  13. STUDIO MAGAZINE, 24, mars 1989. Classification Dewey : 791.43, « Moitié-moitié de Paul Boujenah », Studio Magazine, .
  14. STUDIO MAGAZINE, 16, juillet 1988. Classification Dewey : 791.43-Cinéma, Michel Deville, Studio Magazine, septembre 1988, La Lectrice, Paris, Studio Magazine, .
  15. Opinion sur Rue, juillet 2017
  16. Lui no 230, mars 1983
  17. Pauline Leduc, « Anaïs Jeanneret sort de l’ombre », L’Express, 30 janvier 2021.
  18. Plusieurs sources secondaires ont, par erreur, présenté Vincent Bolloré et Anaïs Jeanneret comme ayant été mariés, ce qui est formellement démenti par les mentions marginales de l'acte de naissance de Vincent Bolloré, dressé en mairie de Boulogne-Billancourt. Selon l'extrait de cet acte, les mentions rapportent seulement le mariage avec Sophie Fossorier, en date du 23 mars 1977, leur décision de résidence séparée, en date du 1er octobre 2002 et, finalement, le jugement de divorce, en date du 17 novembre 2004, sans aucune évocation de la relation avec Anaïs Jeanneret.
  19. Pauline Leduc, « Anaïs Jeanneret sort de l'ombre », L'Express, , p.73
  20. Emmanuelle Anizon, Le raz de marée Vincent Bolloré, Télérama, no 3016, 6 novembre 2007
  21. Jamal Henni, « Comment Bolloré "contrôle" le contenu de ses médias », sur bfmtv.com,
  22. Cédric Pietralunga, « Vincent Bolloré - L'opportuniste », M, le magazine du Monde, semaine du 19 octobre 2013, pages 65-72.
  23. Anaïs Jeanneret
  24. « Anaïs Jeanneret sur le narrateur des « Yeux cernés » », ina.fr (consulté le ).
  25. « Anaïs Jeanneret - Elle rêvait de larguer les amarres », (consulté le ).
  26. « Le prix François Mauriac », sur academie-francaise.fr (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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