Vincent Bolloré

Vincent Bolloré, né le à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, est un industriel, homme d’affaires, propriétaire de médias et milliardaire français. Il est l’actionnaire majoritaire du Groupe Bolloré, ainsi que l'ancien président du conseil de surveillance de Vivendi et du groupe Canal+.

Pour les articles homonymes, voir Bolloré (homonymie).

En 2021, le magazine Forbes le classe 538e fortune mondiale et 14e fortune française, avec plus de cinq milliards d'euros.

Biographie

Origines familiales

Vincent Bolloré est issu d’une famille d'industriels bretons[1] : il est fils de Michel Bolloré (1922-1997) et de Monique Follot (1923-2009)[réf. nécessaire].

Sa grand-mère maternelle, Nicole Goldschmidt[2], a beaucoup compté pour lui. Ralliée pendant la Seconde guerre mondiale à Charles de Gaulle, elle entre en résistance dans les services secrets de la France Libre à Londres[réf. nécessaire]. Après guerre, sous la couverture de la Croix-Rouge, elle poursuit une longue carrière d'agent secret au sein du service action du Sdece, assurant notamment les échanges avec ses homologues israéliens. Cette femme, qui a caché sa vie à sa propre famille, est aussi une amie d'Edmond de Rothschild, principal actionnaire de la papeterie familiale Bolloré, et des parents d'Antoine Bernheim, lui-même devenu un intime de la tante de Vincent.

Deux de ses oncles, Gwenn-Aël Bolloré et Marc Thubé, ont fait partie du Commando Kieffer, seul bataillon français (177 hommes) du Débarquement de Normandie. Un autre de ses oncles a fait partie du régiment de chasse Normandie-Niemen[3].

Vie privée

Vincent Bolloré est le père de quatre enfants[4] issus de son union avec Sophie Fossorier, qu'il épouse le  :

  • Sébastien, l'aîné, né en 1978, est chargé des innovations et des nouvelles technologies à la direction du développement du Groupe Bolloré ;
  • Yannick, né en 1980, est président du conseil de surveillance de Vivendi depuis 2018 ;
  • Cyrille, né en 1985[5], est président directeur général du Groupe Bolloré à compter de début [6] ;
  • Marie, née en 1988, est présidente de Blue Systems (services et solutions de mobilité électrique)[7].

Le couple divorce en . Vincent Bolloré vit ensuite en union libre[alpha 1] avec l'actrice et romancière Anaïs Jeanneret, ancienne compagne de Gérard Darmon et de Jean Drucker. Anaïs Jeanneret et Vincent Bolloré se sont depuis séparés[8].

Sa résidence principale est située dans la villa Montmorency (16e arrondissement de Paris). Il possède aussi un manoir à Beg Meil (Bretagne)[9].

Vincent Bolloré est catholique traditionaliste et se fait confesser par l'abbé Grimaud, un prêtre traditionaliste qu'il loge dans un domaine d'un hectare situé non loin du Parc des Princes et acheté 70 millions d'euros[10],[11],[12].

Il a prévu de prendre sa retraite le , le jour du bicentenaire de l'entreprise familiale, et de passer la main à ses quatre enfants[13],[14].

Études

Il a étudié à Gerson, établissement privé du 16e arrondissement de Paris. Dans sa classe de 8e se trouvait le futur homme d'affaires Martin Bouygues[15].

Ancien élève du lycée Janson-de-Sailly, il est titulaire d'un DESS de droit des affaires et d'un doctorat de l’université Paris X Nanterre[16].

Activités professionnelles

Vincent Bolloré commence sa carrière en 1970 à l'âge de 18 ans, à la banque de l'Union européenne industrielle et financière, avant d'être nommé, en 1975 à l'âge de 23 ans, directeur-adjoint à la Compagnie financière Edmond de Rothschild, alliée de la famille Bolloré[17].

Années 1980

En 1981, il reprend avec son frère Michel-Yves Bolloré les papeteries familiales (dont la marque la plus connue est OCB), alors en grande difficulté, et la sort de sa tradition papetière en la recentrant sur les sachets à thé, les papiers ultrafins, puis investit dans le secteur industriel des films plastiques ultrafins utilisés dans l'industrie des condensateurs[17]. L'entreprise entre en bourse sous le nom de Bolloré Technologies en 1985. En 1986, il rachète à Suez la SCAC (Société Commerciale d’Affrètement et de Combustible), une acquisition qui pose les bases du développement en Afrique et dans le monde des activités de transports et logistique du groupe[18]. Son Prix du Manager de l’année remis par le magazine Le Nouvel Economiste en 1987 et la relance du groupe familial lui valent le surnom de « Petit Prince du Cash Flow »[19].

Années 1990

En 1992, il investit dans la compagnie de transport maritime Delmas-Vieljeux qu'il fusionne avec la SCAC pour créer la SDV. Mais cet investissement ne sera pas porteur. À la suite d'une vague de privatisations imposées par les institutions financières internationales, il obtient la concession d’infrastructures en Afrique parmi lesquelles en 1995 la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail), et en 1999 la Camrail, compagnie ferroviaire du Cameroun[20]. Il prend le contrôle du Groupe Rivaud (1996)[21] et de SAGA (1997).

En 1998, il quitte le groupe Bouygues un an après y être entré et empoche 240 millions d'euros de plus-value [22].

Années 2000

Il se lance dans les médias, la publicité et la communication dans les années 2000 qui deviendront un des piliers du groupe. Il prend une participation de 20% dans le groupe français Havas en 2004 et de 25% dans le britannique Aegis en 2005 (les parts Aegis seront revendues au japonais Dentsu en ). Il lance la chaîne de télévision Direct 8 en 2005 et le quotidien gratuit Direct Matin en 2007 (Direct Matin)[17].

Il dirige pendant un temps à partir de 2001 la banque d'investissement italienne Mediobanca, dont il restera actionnaire.

En 2002, il investit 160 millions d’euros dans le fabricant de tubes Vallourec et engrange une plus-value de 1,7 milliard d’euros trois ans plus tard[23].

Années 2010

En 2011, Vincent Bolloré obtient le marché de l'Autolib' à Paris ; cela lui permet de mettre en avant la batterie au lithium-métal-polymère produite par le groupe Bolloré, qu'il étendra à d'autres systèmes urbains avec le système Bluecar, en particulier Lyon et Bordeaux en France, Indianapolis aux États-Unis et à terme des grandes métropoles asiatiques[13].

Après la revente des chaînes Direct 8 et Direct Star au Groupe Canal+ via un échange d'actions, il devient en 2012 le premier actionnaire de Vivendi[17]. Le , il remplace Jean-René Fourtou en tant que président du conseil de surveillance de Vivendi[24].

Le , il annonce qu'il cédera à la fin du mois de son siège de PDG du Groupe Bolloré à Cyrille, troisième de ses quatre enfants, âgé de 33 ans[25],[6].

À la tête du groupe Canal+

Début , une rumeur apparaît selon laquelle Vincent Bolloré souhaiterait supprimer l'émission culte de Canal+, Les Guignols de l'info, en raison de l'irrévérence du programme et de l'abus de dérision[26],[27]. D'autres médias affirment qu'il s'agit d'une décision politicienne ayant pour but de favoriser Nicolas Sarkozy dans l'élection présidentielle de 2017[28],[29],[30].

Fin , il interdit personnellement la diffusion par Canal+ du documentaire Évasion fiscale, une affaire française, prévu dans l'émission Spécial Investigation et consacrée à des pratiques d'encouragement de la fraude fiscale qu'organiserait une filiale du Crédit mutuel, la banque Pasche, basée à Monaco. Le site Mediapart accuse l'affaire d'être « inédite dans l'histoire de Canal+ » et met en cause les liens d'amitié entre Vincent Bolloré et Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, ainsi que les liens d'affaires entre le Crédit Mutuel et Vivendi[31]. Selon la version de Vincent Bolloré, ce reportage a été déprogrammé à cause du fait que les informations étaient déjà sorties dans Mediapart ; il assure par ailleurs n'être jamais intervenu pour déprogrammer ce reportage. Selon lui, cette histoire aurait surtout été utilisée par certains membres de Canal+ pour éviter la diète budgétaire qu’il a appliquée à la chaîne[32].

Le , Vincent Bolloré, déjà à la tête du conseil de surveillance de Vivendi, prend également la tête de celui de sa filiale Canal+ en tant qu'actionnaire majoritaire de Vivendi[33]. Bertrand Meheut, le président du directoire de Canal+ depuis treize ans, est remplacé par Jean-Christophe Thiery[34], président de Bolloré Media et fidèle de Vincent Bolloré[33]. Le , le Conseil supérieur de l’audiovisuel auditionne Vincent Bolloré pour qu'il s'explique sur sa stratégie et les limogeages opérés à la tête de Canal+[35]. Vincent Bolloré s'engage à créer un comité d'éthique auprès de Canal+ qui, sous la surveillance du CSA, sera chargé de « garantir l'indépendance éditoriale comme celle de l'information ». Vincent Bolloré aura besoin de l'aval du CSA s'il veut supprimer les tranches de programmes en clair et rebaptiser I-Télé, D8 et D17 (futurs CNews, C8 et CStar)[36].

Le , le rédacteur en chef adjoint de Spécial Investigation, Jean-Baptiste Rivoire, confie sur le plateau d’arretsurimages.net[37] que plusieurs propositions d’enquêtes ont été refusées par la direction de la chaîne. Selon lui, la direction a fait savoir qu’elle tenait « avant tout à défendre les intérêts du groupe Canal et estime qu’il est préférable d’éviter certaines attaques frontales ou polémiques à l’encontre des partenaires actuels ou futurs du groupe »[38]. Il indique également que Vincent Bolloré s’est exprimé sur cette censure le lors du comité d’entreprise de Canal+ : « Il a assumé en disant : "Ce n’est pas de la censure, c’est de la connerie. (…) Il ne faut pas embêter les partenaires du groupe, attaquer la BNP ou le Crédit Mutuel, c’est débile" »[38]. Ces propos figureraient dans le compte-rendu écrit du CE[38].

En , selon Le Figaro, le bilan de Vincent Bolloré à la tête de Canal+ divise les médias. Pour certains, il a sauvé la chaîne qui était au bord de la faillite avant son arrivée. Pour d'autres, c'est un fiasco, notamment au niveau de l'indépendance des médias et de la liberté d'expression. En effet de nombreuses émissions d'enquête ont été déprogrammées, au profit d'émissions de divertissement, une technique souvent utilisée par les oligarques, comme le dénonce Reporters sans frontières dans son dernier rapport[39]. Ses détracteurs rappellent la purge subie par Canal+, qui a vu le départ de plusieurs journalistes et présentateurs vedettes de la chaîne[40] et la disparition de programmes emblématiques comme le Zapping ou Spécial Investigation[41].

Le , le conseil de surveillance du groupe Canal+ se réunit et acte un changement de direction. Vincent Bolloré prend du recul et laisse sa place de président du conseil de surveillance à Jean-Christophe Thiery. Au niveau opérationnel, les pleins pouvoirs sont donnés à Maxime Saada, nommé président du directoire du groupe[42].

En novembre 2020, l’humoriste Sébastien Thoen est licencié de Canal+ quelques jours après un sketch mis en ligne par Winamax parodiant l’émission L'Heure des pros diffusée sur CNews, une chaîne du groupe Canal+[43]. Un mois plus tard, son ancien collège Stéphane Guy est également licencié pour l'avoir soutenu à l'antenne de Canal+[44].

En trente ans, Vincent Bolloré parvient à faire de l'entreprise Bolloré un conglomérat international présent dans les secteurs du transport, de la logistique, du fret maritime (notamment la gestion de nombreux terminaux maritimes de conteneurs en Afrique[45]), des médias et de la communication (Direct Matin, Canal+, Havas, Vivendi, institut de sondage CSA), du stockage de l'électricité (batteries), des solutions de mobilité (Autolib, Bluebus...), de l’agriculture (participations dans de nombreuses plantations d'huile de palme en Afrique, notamment au Cameroun[45], vin en France). Par le biais de ses activités, en 2018 son groupe est présent dans 127 pays, emploie 81 000 personnes et réalise 23 milliards d'euros de chiffres d'affaires[13]. Ses activités en Afrique [45] font l'objet de vives critiques pendant les années 2000[46],[47],[48].

Liens avec le monde politique

En 2007, Vincent Bolloré met son jet privé[49] et son yacht personnel, le Paloma à la disposition de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République française[50]. De ces faits, ainsi que du rachat par le groupe Bolloré de la SFP, qui se cumulent avec l'entrée de Vincent Bolloré dans le monde de l'édition, naissent, selon Libération, des controverses sur les commandes publiques de la SFP, et sur les activités du groupe Bolloré en Afrique[51]. Il se défend en expliquant que les Bolloré entretiennent depuis longtemps la tradition de recevoir des personnalités de tous bords et cite les exemples de Léon Blum, Mohammed V et Georges Pompidou[52].

En , il annonce qu'il votera pour la candidate PS Anne Hidalgo lors des élections municipales de 2014 à Paris, rendant en même temps hommage au maire sortant Bertrand Delanoë, lequel a permis la mise en place du service de voitures électriques Autolib', dont le groupe Bolloré est l'exploitant[53],[13].

Affaires judiciaires

Procédures judiciaires intentées contre les médias

En 2009, un reportage de Benoît Collombat, diffusé le et intitulé Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré, relayé par le site Mediapart[46], aboutit à un procès en diffamation, gagné par Vincent Bolloré le [54].

En , il est débouté d'une plainte en diffamation contre le journal Bastamag, qui avait décrit des conditions des droits humains « catastrophiques » dans les plantations au Libéria où travaillent « des enfants de moins de 14 ans »[55].

En , le groupe Bolloré porte plainte auprès du tribunal correctionnel de Nanterre contre France 2 et son journaliste Tristan Waleckx pour diffamation, après la première diffusion, le , dans le magazine Complément d'enquête sur la chaîne, d'un sujet[56] s'intéressant au parcours de l'homme d'affaires et de son groupe[57]. Le , le tribunal correctionnel de Nanterre relaxe France 2 et le journaliste, estimant que le documentaire n’était pas diffamatoire[58]. Le documentaire avait auparavant été récompensé en 2017 par le Prix Albert-Londres du documentaire audiovisuel, pour sa rigueur et son audace[59].

Le , le groupe Bolloré annonce qu’il réclame 50 millions d’euros à France 2 à la suite de la rediffusion par la chaîne, le , du même portrait de Complément d’enquête consacré à l'homme d'affaires car, selon le groupe, celui-ci « porte atteinte à ses intérêts commerciaux »[60],[61]. Selon le quotidien Le Monde[62], l’assignation en justice, portée devant le tribunal de commerce de Paris, et non devant un tribunal correctionnel, met en évidence la volonté de Vincent Bolloré de défendre son image, sans contester la véracité des allégations[63] portées contre lui dans le documentaire. Le , le groupe Bolloré est débouté par le tribunal de commerce de Paris[64]. Le groupe Bolloré annonce par la suite qu'il fait appel de la décision[64].

En , Télérama affirme que Canal+ aurait assigné en justice France Télévisions le à la suite de l’arrivée sur France 2 de l'émission Vu, qui est considéré par Canal+ comme une « reprise parasitaire » du Zapping. Selon l’hebdomadaire, une première audience devant les tribunaux devrait se dérouler au début de . Le groupe Canal+ réclamerait 44 millions d’euros de dommages et intérêts à France TV[65],[66].

Le , plusieurs rédactions d'une vingtaine de médias français, des associations et des journalistes indépendants[67],[68] signent une tribune pour dénoncer les méthodes de Vincent Bolloré, accusé de faire pression sur les médias, notamment lors d'enquêtes journalistiques sur les activités du groupe Bolloré en Afrique (poursuites judiciaires systématiques, suppression de campagnes publicitaires dans la presse via Havas, contrôlé par Vivendi, déprogrammation ou censure de plusieurs documentaires de Canal+)[68],. Selon les auteurs de la tribune, à cette date, le groupe Bolloré a une quinzaine de procédures en cours engagées en France et à l’étranger contre des journalistes ou des ONG pour « diffamation » ou « dénigrement »[69]. Les signataires de la tribune soulignent que « ces poursuites systématiques visent à faire pression, à fragiliser financièrement, à isoler tout journaliste, lanceur d’alerte ou organisation qui mettrait en lumière les activités et pratiques contestables de géants économiques comme le groupe Bolloré »[69]. Par ailleurs, la tribune précise que sur une vingtaine de procédures lancées par le groupe Bolloré contre des journalistes ou organes de presse ces dernières années, seules deux condamnations ont été prononcées, contre Libération pour la légende d’une photo et France Inter pour un reportage[69].

En mai 2019, le groupe Bolloré est débouté d'une plainte en diffamation par le tribunal correctionnel de Paris qui relaxe Benoît Collombat et Florence Sultan, attaqués pour un texte publié dans l'ouvrage collectif « Informer n’est pas un délit »[70]. Le groupe est par surcroît condamné pour procédure abusive. Il forme un pourvoi en cassation. En juin 2021, la Cour de cassation annule décision du tribunal correctionnel et ordonne un nouveau procès à la cour d'appel de Paris[71].

Affaire d'attribution de marché en Afrique de l'Ouest

Le , dans le cadre de soupçons de corruption autour de l'attribution de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest, Vincent Bolloré est placé en garde à vue à Nanterre, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF)[72] par les juges financiers Serge Tournaire et Aude Buresi, pour répondre à l'accusation de « corruption d'agent public étranger », et déterminer si le groupe Bolloré a utilisé ses activités de conseil politique, via sa filiale Havas, pour obtenir la gestion des ports de Lomé, au Togo et de Conakry, en Guinée. Ce dossier est la suite d'une enquête préliminaire ouverte en par le parquet de Paris, puis transférée au parquet national financier. Sont concernés également Gilles Alix, PDG de Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de l'agence de communication Havas[73],[74].

Après 48 heures de garde à vue, Vincent Bolloré est mis en examen et déféré devant les juges, pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux »[74],[72]. Il encourt notamment dix ans de prison ferme et une amende d'un million d'euros[75]. Il n’est cependant pas placé sous contrôle judiciaire[72].

En 2021, Vincent Bolloré reconnait les faits qui lui sont reprochés: Aux termes d'une négociation de peine suggérée par le Parquet, il accepte de plaider coupable moyennant quoi une peine d'amende de 375.000 € sera requise. Toutefois, le Tribunal Judiciaire de Paris refuse d'homologuer le deal, ouvrant la voie à un procès en correctionnelle. En revanche, est homologuée la Convention judiciaire d'intérêt public aux termes de laquelle la société Bolloré SE est condamnée à une amende de 12 millions d'euros, calculée sur la base des bénéfices du groupe envisagés sur la concession portuaire de Lomé[76].

Fortune

Le tableau suivant montre l'évolution récente de la fortune professionnelle de Vincent Bolloré et de sa famille :

Fortune de la famille Bolloré
AnnéeMontantSourceCommentaires
20123,6 milliards d'eurosChallenges11e fortune de France
201511,1 milliards d'eurosChallenges9e fortune de France
20167,3 milliards d'eurosChallenges
20186 milliards d'eurosChallenges
20205,7 milliards d'eurosChallenges[77]17e fortune de France

Le magazine Forbes le classe 538e fortune mondiale et 20e fortune française en 2020, avec environ 4,5 milliards de dollars [78]. En il est classé 538e mondiale et 14e française avec 5,8 milliards d'euros[79].

Distinctions et récompenses

Notes et références

Notes

  1. Plusieurs sources secondaires ont, par erreur, présenté Vincent Bolloré et Anaïs Jeanneret comme ayant été mariés, ce qui est démenti par les mentions marginales de l'acte de naissance de Vincent Bolloré, dressé en mairie de Boulogne-Billancourt. Selon l'extrait de cet acte, les mentions rapportent seulement le mariage avec Sophie Fossorier, en date du , leur décision de résidence séparée, en date du et, finalement, le jugement de divorce, en date du , sans aucune évocation de la relation avec Anaïs Jeanneret.

Références

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Annexes

Bibliographie

Documentaire

Articles connexes

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