Almasty

L'almasty, également appelé kaptar, est une créature mystérieuse qui habiterait la chaîne montagneuse du Caucase. Il s'agirait d'un grand primate dont la description est proche de celle du yéti. Les noms utilisés dans les langues du Caucase pour le désigner signifieraient le plus souvent « homme sauvage », ce qui est source de controverse.

Almasty

Créature
Autres noms Kaptar
Groupe Créature légendaire
Sous-groupe Bête
Caractéristiques
Habitat Montagnes
Proches Bigfoot, Yéti
Origines
Origine Folklore caucasien
Région Caucase

Bien que de nombreux cultivateurs et bergers locaux aient témoigné de sa présence, aucun almasty (vivant ou mort) n'a pu faire l'objet d'observations scientifiques. Sur la base de ces témoignages, certains auteurs le considèrent comme un homme de Néandertal qui aurait survécu jusqu'à aujourd'hui dans les régions reculées des hautes montagnes du Caucase.

Mais pour Yves Coppens, ce n'est pas une hypothèse scientifiquement défendable, les témoignages recueillis orientent plutôt vers un grand primate que vers un humanoïde[1].

Faute de preuve matérielle vérifiée par une analyse d'ADN, la plupart des scientifiques considèrent l'almasty comme une expression du folklore populaire, au même titre que le yéti, le sasquatch et autres cryptides anthropomorphes[2].

Des analyses de l'ADN de poils attribués à l'almasty, ramenés par Heuvelmans, se sont avérés provenir de divers animaux communs (deux ours bruns, un ours noir, une vache, trois chevaux et un raton laveur)[3].

Expéditions scientifiques

La rumeur de l'existence de l'almasty fut tellement persistante qu'une expédition scientifique franco-russe fut organisée pour le rechercher, sans succès. L'expédition fut organisée par Marie-Jeanne Koffmann, chirurgienne à Moscou et présidente de l'Association de Cryptozoologie de Russie. La mission fut notamment cautionnée par Yves Coppens[1], professeur au Collège de France, qui la présenta sur TF1 au cours d'une émission de Patrick Sabatier[2]. Au cours des expéditions qu'elle fit dans le Caucase, Marie-Jeanne Koffmann recueillit plus de 500 témoignages visuels, présentés dans la revue Archéologia[4],[5].

Caractéristiques

D'après les témoignages recueillis par Marie-Jeanne Koffmann dans le Caucase, l'almasty serait poilu sur tout le corps, sauf sur le visage. Il se déplacerait en groupe et les différents récits mentionnent des individus mâles, femelles et des jeunes.

Il ressort également des témoignages que ces humains sauvages auraient une vision nocturne semblable à celle des grands fauves prédateurs. En effet, des reflets de couleur pourpre ont été remarqués dans les yeux d'humains sauvages lors de rencontres entre bergers caucasiens et ces créatures. Des témoignages ont décrit l'iris des yeux de ces créatures de couleur rouge ou jaune doré ; seuls les animaux ayant une vision nocturne ont l'iris des globes oculaires de cette teinte.

D'après les témoignages recueillis par Marie-Jeanne Koffmann « Il semblerait que l'espèce fossile du Caucase appartienne soit au phylum humain, soit à une ligne parallèle et voisine. Cependant, dans l'état actuel des recherches, le respect de la rigueur scientifique ne permet pas d'établir un diagnostic »[6]. D'autres cryptozoologues comme Boris Porchnev et Bernard Heuvelmans pensaient que l'almasty et les autres hommes sauvages signalés en Asie formeraient une seule espèce encore inconnue d'hominien, l'homme pongoïde, qui seraient apparentée aux Néandertaliens[7]. Cependant les témoignages sur l'almasty ne correspondent pas avec l'homme de Néandertal selon les récentes découvertes scientifiques.

Le mythe de l’homme des bois

Pour Jean-Paul Demoule, dans le Caucase « (…) l’“Homme-des-Bois” est une tradition vivace et fort ancienne – comme elle l’est dans beaucoup d’autres régions du monde, du Yéti himalayen au Sasquatsch des Indiens nord-américains. (…) Mythe caucasien, l’Almasty est aussi un mythe scientifique : il correspond à la vision “primitiviste” qu'avaient de l’homme préhistorique les préhistoriens du siècle dernier, et a peu à voir avec les sociétés déjà très élaborées des Néandertaliens véridiques »[2].

Notes et références

  1. François de Villac, « Interview de Yves Coppens », Mystères, (lire en ligne)
  2. Jean-Paul Demoule, « Sciences de l'Homme : le retour de l'irrationnel ? », La Recherche, vol. 23, no 246, , p. 1036-1040.
  3. Denis Delbecq, « Le mythe du yéti brisé par la génétique », sur letemps.ch, Le Temps, .
  4. Koffmann 1991
  5. Koffmann 1992
  6. Koffmann 1991, p. 43.
  7. (en) Boris Porchnev, The struggle for Troglodytes, , 138 p. (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Dmitri Bayanov (trad. de l'anglais par Jean Roche), Sur les traces de l'homme des neiges russe, Paris, Exergue, , 277 p. (ISBN 2-911525-42-6)
  • (en) Mary Blume, « Tracking the Yeti's Caucasian Cousin », International Herald Tribune, (lire en ligne)
  • Benoît Grison, « Une figure de l'idéologie marxiste, l'almasty », Créatures imaginaires, no 123,
  • Bernard Heuvelmans, Boris Fédorovitch Porchnev et Cyrille de Neubourgh, L'Homme de Néanderthal est toujours vivant, Plon, , 506 p. (OCLC 463009292)
  • Marie-Jeanne Koffmann, « L'Almasty, yéti du Caucase », Archéologia, no 269, , p. 24-43 (lire en ligne)
  • Marie-Jeanne Koffmann, « L'Almasty, mode de vie d'un hominidé », Archéologia, no 276, , p. 52-65 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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