Jean-Paul Demoule

Jean-Paul Demoule, né le à Neuilly-sur-Seine[1], est un archéologue et préhistorien français.

Professeur émérite de protohistoire européenne à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, il est membre honoraire de l'Institut universitaire de France.

Biographie

Origines et formation

Jean-Paul Demoule découvre sa vocation d'archéologue à l'âge de sept ans, en lisant des ouvrages sur l'Égypte ancienne[2].

Il est ancien élève de l'École normale supérieure (promotion L1967)[3], docteur de troisième cycle en histoire de l'art et archéologie (1975)[4], docteur en préhistoire de l’université de Sarrebruck (1979)[5] et docteur d'État ès lettres (1992)[6].

Archéologie préventive et archéologie du Néolithique

Jean-Paul Demoule s'est engagé régulièrement dans la presse grand public et spécialiste pour la professionnalisation de l'archéologie française[7]. Il a mené des fouilles dans le cadre du programme de sauvetage régional de la vallée de l’Aisne, ainsi qu’en Grèce et en Bulgarie, notamment à Kovačevo (Bulgarie), en codirection avec Marion Lichardus-Iitten. Il s’est particulièrement intéressé aux problèmes de l’archéologie de sauvetage[8] et a participé à l’élaboration de la loi française sur l’archéologie préventive et à la création de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), qu’il a présidé de 2001 à 2008. Il participe en 1980 à la fondation de la revue Les Nouvelles de l'archéologie[9].

Il est membre de l'Institut universitaire de France de 2011 à 2016[10].

Ses travaux portent sur la néolithisation de l’Europe[11] ainsi que sur les sociétés de l’âge du fer, sur l’histoire de l’archéologie et son rôle social. Il a coordonné le programme franco-allemand (ANR/DFG) : « Émergence de la complexité sociale : enceintes, ressources et territorialité au néolithique. Recherches franco-allemandes sur la culture de Michelsberg » et fut un étroit collaborateur du programme européen BEAN : « Bridging European and Anatolian Neolithic ».

Archéologie dans la cité et archéologie contemporaine

Jean-Paul Demoule a régulièrement fait de la question des usages publics et politiques de l'archéologie un sujet de ses travaux et publications grand public. Il a travaillé sur les constructions idéologiques autour de l'archéologie, de ses données et, à ce titre, sur le « problème indo-européen », au sujet duquel il a produit plusieurs ouvrages, dont « The origin and evolution of languages : Approaches, Models, Paradigm » en 2008, ainsi qu'une synthèse historiographique sur la question : « Mais où sont passés les Indo-Européens ? Le mythe d'origine de l'Occident », publiée en 2014.

Au cours de sa présidence de l'INRAP, puis par la publication d'ouvrages centrés sur la place de l'archéologie dans la société contemporaine  il a coordonné notamment la publication du colloque « L’avenir du passé, modernité de l’archéologie » en 2008[12], ouvrage prospectif quant à l'avenir de l'archéologie comme métier, ses nouvelles problématiques (archéologie du temps présent, archéologie contemporaine et industrielle, etc.)  Jean-Paul Demoule fait partie des figures principales revendiquant une inscription de l'archéologie dans la compréhension du passé récent, ainsi qu'il milite pour la reconnaissance de l'archéologie comme vectrice d'une histoire spécifique de l'Homme[13].

Particulièrement versé dans les questions d'archéologie contemporaine, il a notamment réalisé la fouille, en collaboration avec l’Inrap et avec l’anthropologue Bernard Müller (Iris), en 2010, du fameux « Déjeuner sous l'herbe », performance d'art contemporain de Daniel Spoerri datant de 1983[14],[15],[16],[17].

Une mission internationale sur un site stratégique

Jean-Paul Demoule mena pendant plusieurs décennies des fouilles archéologiques sur le site de Kovačevo (en) (dans la commune de Sandanski de l'oblast de Blagoevgrad), en Bulgarie, en collaboration avec des archéologues Bulgares, Rumen Katinčarov (de 1986 à 1991), Vasil Nikolov & Lilijana Perničeva, ainsi que par le Musée Historique de Blagoevgrad : Malgorzata Grebska Kulova & Ilija Kulov et Marion Lichardus-Iitten[18],[19].

S'il avait prééxisté une recherche française sur le néolithique bulgare au début du XXe siècle, la question avait été largement délaissée par les spécialistes français pendant plusieurs décennies[20]. La mission de Kovačevo (Bulgarie) débuta donc en 1986 dans le cadre de l'enseignement et de l'équipe de Protohistoire européenne de l'Université de Paris I et du CNRS coordonnée par Jean-Paul Demoule, ouvrant une phase de recherches internationales après une activité majoritairement concentrée sur le bassin parisien (dans l'Aisne, par exemple), et en Belgique, au bout de ce qu'on désigne comme le courant de colonisation du néolithique danubien, à la toute fin donc de ce mouvement humain provenant du Proche-Orient. Kovačevo constitue au contraire un des sites du néolithique balkanique les plus anciens, dans la vallée de la Stryma (fleuve se jetant dans la mer Égée). Cette vallée est en effet considérée comme un axe de pénétration majeur du néolithique européen. Le site avait été mis au jour quelque temps auparavant par une mission bulgaro-polonaise ayant notamment effecté des prospections pédestres qui avaient révélé le caractère archéologiquement stratégique de la vallée de la Stryma, ayant livré de nombreuses traces d'occupation néolithiques[20]. Kovacevo avait alors été repéré comme l'unique site du néolithique ancien, parmi près de 70 autres sites identifiés sur 1800km². Après des sondages limités révélant le potentiel du site, il fut décidé de mener une recherche systématique et extensive sur le site, par le biais de surfaces ouvertes décapées[21]. Les fouilles de Kovacevo firent l'objet chaque année de rapports préliminaires édités par le Centre de Recherches Protohistoriques de l'Université de Paris I sous la tutelle de Jean-Paule Demoule[22]. Une première présentation des matériaux a eu lieu en 1989 au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye à l'occasion de l'exposition «Le premier or de l'humanité en Bulgarie»[23].

Organisation du site et importance des découvertes

Le site s'étend sur 6 hectares, comportant jusqu'à 3 mètres de stratigraphie archéologique in situ. La fouille fut un véritable laboratoire pour l'archéologie environnementale du néolithique : tous les sédiments fouillés subirent un tamisage afin de récolter notamment des restes végétaux. Le site fut fouillé sur une surface de 1700 m², comportant une grande aire ouverte et une douzaine de sondages complémentaires. Les résultats, établis progressivement après la clôture de la fouille en 2007 font de ce site un village datant du néolithique ancien, occupé entre 6200 et 5400 av. J.-C. et probablement quelques décennies au cours du néolithique moyen. Après une longue interruption, le site est réoccupé à l'âge du Bronze ancien, vers 3500 av. J.-C., et comporte pour cette période des éléments de céramique similaires à d'autres horizons chronologiques connus à Dikili Tash (phase III)[24],[20], ou Sitagroi IV-V, sites situés sur le territoire grec à quelques kilomètres de Kovačevo[25].

La fouille de Kovačevo constitue l'étude la plus complète sur le néolithique bulgare, proposant un faciès matériel antérieur à celui de Karanovo I[20], autre site néolithique fameux de la région. Le village, densément peuplé, est formé de plusieurs grandes maisons rectangulaires mêlant différentes techniques de construction en matériaux périssables. Contrairement à beaucoup de villages néolithiques abandonnés à la fin de leur vie, les maisons de Kovačevo n'ont pas été incendiées, ce qui rend leur fouille plus complexe.

Certains édifices sont particulièrement grands, notamment une maison de 156 m²[26]. Les bâtiments sont fondés pour grande majorité sur poteaux et sablières basses, avec néanmoins une partie de petites maisons sur « fonds de cabanes », servant de vide sanitaire du fait de l'humidité de la région. Le sol de certaines habitations, épargné par l'érosion, atteste de l'utilisation d'enduits en terre blanche carbonatée, technique bien attestée au Proche-Orient à la même époque, notamment à Beïsamoun. La fouille a permis de mettre en lumière la réfection régulière de ces enduits. Toutes les maisons sont orientées dans la même direction. Ces habitations comportaient pour la plupart un système de chauffage intérieur, constitué d'un four à voûte, dédié aussi à la cuisson des aliments. Un ensemble de fossés assurait le drainage du site. Si l'habitat du site est connu, sa nécropole n'a pas été découverte, malgré la découverte de deux inhumations en enchytrisme[27].

Le matériel archéologique collecté en 20 ans représente près de 40 tonnes, dont 1,6 million de tessons, formant 23 tonnes et donc la première catégorie de matériel. L'étude démontre un approvisionnement en matériaux de broyage, polissage, argile, minéraux, dans un bassin d'environ 100 km autour du site. Le matériel osseux semble montrer des affinités avec les cultures anatoliennes contemporaines. Des parures vestimentaires ont été découvertes, ainsi que des figures féminines en argile ou en marbre, toutes découvertes brisées volontairement. La consommation carnée est constituée à 95% d'animaux issus de l'élevage, dont 80 % de caprinés / ovidés, qui constituent à l'époque des espèces non-indigènes en Europe. Quant aux restes végétaux, ils témoignent d'une pratique de la céréaliculture[25].

Mais où sont passés les Indo-Européens ?

Arbre de Schleicher (1861).

Mais où sont passés les Indo-Européens ? est un essai publié en 2014 au Seuil. Sous-titré « Le mythe d'origine de l'Occident », l'ouvrage a pour objet la présentation des théories relatives à l'existence d'un peuple proto indo-européen dont la langue serait l'origine unique des différentes langues indo-européennes.

Après un exposé de l'histoire de cette théorie depuis le XVIIIe siècle, Jean-Paul Demoule présente les deux principales thèses contemporaines, l'hypothèse anatolienne et l'hypothèse kourgane, en analyse la construction documentaire et linguistique, en en soulignant l'impossible démontrabilité sur le plan archéologique, par la culture matérielle et l'histoire des occupations et migrations humaines. Il en conclut que l'hypothèse indo-européenne est pour le moins difficile à vérifier, et relève autant du postulat scientifique dont on peut débattre sur pièces que d'une forme de mythe historique et politique sur lequel les idéologies se sont appuyées régulièrement au cours de l'histoire récente.

Envisageant plutôt des « modèles en réseaux[28] », ayant eu lieu en divers foyers, il observe que l'hypothèse du « foyer unique » indo-européen peut n'être qu'un mirage théorique. Selon Jean-Paul Demoule, les recherches devraient plutôt s’orienter vers des modèles plus complexes de parenté entre les langues, étant entendu que « la plupart des sociétés traditionnelles, composées de communautés locales de petite taille, sont par nécessité multilingues, du fait des échanges matrimoniaux et commerciaux[29]. »

L'ouvrage obtient en 2015 le prix Roger-Caillois de l'essai[30],[31] et le prix Eugène-Colas de l'Académie française[31],[32],[33].

Autre prix

  • 2008 : European Archaeological Heritage Prize de l'European Association of Archaeologists (en)[34]

Ouvrages

Monographies

  • Jean-Paul Demoule, La France de la préhistoire, Mille millénaires des premiers hommes à la conquête romaine, Éditions Fernand Nathan, 1990, 200 p. (ISBN 2092906011)
  • Jean-Paul Demoule, Les Gaulois, Paris, Hachette, 1995, 100 p. (ISBN 2011666619) ; trad. chinoise, Zhejiang Literature, 1998
  • Jean-Paul Demoule (préf. Christian Goudineau), Chronologie et société des nécropoles celtiques de la culture Aisne-Marne du VIe au IIIe siècle avant notre ère, Amiens, Centre de Recherche Archeologique de la Vallée de l'Oise, coll. « Revue archéologique de Picardie » (no 15 spécial), , 406 p. (OCLC 441222752)
  • Jean-Paul Demoule et al., Guide des méthodes de l’archéologie, Paris, Éditions La Découverte, coll. « Guides Repères », , 3e éd. (1re éd. 2002), 330 p. (ISBN 978-2-7071-5825-3, OCLC 760364719)
  • Jean-Paul Demoule, L'archéologie : Entre science et passion, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Archéologie » (no 480), , 160 p. (ISBN 2-07-030643-7 et 9782070306435)
  • Jean-Paul Demoule (photogr. Erich Lessing), Naissance de la figure : l’art du paléolithique à l’âge du fer, Paris, Éditions François Hazan, , 207 p. (ISBN 978-2-85025-993-7, OCLC 422153521) ; coédition italienne : Nascita della figura umana. Le prime immagini dell'uomo dal paleolitico all'età dei metalli, JacaBook, 2007, (ISBN 8816603887) ; rééd. revue : Jean-Paul Demoule, Naissance de la figure : l'art du paléolithique à l'âge du fer, Gallimard, 2017
  • Jean-Paul Demoule, Les origines de la culture : la révolution néolithique, Paris, Éditions Le Pommier, coll. « Collège de la cité » (no 38), , 124 p. (ISBN 978-2-7465-0400-4, OCLC 698832517)
  • Jean-Paul Demoule, Sophie Desenne et Claudine Pommepuy, La nécropole gauloise de Bucy-le-Long, vol. 26, Amiens, coll. « Revue archéologique de Picardie » (no 26),
  • Jean-Paul Demoule et Christian Landes, La fabrique de l’archéologie, Paris, Éditions La Découverte, , 304 p. (ISBN 978-2-7071-5882-6, présentation en ligne)
  • Jean-Paul Demoule, On a retrouvé l'histoire de France : Comment l'archéologie raconte notre passé, Éditions Robert Laffont, , 336 p. (ISBN 978-2-221-11157-4 et 2-221-11157-5, présentation en ligne) ; rééd. Gallimard 2013
  • Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Seuil, coll. « La librairie du XXIe siècle », , 741 p. (ISBN 978-2-02-029691-5)
    Réédition revue et augmentée : Jean-Paul Demoule, Mais où sont passés les Indo-Européens ? : Le mythe d'origine de l'Occident, Paris, Éditions Points, coll. « Points. Histoire » (no 525), , 826 p. (ISBN 978-2-7578-6591-0).
  • Jean-Paul Demoule, Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'histoire : quand on inventa l'agriculture, la guerre et les chefs, Paris, Fayard, , 320 p. (ISBN 978-2-213-67757-6)
  • Jean-Paul Demoule, Trésors, les petites et les grandes découvertes qui font l'archéologie, Flammarion, 29 mai 2019, 288 p. (ISBN 2081490404)
  • Aux origines, l'archéologie : une science au coeur des grands débats de notre temps, Paris, La Découverte, 2020 (ISBN 978-2-3480-5837-0)

Direction d’ouvrages

Références

  1. « Jean-Paul Demoule », sur whoswho.fr, .
  2. Fabrice Nodé-Langlois, « Jean-Paul Demoule : pourquoi Hibernatus nous fait-il fantasmer ? », Libération, (lire en ligne).
  3. Recherche sur archicubes.ens.fr.
  4. Sous la dir. de ?, Culture archéologique et ornement céramique : un exemple grec (thèse de 3e cycle en histoire de l'art et archéologie), Paris, université Paris-I, , X + 239 p. (SUDOC 006325068).
  5. Sous la dir de ?, Les Nécropoles de l'âge du fer dans le nord de la France : étude chronologique (thèse de doctorat en préhistoire), Sarrebruck, université de Sarrebruck, , 350 p..
  6. Sous la dir. Marion Lichardus-Itten, Chronologies, cultures et styles dans l'Europe protohistorique (thèse d'État ès lettres), Paris, université Paris-I, (SUDOC 041468686) — thèse sur travaux composée de 60 documents.
  7. Jean-Paul Demoule, « Nouveaux moyens, nouveaux financements, nouvelles problématiques en archéologie », dans La mondialisation de la recherche : Compétition, coopérations, restructurations, Collège de France, coll. « Conférences », (ISBN 9782722601406, lire en ligne).
  8. Sylvestre Huet, « Sous les chantiers, les temps retrouvés », Libération, (lire en ligne).
  9. Stéphane Foucart, « Serge Cleuziou, orientaliste, archéologue », sur lemonde.fr, .
  10. Voir sur iufrance.fr.
  11. « Jean-Paul Demoule : «Au Néolithique, l’humain devient dépendant de son nouveau mode de vie» », sur Libération.fr, (consulté le ).
  12. « Ouvrages sur l'archéologie. L'avenir du passé Modernité de l'archéologie », sur Inrap, (consulté le ).
  13. « Jean-Paul Demoule : manifeste pour une archéologie au présent », sur France Culture (consulté le ).
  14. « Les derniers secrets du "Déjeuner sous l'herbe" de Daniel Spoerri », sur L'Obs (consulté le ).
  15. « Le dernier tableau-piège », sur inrap.fr (consulté le ).
  16. « "Le déjeuner sous l'herbe" de Daniel Spoerri revoit le jour », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  17. « Vingt-sept ans après "Le Déjeuner sous l'herbe", l'oeuvre d'art de Spoerri sort de terre », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Les Fouilles de Kovacevo et la coopération franco-bulgare — Institut Français de Bulgarie », sur institutfrancais.bg (consulté le ).
  19. Julien Vieugué, Sigrid Mirabaud et Martine Regert, « Contribution méthodologique à l’analyse fonctionnelle des céramiques d’un habitat néolithique : l’exemple de Kovačevo (6 200-5 500 av. J.-C., Bulgarie) », ArcheoSciences. Revue d'archéométrie, no 32, , p. 99–113 (ISSN 1960-1360, DOI 10.4000/archeosciences.1010, lire en ligne, consulté le ).
  20. Marion Lichardus-Itten et Jean-Paul Demoule, « Rapport préliminaire (campagnes 1986-1993) », Bulletin de Correspondance Hellénique, vol. 118, no 2, , p. 561–618 (DOI 10.3406/bch.1994.6993, lire en ligne, consulté le ).
  21. Jean-Paul Demoule, « kovacevo-accueil », sur mae.u-paris10.fr (consulté le ).
  22. Marion Lichardus-Itten et Jean-Paul Demoule, « Rapport préliminaire (campagnes 1986-1993) », Bulletin de Correspondance Hellénique, vol. 118, no 2, , p. 561–618 (DOI 10.3406/bch.1994.6993, lire en ligne, consulté le ).
  23. DEMOULE (J.-P.), GREMSKA-KULOVA (M.), KATINCAROV (R.), KULOV (I.), LICHARDUS-ITTEN (M.) 1989 : Kovačevo: fouille franco-bulgare de l'un des plus anciens villages néolithiques de l'Europe, in : Le premier or de l'humanité en Bulgarie, 5e millénaire, Catalogue de l'exposition "L'or de Varna", Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye, 17 Janvier/30 Avril 1989, p.33-37.
  24. TREUIL (R.), COMMENGE-PELLERIN (C.), COURTOIS (L.), DEMOULE (J.-P.) & MARANGOU (C.) 2004. Dikili Tash, village préhistorique de Macédoine orientale, I, Fouilles de Jean Deshayes (1961-1975), volume 2, Bulletin de Correspondance Hellénique, supplément 37, 325 p. et 150 pl.
  25. Jean-Paul Demoule, « kovacevo-materiel-accueil », sur mae.u-paris10.fr (consulté le ).
  26. Marion Lichardus-Itten, « Un bâtiment exceptionnel du Néolithique ancien à Kovačevo (Bulgarie) », Les nouvelles de l'archéologie, no 127, , p. 25–30 (ISSN 0242-7702, DOI 10.4000/nda.1321, lire en ligne, consulté le ).
  27. Jean-Paul Demoule, « kovacevo-structures-accueil », sur mae.u-paris10.fr (consulté le ).
  28. Jean-Paul Demoule (dir.), Dominique Garcia (dir.) et Alain Schnapp (dir.), Une histoire des civilisations : Comment l’archéologie bouleverse nos connaissances, Paris, La Découverte, , 700 p. (ISBN 978-2-7071-8878-6), p. 253 :
    « Il est donc probable que des modèles en réseaux seraient beaucoup plus pertinents qu'un simple arbre généalogique, ce dont certains indo-européanistes ne disconvient pas. De fait, ethnologie et ethnoarchéologie (voir p. 548) nous montrent que les entités ethniques sont fluctuantes, instable, et ne coïncident pas toujours avec des cultures matérielles définies et bien délimitées. »
  29. Ibid.
  30. « Prix Roger Caillois 2015 », sur Maison de l'Amérique latine, .
  31. François Gorin, « Le Prix Roger Caillois à Jean-Paul Iommi-Amunatégui », Télérama, (lire en ligne).
  32. « Prix littéraires : l'Académie française récompense 63 auteurs d'un coup », Le Nouvel Observateur, (lire en ligne).
  33. « L’Académie Française decerne le Prix Eugène Colas à Jean-Paul Demoule pour son livre Mais où sont passés les Indo-Européens ? », sur trajectoires.cnrs.fr, .
  34. (en) « European Archeological Heritage Prize 2008 », sur European Association of Archeologists.

Annexes

Bibliographie

  • Constructions de l'archéologie, Archéopages, numéro hors série no 1, février 2008, (ISSN 1622-8545) (lire en ligne) Numéro en son hommage
  • [mélanges] (en) Anick Coudart, Laurence Manolakakis et Nathan Schlanger (dir.), European Archaeology : Identities and Migrations, Leyde, Sidestone, , 520 p. (ISBN 978-90-8890-520-9)
  • Marion Rousset, « Jean-Paul Demoule, la protohistoire transgressive », Le Monde, , p. 29 (lire en ligne)

Filmographie

  • Marianne Alphant et Pascal Bouhénic, Jean-Paul Demoule : Un grain de raisin dans une amphore, dans la série : Un œil, une histoire, Zadig Productions, 2019

Liens externes

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