Alexis III Ange

Alexis III Ange (en grec byzantin : Αλέξιος Γʹ Άγγελος ; né vers 1153, mort en 1211 ou 1212) fut empereur byzantin de 1195 à 1203. Frère ainé d’Isaac II, il parvint au pouvoir après avoir déposé celui-ci en 1195. Aussi peu doué que son frère pour l’administration, il épuisa avec son épouse le trésor public pour assurer la survie de son régime alors que se multipliaient les tentatives de sécession à l’intérieur de l’empire. Il déploya une certaine activité diplomatique, entre autres en amorçant un dialogue avec la papauté qui devait le protéger des menaces de l’empereur Henri VI. Mais l’évènement marquant de son règne fut la conquête de Constantinople par la quatrième croisade en 1203/1204. Alexis III ne fit rien pour préparer la ville à l’assaut des croisés et dut fuir sa capitale de nuit avec l’une de ses filles. Réfugié à Mosynopolis (en), il tenta en vain de rallier ses partisans, faisant même alliance avec l’empereur déposé Alexis V Doukas dit "murzuphle" à qui il donna la main d’une de ses filles. Fuyant l’avance des croisés en Thessalie, il fut fait prisonnier par le marquis Boniface de Montferrat. Sa rançon fut payée par Michel Ier, souverain d’Épire, qui l’envoya au sultan de Roum. Allié aux Turcs, il participe à la guerre contre Théodore Laskaris, empereur à Nicée. Fait prisonnier lors de la bataille d’Antioche du Méandre, il fut envoyé par Théodore au monastère de Hyakinthos à Nicée où il mourut vers 1211.

Pour l’article homonyme, voir Alexis III de Trébizonde.

Alexis III Ange
Empereur byzantin

Monnaie d'Alexis Ange.
Règne
-
8 ans, 3 mois et 10 jours
Période Ange
Précédé par Isaac II Ange
Suivi de Isaac II Ange et Alexis IV Ange
Biographie
Naissance v. 1153
Décès v. 1211 (~58 ans)
Père Andronic Ange
Mère Euphrosyne Kastamonides
Épouse Euphrosyne Doukaina Kamatera
Descendance Eirene Angelina
Anna Angelina
Eudoxie Angelina

Arrivée au pouvoir

L'Empire byzantin en 1180.

Alexis Ange était le deuxième fils d’Andronic Doukas Ange et d’Euphrosyne Kastamonitissa. Son frère cadet, Isaac II Ange (r. -), avait été porté au pouvoir par cette même foule qui avait mis en pièces le dernier empereur Comnène, Andronic Ier Comnène (r. 1183-1185), quelque dix ans plus tôt.

Fondateur de la dynastie des Ange, Isaac II ne sut mettre fin aux abus du régime précédent. Le luxe excessif de la cour et la multiplication des impôts provoquèrent un climat de mécontentement et d’agitation. Les tentatives de sécession se multiplièrent à l’intérieur de l’empire : Théodore Mangaphas se rebella à Philadelphie alors même que la troisième croisade se mettait en route ; deux prétendants, se faisant passer pour Alexis II, apparurent, l’un en Asie Mineure qui, avec l’aide des Turcs, ravagea le thème des Thracésiens, l’autre en Paphlagonie ; le mega dux Constantin, cousin de l’empereur, se proclama empereur après avoir remporté la victoire sur les Bulgares qui ravageaient la Thrace, rébellion de courte durée puisque ses propres soldats le trahirent et l’envoyèrent à Isaac. À l’étranger, Isaac eut à faire face aux invasions normandes, les Turcs continuèrent leur avance en Asie Mineure et la piraterie devint si répandue en mer Égée qu’Isaac dut rétablir les privilèges commerciaux de Pise et de Gênes d’où étaient originaires une bonne partie de ces pirates. Devant l’impopularité d’Isaac, Alexis avec l’aide d’une partie de la noblesse et des troupes décida de déposer son frère en 1195 alors que celui-ci dirigeait en personne une expédition contre les Bulgares avec l’aide de son beau-père, Béla, roi de Hongrie[1],[2]. Après s’être emparé d’Isaac, Alexis le fit aveugler et le garda prisonnier, de même que son jeune fils, Alexis[3].

Règne

Lors de son arrivée au pouvoir, Isaac s’était empressé de rappeler son frère ainé, Alexis, à la cour vers 1190. Celui-ci, comme nombre de membres de la noblesse, avait dû passer plusieurs années en exil dans des cours musulmanes, y compris celle de Saladin, lors des purges entreprises par Andronic Ier pour se débarrasser de ses adversaires politiques[4]. Isaac lui avait alors conféré le titre de sebastocrator, l’un des plus élevés dans la liste des honneurs.

Âgé d’environ quarante-deux ans à son avènement, moins énergique que son cadet et n’ayant guère plus de talent pour l’administration, Alexis confia la gestion des affaires internes à sa femme Euphrosyne Doukaina Kamatera[5], pendant que lui-même s’occupait des affaires étrangères. Tous deux durent dépenser sans compter pour consolider le nouveau pouvoir impérial et vidèrent le trésor public, se voyant même dans l’obligation d’arrêter les paiements promis par Isaac aux Vénitiens en compensation des pertes subies sous Manuel alors même qu’il ne restait plus que 28 800 hyperpères à payer[6] et que Vénitiens et Pisans s’affrontaient dans les rues de la capitale[7].

L’été même de son avènement, il dut faire face à un nouvel usurpateur se faisant passer pour Alexis II qui se manifesta en Bithynie, appuyé par les Turcs qui envahirent l’année suivante la Paphlagonie, la vallée du Méandre et la Bithynie. Au nord, les Bulgares firent des raids en Thrace, défaisant les Byzantins près de Serrès. Toutefois, l’assassinat de ce prétendant, suivi par le meurtre d’Ivan Asen Ier en 1196 et les querelles au sein de la famille régnante qui s’ensuivirent, ralentirent le danger bulgare jusqu’à l’avènement d’Ivan Asen II en 1217[8].

En dépit des positions qui les opposaient, le pape Innocent III (1198-1216) interdit toujours aux princes chrétiens toute attaque contre Byzance.

Poursuivant la politique de son frère, Alexis tenta un rapprochement avec l’Ouest où, aux accusations de collusion avec l’Islam de Saladin et de schisme avec Rome héritées du règne d’Isaac II, s’ajoutaient maintenant celle d’avoir pris le pouvoir par trahison[9]. À cette fin, il fit une tentative de rapprochement avec le pape récemment élu, Innocent III, auquel il écrivit pour lui faire part de ses inquiétudes sur l’avenir de Jérusalem (sans se commettre sur la participation de l'empire byzantin à une éventuelle croisade) et abordant vaguement le dossier d’une réunification des Églises[9]. Entre 1198 et 1202, le pape et l’empereur byzantin échangèrent au moins huit ambassades et douze lettres substantielles. Si les négociations échouèrent en raison principalement de la volonté de Constantinople de maintenir l’indépendance de l’Église nationale, le pape continua toujours d'interdire toute attaque contre Byzance[10].

Henri VI, empereur germanique, d'après le Codex Manesse. Comme son père, Frédéric Barberousse, Henri VI se révéla toujours un adversaire de l'Empire byzantin.

Le danger venant de l’ouest était le fait de l’empereur Henri VI du Saint-Empire, qui avait marié son frère, Philippe de Souabe, à la fille d'Isaac II, Irène, devenue veuve d’un prince normand. Renouant avec l’hostilité de son père, Frédéric Barberousse, à l’endroit de Byzance, Henri VI exigea à Noël 1196 le paiement d’une somme de 360 000 hyperpères à titre de compensation pour les conquêtes normandes du nord de la Grèce, brièvement occupées par Guillaume II en 1185, somme qui fut réduite après négociations à 115 000 hyperpères. Alexis tenta de réunir la somme grâce à une nouvelle taxe, dite « taxe des Allemands » ou Alamanikon (τό άλαμανικόν), que la population se refusa de payer. Il fut alors réduit à vandaliser les tombes impériales de l’église des Saints-Apôtres pour réunir la somme, laquelle ne fut cependant jamais envoyée, Henri étant mort en [11],[12].

Par la suite, les révoltes se succédèrent. En 1199, Ivanko, neveu et assassin d’Asen Ier, allié depuis lors à Byzance et marié avec une petite-fille de l’empereur, se rebella et réussit à capturer le premier général envoyé contre lui, Manuel Camytzès, neveu de l’empereur. Après que l’armée byzantine eut refusé un nouvel engagement contre Ivanko, l’empereur dut se résoudre à s’emparer de lui par traitrise à la suite de quoi il le fit assassiner. En 1200, Michel Doukas, fils illégitime de l’oncle de l’empereur, se rebella avec l’aide des Turcs et pilla la vallée du Méandre. Théodore Mangaphas s’échappa de captivité et réussit à se rétablir dans le thème des Thracésiens. L’année suivante, Ivan Asen II de Bulgarie encouragea des révoltes en Thrace et dans le nord de la Grèce, pendant qu’au sud, un seigneur local, Léon Sgouros, se rebellait dans le Péloponnèse[13].

La quatrième croisade

Boniface de Montferrat élu chef de la quatrième croisade, Soissons (1201), (Henri Decaisne, Salles des Croisades, Versailles).

Bientôt Alexis dut faire face à un danger plus important encore, mais qu’il sous-estima : en 1202, diverses armées européennes s’assemblèrent à Venise en vue de la quatrième croisade. À la même époque, Alexis III relâcha son neveu, Alexis Ange, le fils d’Isaac II déposé, pour que celui-ci prît part à ses côtés à une expédition en Thrace ; Alexis en profita pour s’enfuir à bord d’un bateau pisan et alla se réfugier à la cour de Philippe de Souabe où il rencontra le marquis Boniface de Montferrat qui venait d’être choisi pour diriger la quatrième croisade[14],[15],[16].

Malgré l’opposition formelle du pape Innocent III auprès duquel Alexis avait en vain plaidé sa cause et celle de son père, les croisés, dont l’objectif initial était l’Égypte, décidèrent de se diriger sur Constantinople où ils arrivèrent en , après s’être emparé de Zara et l’avoir remise aux Vénitiens, pour s’acquitter en partie des frais de transport. Le prétendant Alexis avait en effet promis que, s’il était rétabli sur le trône, il reconnaitrait l’autorité du pape sur l’Église orientale et paierait aux Vénitiens et aux autres croisés la somme de 800 000 hyperpères[17]. À Constantinople, personne ne sembla s’être ému de leur arrivée et Choniatès relate que, plutôt que de se préparer au combat, l’empereur « regarda la chose comme un spectateur »[18],[19]. À vrai dire, l’armée byzantine qui comptait en son sein la garde varègue, alors composée essentiellement d’Anglais et de Danois, était probablement plus imposante en nombre que celle des croisés et jouissait de la protection des murailles de la ville qui avaient tenu les envahisseurs en échec pendant toute l'histoire de l'empire. Alexis tenta plutôt d’acheter les croisés. Ses efforts furent toutefois inutiles et, fin juin, les Latins, qui avaient réussi à s’emparer de la tour de Galata, à laquelle était accrochée la chaine qui fermait l’entrée de la Corne d’Or, s’approchèrent des murailles de la ville ; la marine byzantine, qui n’avait plus qu’une vingtaine de navires vermoulus, fut incapable de résister[20],[21],[22].

En juillet, les croisés conduits par le doge Enrico Dandolo réussirent à escalader les murailles et à prendre le contrôle d'une partie de la ville. Dans les combats qui s’ensuivirent, les croisés mirent le feu à la ville, laissant 20 000 citoyens sans logis. Le 17 juillet, Alexis III se décida à passer à l’attaque et avec 17 divisions sortit par la porte Saint-Romain ; les Byzantins dépassaient largement les croisés en nombre. Toutefois, avant même d’avoir engagé le combat, le courage lui manqua et l’empereur fit retraite. Outragés, ses officiers exigèrent de passer à l’action, ce que l’empereur promit de faire. La même nuit, Alexis III quittait le palais impérial en secret avec l’une de ses filles, Irène, les joyaux de la couronne et ce qui restait du trésor impérial qui s’élevait alors à 72 000 hyperpères. Il monta à bord d’un bateau qui le conduisit à Debeltos en Thrace, laissant sa femme et ses autres filles derrière. Le vieil empereur Isaac II, tiré de sa prison, fut revêtu des habits impériaux et accueillit son fils qui devint coempereur, à la demande des croisés, sous le nom d’Alexis IV[23],[24].

L’exil

Démembrement de l'Empire byzantin après la quatrième croisade.

Les provinces européennes de l’empire lui étant largement restées fidèles, Alexis III tenta d’organiser la résistance à partir de Mosynopolis d'où il contrôlait la Thrace occidentale et la région de Thessalonique[25]. L’usurpateur Alexis V Doukas « Mursuphle » (porté au pouvoir, au détriment d'Alexis IV, à la suite d'une révolution anti-latine, il fut assiégé et vaincu par les croisés en à Constantinople) vint également se réfugier à Tzurulum en Grèce continentale d’où il contrôlait la Thrace orientale[26]. Mais bientôt, sous la menace des Latins qui avançaient, ce dernier fut forcé de s’enfuir à l’ouest et alla se réfugier auprès d’Alexis III. Au début, les relations furent cordiales entre les deux hommes. Alexis III donna la main de sa fille Eudoxie Angelina à Alexis V, mais l'entente ne dura pas. Voyant en lui un rival, Alexis III tendit une embuscade à Alexis V Doukas puis lui fit crever les yeux. Ce geste affaiblit la résistance byzantine face aux Latins tout en profitant à Boniface de Montferrat, lequel, déçu de voir le trône impérial lui échapper, cherchait à se tailler un royaume autour de Thessalonique. Alexis V fut bientôt capturé et mis à mort par l’empereur latin pendant qu’Alexis III s'enfuit vers le sud. Il rencontra à Larissa, Léon Sgouros, lequel tenait un territoire comprenant Nauplie, Corinthe, l'Attique, Thèbes, et marchait alors sur la Thessalie. Alexis lui donna la main de sa fille Eudokia, séparée d'Alexis V[27]. Bientôt, Boniface de Montferrat avança en Grèce, captura Alexis III et força Léon Sgouros à s’enfuir dans le Péloponnèse[28],[29],[30].

L’ex-empereur fut d’abord traité honorablement par Boniface, mais les relations entre les deux hommes se dégradèrent. Les sources diffèrent sur les raisons : selon les unes, Alexis aurait tenté de fuir vers les terres de Michel Ier Doukas et aurait été capturé dans sa fuite par les troupes de Boniface ; selon les autres, Boniface aurait commencé à voir dans l’ancien empereur un rival potentiel pour la loyauté des populations grecques. Alexis et son épouse furent alors emprisonnés, à Thessalonique selon les uns, à Montferrat selon les autres[31],[32].

En , Boniface de Montferrat périt dans une embuscade tendue par le tsar bulgare Kalojan (r. 1197-1207). L'empereur Henri profita de la succession de ce dernier pour installer son frère Eustace comme régent au nom du jeune fils du défunt, Démétrios[33], après quoi, il reçut, de l'ensemble des seigneurs latins de Grèce, l’hommage de vassalité. Michel Comnène Doukas, qui dirigeait l'Épire, proposa alors une alliance à Henri, qui, méfiant, proposa plutôt que Michel se reconnaisse vassal de l’Empire latin. Mais, Michel venait de se reconnaitre vassal de Venise ou s’apprêtait à le faire. Il contourna cette difficulté en offrant au frère de l’empereur, Eustace, la main de sa fille ainée, celle-ci apportant en dot le tier des États de son père[34].

C'est à cette occasion que Michel paya la rançon du couple impérial (Alexis et sa femme) aux Latins, obtint sa libération en 1209/1210[35],[36] et les accueillit à Salagora, le port de la ville d'Arta[37]. Michel leur offrit une généreuse hospitalité, mais Alexis ne voulut pas demeurer à Arta. L’empereur voulait reconquérir son trône grâce à l’aide du sultan seldjoukide Kay Khusraw Ier en s’emparant d’abord de Nicée où Théodore Laskaris, en se proclamant empereur, avait clairement montré son intention de reprendre Constantinople. Alexis comptait ensuite recréer l'empire de cette même manière.

Laissant son épouse derrière, Alexis fit voile vers l’Asie Mineure avec le demi-frère de Michel, Constantin Comnène Doukas. Sa tentative se termina par un lamentable échec lors de la bataille d’Antioche sur le Méandre en 1211 ; Théodore Laskaris tua le sultan et fit prisonnier l’empereur[38]. Capturé par Théodore, Alexis fut envoyé dans un monastère de Nicée où il mourut quelques mois plus tard[39],[40],[41].

Jugement

Parmi les contemporains, Nicétas Choniatès, très amer sur l’ensemble de la dynastie des Anges, se montra particulièrement cinglant à l’endroit d’Alexis III :

« Quelque papier qui fût présenté à la signature de l’empereur, celui-ci le signait immédiatement. Il importait peu qu’il se fût agi d’un amas de mots incompréhensible ou que l’auteur demandât que l’on naviguât par terre ou que l’on cheminât par mer, ou comme le veut le dicton que l’Athos se trouvât au sommet de l’Olympe[42]. »

Il faut certes traiter avec prudence les propos du chroniqueur qui écrivait à la cour du beau-fils d’Alexis et compétiteur pour le trône impérial, Théodore Laskaris. Toutefois, même si l’on met de côté l’antipathie politique de cet ancien haut fonctionnaire, il en ressort une impression d’impuissance face à l’état désespéré dans lequel s’enfonçait l’Empire.

Moins cynique que Choniatès, mais également sévère, ces jugements que A. A. Vasiliev et S. Runciman portèrent au milieu du XXe siècle sur la politique étrangère des Anges :

« La dynastie des Ange ou des Ange-Comnène, grecque par son origine, ne donna pas à l’empire un seul empereur de talent : elle ne fit qu’accélérer la décadence de l’empire, déjà affaibli à l’extérieur et désuni à l’intérieur[7] »

« Alexis III n’était pas un homme à inspirer une grande loyauté personnelle. C’était un usurpateur qui avait gagné son trône non par quelque mérite que ce soit en tant que soldat ou homme d’État, mais par une médiocre révolution de palais ; et il s’était montré peu digne de gouverner. Il était peu sûr, non seulement de son armée, mais de l’état d’esprit de ses sujets. Il semblait préférable de ne rien faire[43]. »

Des historiens plus modernes comme les professeurs Treadgold et Harris ont tenté de montrer que Isaac II autant qu’Alexis III avaient fait ce qui était en leur pouvoir pour protéger l’empire des attaques qu’il subissait à l’extérieur, que ce soit ceux venus d’Occident ou d’Orient, mais que leur faiblesse de caractère, leur mauvaise gestion de l’administration publique, leur dépendance de leur entourage aristocratique, ont fait qu’ils n’ont pu qu’assister, impuissants, à la décomposition de l’empire.

Postérité

De son mariage avec Euphrosyne Doukaina Kamatera devaient naître trois filles :

  • Irène Angelina, qui épousa successivement Andronic Kontostephanos, puis Alexis Paléologue, devenant ainsi la grand-mère du futur empereur Michel VIII Paléologue ;
  • Anne Angelina, qui épousa d’abord le sébastocrate Isaac Comnène, petit-neveu de l’empereur Manuel Ier Comnène, puis Théodore Laskaris, empereur de Nicée ;
  • Eudoxie Angelina, qui épousa successivement le roi serbe Étienne Nemanjić, puis l’empereur Alexis V Doukas et, enfin, Léon Sgouros, souverain de Corinthe.

Notes et références

  1. Vasiliev 1952, p. 439.
  2. Treadgold 1997, p. 658-659.
  3. Harris 2003, p. 145.
  4. Harris 2003, p. 128.
  5. Runciman 2006, p. 761.
  6. Treadgold 1997, p. 659.
  7. Vasiliev 1952, p. 440.
  8. Treadgold 1997, p. 659-661.
  9. Harris 2003, p. 146.
  10. Tyerman 2006, p. 510.
  11. Vasiliev 1952, p. 448-450.
  12. Harris 2003, p. 146-151.
  13. Treadgold 1997, p. 661-662.
  14. Harris 2003, p. 152-154.
  15. Treadgold 1997, p. 662.
  16. Tyerman 2006, p. 538-540.
  17. Treadgold 1997, p. 663.
  18. Choniatès, pp. 297-298., cité par Harris 2003, p. 155.
  19. Runciman 2006, p. 764-765.
  20. Harris 2003, p. 155-156.
  21. Runciman 2006, p. 765-766.
  22. Tyerman 2006, p. 536.
  23. Harris 2003, p. 156-158.
  24. Treadgold 1997, p. 664.
  25. Harris 2003, p. 158.
  26. Treadgold 1997, p. 710.
  27. Macrides 2007, p. 79 et 127.
  28. Ostrogorsky 1977, p. 439-440.
  29. Harris 2003, p. 164-165.
  30. Treadgold 1997, p. 712.
  31. Loenertz 1973, p. 370-374.
  32. Varzos 1984, p. 674-675.
  33. Kazhdan 1991, vol. 2, « Henry of Hainault », p. 914-915.,Kazhdan 1991, vol. 1, « Boniface of Montferrat », p. 304-305.
  34. Varzos 1984, p. 681.
  35. Treadgold 1997, p. 715-717.
  36. Kazhdan 1991, vol. 1, « Alexios III Angelos », p. 64-65.
  37. Varzos 1984, p. 675.
  38. Varzos 1984, p. 678-679.
  39. Vasiliev 1952, p. 514-515.
  40. Bréhier 1969, p. 308.
  41. Treadgold 1997, p. 717.
  42. Choniates 1835, p. 599-600.
  43. Runciman 2006, p. 765.

Voir aussi

Sources primaires

Sources modernes

  • (en) Michael Angold, The Byzantine Empire, 1025–1204 : A Political History, Londres et New York, Longman, , 374 p. (ISBN 978-0-582-29468-4).
  • (en) C. M. Brand, Byzantium Confronts the West, 1180-1204, Harvard University Press, (ISBN 978-0-7512-0053-9).
  • Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Paris, Albin Michel, (lire en ligne).
  • (en) Jonathan Harris, Byzantium and the Crusades : Second Edition, Londres et New York, Hambledon Continuum, (réimpr. 2014), 288 p. (ISBN 978-1-78093-767-0).
  • (en) Jonathan Harris, Constantinople : Capital of Byzantium, Londres et New York, Hambledon Continuum, , 312 p. (ISBN 978-1-4411-4443-0).
  • (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, New York et Oxford, Oxford University Press, , 1re éd., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208).
  • Raymond J. Loenertz, « Aux origines du despotat d’Épire et de la principauté d’Achaïe », Byzantion, vol. XLIII, , p. 360-394.
  • (en) Ruth Macrides, George Akropolites : The History, Oxford University Press, , 440 p. (ISBN 978-0-19-921067-1).
  • Georges Ostrogorsky, Histoire de l’État byzantin, Paris, Payot, (ISBN 978-2-228-07061-4).
  • (en) William Plate, « Alexios III Angelos », dans William Smith (dir.), Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. 1, Boston, Little, Brown and Company, .
  • Steven Runciman, Histoire des Croisades, Paris, Tallendier, (ISBN 978-2-84734-272-7).
  • (en) Warren Treadgold, A History of the Byzantine State and Society, Stanford, Stanford University Press, , 1019 p. (ISBN 978-0-8047-2630-6).
  • (en) Christopher Tyerman, God’s War, A New History of the Crusades, Cambridge, Harvard University Press, , 1023 p. (ISBN 978-0-674-03070-1).
  • (el) Konstantinos Varzos, Η Γενεαλογία των Κομνηνών [« La généalogie des Komnenoi »], Thessalonique, Centre for Byzantine Studies, University of Thessaloniki, .
  • (en) A. A. Vasiliev, History of the Byzantine Empire, Madison, The University of Wisconsin Press, (réimpr. 1980), 846 p. (ISBN 978-0-299-80926-3).

Articles connexes

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