3e division d'infanterie bavaroise

La 3e division d'infanterie bavaroise est une unité de l'armée bavaroise rattachée à l'armée allemande qui participe à la guerre franco allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement de ce conflit, elle forme avec la 4e division d'infanterie bavaroise le IIe corps d'armée bavarois. La 3e division d'infanterie bavaroise combat en Lorraine à Morhange, Charmes et autour de Nancy avant d'être transférée dans la Somme où elle combat vers Albert. Au cours de l'automne, la division est envoyée dans les Flandres et participe aux combats autour d'Ypres.

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3e division d'infanterie bavaroise
Création 1815
Dissolution 1919
Pays Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Nuremberg (1815-1843) et (1848-1901)
Landau in der Pfalz (1901-1918)[1]
Guerres Guerre austro-prussienne
Guerre franco allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre franco allemande de 1870
Bataille de Wissembourg
Bataille de Frœschwiller-Wœrth
Bataille de Sedan
Siège de Paris
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille de Morhange
1914 - Bataille de la trouée de Charmes
1914 - Bataille du Grand-Couronné
1914 - Bataille d'Albert
1914 - Bataille d'Ypres
1915 - Bataille de l'Artois
1915 - Bataille de l'Artois
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille d'Arras
1917 - Bataille de Messines
1918 - Bataille du Matz

En 1915, la 3e division d'infanterie bavaroise est employée en Artois durant le printemps et l'automne. En 1916, elle combat lors de la bataille de la Somme. En 1917, la division combat successivement vers Arras et Messines. En 1918, elle est stationnée dans la Somme et participe aux tentatives de percée allemande du mois de juin sur le Matz, puis aux combats défensifs dans la même région. Au cours de l'automne 1918, la division est transférée en Lorraine où elle combat jusqu'à la fin du conflit. Après la signature de l'armistice, elle est transférée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre austro prussienne de 1866 et guerre franco allemande de 1870

Composition

  • 5e brigade d'infanterie bavaroise
6e régiment d'infanterie bavarois
7e régiment d'infanterie bavarois
8e bataillon de jäger bavarois
  • 6e brigade d'infanterie bavaroise
14e régiment d'infanterie bavarois
15e régiment d'infanterie bavarois
3e bataillon de jäger bavarois
  • 3e brigade de cavalerie bavaroise
1er régiment de chevau-légers bavarois
6e régiment de chevau-légers bavarois
2e régiment de uhlans bavarois

Historique

Au cours de la guerre austro prussienne de 1866, l'armée bavaroise est alliée à l'empire d'Autriche et combat les troupes prussiennes. Lors de la guerre franco allemande de 1870, l'armée bavaroise est associée à l'armée prussienne et combat les troupes françaises. La 3e division d'infanterie bavaroise est engagée dans les batailles de Frœschwiller-Wœrth, de Sedan et participe au siège de Paris.

Première Guerre mondiale

Temps de paix, début 1914

22e régiment d'infanterie bavarois « Guillaume Ier Hohenzollern » (de) (Zweibrücken), (Sarreguemines)
23e régiment d'infanterie bavarois « roi Ferdinand de Bulgarie » (de) (Landau in der Pfalz), (Germersheim)
  • 6e brigade d'infanterie bavaroise (de) (Landau in der Pfalz)
17e régiment d'infanterie bavarois « Orff » (de) (Germersheim)
18e régiment d'infanterie bavarois « prince Ludovic Ferdinand » (de) (Landau in der Pfalz)
3e régiment de chevau-légers bavarois « duc Charles Théodore » (de) (Dieuze)
5e régiment de chevau-légers bavarois « grand-duc Frédéric d'Autriche » (de) (Sarreguemines)
  • 3e brigade d'artillerie de campagne bavaroise (de) (Landau in der Pfalz)
5e régiment d'artillerie de campagne bavarois « roi Alphonse XIII d'Espagne » (de) (Landau in der Pfalz)
12e régiment d'artillerie de campagne bavarois (de) (Landau in der Pfalz)

Composition à la mobilisation - 1915

  • 5e brigade d'infanterie bavaroise
22e régiment d'infanterie bavarois « Guillaume Ier Hohenzollern »
23e régiment d'infanterie bavarois « roi Ferdinand de Bulgarie »
  • 6e brigade d'infanterie bavaroise
17e régiment d'infanterie bavarois « Orff »
18e régiment d'infanterie bavarois « prince Ludovic Ferdinand »
  • 3e brigade d'artillerie de campagne bavaroise
5e régiment d'artillerie de campagne bavarois « roi Alphonse XIII d'Espagne »
12e régiment d'artillerie de campagne bavarois
  • 3e régiment de chevau-légers bavarois « duc Charles Théodore »
  • 1re et 3e compagnies du 2e bataillon de pionniers bavarois

1916

  • 6e brigade d'infanterie bavaroise
17e régiment d'infanterie bavarois « Orff »
18e régiment d'infanterie bavarois « prince Ludovic Ferdinand »
23e régiment d'infanterie bavarois « roi Ferdinand de Bulgarie »
  • 3e brigade d'artillerie de campagne bavaroise
5e régiment d'artillerie de campagne bavarois « roi Alphonse XIII d'Espagne »
12e régiment d'artillerie de campagne bavarois
  • 3 escadrons du 3e régiment de chevau-légers bavarois « duc Charles Théodore »
  • 5e et 7e compagnies du 2e bataillon de pionniers bavarois

1917

  • 6e brigade d'infanterie bavaroise
17e régiment d'infanterie bavarois « Orff »
18e régiment d'infanterie bavarois « prince Ludovic Ferdinand »
23e régiment d'infanterie bavarois « roi Ferdinand de Bulgarie »
  • 3e commandement d'artillerie divisionnaire bavarois
12e régiment d'artillerie de campagne bavarois
  • 4e escadron du 3e régiment de chevau-légers bavarois « duc Charles Théodore »
  • 5e et 7e compagnies du 2e bataillon de pionniers bavarois

1918

  • 6e brigade d'infanterie bavaroise
17e régiment d'infanterie bavarois « Orff »
18e régiment d'infanterie bavarois « prince Ludovic Ferdinand »
23e régiment d'infanterie bavarois « roi Ferdinand de Bulgarie »
  • 3e commandement d'artillerie divisionnaire bavarois
12e régiment d'artillerie de campagne bavarois
  • 4e escadron du 3e régiment de chevau-légers bavarois « duc Charles Théodore »
  • 5e et 7e compagnies du 2e bataillon de pionniers bavarois

Historique

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 3e division d'infanterie bavaroise forme avec la 4e division d'infanterie bavaroise le 2e corps d'armée bavarois rattaché à la VIe armée allemande.

1914

  • 2 -  : arrivée en train de la division en provenance de la Bavière le à Faulquemont, puis mouvement le Château-Salins.
  • 11 -  : attente des troupes françaises sur des positions préparées ; engagée dans la bataille de Morhange, puis franchissement de la frontière avec la France et poursuite des troupes françaises.
  • -  : engagée à partir du dans la bataille de la trouée de Charmes où les troupes allemandes sont stoppées. À partir du , la division est engagée dans la bataille du Grand-Couronné progression vers Gerbéviller, puis retrait à partir du .
  • 14 -  : mouvement vers Metz, puis transport par V.F. dans la région de Péronne.
  • -  : engagée dans la bataille d'Albert. Puis occupation d'un secteur dans la région de Péronne.
7 -  : combats à l'ouest de Saint-Quentin.
  • -  : retrait du front, mouvement vers les Flandres, engagée dans la bataille d'Ypres.
  • -  : occupation d'un secteur sur le front du saillant d'Ypres entre le canal d'Ypres à Comines et la Douve.
avril : le 22e régiment d'infanterie bavarois est transféré à la 11e division d'infanterie bavaroise[2] nouvellement formée.

1915

  • -  : retrait du front, mouvement vers Arras, engagée dans la bataille de l'Artois, puis organisation défensive du front.
  • -  : retrait du front, puis occupation d'un secteur sur la face sud du saillant d'Ypres.
  • -  : engagée dans la bataille de l'Artois.
  • -  : organisation et occupation d'un secteur dans la région de Loos-en-Gohelle et d'Auchy-les-Mines, nombreuses actions locales, guerre de mines.
 : attaque allemande par gaz sur le front de la division, sans avancées notables.

1916

  • -  : retrait du front, mouvement vers la Somme. Engagée dans la bataille de la Somme, combats dans la région de Martinpuich et de Bazentin-le-Petit[n 1]. Retrait du front le , repos en arrière du front.
  • -  : mouvement vers Lille, occupation d'un secteur entre la Douve et la ligne de chemin de fer entre Lille et Armentières.

1917

  • -  : retrait du front, repos ; mise en réserve de l'OHL.
  • 9 -  : engagée dans la bataille d'Arras, effectue deux contre-attaques avec de fortes pertes sur Monchy-le-Preux ; la division subit une contre-attaque française le .
  • -  : retrait du front, reconstitution et repos dans la région de Roubaix.
  • 5 -  : relève de la 40e division d'infanterie dans la région de Messines[2]. Engagée dans la bataille de Messines, perte du village de Messines, la division subit de fortes pertes[n 2].
  • -  : retrait du front, transport en Lorraine par V.F. ; repos et reconstitution dans la région de Conflans. Mise en réserve de l'OHL.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Château-Salins[n 3] ; alternance d'occupation d'un secteur du front et d'instruction.
  • -  : retrait du front, mouvement vers l'ouest. Occupation à partir du d'un secteur au nord de Braye-en-Laonnois.

1918

  • 1er janvier - 1er février : retrait du front, repos dans la région de Chimay et de Fourmies.
  • 1er février -  : relève de la 47e division de réserve[3] dans la région de Septvaux.
  • -  : retrait du front, mise en seconde ligne en réserve du VIIIe corps de réserve dans la région de Chauny et de La Fère.
  • -  : occupation, entrecoupée de période de repos en arrière du front, d'un secteur au nord du Plémont et de Lassigny. Le , relève de la 7e division de réserve[3], puis période de repos.
 : relève de la 1re division d'infanterie bavaroise[3].
  • -  : engagée dans la bataille du Matz, la division soutien l'action de la 3e division de réserve[3].
  • 15 -  : la division est placée au repos en seconde ligne.
  • -  : en ligne dans la région de Montdidier et de Roye-sur-Matz, à partir du la division est contrainte d'entamer un repli défensif devant la pression des troupes alliées.
  • -  : retrait du front, déplacement au cours du mois de septembre en Lorraine.
  • -  : en ligne en Woëvre, la division occupe un secteur du front dans la région de Manheulles. Après la signature de l'armistice, la division est transportée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps

GradeNomDate
GeneralleutnantFriedrich Wilhelm Walther von Walderstötten (de) -
GeneralleutnantHugo von Diehl (de) -
GeneralleutnantCarl Anton von Weinrich (de) -
GeneralleutnantMaximilian von Heckel (de) -
GeneralleutnantOtto von Parseval (de) -
GeneralleutnantKarl von Hoffmann (de) -
GeneralleutnantMaximilian Karl Ernst Kühlmann (de) -
GeneralleutnantHermann von Haag (de) -
GeneralleutnantLudwig von Grauvogl (de) -
GeneralleutnantOskar von Rittmann (de) -
GeneralleutnantFriedrich von Lobenhoffer (de) -
GeneralleutnantFriedrich Kreß von Kressenstein (de) -
GeneralleutnantOtto von Breitkopf (de) -
GeneralleutnantKarl von Wenninger -
GeneralleutnantHugo von Huller (de) -
GeneralmajorKarl von Schoch (de) -

Notes et références

Notes

  1. Au cours de son engagement dans la bataille de la Somme, la 3e division d'infanterie bavaroise déplore la perte de 4 976 hommes, soit 55 % de son effectif[2].
  2. Lors de la bataille de Messines, plus de 1 531 hommes de la 3e division d'infanterie bavaroise sont faits prisonniers[2].
  3. Au cours de l'été 1917, la 3e division d'infanterie bavaroise est renforcée par l'arrivée de 4 500 hommes de retour de blessures[2].

Références

  1. Wegner 1990, p. 663.
  2. US Army 1920, p. 81
  3. US Army 1920, p. 82

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes

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