1 500 mètres aux championnats du monde d'athlétisme
Le 1 500 mètres fait partie des épreuves inscrites au programme des premiers championnats du monde d'athlétisme, en 1983, à Helsinki.
Sport |
Athlétisme 1 500 mètres |
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Organisateur(s) | World Athletics |
Éditions | 17e en 2019 |
Catégorie | Championnats du monde |
Tenant du titre |
Timothy Cheruiyot (2019) Sifan Hassan (2019) |
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Plus titré(s) |
Hicham El Guerrouj (4) Hassiba Boulmerka, Tatyana Tomashova et Maryam Yusuf Jamal (2) |
Records |
Hicham El Guerrouj (3 min 27 s 65, 1999) Sifan Hassan (3 min 51 s 95, 2019) |
Avec quatre médailles d'or, remportées successivement de 1997 à 2003, le Marocain Hicham El Guerrouj est l'athlète le plus titré dans cette épreuve. L'Algérienne Hassiba Boulmerka, la Russe Tatyana Tomashova et la Bahreïnienne Maryam Yusuf Jamal détiennent quant à elles le record de victoires chez les femmes (2).
Les records des championnats du monde appartiennent chez les hommes à Hicham El Guerrouj, qui établit le temps de 3 min 27 s 65 le lors des mondiaux de Séville, et chez les femmes à la Néerlandaise Sifan Hassan, créditée de 3 min 51 s 95 le lors des championnats du monde de Doha.
Éditions
Années | 83 | 87 | 91 | 93 | 95 | 97 | 99 | 01 | 03 | 05 | 07 | 09 | 11 | 13 | 15 | 17 | 19 | 22 | Total |
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Hommes | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | 18 |
Femmes | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | X | 18 |
Hommes
1983-1995
Le premier titre de champion du monde 1 500 m est remporté par le Britannique Steve Cram lors des premiers championnats du monde d'athlétisme, en 1983 à Helsinki[1]. Au terme d'une course tactique[2], Cram l'emporte en 3 min 41 s 59, devant l'Américain Steve Scott (3 min 41 s 87) et le Marocain Saïd Aouita (3 min 42 s 02). Deux grands favoris pour le titre ne participent pas à ces championnats, le Britannique Sebastian Coe et l'Américain Sydney Maree qui battra néanmoins le record du monde quelques jours plus tard.
Quatre ans plus tard, aux championnats du monde 1987 à Rome, en l'absence du Britannique Steve Ovett et de Saïd Aouita, qui ont tous deux amélioré le record du monde de Sydney Maree, la victoire revient au Somalien Abdi Bile qui s'impose en 3 min 36 s 80 en faisant la différence dans les 200 derniers mètres[3], devant l'Espagnol José Luis González et l'Américain Jim Spivey[1].
En 1991, lors des championnats du monde de Tokyo, l'Algérien Noureddine Morceli confirme sa domination du début de saison en remportant son premier titre de champion du monde dans le temps de 3 min 32 s 84, record des championnats, devançant largement ses adversaires, notamment le Kényan Wilfred Kirochi, deuxième en 3 min 34 s 84 et l'Allemand Hauke Fuhlbrügge, troisième en 3 min 35 s 28[1].
Détenteur du record du monde depuis 1992, et leader incontesté de la discipline en 1993, Noureddine Morceli s'adjuge son deuxième titre consécutif à l'occasion des championnats du monde 1993 à Stuttgart. Il s'impose en 3 min 34 s 24, devant l'Espagnol Fermín Cacho (3 min 35 s 56) et Abdi Bile, champion du monde six ans plus tôt (3 min 35 s 96)[1].
Noureddine Morceli a amélioré son propre record du monde en . En grand favori de la finale des championnats du monde 1995, en août à Göteborg, il décroche son troisième titre mondial consécutif en l'emportant en 3 min 33 s 73, devançant largement ses concurrents, dont le Marocain Hicham El Guerrouj qui après son titre mondial en salle remporté en début de saison 1995, décroche la médaille d'argent en plein air en 3 min 35 s 28. Le Burundais Vénuste Niyongabo complète le podium en 3 min 35 s 56[1].
1997-2005
Hicham El Guerrouj, qui a pris la relève de Noureddine Morceli dans les bilans mondiaux, remporte son premier titre mondial en plein air en s'imposant en finale des championnats du monde 1997, à Athènes, en 3 min 35 s 83, devant les deux Espagnols Fermín Cacho (3 min 36 s 63) et Reyes Estévez (3 min 37 s 26). Morceli, après six ans de règne sur le demi-fond mondial, ne prend que la quatrième place de la finale[1].
En 1999, lors des championnats du monde de Séville, Hicham El Guerrouj, détenteur du record du monde depuis 1998, conserve son titre planétaire en remportant la finale en 3 min 27 s 55, temps constituant alors un nouveau record des championnats ainsi que la meilleure performance mondiale de l'année 1999[4]. Il devance le Kényan Noah Ngeny, deuxième en 3 min 28 s 73, et Reyes Estévez, troisième en 3 min 30 s 57[1].
Lors des championnats du monde 2001, à Edmonton, Hicham El Guerrouj décroche son troisième titre mondial consécutif en s'imposant en finale en 3 min 30 s 68, devant le Kényan et futur américain Bernard Lagat (3 min 31 s 10) et le Français Driss Maazouzi (3 min 31 s 54), et ce en l'absence de Noah Ngeny, éliminé en demi-finale[1].
Aligné sur deux épreuves lors des championnats du monde 2003 de Saint-Denis, Hicham El Guerrouj remporte avant la médaille d'argent sur 5 000 m la médaille d'or du 1 500 m, signant son quatrième succès consécutif dans cette épreuve, et devenant l'athlète le plus titré sur la distance, devant Noureddine Morceli, triple champion consécutif de 1991 à 1995. El Guerrouj, qui décide de durcir la course dès les 600 m, passe en 1 min 56 s 29 aux 800 m et décide d’accélérer de nouveau à l'entame du dernier tour. Possédant deux mètres d'avance sur le Français Mehdi Baala après le dernier virage, le Marocain parvient à maintenir son avance sur son adversaire et à l'emporter en 3 min 31 s 77, signant la meilleure performance mondiale de l'année. Mehdi Baala termine deuxième en 3 min 32 s 31 et l'Ukrainien Ivan Heshko se classe troisième en 3 min 33 s 17[1].
Le Bahreïnien Rachid Ramzi s'impose lors des championnats du monde 2005, à Helsinki, dans le temps de 3 min 37 s 88, devant le Marocain Adil Kaouch (3 min 38 s 00) et le Portugais Rui Silva (3 min 38 s 02)[1].
2007-2015
Deux ans plus tard, en 2007 aux championnats du monde d'Osaka, Bernard Lagat, médaillé de bronze en 2001 et naturalisé américain depuis 2004, remporte la médaille d'or en 3 min 34 s 77, devançant au sprint le tenant du titre Rashid Ramzi (3 min 35 s 00) et le Kényan Shedrack Korir (3 min 35 s 04)[1].
Lors des championnats du monde 2009 à Berlin, le Bahreïnien Yusuf Saad Kamel s'adjuge le titre mondial en 3 min 35 s 93, succédant à son père, Billy Konchellah, titré sur 800 m en 1987 et 1991. Le podium est complété par l'Éthiopien Deresse Mekonnen, médaillé d'argent en 3 min 36 s 01 et Bernard Lagat, médaillé de bronze en 3 min 36 s 20[1].
Le Kényan Asbel Kiprop s'impose lors des championnats du monde 2011[1], à Daegu en Corée du Sud, dans le temps de 3 min 35 s 69, devançant son compatriote Silas Kiplagat (3 min 35 s 92) et l'Américain Matthew Centrowitz (3 min 36 s 08)[5].
Il conserve son titre deux ans plus tard, en 2013 aux mondiaux de Moscou, en coupant la ligne d'arrivée en 3 min 36 s 28[1], devant Matthew Centrowitz, médaillé d'argent en 3 min 36 s 78 et le Sud-Africain Johan Cronje, troisième de la course en 3 min 36 s 83[6].
Asbel Kiprop remporte son troisième titre mondial d'affilée en s'imposant en finale des championnats du monde 2015, à Pékin, en 3 min 34 s 40[1], devant son compatriote Elijah Manangoi (3 min 34 s 63) et le Marocain Abdalaati Iguider (3 min 34 s 67)[7].
Depuis 2017
Lors des championnats du monde 2017, à Londres, Elijah Manangoi remporte la médaille d'or du 1 500 m deux ans après avoir obtenu l'argent. Il réalise le temps de 3 min 33 s 61 et devance son compatriote Timothy Cheruiyot (3 min 33 s 99) et le Norvégien Filip Ingebrigtsen (3 min 34 s 53)[8]. Asbel Kiprop, triple tenant du titre, se classe neuvième de l'épreuve.
Aux Mondiaux de Doha en 2019, Timothy Cheruiyot prolonge la domination kényane sur la discipline en s'imposant en 3 min 29 s 26 après avoir mené la course de bout en bout. Derrière lui, l'Algérien Taoufik Makhloufi s'empare de la médaille d'argent en 3 min 31 s 28 tandis que la médaille de bronze revient au Polonais Marcin Lewandowski en 3 min 31 s 46[9].
Palmarès
Multiples médaillés
Rang | Athlète | Pays | Période | Or | Argent | Bronze | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Hicham El Guerrouj | Maroc | 1995–2003 | 4 | 1 | 0 | 5 |
2= | Noureddine Morceli | Algérie | 1991–1995 | 3 | 0 | 0 | 3 |
2= | Asbel Kiprop | Kenya | 2011–2015 | 3 | 0 | 0 | 3 |
4 | Bernard Lagat | États-Unis | 2001–2009 | 1 | 1 | 1 | 3 |
5 | Rashid Ramzi | Maroc | 2005–2007 | 1 | 1 | 0 | 2 |
6= | Elijah Manangoi | Kenya | 2015–2017 | 1 | 1 | 0 | 2 |
6= | Timothy Cheruiyot | Kenya | 2017-2019 | 1 | 1 | 0 | 2 |
8 | Abdi Bile | Somalie | 1987–1993 | 1 | 0 | 1 | 2 |
9 | Fermín Cacho | Espagne | 1993–1997 | 0 | 2 | 0 | 2 |
10 | Matthew Centrowitz | États-Unis | 2011–2013 | 0 | 1 | 1 | 2 |
Records des championnats
Temps | Athlète | Lieu | Date |
---|---|---|---|
3 min 42 s 28 | Pierre Deleze | Helsinki | |
3 min 40 s 17 | Steve Cram | Helsinki | |
3 min 38 s 65 | Andreas Busse | Helsinki | |
3 min 37 s 87 | Steve Scott | Helsinki | |
3 min 36 s 43 | Steve Scott | Helsinki | |
3 min 35 s 77 | Steve Cram | Helsinki | |
3 min 35 s 67 | Abdi Bile | Rome | |
3 min 32 s 84 | Noureddine Morceli | Tokyo | |
3 min 27 s 65 | Hicham El Guerrouj | Séville |
Femmes
Historique
Lors des championnats du monde 2013, à Moscou, la Suédoise Abeba Aregawi remporte la médaille d'or du 1 500 m en 4 min 02 s 67, devant l'Américaine Jennifer Simpson et la Kényane Hellen Obiri[11].
Palmarès
Multiples médaillées
Rang | Athlète | Pays | Période | Or | Argent | Bronze | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | Hassiba Boulmerka | Algérie | 1991–1995 | 2 | 0 | 1 | 3 |
2= | Tatyana Tomashova | Russie | 2003-2005 | 2 | 0 | 0 | 2 |
2= | Maryam Yusuf Jamal | Bahreïn | 2007-2009 | 2 | 0 | 0 | 2 |
4 | Jennifer Simpson | États-Unis | 2011-2017 | 1 | 2 | 0 | 3 |
5 | Tatyana Samolenko | Union soviétique | 1987–1991 | 1 | 1 | 0 | 2 |
6 | Carla Sacramento | Portugal | 1995–1997 | 1 | 0 | 1 | 2 |
7 | Faith Kipyegon | Kenya | 2015-2017 | 1 | 1 | 0 | 2 |
8 | Regina Jacobs | États-Unis | 1997-1999 | 0 | 2 | 0 | 2 |
Records des championnats
Temps | Athlète | Lieu | Date |
---|---|---|---|
4 min 10 s 71 | Ravilya Agletdinova | Helsinki | |
4 min 07 s 47 | Mary Decker | Helsinki | |
4 min 00 s 91 | Mary Decker | Helsinki | |
3 min 58 s 56 | Tatyana Samolenko | Rome | |
3 min 58 s 52 | Tatyana Tomashova | Paris | |
3 min 51 s 95 | Sifan Hassan | Doha |
Notes et références
- (en) IAAF, « IAAF Statistic Handbook (édition 2019) », sur worldathletics.org (consulté le ), p. 118 à 124
- Parienté et Billouin 2003, p. 301.
- Parienté et Billouin 2003, p. 304.
- (en)« Meilleures performances mondiales de l'année 1999 », sur apulanta.fi (consulté le )
- (en) « Athlétisme: le Kenyan Kiprop sacré sur 1.500 m, Baala finit 9e », sur lexpress.fr (consulté le )
- (en) Gene Cherry, « Speedy Kiprop rebounds from London disappointment », sur iaaf.org,
- (en) « Report: men's 1500m final – IAAF World Championships, Beijing 2015 », sur iaaf.org,
- (en) « IAAF World Championships London 2017 - 1500 metres men », sur iaaf.org,
- « Mondiaux : Timothy Cheruiyot écrase le 1500m - Athlé - Mondiaux », sur L'Équipe (consulté le )
- (en)« Progression du record des championnats du monde - Hommes », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )
- (en) David Culbert, « Abeba Aregawi: a new champion in new colours », sur iaaf.org,
- (en)« Progression du record des championnats du monde - Femmes », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Robert Parienté et Alain Billouin, La Fabuleuse Histoire de l'athlétisme, Minerva, , 1021 p. (ISBN 978-2-8307-0727-4)
Liens externes
- (en) IAAF Statistics Handbook - Pékin 2015 sur le site de l'IAAF
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