Île du Pilier

L'île du Pilier est une île française de 4 hectares, située dans l’océan Atlantique, au large du port de l'Herbaudière, à la pointe nord de l'île de Noirmoutier. Cette île inhabitée, de nature granitique et gneissique, est actuellement une réserve naturelle appartenant au conservatoire du littoral (depuis 1994). Elle a surtout un intérêt ornithologique : c'est notamment une zone de nidification de l'eider à duvet.

Île du Pilier

Carte de l'île du Pilier
Géographie
Pays France
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées 47° 02′ 28″ N, 2° 21′ 28″ O
Superficie 0,04 km2
Point culminant m
Géologie Île continentale
Administration
Statut Réserve naturelle

Région Pays de la Loire
Département Vendée
Commune Noirmoutier-en-l'Île
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC+01:00
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Île du Pilier
Géolocalisation sur la carte : France
Île du Pilier
Îles en France

L'île abrite un phare faisant partie du balisage sud de l'estuaire de la Loire. Elle dépend de la commune de Noirmoutier-en-l'Île.

Elle n'est accessible que par bateau et l'accès est limité durant la saison de nidification des oiseaux.

Description

L'ile du Pilier.

L'île du Pilier est située à environ 4 500 m au nord-ouest de la pointe nord de l'île de Noirmoutier. Elle contient différents éléments remarquables :

  • une ancienne maison d'habitation ou sémaphore situé sur le fortin au centre de l'île. Le sémaphore a été déclassé en tant que « poste militaire relatif à la défense des côtes et à la sécurité de la navigation » le [1].
  • Des enclos destinés à l'élevage,
  • le phare de 1827 de forme allumage sur une tour cylindrique en maçonnerie de pierre de taille situé sur la pointe nord-ouest du Pilier,
  • le phare de 1877 en forme de tronc de pyramide couronnée par un mur en briques rouges situé à proximité au nord de la tour cylindrique,
  • la jetée d'accès située au sud-est de l'île.

Histoire

Les traces les plus anciennes d'occupation de l'îlot du Pilier remontent au Néolithique (de 5 000 av. J.-C. à 2 500 av. J.-C., qui pouvait être à cette époque rattaché à l'île de Noirmoutier.

L'île possède une position stratégique et une longue histoire en tant que lieu de retraite monastique, base de piraterie et site de fortification militaire.

En 1172, les moines cisterciens de l'abbaye de Buzay y établissent une abbaye, l'isolement de ce lieu convenant particulièrement bien à leur désir de simplicité et d'austérité. Mais il apparaît au bout de trente-trois ans que ce lieu est trop exigeant, et les moines choisissent en 1205 de se rapatrier sur l'île de Noirmoutier, plus grande et plus accueillante, pour y construire l'abbaye dite de la Blanche (à cause de la couleur des coules monastiques[2]), grâce à un don du seigneur Pierre V de La Garnache[3].

Le phare

Phare et sémaphore.

L'ile abrite un phare faisant partie du balisage sud de l'estuaire de la Loire. Il est depuis 1905 géré par la subdivision des Phares et Balises de Saint-Nazaire.

En 1996, le phare a été totalement automatisé ; il est télécontrôlé depuis Saint-Nazaire. Il ne se visite pas. On peut voir sur la photographie l'ancienne et la nouvelle tour, cette dernière mesurant 34,20 mètres. Il a 3 éclats blancs toutes les 20 secondes, visibles sur tout l'horizon, émis par une lanterne halogène de 250 watts.

La première tour fut construite en 1827 et allumée en 1829. Le trafic dans la zone s'intensifiant, une force lumineuse plus puissante est requise et les trois mèches sont remplacées par 5 mèches ayant pour carburant de l'huile de schiste. La seconde tour est mise en service en septembre 1876. L'ancienne n'ayant pas été détruite, il est toujours possible de l'observer, ce qui donne cette silhouette particulière au phare avec deux colonnes.

La réserve naturelle

  • Intérêt géologique : l'îlot maritime est de nature granitique et gneissique.
  • Intérêt ornithologique : zone de nidification de l'eider à duvet, du pipit maritime et du goéland, présence d'huîtrier pie.
  • Intérêt botanique : Erodium maritimum.
  • Les populations de goélands et de lapins ont entraîné une très forte dégradation de la végétation.

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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