Érone

Érone est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Vallerustie, en Castagniccia.

Érone

Vue du village.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Stéphane Gillet- Vittori
2020-2026
Code postal 20244
Code commune 2B106
Démographie
Population
municipale
12 hab. (2018 )
Densité 3,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 22′ 24″ nord, 9° 16′ 16″ est
Altitude 780 m
Min. 429 m
Max. 982 m
Superficie 3,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Golo-Morosaglia
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Érone
Géolocalisation sur la carte : Corse
Érone
Géolocalisation sur la carte : France
Érone
Géolocalisation sur la carte : France
Érone

    Géographie

    Situation

    Érone est située dans la vallée de la Casaluna, au sud-ouest de la Castagniccia, en limite du parc naturel régional de Corse auquel elle n'a pas adhéré, dans l'ancienne piève de Vallerustie.

    Communes limitrophes
    Lano San-Lorenzo San-Lorenzo
    Lano N Cambia
    O    Érone    E
    S
    Lano Rusio Cambia

    Géologie et relief

    La commune se trouve dans le "Deçà des Monts" (Cismonte en langue corse), à l'ouest de la dorsale schisteuse au nord-est de l'île, dans le massif du San Petrone qui est un bloc de schistes lustrés édifié au Tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien, de la fin de l'ère primaire. Elle occupe à l'ouest de la Castagniccia, les flancs orientaux d'un petit massif dont le culmen, le Monte Piano Maggiore (1 581 m), se trouve au sud d'une ligne de crête comprenant entre autres la Punta di Puzzolo (1 543 m), la Punta di l'Ernella (1 473 m), la Cima Tonda (1 335 m) et la Punta di Cappizzolo (1 166 m).

    Érone est l'une des communes de la vallée de la Casaluna, située sur la rive gauche de la rivière qui borde toute sa façade orientale. Deux arêtes montagneuses orientées dans un axe nord-sud partagent son territoire en trois secteurs. Seul le secteur central n'est pas désertique. Il est parcouru par le ruisseau de Piete et le ruisseau de Scandulajola au-dessus de la rive droite duquel a été construit le village.

    Hydrographie

    Le petit territoire communal de 3,89 km2 est longé à l'est par la Casaluna et son affluent, le ruisseau de Calcinaju[1]. Au nord, la Casaluna reçoit les eaux du ruisseau de Scandulajola[2] et de son affluent le ruisseau de Piete.

    Climat et végétation

    Érone est une commune de montagne, de l'intérieur de l'île, jouissant d'un climat relativement doux dans l'ensemble car tempéré par l'action de la mer Méditerranée qui n'est guère éloignée et les crêtes de la dorsale du San Petrone. Il se caractérise par un ensoleillement important et par une pluviométrie relativement élevée en automne et en février-mars. Les mois d'été sont marqués par la sécheresse qui n'est cependant pas très visible car le territoire communal est dans l'ensemble couvert d'arbres à feuilles persistantes (chênes verts). La présence de bosquets de châtaigniers est à signaler.

    Accès routiers

    Le village d'Érone n'est accessible que par la seule route départementale D 239 qui relie la route territoriale 20 à Francardo, à Rusio où elle se termine en cul-de-sac. Un autre accès, plus emprunté, est la route D 39[Note 1]. Depuis la route territoriale 20 au pont du Golo, prendre la route D 39 en direction de San Lurenzu jusqu'au pont de Lano, emprunter la D 139 pour franchir le pont, enfin prendre la route D 239.

    Érone se trouve à 32 km de Corte.

    Transports

    Aucun service de transport public ne dessert la commune. La gare la plus proche se trouve à Ponte-Leccia, distante de 21 km. Les port et aéroport les plus proches sont le port de Bastia et l'aéroport de Bastia Poretta, respectivement à 69 km et à 52 km.

    Urbanisme

    Typologie

    Érone est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Rares sont les constructions hors du village où l'ensemble de la population vit groupée. L'église paroissiale est néanmoins isolée, distante de 250 m du village. Au centre, se trouve la petite mairie. On notera l'absence de tout commerce sur la commune.

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Temps modernes

    Vers 1520, la pieve de Valle Rustia qui comptait environ 2 100 habitants, avait pour lieux habités Carticasi, Candia, Loriani, Corsuli, Santo Quilico, li Forci, lo Tribio, Coibiti, le Noce, lo Borgo, Aiti, Lano, Errone, Rusia[10].

    Au début du XVIIIe siècle, selon le rapport dressé[11] par l'abbé Francesco Maria Accinelli à la demande des autorités génoises, la pieve de Vallerustie comprenait les communautés de Carticasi (111 hab.), Cambia (105 hab.), Borgo, e Sermano (64 hab.), Forci, e Pente (92 hab.), Corsoli (73 hab.), Russio, ed Errone (332 hab.), Aiti, e Lano (208 hab.), Tribio, e Cobiti con 2 ville (267 hab.), Loriani e S.Quilico (180 hab.).

    Vallerustie relevait du diocèse d'Aléria. Sur le plan civil, Érone relevait de la juridiction de Corte.

    Époque contemporaine

    Plaque commémorative des Grandes Guerres.

    En 1954 les communes d'Érone, Aiti, Cambia, Carticasi, Lano, Rusio et San Lorenzo formaient le canton de San-Lorenzo.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    maire en 1911  ? Jean-Baptiste Leschi    
    1925 mars 1995 Henri Leschi   Maire pendant 70 ans[12]
    mars 1995 En cours Stéphane Leschi REG  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 12 habitants[Note 4], en augmentation de 20 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    15179102909285132125114
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1131029783971091139492
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    978585110151144765857
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    3227239866610
    2018 - - - - - - - -
    12--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Avec six habitants en 2009, Érone est la commune la moins peuplée de l'île de Corse[17].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Fontaine-lavoir.
    • Monument aux morts.
    • Fontaine-lavoir du village.

    Église San Martino

    Église San Martino.
    Clocher de l'église San Martino.

    L'église paroissiale San Martino se trouve au lieu-dit éponyme, isolée dans un bosquet de chênes verts, à moins d'une centaine de mètres de la route D 239. On y accède par une piste passant par un petit cimetière. C'est un édifice de plan simple, bâti en pierre locale. Seul la façade principale, occidentale, d'un style baroque dépouillé, a été restaurée, revêtue d'un crépi. Un clocher supportant deux cloches superposées est accolée sur la façade méridionale en pierres apparentes.

    Patrimoine naturel

    Érone n'a pas d'espace protégé, pas de ZNIEFF et pas d'espace Natura 2000[18].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. La D39 relie la route territoriale 20 au Pont du Golo (Prato-di-Giovellina) à la route territoriale 50 (Corte) en passant par le Bozio
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Calcinaju (Y7021680) » (consulté le ).
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Scandulajola (Y7021780) » (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. ADECEC Éléments pour un dictionnaire des noms propres Cervioni
    11. Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
    12. https://www.corsematin.com/articles/edito-le-bonheur-detre-maire-ou-de-le-devenir-96541
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Démographie France : les résultats du recensement de la plus petite région française », sur geopopulation.com, (consulté le ).
    18. Érone sur le site de l'INPN
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