Épinay

Épinay est une ancienne commune française, située dans le département de l'Eure en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Mesnil-en-Ouche[1].

Pour les articles homonymes, voir Épinay (homonymie).

Épinay

La mairie (XIXe siècle).
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Bernay Terres de Normandie
Maire délégué Daniel Groult
2016-2020
Code postal 27330
Code commune 27221
Démographie
Population 330 hab. (2013)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 55″ nord, 0° 38′ 34″ est
Altitude Min. 148 m
Max. 194 m
Superficie 13,54 km2
Élections
Départementales Bernay
Historique
Commune(s) d'intégration Mesnil-en-Ouche
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Épinay
Géolocalisation sur la carte : Eure
Épinay
Géolocalisation sur la carte : France
Épinay
Géolocalisation sur la carte : France
Épinay

    Géographie

    Village du pays d'Ouche[2].

    Toponymie

    Le village est attesté sous la forme latinisée Spinetum au XIIe siècle[3].

    Albert Dauzat et Charles Rostaing[4] expliquent ce type toponymique fréquent par le terme roman epinay signifiant « lieu planté d'(arbres à) épines ». On disait en ancien français un epinay, comme on disait un chesnay, un saussay, etc.

    Pour eux, les Épinay (homonymie) de la partie nord de la France et les Épinoy du Nord (cf. Épinoy, Spinetum 880) remontent tous au gallo-roman *SPINETU, basé sur les deux éléments d'origine latine spina, « épine » et -etu(m) suffixe collectif servant à désigner un ensemble d'arbres appartenant à la même espèce. Ce suffixe explique les terminaisons -ey, -ay, (parfois -et, et -oy). Une forme féminisée -ETA a abouti au suffixe du français moderne -aie de même sens (cf. Chênaie, Saulaie, etc.). Le toponyme Epinay tirerait son nom des épines séculaires qui servaient jadis à séparer les héritages, les aubépines servaient autrefois à délimiter les parcelles de Normandie[5].

    Les anciennes paroisses de Brézay, Long-Essart et Mont-Pinchon ont été rattachées à Épinay en 1792.

    • Brézay remonte à un type gallo-roman *BRISACU, basés sur le nom de personne gaulois *Brisos et le suffixe gaulois -acon[6] (celtique *-āko-). Homonymie avec Brézay, Brézé, Neuf-Brisach et Breisach-am-Rhein.
    • Long-Essart remonte peut-être à un ancien Longtuit (cf. Longtuit) ou Lanquetuit (plusieurs noms de ce type en Normandie).

    En effet, le terme t(h)uit signifiait précisément « essart » en normanique (mot issu du vieux norrois thveit, même sens, cf. vieil anglais thwaith, idem)[7]. Ces types toponymiques en -tuit / Thuit sont fréquents dans le Roumois et la campagne du Neubourg contigus. Pourtant, ils ne semblent pas attestés dans le pays d'Ouche[8].

    Cependant, la formation Long-Essart parait surtout propre à la Normandie, ce qui indique peut-être une influence et sans doute un défrichement plus tardif du pays d'Ouche, lorsque l'anglo-norrois (ou normanique), n'était plus pratiqué.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Gilles Cordier    
    mars 2014 En cours Daniel Groult SE Retraité

    Professeur du secondaire.

    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10],[Note 1].

    En 2013, la commune comptait 330 habitants, en augmentation de 14,98 % par rapport à 2008 (Eure : 2,59 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    337603668580594576564567539
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    513505469450446404380356355
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    310315343288319335341352307
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2013
    283228222244252272270325330
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L’église Notre-Dame, inscrite à l'inventaire général du patrimoine culturel [13]
    • Pont, au lieu-dit Les Mottes [14]

    ZNIEFF de type 1

    • ZNIEFF 230030198 – La mare du mont Pinchon[15].

    ZNIEFF de type 2

    • ZNIEFF 230009189 – La moyenne vallée de la Charentonne, le bois de Broglie[16].

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. « recueil des actes administratifs de l'Eure, voir page 23 » (consulté le ).
    2. « Le pays d'Ouche », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
    3. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard. p. 104.
    4. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 266.
    5. Henri Gadeau de Kerville, "L’aubépine de Bouquetot", in Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, imprimerie Julien Lecerf, Rouen, 1893, p. 167-172 (consultable en ligne)
    6. François de Beaurepaire, op cit.
    7. Jean Renaud, « La toponymie normanique : Reflet d'une colonisation » in Anne-Marie Flambard Héricher, La progression des Vikings, des raids à la colonisation, Publications de l'Université de Rouen, 2003.
    8. Åse Kari H. Wagner, Les noms de lieux issus de l'implantation scandinave en Normandie : le cas des noms en -tuit in Les fondations scandinaves en occident et les débuts du duché de Normandie., Actes publiés sous la direction de Pierre Bauduin. Colloque de Cerisy-la-Salle.
    9. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    13. Notice no IA00019430, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    14. Notice no IA00019432, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. « La mare du mont Pinchon », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    16. « La moyenne vallée de la Charentonne, le bois de Broglie », sur Muséum national d'histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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