Épinac

Épinac est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Cet article possède un paronyme, voir Épinal.

Épinac

Les environs du château.

Blason

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Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire
Mandat
Jean-François Nicolas
2020-2026
Code postal 71360
Code commune 71190
Démographie
Gentilé Épinacois
Population
municipale
2 182 hab. (2018 )
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 59′ 32″ nord, 4° 30′ 52″ est
Altitude Min. 314 m
Max. 475 m
Superficie 25,77 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Épinac
(ville isolée)
Aire d'attraction Autun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Autun-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Épinac
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Épinac
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Épinac
Géolocalisation sur la carte : France
Épinac
Liens
Site web epinac.fr

    Géographie

    Terre de transition entre le Morvan (Autun) et le vignoble de la Côte-d'Or (Dijon).

    Communes limitrophes

    Thury (Côte-d'Or) Molinot
    (Côte-d'Or)
    Sully N Aubigny-la-Ronce
    (Côte-d'Or)
    Saisy
    O    Épinac    E
    S
    Auxy Morlet

    Urbanisme

    Typologie

    Épinac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Épinac, une unité urbaine monocommunale[4] de 2 217 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,9 %), forêts (29,6 %), terres arables (11,6 %), zones urbanisées (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le , en raison de son exploitation charbonnière, la commune fut autorisée à s'appeler Épinac-les-Mines, appellation qu'elle conserva pendant une soixantaine d'années, jusqu'à ce qu'Épinac-les-Mines demande à reprendre son appellation première, ce qui lui fut accordé par décret du (paru au Journal officiel du )[11].

    Histoire

    Autrefois Monestoy, l'existence de cette seigneurie est attestée depuis au moins le XIIIe siècle[12].

    Les premiers seigneurs sont les Monestoy. Le , Guillaume, maire de Monestoy, reconnaît une rente de 10 sols dijonnais pour l'anniversaire de Mademoiselle Moine de Quincey, inhumée à l'abbaye Saint-Martin d'Autun[13]. Vers 1430, il apparaît que les nouveaux seigneurs de Monestoy sont Pierre de Bauffremont et sa femme, Agnès de Saulx[12]. Quelques années plus tard, Monestoy est acquis par Nicolas Rolin. Dès lors et par héritage, se sont succédé les Rolin, les Chambellan, les Maréchal, les Pernes et enfin les Clermont-Tonnerre.

    C'est en 1656, alors que la seigneurie de Monestoy est érigée en comté, en faveur de Louis de Pernes[14], colonel d'infanterie et gouverneur de Saintes[15], que la terre change de nom pour celui d'Épinac. En effet, Monestoy est érigé en comté sous le nom d'Épinac.

    Liste des seigneurs d'Épinac

    • Guy de Monestoy (v. 1250)
    • Renaud de Monestoy (v. 1298)
    • Hugues de Monestoy (v. 1326)
    • Hugues de Monestoy (v. 1395) (fils du précédent), mort à Nicopolis en suivant le comte de Nevers
    • Pierre de Beauffremont (v. 1430)
    • Nicolas Rolin (1376-1462), (acquéreur du précédent), chancelier de Bourgogne
    • Guillaume Rolin (1411-1488), (fils du précédent), marié à Marie de Lévis
    • Antoine Rolin (1424-1497), (frère du précédent), marié à Marie d'Ailly
    • François Rolin (v. 1489) (neveu du précédent), marié à Jeanne de Bourbon-Duisant
    • Jean Rolin (1490-1527) (fils du précédent), marié à Marie de Cugnac
    • Suzanne Rolin (1513-1577) (fille du précédent), mariée à Nicolas Chambellan
    • Madeleine Chambellan (1544-1584) (fille des précédents), mariée à Jean Maréchal
    • Gaspard Maréchal[16] (v. 1560-1591) (fils des précédents), marié à Gabrielle de Vaudrey
    • Claudine Maréchal (?-1637) (fille des précédents), mariée à Louis de Pernes, gouverneur de Saintes
    • Louis II de Pernes (?-1694) (fils des précédents) 1er comte d'Épinac, marié à Anne-Jeanne de Rouvray
    • Anne-Georges de Pernes (?-1719) (fils des précédents) 2d comte d'Épinac[17] (fils du précédent), marié à Claude de Senevoy
    • Gaspard de Clermont-Tonnerre (1688-1781) 3e comte d'Épinac (neveu du Louis II de Pernes), marié à Antoinette Potier de Novion
    • Jules Charles Henri de Clermont-Tonnerre (1720-1794) 4e comte d'Épinac (fils du précédent), marié à Anne Le Tonnelier de Breteuil

    Le chemin de fer

    La commune d'Épinac est associée à l'histoire de l'un des premiers chemins de fer de France, concédé en 1830 et dû à l'initiative du propriétaire des mines d’Épinac, Samuel Blum. Il s'agissait de relier Épinac au puits du Curier (hameau de Pont-d'Ouche en Côte-d'Or) situé à une vingtaine de kilomètres, d'où le charbon était expédié vers le nord de la région et le bassin parisien via le canal de Bourgogne[18]. C'est en 1829 que fut créée à cet effet la Compagnie des houillères et du chemin de fer d’Épinac.

    Les mines

    Des mines de charbon sont exploitées dès le milieu du XVIIIe siècle sur une surface de 3 435 ha.

    Au total, 70 puits seront creusés dans ce bassin minier, mais seulement une dizaine assurèrent l'extraction du charbon.

    La verrerie

    Une importante verrerie fut fondée en 1752 à Épinac par Gaspard de Clermont-Tonnerre, entreprise qui, dans les années 1830, produisait 1 800 000 bouteilles destinées au commerce des vins mousseux[19]. Cette verrerie ferma ses portes en 1936.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      Guillaume    
     ? Jean Aligny    
    Les données manquantes sont à compléter.
    François Roux SFIO Mineur
    Député de Saône-et-Loire (1936 → 1942)
    Conseiller général du canton d'Épinac (1937 → 1940)
    Conseiller d'arrondissement (1934)
    Administrateur de la Caisse autonome des ouvriers des mines
    Les données manquantes sont à compléter.
    Henri Duployer[20],[21] SFIO Instituteur puis directeur du collège
    Michel Matras[22] PCF Pharmacien

    (démission)
    Jean André PS  
    Jean-François Nicolas PS Médecin généraliste
    Patrick Defontaine UDF Médecin
    Conseiller général du canton d'Épinac (1985 → 1992)
    Jean-François Nicolas PS Médecin généraliste
    Conseiller général du canton d'Épinac (1992 → 2015)
    Georges Grillot DVD Directeur de société
    [23]
    (démission)
    Jean Pelletier   Retraité
    Jeanine Thibaudin   Retraitée
    Jean-François Nicolas PS Médecin généraliste
    Conseiller général du canton d'Épinac (1992 → 2015)
    Président de la CC de la Vallée de la Drée
    En cours Claude Merckel SE Retraité
    3e vice-président de la CC du Grand Autunois Morvan (2014 → )

    Jumelages

    Épinac figure parmi les quinze premières communes de Saône-et-Loire à avoir établi – puis officialisé – des liens d'amitié avec une localité étrangère[24].

    La ville est jumelée avec Steinweiler en Allemagne.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 2 182 habitants[Note 3], en diminution de 4,92 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0831 1281 1121 3361 4092 0502 8032 7453 273
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 5113 9674 6234 6204 6204 3984 1104 0614 145
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 0964 8774 9734 6564 6774 5324 1433 3253 081
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    3 2673 1202 8912 6362 5692 5222 4342 3412 234
    2018 - - - - - - - -
    2 182--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Écartelé, au premier et au quatrième d'argent au lion de gueules, à la bordure de sable chargée de huit besants du champ, au deuxième et au troisième d'azur à la croix alésée d'argent.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Blason à dessiner
    D’argent au lion de gueules, à la bordure de sable chargée de huit besants d’or[34].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Épinac », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Autun », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. « Cachets postaux à Épinac », article de Paul Lambert et François Nosjean paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 77 (printemps 1989), page 20.
    12. Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger, Tome I, 1856.
    13. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, charte no 104. Texte en ligne.
    14. Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Louis Alexandre Expilly, Tome II, 1764.
    15. Mémoires de l'Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon, Tome IV, 1855.
    16. Lieutenant général en Bourgogne.
    17. Parfois appelé marquis d'Épinac.
    18. TILLEQUIN Séverine, « Epinac, ville-témoin de l'histoire des chemins de fer en France et en Bourgogne », article paru dans « Images de Saône-et-Loire » n° 188 de décembre 2016, pages 16 à 19.
    19. « Les anciennes verreries d'Épinac », article de Lucien Taupenot (alias Luc Hopneau) paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 97 d'avril 1994, page 12.
    20. Chantal Pitelet, « Henri Duployer, une figure emblématique », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne).
    21. La fiche biographique de DUPLOYER Henri, Marius, Louis sur le Maitron en ligne
    22. « Municipales 2014 : Jean Drevon, maire de Charolles « À la recherche de consensus depuis 1971 » », Vivre à Châlon, (lire en ligne).
    23. « Jean Pelletier élu maire de la commune au 1er tour », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne).
    24. Avec Autun, Bourbon-Lancy, Chagny, Chalon-sur-Saône, Chauffailles, Cuisery, Étang-sur-Arroux, Loisy, Mâcon, Lugny, Paray-le-Monial, Romenay, Saint-Amour-Bellevue, Sanvignes-les-Mines et Tournus. Source : Bernard Humblot, « Quand la Saône-et-Loire s'intéresse aussi aux pays voisins », revue « Images de Saône-et-Loire » n° 16 de décembre 1972, pp. 9-11.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. « Musée de la mine », sur epinac.fr.
    30. « De nombreux projets en cours dans la commune », sur lejsl.com, .
    31. Annie Bleton-Ruget, Alain Dessertenne, Françoise Geoffray, Martin Raether, Des bibliothèques dans des lieux patrimoniaux, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », n° 199-200 de novembre 2019, p. 50-63.
    32. Roland Niaux, « Château de Monestoy ».
    33. Après que les propriétaires du prieuré aient confié à la Société des amis des arts et de l'histoire (SAAH) d'Autun la mission de sauver le monument, d'en assurer la conservation, la protection et la réhabilitation, ce qui fut fait dans le cadre d'une opération baptisée « Renaissance du prieuré du val Saint-Benoît », officiellement lancée en février 1973, avec le soutien de Raymond Oursel. Source : Michel Le Cam, Renaissance du Val Saint-Benoît, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 18 (juin 1973), pp. 11-15.
    34. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=9419.
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