Molinot

Molinot est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Molinot
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud
Maire
Mandat
Christian Poulleau
2020-2026
Code postal 21340
Code commune 21420
Démographie
Gentilé Molinotois
Population
municipale
163 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 54″ nord, 4° 35′ 21″ est
Altitude Min. 339 m
Max. 495 m
Superficie 12,68 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Arnay-le-Duc
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Molinot
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Molinot
Géolocalisation sur la carte : France
Molinot
Géolocalisation sur la carte : France
Molinot

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Molinot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,6 %), forêts (39,5 %), zones agricoles hétérogènes (12,9 %), zones urbanisées (2 %), terres arables (2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    De la langue d'oïl molinet, « petit moulin »[8].

    Histoire

    Le village est situé sur le grand chemin de Beaune à Autun à la croisée de celui d'Arnay-le-Duc à Nolay. Un hôtelier y prospère (Toussaint de La Grange en 1544). Au XVIe siècle, Molinot est la propriété de la famille d'Aumont par ailleurs détentrice des seigneuries de Nolay et de Couches. Les actes notariés montrent que la majorité de l'habitat est couvert de toits de chaume, et que les maisons installées sur rue, ont leur jardin sur l'arrière. Un notaire (de la Chère puis Navetier) y réside aux XVIIe et XVIIIe siècle, avec un chirurgien (Grillot, Navetier).

    Les religieuses de Saint-Andoche d'Autun avaient un patrimoine foncier sur le finage.

    L'église paroissiale dispose de deux chapelles. L'une d'entre elles sert à inhumer la famille de La Grange.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 en cours Christian Poulleau    
    mars 2001 mars 2008 Michel Revenu    
    avant 1988  ? Bernard Poulleau    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2018, la commune comptait 163 habitants[Note 2], en augmentation de 10,14 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    441519509511613588644672723
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    726700682605620558547574507
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    472470476421437433390300280
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    256242245186153157152151150
    2013 2018 - - - - - - -
    148163-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Tour colombère de Molinot

             

    Un château a été édifié en 1346. Il reste en 2018 un grand bâtiment privé et une tour-colombier, récemment restaurée, partiellement visitable, gratuitement, au bord d'un étang.

    Personnalités liées à la commune

    • Jehan Ladvisié. Domicilié à Molinot, le duc de Bourgogne le nomme en 1407 châtelain de Saint-Romain. Avec sa femme Jeannette, il fonde la chapelle Saint-Antoine en l'église paroissiale de Molinot en 1411. Cette chapelle sera ensuite sous le patronage de Pierre de Pierre-Villers héritier de feu Claude de Pierre-Villers, de Molinot, François de La Grange en 1559 (père du suivant), et Claude Monderoy (de Molinot). En 1647, le parlement de Dijon condamne Claude de La Cheze et Guy Grillot, tous deux gendres de Jehan de La Grange lieutenant général du bailliage d'Autun, à faire administrer la chapellenie, non par leurs fils respectifs, mais par un prêtre ordonné logeant au village, ce qui met fin au système d'une chapellenie finançant les études des enfants de ses patrons.
    • Jean de La Grange[13]. Fils de François et d'Anne de Digoine. Docteur en droit. Procureur du Roi au siège secondaire du bailliage d'Autun sis à Montcenis (Saône-et-Loire) en 1587, il y possède une maison dans l'enceinte du château mais continue d'être domicilié à Molinot. Il se rend à deux reprises à Molinot (1590 et 1591) pour donner à son frère, homme d'armes de la compagnie de Monsieur de Tavannes, des informations sur les mouvements de troupes de la Ligue qui tiennent la cité d'Autun. A deux reprises, il est incarcéré par les Ligueurs et lourdement rançonné. Quand Autun est prise par l'armée d'Henri de Navarre, les vainqueurs contraignent le lieutenant général du bailliage de la ville à vendre sa charge à Jean de La Grange en 1594. Celui-ci, déjà mal en point financièrement, ne parviendra jamais à rétablir sa fortune et devra à son tour céder sa charge sous la pression de ses créanciers dijonnais en 1605. Il devient alors avocat et décède à Molinot en 1607 auprès de son frère Maximilien. Sa première épouse était la veuve de Claude Fabry, natif d'Argonne, diplômé de médecine de l'Université de Dole, installé à Dijon, astrologue plagiaire de Nostradamus. Sa seconde épouse, Jeanne Popin, ne parvient pas à enrayer la faillite qui touchera ses filles (Catherine et Jeanne) et ses gendres[14].
    • Gilles Navetier. Né à Molinot en 1666, décédé en 1729. Issu d'une lignée de marchands de Beaune. Petit-fils de Jeanne de La Grange. Devient chirurgien et va s'établir par mariage en 1692 à Arthonnay dans le Tonnerrois. Actif, il est admoniateur du château de Meaulne où l'administration "rugueuse" de ses agents ne passe pas inaperçue. Pour autant, il n'enraye pas la déchéance du château où il fait sa résidence en qualité de fermier de la seigneurie.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1352
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Alain Dessertenne, Jean de La Grange, procureur du roi à Montcenis, article paru dans la revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire », n° 202 de juin 2020, p. 16-19.
    14. Etienne Meunier et Léon Berthelle. La famille de La Grange, de Molinot. Nos Ancêtres et Nous, n° 158, 2018, pp. 34.63.

    Liens externes

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