Énergie en Australie

Le secteur de l'énergie en Australie joue un rôle majeur dans l'économie du pays : les exportations de produits énergétiques ont atteint 102 milliards de dollars australiens en 2017-18 (dont 59 % de charbon et 31 % de gaz).

Énergie en Australie

Mine de charbon de Kalgoorlie, Australie-Occidentale
Le charbon est la principale ressource énergétique de l'Australie.
Bilan énergétique (2019)
Offre d'énergie primaire (TPES) 132,4 M tep
(5 544,6 PJ)
par agent énergétique pétrole : 33 %
charbon : 30,9 %
gaz naturel : 28,9 %
électricité : 3,4 %
Énergies renouvelables 3,4 %
Consommation totale (TFC) 77,9 M tep
(3 259,6 PJ)
par habitant 3,1 tep/hab.
(130,4 GJ/hab.)
par secteur ménages : 13,5 %
industrie : 28,8 %
transports : 43,7 %
services : 10,6 %
agriculture : 3,4 %
Électricité (2019)
Production 264,03 TWh
par filière thermique : 78,4 %
éoliennes : 6,7 %
hydro : 6 %
autres : 5,6 %
biomasse/déchets : 1,3 %
Combustibles (2019 - Mtep)
Production pétrole : 16,1
gaz naturel : 122,1
charbon : 300,5
bois : 4,9
Commerce extérieur (2019 - Mtep)
Importations pétrole : 48,3
gaz naturel : 4,3
charbon : 0,4
Exportations pétrole : 15,0
gaz naturel : 88,1
charbon : 254,4
Sources

L'Australie détient 13,9 % des réserves mondiales de charbon, au 3e rang mondial en 2019 derrière les États-Unis (23,3 %) et la Russie (15,2 %). Elle était en 2019 le quatrième producteur mondial de charbon (7,8 % du total mondial) et le 1er exportateur mondial de charbon (27,5 % du total mondial). Elle était également en 2019 le 7e producteur et le 4e exportateur mondial de gaz naturel. Par contre, sa production de pétrole ne couvre que 47 % de sa consommation et ses réserves de pétrole s'épuisent rapidement.

L'Australie détient 30 % des réserves mondiales d'uranium, au 1er rang mondial, et 9,4 % des réserves de thorium, au 3e rang mondial ; elle se classait en 2019 au 3e rang mondial pour la production d'uranium avec 12 % du total mondial.

La consommation d'énergie primaire par habitant était en 2018 de 5,12 tep/hab, soit 2,7 fois la moyenne mondiale, alors que la France consommait 3,66 tep/hab et les États-Unis 6,81 tep/hab. Cette consommation se répartissait en 2019 entre les combustibles fossiles, largement prédominants avec 92,8 % du total (charbon : 30,9 %, pétrole : 33 %, gaz : 28,9 %) et les énergies renouvelables : 7,2 % (hydroélectricité : 1,0 %, biomasse : 3,7 %, solaire et éolien : 2,4 %).

La production d'électricité était tirée en 2019 à 80,3 % des combustibles fossiles (surtout charbon : 58,4 % et gaz : 20 %) et à 19,7 % des énergies renouvelables (hydraulique : 6 %, éolien : 6,7 %, solaire : 5,6 %, biomasse : 1,3 %). La consommation d'électricité du pays représentait 22,0 % de la consommation finale d'énergie du pays, atteignant 9 906 kWh par habitant, soit 3,04 fois la moyenne mondiale.

Les émissions de CO2 liées à l'énergie en Australie figurent parmi les plus élevées au monde : elles atteignaient 15,32 tonnes de CO2 par habitant en 2018, soit 3,5 fois la moyenne mondiale et 2 % au-dessus des États-Unis.

Vue d'ensemble

Principaux indicateurs de l'énergie en Australie[1]
Population[s 1] Consommation
énergie primaire
Production Exportation
nette
Consommation
électricité
Émissions
de CO2[s 1]
Année Million Mtep Mtep Mtep TWh Mt CO2
199017,38615865146260
200019,3108234127195335
200821,7127287156228390
200922,0127295162233396
201022,3127323186236389
201122,7128313180237387
201223,1127321187237387
201323,5126344210236383
201423,8125365235236373
201524,1125381250239379
201624,5130390260243392
201724,6127405269244385
201825,0128412279248385
variation
1990-2018
+45 %+49 %+161 %+330 %+70 %+48 %

Réserves et production d'énergie primaire

Ressources énergétiques de l'Australie et principaux ports d'exportation :
en rose : gisements de pétrole et gaz naturel ;
en gris : gisements de charbon
en violet : gisements de lignite
en vert : gisements d'uranium
ronds noirs : ports d'exportation de charbon.

Les exportations de produits énergétiques ont rapporté 101,96 milliards de $ (dollars australiens) en 2017-18[2], dont :

  • charbon : 60,38 Mds $ (59 %)
  • pétrole brut : 6,96 Mds $ (7 %)
  • gaz : 31,71 Mds $ (31 %), dont 30,91 Mds $ de GNL et 0,8 Mds $ de GPL
  • produits pétroliers : 2,27 Mds $ (2 %)
  • uranium : 0,65 Mds $ (0,6 %).

Les destinations ont été le Japon (32 %), la Chine (24 %), la Corée du Sud (11 %), l'Inde (10 %), le reste de l'Asie (12 %), l'Union européenne (4 %) et le reste du monde (7 %)[3].

Production d'énergie primaire en Australie par source (Mtep)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2019 % 2019 var.
2019/1990
Charbon106,1067,4164,5870,5246,5676,2298,58300,4867,0 %+183 %
Pétrole29,0318,433,9114,525,547,918,0916,113,6 %-45 %
Gaz naturel17,1310,928,5312,244,4813,756,18122,1327,2 %+613 %
Total fossiles152,2696,7227,0297,2316,5897,8372,85438,7297,9 %+188 %
Hydraulique1,220,81,410,61,160,41,151,350,3 %+11 %
Biomasse-déchets3,962,55,032,24,901,55,184,941,1 %+25 %
Solaire, éolien0,080,10,090,040,720,21,773,210,7 %+3867 %
Total EnR5,263,36,532,86,782,18,109,502,1 %+81 %
Total157,52100233,55100323,36100382,94448,23100 %+185 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

Réserves de charbon

Les réserves prouvées récupérables de charbon de l'Australie étaient estimées par BP[n 1] à 149,1 milliards de tonnes fin 2019, soit 294 ans de production au rythme de 2019. Ces réserves classaient l'Australie au 3e rang mondial avec 13,9 % du total mondial derrière les États-Unis (23,3 %) et la Russie (15,2 %) et devant la Chine (13,2 %) et l'Inde (9,9 %)[b 1].

Selon le Conseil mondial de l'énergie (rapport 2013 sur les ressources mondiales), les réserves prouvées de l'Australie à fin 2011 étaient de 100,5 milliards de tonnes, dont 76,4 milliards de tonnes récupérables (37,1 Mds tonnes de charbon bitumineux, 2,1 Mds tonnes de sub-bitumineux et 37,2 Mds tonnes de lignite), au 4e rang mondial : 8,6 % du total mondial, et sa production de 398 Mt, ce qui laissait près de 200 ans de réserves. Près de 300 Mds tonnes de réserves supplémentaires resteraient à découvrir selon Geoscience Australia, dont 119 Mds tonnes de charbon et 174 Mds tonnes de lignite. Plus de la moitié des gisements de charbon bitumineux et la totalité du lignite sont exploitables à ciel ouvert : 27,6 % du charbon bitumineux, 42,8 % du sub-bitumineux et 100 % du lignite. La production est concentrée à 97 % dans les deux États de Nouvelles Galles du Sud et du Queensland[4].

Production de charbon

Production et exportations de charbon de l'Australie, en Mtep/an.
Excavatrice Krupp à portail bipoutre à la mine de Kestrel, Emerald, Queensland.
Mine de charbon près de Collie, Australie occidentale.

Selon BP, en 2019, la production de charbon de l'Australie atteignait 13,15 EJ (exajoules), au 4e rang mondial avec 7,8 % du total mondial, derrière la Chine (47,6 %), l'Indonésie (9,0 %) et les États-Unis (8,5 %) et devant l'Inde (7,6 %) ; elle a progressé de 0,7 % en 2019 et de 29 % depuis 2009[b 2]. En unités physiques, cette production est de 506,7 Mt (millions de tonnes)[b 3].

Selon l'Agence internationale de l'énergie, l’Australie était le 5e producteur mondial de charbon en 2019 avec 503 Mt, soit 6,4 % du total mondial, derrière la Chine (3 693 Mt), l'Inde, les États-Unis et l'Indonésie, et le 2e exportateur mondial de charbon avec 393 Mt, soit 29,1 % des exportations mondiales, derrière l'Indonésie (448 Mt)[s 2].

La production de charbon brut est tombée de 471 Mt en 2009-2010 à 397 Mt en 2010-2011 du fait des inondations de janvier 2011 dans le Queensland qui ont fait chuter la production de cet État de 30 % ; après traitement, 326 Mt étaient disponibles pour la consommation (-14 % par rapport aux 366 Mt de 2009-10). Des projets miniers de 26,5 milliards de dollars sont en cours, permettant une production supplémentaire de 74 Mt en 2014[4]. La production brute est remontée à 480 Mt en 2011-12 et à 529 Mt en 2012-13 (397 Mt après traitement)[Q 1], dont 415 Mt à ciel ouvert et 114 Mt en souterrain ; 246 Mt en Nouvelles Galles du Sud et 274 Mt au Queensland[Q 2].

Consommation de charbon

La consommation de charbon en Australie s'est élevée en 2019 à 1,78 EJ (exajoules), au 11e rang mondial avec 1,1 % du total mondial, en baisse de 3,3 % en 2019 et de 25 % depuis 2009. L’Australie consomme seulement 13,5 % de sa production de charbon[b 4].

L’Australie figurait en 2018 au 10e rang mondial pour la production d'électricité à partir de charbon : 158 TWh, soit 1,6 % du total mondial[s 3].

Exportations de charbon

En 2019, l’Australie a exporté 9,69 EJ (exajoules) de charbon, se classant au 1er rang mondial des exportateurs avec 27,5 % du total, devant l'Indonésie (26,0 %) et la Russie (16,6 %). Les exportations australiennes ont reculé de 0,9 % en 2019 mais progressé de 39 % depuis 2009. Elles étaient destinées pour l'essentiel au Japon (2,88 EJ, soit 30 %), à la Chine (2,06 EJ, soit 21 %), à la Corée du sud (1,36 EJ, soit 14 %), à l'Inde (0,83 EJ, soit 9 %), au reste de l'Asie (1,71 EJ, soit 18 %) et à l'Europe (0,65 EJ, soit 7 %)[b 5].

Selon l'Agence internationale de l'énergie, l’Australie était en 2019 le 2e exportateur mondial de charbon avec 393 Mt, soit 29,1 % des exportations mondiales, derrière l'Indonésie (448 Mt)[s 2].

Les exportations de charbon sont passées de 244 Mt en 2006-07 à 336 Mt en 2012-2013, soit +38 % en 6 ans[Q 3]. Les destinations ont été en 2012-13 : Japon 117,8 Mt (35 %) ; Chine : 58,5 Mt Mt (17 %) ; Corée du Sud : 40,8 Mt (12 %) ; Inde : 30,8 Mt (9 %) ; Taïwan : 22,3 Mt (7 %), Union européenne : 16,7 Mt (5 %)[Q 2].

Le principal port d'exportation de charbon est celui de Newcastle, en Nouvelle-Galles du Sud, géré par Port Waratah Coal Services Limited (PWCS), l'un des plus grands du monde, dont la capacité atteint 145 Mt/an ; il exporte le charbon de 30 mines de la Hunter Valley acheminé par trains[5]. La North Queensland Bulk Ports Corporation (NQBP), entreprise publique de l'État du Queensland, possède quatre ports de commerce dont deux pour le charbon[6] :

  • le port de Hay Point, à 40 km au sud de Mackay, a une capacité de 129 Mt/an en cours d'extension à 140 Mt/an, et exporte le charbon des mines du Queensland central ;
  • le port d'Abbot Point, à 25 km au nord de Bowen, a une capacité de 50 Mt/an, et exporte le charbon des mines du bassin de Bowen ; des projets d'extension pourraient porter sa capacité à plus de 200 Mt/an.

Pétrole

Infrastructures pétrolières et gazières en Australie
en rose : gisements de pétrole et de gaz
en bleu marine : gazoducs
en bleu clair : oléoducs.

Réserves de pétrole

Les réserves prouvées de pétrole[n 2] de l'Australie étaient estimées par BP à 0,3 milliard de tonnes fin 2019 (2,4 milliards de barils), soit 13 années de production au rythme de 2019. Ces réserves représentent seulement 0,1 % du total mondial. Elles ont baissé de 41 % en dix ans (2009-2019)[b 6].

Selon le Conseil mondial de l'énergie (rapport 2013 sur les ressources mondiales), les réserves prouvées récupérables de l'Australie à fin 2011 (source : Oil & Gas Journal) étaient de 450 millions de tonnes (3,3 milliards de barils), au 29e rang mondial : 0,3 % du total mondial, et sa production 2011 de 21 Mt (154 Mbbl), ce qui laissait 21 ans de réserves. L'exploitation commerciale du pétrole a commencé en 1964 ; les gisements sont nombreux : bassin de Gippsland dans le détroit de Bass au large de l'état de Victoria, bassin de Cooper en Australie-Méridionale, bassins d'Eromanga et de Surat dans le Queensland, bassin de Carnarvon (côte nord-ouest) au large de l'Australie occidentale, bassin de Bonaparte dans la mer de Timor ; l'Australie occidentale a 64 % des réserves de brut, 75 % de celles de condensats et 58 % de celles de LPG ; le bassin de Carnarvon (72 %) de la production) exporte l'essentiel de sa production, alors que celle de Gippsland est utilisée par les raffineries locales. Les réserves prouvées de pétrole de schiste sont estimées à 32 milliards de barils[7].

Production de pétrole

En 2019, l'Australie a produit 20,6 Mt (millions de tonnes) de pétrole, soit 0,49 Mb/j (millions de barils par jour), en hausse de 36 % en 2019 mais en recul de 8 % depuis 2009. Cette production représente seulement 0,5 % de la production mondiale[b 7].

La production de pétrole brut et condensats baisse progressivement : 27,6 milliards de litres en 2006-07, 24,1 Mds litres en 2011-12, 21,3 Mds l en 2012-13[Q 1].

Consommation de pétrole

En 2019, l'Australie a consommé 2,14 EJ (exajoules) de pétrole, soit 1 046 kb/j (milliers de barils par jour), en recul de 0,8 % en 2019 mais en progression de 17 % depuis 2009. Elle représente 1,1 % de la consommation mondiale. Sa production couvre 47 % de sa consommation[b 8].

Exportations et importations de pétrole

Les exportations de pétrole brut ont progressé de 16 Mds l en 2006-07 à 18,8 Mds l en 2012-13 avec un maximum à 19,6 Mds l en 2010-2011[Q 3], dont 18,8 Mds l de brut et 2,4 Mds l de GPL ; les exportations de brut se sont réparties en : Singapour 22 %, Chine 15 %, Corée du Sud 13 %, Japon 9 %[Q 4]...

Les importations de pétrole brut ont atteint 30 Mds litres en 2012-13, dont : Malaisie 18 %, Émirats arabes unis 15 %, Indonésie 12 %, Vietnam 8 %, Nouvelle-Zélande 6 %[Q 5]...

Réserves de gaz naturel

Répartition des réserves de gaz naturel de l'Australie, 2008

Les réserves prouvées de gaz naturel de l'Australie étaient estimées par BP à 2 400 milliards de m3 fin 2019 (84,4 trillions US de pieds cubes), soit 16 années de production au rythme de 2019. Ces réserves classaient l'Australie au 13e rang mondial avec 1,2 % du total mondial[b 9].

Selon le Conseil mondial de l'énergie, les réserves prouvées récupérables de l'Australie à fin 2012 (source : Oil & Gas Journal) étaient de 789 Mds m3, au 27e rang mondial, et sa production 2011 de 45 Mds m3, ce qui laissait 17,5 ans de réserves ; l'Australie pourrait avoir également des réserves significatives de gaz de schiste, mais elles n'ont pas été explorées jusqu'ici. Près de 92 % des ressources sont situées en mer sur la côte nord-ouest. Les réserves de gaz conventionnel non découvertes ont été estimées à 3 228 Mds m3 par Geoscience Australia et ABARE. En 2010 l'Australie était le 4e exportateur mondial de GNL, et 48 % de sa production était exportée sous forme de GNL, dont 70 % vers le Japon, 21 % vers la Chine et 5 % vers la Corée du Sud ; la capacité d'exportation de GNL devrait être multipliée par quatre au cours des prochaines années[8].

Production de gaz naturel

Gazoduc en Australie Occidentale, 2004

En 2019, selon BP, l'Australie a produit 153,5 milliards de m3 de gaz naturel, soit 5,52 EJ (exajoules), en progression de 18 % en 2019 et de 229 % depuis 2009. Elle se classe au 7e rang mondial avec 3,8 % de la production mondiale[b 10].

Selon l'Agence internationale de l'énergie, l'Australie est en 2019 le 7e producteur mondial avec 142 milliards de m3, soit 3,5 % de la production mondiale[s 4].

La production de gaz naturel progresse rapidement : 41 milliards de m³ en 2006-07, 56 Mds m³ en 2011-12, 62 Mds m³ en 2012-13[Q 1].

Consommation de gaz naturel

En 2019, l'Australie a consommé 53,7 milliards de m3 de gaz naturel, soit 1,93 EJ (exajoules), en progression de 29,7 % en 2019 et de 84 % depuis 2009. Cette consommation représente 1,4 % de la consommation mondiale. Elle absorbe 35 % de la production du pays[b 11].

Exportations de gaz naturel

En 2019, les exportations de gaz naturel australien sous forme de GNL ont atteint 104,7 Gm3 (milliards de m³), au 2e rang mondial des exportations de GNL (21,6 % du total mondial) derrière le Qatar (107,1 Gm3, soit 22,1 %) et au 5e rang mondial des exportations totales avec 8,1 % du total mondial, derrière la Russie, le Qatar, les États-Unis et la Norvège. Ces exportations australiennes ont été destinées surtout au Japon : 41,0 Gm3, à la Chine : 39,8 Gm3 et à la Corée du Sud : 10,6 Gm3. L'Australie a importé 5,2 Gm3 de Papouasie-Nouvelle-Guinée par gazoduc[b 12].

Selon l'Agence internationale de l'énergie, l'Australie est en 2019 le 4e exportateur mondial avec 95 Gm3, soit 9 % des exportations mondiales, derrière la Russie (265 Gm3), le Qatar (124 Gm3) et la Norvège (113 Gm3)[s 4].

L'Australie prévoyait fin 2018 de devenir en 2019 le premier exportateur mondial de GNL, devançant le Qatar, avec 77 Mt d'exportations contre 62 Mt en 2017-18, grâce à l'entrée en activité de plusieurs grands projets tels qu'Ichthys. Mais l'Agence internationale de l'énergie estime qu'en 2023, la capacité d'exportation du Qatar atteindra 105 Mds m3 contre 101 Mds m3 pour les États-Unis et 98 Mds m3 pour l'Australie[9].

Uranium et thorium

Production annuelle d'uranium de l'Australie de 1989 à 2013 en milliers de tonnes
source : Bureau australien des statistiques.

L'Australie est au 1er rang mondial pour ses réserves d'uranium : 1 818 300 tonnes de réserves prouvées récupérables en 2017, soit 30 % des réserves mondiales, très loin devant le second, le Kazakhstan (14 %)[10].

Pour les réserves de thorium, elle est au 3e rang, derrière l'Inde et le Brésil : 595 000 tonnes de réserves estimées en 2014, soit 9,4 % des réserves mondiales[11].

La production d'uranium de l'Australie se classait en 2019 au 3e rang avec 6 613 tonnes d'uranium, soit 12,1 % de la production mondiale, loin derrière le Kazakhstan (22 808 tonnes U et juste après le Canada (6 938 tonnes U)[12].

En 2019, la production d'oxyde d'uranium (U3O8) a été de 7 798 t (6 613 tU)[13] ; la production de l'exercice 2018-19 se répartit en :

La production d'U3O8 est passée de 9 941 t en 2008 à 7 798 t en 2019 avec un minimum à 5 897 t en 2014[13].

Les exportations d'U3O8 sont passées de 9 663 t en 2008 à 7 679 t en 2016 avec un minimum à 5 669 t en 2014[13].

Production et exportation d'uranium de l'Australie[13]
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Production (tonnes U3O8)10145994194136958705682447488589766687447693776967798
Production (tonnes U contenu)8603843079825900598369916350500056546315588265266612
Exportation (tonnes U3O8)10232966397066888662881167317566969697679
Exportation (tonnes U contenu)8676819482305841617068826205480759096511
Prix export (AUD/kg U3O8)86,1177,54114,9088,388,495,696,288,9115,193,1
Mine d'uranium Ranger (photo de 2009).
Puits ouvert de la mine d'uranium Ranger 3 (photo de 2009).
Site d'exploration du gisement de Jabiluka (2008) ; au premier plan, le bassin de rétention.

En 2014, la production d'U3O8 a été exportée vers l'Amérique du Nord (surtout États-Unis) : 2 668 t (39 %), l'Europe : 2 354 t (34,4 %) et l'Asie : 1 822 t (26,6 %). En 2016, 4 409 t sont allés aux États-Unis, soit plus de la moitié des exportations australiennes ; l'Australie a fourni 12 % de l'uranium importé par l'Europe, et 13 % en 2016. Le Japon, la Corée du sud, la Chine et l'Inde sont également d'importants clients[13].

Dès les années 1930, des minerais étaient extraits à Radium Hill et à Mount Painter en Australie-Méridionale pour fournir du radium à usage médical. Quelques centaines de kilogrammes d'uranium étaient tirés de ce processus comme sous-produits. Les minerais d'uranium en tant que tels furent extraits et traités en Australie à partir des années 1950 à 1971. Radium Hill en Australie-Méridionale, Rum Jungle dans le Territoire du Nord et Mary Kathleen dans le Queensland étaient les principaux producteurs d'uranium. La production cessa soit lorsque les réserves furent épuisées, soit lorsque les contrats eurent été remplis. Les ventes étaient destinées en priorité aux programmes d'armement des États-Unis et du Royaume-Uni à cette époque. Cependant, la plus grande part était utilisée pour la production d'électricité, dont le développement stimula une seconde vague d'exploration à la fin des années 1960. Au total, près de 60 gisements d'uranium ont été identifiés depuis les années 1950 jusqu'à la fin des années 1970, souvent par de grandes compagnies avec de gros budgets. Depuis lors, seuls deux nouveaux gisements significatifs ont été découverts : Kintyre et Beverley Four Mile. Le mini-boom d'exploration de 2002-07 a été mené par de petites compagnies concentrées sur la réévaluation de gisements connus. La mine de Beverley a fermé en 2014 et celle d'Honeymoon en 2013, mais elles pourraient reprendre leur production au cas où les prix de l'uranium remonteraient[13].

La mine d'uranium Ranger, située dans le parc national de Kakadu, dans le Territoire du Nord à 230 km à l'est de Darwin, a produit (après extraction chimique) plus de 4 000 tonnes par an d'oxyde d'uranium à l'apogée de son histoire. La mine a été mise en service en 1980, l'usine associée atteignant sa pleine production d'oxyde d'uranium en 1981. La mine et l'usine sont exploitées par "Energy Resources of Australia" (ERA)[14], filiale à 68 % du groupe Rio Tinto.

En 2008, la mine a produit 10 % des besoins mondiaux en uranium ; ERA a annoncé la découverte d'un nouveau filon, contigu au puits Ranger 3 en exploitation ; la contenance de ce filon, dénommé Ranger 3 Deeps, est estimée à 34 000 t d'oxyde d'uranium contenu, et figure parmi les découvertes d'uranium les plus significatives au monde des dernières années[15].

La mine Ranger est l'une des trois plus grandes mines d'uranium du monde par sa production cumulée : plus de 110 000 t tonnes d'UO2 en 2012[14]. Elle a produit 2 960 t de dioxyde d'uranium en 2013, en baisse de 20 % (2012: 3 710 t) ; le puits Ranger 3 est épuisé et ERA prépare la mise en exploitation de Ranger 3 Deeps dès que les autorisations nécessaires lui auront été délivrées[16].

La mine d'Olympic Dam, située dans l'état d'Australie-Méridionale, à 560 km au nord d'Adélaïde, est exploitée depuis 1988 ; le gisement, souterrain (environ 350 mètres sous la surface), est le plus grand gisement d'uranium connu au monde ; la mine produit du cuivre, avec de l'or et de l'uranium comme principaux sous-produits. La capacité annuelle de production d'oxyde d'uranium a été étendue de 1 800 à 4 600 t d'U3O8. La mine appartient à BHP Billiton depuis 2005. Il est prévu d'accroître grandement la taille de la mine et sa production en accédant au gisement par une énorme puits ouvert d'environ 4,1 x 3,5 km et 1 000 m de profondeur ; la production pourrait être portée à 19 000 t d'U3O8/an ; mais en BHP Billiton a annoncé son intention de revoir ce projet pour rechercher des solutions moins coûteuses[13].

L'exploitation de la petite mine de Beverley en Australie-Méridionale a débuté en 2000, à 520 km au nord d'Adélaïde, dans la plaine au nord-ouest de Lake Frome. Elle a été la première mine à lixiviation in situ (ISL) d'Australie, accédant à un gisement de paléochenal de sable dans un aquifère salin. Elle a été autorisée à produire 1 180 t/an d'U3O8 (1 000 t U), et atteignit ce niveau en 2004, mais la production a décliné depuis. Elle appartient à Heathgate Resources Pty Ltd, filiale minière de l'américain General Atomics. En cette compagnie a reçu du gouvernement l'autorisation d'exploiter les gisements de Beverley North, d'où provient maintenant presque toute la production traitée dans l'usine de Beverley plant ; ce gisement est contigu avec ceux de Four Mile appartenant à Alliance, qui a commencé sa production à Four Mile est en , utilisant l'usine satellite Pannikin de Heathgate. Le gisement de Four Mile a des réserves de 32 000 t d'U3O8[13].

La mine à lixiviation in situ (ISL) d'Honeymoon en Australie-Méridionale a commencé à produire en 2011. Le gouvernement a donné son approbation au développement de la mine en novembre 2001 mais le propriétaire Uranium One, basé à Toronto, a réévalué les réserves avant d'initier le développement en 2007. En 2008 Mitsui s'est joint au projet comme partenaire de joint-venture à 49 %. La production est montée en puissance à 400 t/an. En 2012 la production prévue était de 275 tonnes d'U3O8 à 47 $/lb, soit trois fois le coût moyen de production au Kazakhstan, et en fait la production s'avéra inférieure à la prévision. Mitsui se retira alors du projet. En , Uranium One ferma la mine et la mit sous cocon dans l'attente d'une remontée des prix de l'uranium[13].

Le gisement de Jabiluka dans le Territoire du Nord, découvert en 1971-73 à 20 km au nord de la mine de Ranger, a des ressources de plus de 130 000 t d'oxyde d'uranium ; c'est un des plus grands gisements d'uranium à haute teneur ; après maintes péripéties, ERA a obtenu l'autorisation d'exploitation, mais attend d'avoir conclu un accord avec les tribus Aborigènes locales avant de mettre le gisement en exploitation[13]. L'opposition était principalement menée par l'aînée (de) Yvonne Margarula appartenant au peuple aborigène australien Mirrar (de).

En mai 2008, Quasar Resources, filiale de Heathgate Resources, a sollicité une licence minière pour le gisement de Four Mile, contigu avec celui de Beverley, avec un objectif de production initial de 680 t/an d'U3O8 et 2 000 t/an en phase 3 ; Alliance Resources Ltd est partenaire de joint-venture à 25 % ; après des dissensions entre les deux partenaires sur le mode d'exploitation et de traitement, Quasar Resources a démarré en l'exploitation de la partie est du gisement, en visant une production initiale de 970 t d'U3O8 par an[13].

Plusieurs autres projets d'exploitation de gisements sont en préparation.

Consommation d'énergie primaire

Consommation intérieure brute d'énergie primaire en Australie par source (Mtep)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2019 % 2019 var.
2019/1990
Charbon35,1340,748,1544,550,4739,542,9240,9130,9 %+17 %
Pétrole31,2036,134,1531,641,6232,642,4443,6933,0 %+40 %
Gaz naturel14,7917,119,2717,828,4422,333,1338,3328,9 %+159 %
Total fossiles81,1293,9101,5794,0120,5294,4118,49122,9392,8 %+52 %
Hydraulique1,221,41,411,31,160,91,151,351,0 %+11 %
Biomasse-déchets3,964,65,034,74,903,85,184,943,7 %+25 %
Solaire, éolien, géoth.0,080,090,090,080,720,61,773,212,4 %+3867 %
Total EnR5,266,16,536,06,785,38,109,507,2 %+81 %
Total86,37100108,10100127,30100126,58132,43100 %+54 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[1]

La consommation de charbon a atteint son pic en 2009 avec 52,67 Mtep, puis a régressé de 22,3 % en 10 ans.

La consommation d'énergie primaire par habitant était en 2018 de 5,12 tep/hab, soit 2,7 fois la moyenne mondiale (1,88 tep/hab) ; la France était à 3,66 tep/hab, les États-Unis à 6,81 tep/hab[s 1].

Consommation finale d'énergie

La consommation finale d'énergie de l'Australie s'est élevée à 83,33 Mtep en 2018 (dont 22,0 % d'électricité), en progression de 47 % depuis 1990[1], répartie comme suit :

  • transport : 34,0 Mtep (40,8 %) ;
  • industrie : 22,4 Mtep (26,9 %) ;
  • résidentiel : 10,5 Mtep (12,7 %) ;
  • services : 8,3 Mtep (9,9 %) ;
  • usages non-énergétiques : 5,5 Mtep (6,6 %) ;
  • agriculture : 2,6 Mtep (3,2 %).

Secteur électrique

Organisation du secteur

Jusqu'au début des années 1990, la quasi-totalité du secteur électrique était nationalisée, pour l'essentiel au niveau des États fédérés.

Le mouvement mondial de déréglementation a commencé à atteindre l'Australie en 1995, avec l'arrivée au pouvoir dans l'État de Victoria du gouvernement libéral de Jeff Kennett (1992-1999) qui a lancé un programme de privatisations, en particulier de State Electricity Commission of Victoria (SECV), monopole public du secteur électrique : la SECV fut démembrée en cinq compagnies de distribution et commercialisation (absorbant au passage les MEUs, entreprises municipales d'électricité), cinq compagnies de production et une compagnie de transport. Ces compagnies furent transformées en sociétés, puis privatisées entre 1995 et 1999 ; la centrale de Loy Yang a été privatisé en 1995, celle d'Hazelwood en 1996, puis les centrales hydroélectriques, et la distribution en 1998-99. Seul resta dans les mains de l'État l'opérateur du marché de gros de l'électricité Victorian Power Exchange (VPX).

En le Parlement des Nouvelle-Galles du Sud a voté une loi de privatisation des entreprises de production d'électricité de l'État. En les centrales de Mt Piper et de Wallerawang ont été vendues à Energy Australia. Macquarie Generation est en cours de rachat par AGL Energy[17].

En , le groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, qui est déjà l'un des principaux producteurs de gaz en Australie, lance une offre publique d'achat sur ERM Power, numéro deux du pays en matière de fourniture d'électricité aux entreprises et à l'industrie avec 25 % du secteur derrière Origin Energy ; ERM a accepté l'offre[18].

Production d'électricité

En 2019, selon les estimations de BP, l'Australie a produit 265,1 TWh, en progression de 0,8 % en 2019 et de 6 % depuis 2009, soit 1,0 % de la production mondiale, très loin derrière la Chine (27,8 %), les États-Unis (16,3 %) et l'Inde (5,8 %)[b 13]. Cette production se répartissait en 79,1 % de combustibles fossiles (charbon : 56,4 %, gaz naturel : 20,5 %, pétrole : 2,2 %) et 20,9 % d'énergies renouvelables (hydroélectricité 5,4 %, autres 15,5 %)[b 14]. La production d'électricité solaire est estimée à 18,0 TWh (6,8 %), celle de l'éolien à 19,5 TWh (7,4 %), celle tirée de la biomasse et des déchets à 3,6 TWh (1,4 %)[b 15].

Production d'électricité en Australie par source (TWh)
Source 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2019 % 2019 var.
2019/1990
Charbon121,4878,4174,2482,9180,2171,3158,61154,3058,4 %+27 %
Pétrole3,552,31,780,86,102,46,804,921,9 %+39 %
Gaz naturel14,369,316,247,744,5817,652,4652,7720,0 %+268 %
Total fossiles139,3989,9192,2791,5230,8991,4217,87212,0080,3 %+52 %
Hydraulique14,889,616,728,013,555,413,4515,976,0 %+7 %
Biomasse0,750,51,130,52,781,13,613,501,3 %+367 %
Éolien00,060,035,052,011,4717,716,7 %ns
Solaire00,040,020,390,155,0214,855,6 %ns
Total EnR15,6310,117,958,521,808,633,5452,0319,7 %+233 %
Total155,02100210,22100252,66100251,41264,02100 %+70 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[19]

Le solaire thermodynamique produisait GWh en 2019.

Le Premier ministre, Scott Morrison, a estimé en qu’il était peut-être temps de revenir sur le moratoire de 1999 interdisant l’utilisation de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité. Le prix de l'électricité atteint en effet 250 à 310 €/MWh, soit autant qu’en Allemagne, et les émissions de CO2 sont aussi élevées qu'aux États-Unis, trois fois plus qu'en France, l'électricité étant produite à plus de 80 % à partir de combustibles fossiles, en majorité du charbon[20].

Thermique fossile

Nom
centrale
Combustible Lieu État Puissance
en MW
Date
mise sce
Émissions[21]
CO2 (Mt)
Propriétaire
Loy Yang A[22]ligniteTraralgon (Vallée Latrobe)Victoria2100198514,9AGL Energy
Loy Yang B[23]ligniteTraralgon (Vallée Latrobe)Victoria9531993-967,2Chow Tai Fook Enterprises/Mitsui
Hazelwood[24]ligniteHazelwood (Vallée Latrobe)Victoria16001964-714,9GDF Suez Australian Energy/Mitsui
Yallourn W[25]ligniteYallourn (Vallée Latrobe)Victoria14501974-8210,7Energy Australia, filiale de CLP Holdings
Bayswater[26]charbonVallée HunterNouvelle-Galles du Sud26401985-8619,4Macquarie Generation(1) (Gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud)
Liddell[27]charbonVallée HunterNouvelle-Galles du Sud20001971-7313,4Macquarie Generation Gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud
Eraring[28]charbonDora CreekNouvelle-Galles du Sud28801982-8419,8Origin Energy
Gladstone[29]charbonGladstoneQueensland1680197611,14Rio Tinto/NRG Energy
Stanwell[30]charbonRockhamptonQueensland14601993-9610,0Stanwell Corporation (Gouvernement du Queensland)
Tarong[31]charbonNanangoQueensland14001984-869,96Stanwell Corporation (Gouvernement du Queensland)
Tarong North[33]charbonNanangoQueensland44320032,3Stanwell Corporation (Gouvernement du Queensland)
Torrens Island[34]gaz naturelAdélaïdeAustralie-Méridionale12801967-760,75AGL Energy
Colongra[35]gaz naturelColongra, Comté de WyongNouvelle-Galles du Sud66720090,3Delta Electricity (Gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud)
Darling Downs[36]gaz de coucheDalbyAustralie-Méridionale6302010Origin Energy

notes :

  • Centrale de Loy Yang : une unité pilote de capture post-combustion de CO2 a commencé à fonctionner à la centrale de Loy Yang en 2008, pour la première fois en Australie ; elle est conçue pour capter 1 000 tonnes de CO2 par an[37]. Engie a annoncé le la vente de sa centrale à charbon de Loy Yang B au conglomérat hongkongais Chow Tai Fook Enterprises, dans le cadre de sa stratégie de désengagement du charbon[38].
  • Centrale de Hazelwood : depuis 1996, date de sa privatisation, plus d'un milliard de dollars ont été investis à Hazelwood pour l'amélioration du rendement et de la fiabilité, ainsi que de la performance environnementale : les émissions de CO2 ont été réduites de 10 %. La plus grande installation pilote de captage et stockage du dioxyde de carbone d'Australie a été construite à Hazelwood[24]. En , son actionnaire principal Engie a décidé sa fermeture qui est prévue pour [39].
  • La centrale à cycle combiné de Darling Downs est l'une des centrales les plus propres d'Australie en termes d'émissions de CO2. Elle est composée de trois turbines à gaz de 120 MW chacune et d'une turbine à vapeur de 270MW, émettant moitié moins de gaz à effet de serre qu'une centrale à charbon standard. Elle est alimentée en gaz de couche par un gazoduc de 205 km depuis les gisements de gaz de couche appartenant à une coentreprise entre Australia Pacific LNG, filiale d'Origin, et ConocoPhillips[36].

Énergie nucléaire

Alors que l’Australie est le troisième producteur mondial d’uranium, le pays ne dispose d’aucune centrale nucléaire. En effet le nucléaire a été banni par deux lois, la première en 1998 dans le cadre du « ARPANS » (Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Act) interdisant certaines installations nucléaires et la seconde en 1999, l’EPBC Act (Environment Protection and Biodiversity Conservation Act), refusant tout projet de construction d’une centrale nucléaire. Mais la prise de conscience croissante de l’urgence de réduire les émissions de CO2, le vieillissement des centrales à charbon dont un tiers devraient fermer d’ici à 2030, et le prix très élevé de l'électricité (entre 250 et 310 €/MWh, soit autant qu’en Allemagne), ont fait évoluer l'opinion publique[40].

Scott Morrison, devenu Premier ministre en , a estimé en qu’il était peut-être temps de revenir sur le moratoire interdisant l’utilisation de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité[20].

Un débat public national a été lancé en à l’aide de trois enquêtes : une au niveau fédéral sur l’exploitation de l’énergie nucléaire et deux au niveau des États fédérés (New South Wales et Victoria) sur la levée de l’interdiction de l’exploitation de l’uranium. L’enquête fédérale, lancée par Angus Taylor, ministre de l’Énergie et de la réduction des émissions de CO2, est pilotée par le Comité sur l’Environnement et de l’énergie, où sont représentés les partis conservateur et travailliste[40].

Énergies renouvelables

Centrales électriques à énergies renouvelables en Australie.

En 2019, les énergies renouvelables (EnR) ont assuré 19,7 % de la production d'électricité de l'Australie, dont 6,0 % d'hydroélectricité, 6,7 % d'éolien, 5,6 % de solaire et 1,3 % de biomasse. La progression des EnR a été de 233 % de 1990 à 2019[19].

Le programme RET (Renewable Energy Target - Objectif d'énergie renouvelable)[41], institué par des lois votées en 2000 et 2001, a pour but d'amener la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité australienne à 20 % en 2020 ; depuis 2011 il est organisé en deux composantes :

  • Large-scale Renewable Energy Target (LRET) : incitation financière à la création de centrales éoliennes, solaires ou hydroélectriques de grande taille par un système de certificats (Large-scale Generation Certificates - LGCs) émis pour chaque MWh d'électricité renouvelable produit par ces centrales, certificats que les producteurs vendent aux fournisseurs d'électricité qui les remettent en fin d'année au Clean Energy Regulator[42] pour attester de leur conformité aux objectifs annuels du programme RET.
  • Small-scale Renewable Energy Scheme (SRES) : incitation financière destinée aux ménages, aux petites entreprises et aux communautés rurales pour l'installation de chauffe-eau solaires, pompes à chaleur, systèmes solaires photovoltaïques, éoliens ou hydroélectriques de petite taille par un système de certificats (Small-scale Technology Certificates - STCs) émis lors de l'installation de ces systèmes en fonction de leur production future, à vendre aux fournisseurs d'électricité.

L'Australian Renewable Energy Agency (ARENA) soutient la recherche-développement pour les EnR.

L'Australie-Méridionale, qui avait choisi de porter à 40 % la part des énergies renouvelables dans sa production d'électricité, a connu un black-out complet en septembre 2016 lors d'un orage, puis de nombreuses coupures de courant et délestages au début 2017 pendant l’été austral. Un système de stockage par batteries lithium-ion a été installé par Tesla et mis en service le  ; doté d'une puissance de 100 MW, il peut stocker 129 MWh d'électricité, issus des surplus de production du parc éolien voisin d’Hornsdale, dont la construction est achevée à près de 90 % par l’entreprise française Neoen ; lorsqu’il aura atteint sa pleine puissance (315 MW), ce parc de 99 éoliennes pourrait produire près de 1 050 MWh par an ; le stockage de Tesla permettra de compenser en grande partie les irrégularités de cette production. Dans son nouveau plan énergétique lancé en , le gouvernement d’Australie-Méridionale prévoit à l’horizon 2025 que les énergies renouvelables comptent pour au moins la moitié de son mix électrique, qui repose encore majoritairement sur des centrales à gaz à l’heure actuelle. En 2014-2015, les filières renouvelables ont compté pour 42,2 % de la production électrique de l’Australie-Méridionale, contre 18,8 % en 2009-2010. Pour renforcer la sécurité du réseau électrique, le gouvernement a lancé un plan de 510 millions de dollars australiens (328 millions d’euros) de solutions de stockage : des STEP sont à l’étude, mais aussi des générateurs diesel de secours[43].

En , Neoen annonce la construction, en partenariat avec Tesla, de l'une des batteries au lithium-ion les plus puissantes au monde : « Victorian Big Battery » d'une puissance de 300 MW à Geelong, à proximité de Melbourne en Australie, pour gérer l'intermittence des énergies renouvelables[44]. Le 30 juillet 2021, lors des essais préliminaires à sa mise en service, deux des 210 packs de cette installation ont pris feu ; l'incendie a duré trois jours avant d'être maîtrisé[45],[46].

Hydroélectricité

La majeure partie du potentiel hydraulique australien, concentré sur la Tasmanie et la Snowy River, est déjà exploitée ; les possibilités de croissance sont donc limitées aux projets de petites centrales hydroélectriques et à la modernisation des centrales existantes ; la production hydroélectrique est très variable selon la pluviométrie : en 2012, elle a chuté de 16 % à cause de faibles précipitations ; l'importante puissance installée et la capacité de stockage des réservoirs donnent à l'hydroélectricité un rôle crucial dans l'équilibrage offre-demande[47]. En 2015, la chute de la production hydroélectrique a été encore plus sévère qu'en 2012 : -27 % ; en 2016, la production s'est redressée de 14 % ; en 2019, elle atteignait 15,97 TWh, soit 6,0 % de la production d'électricité du pays[19].

L'aménagement hydraulique des Snowy Mountains (Snowy Mountains Scheme), réalisé de 1949 à 1974 dans les Snowy Mountains, en Nouvelle-Galles du Sud, comprend 16 barrages, 7 centrales électriques totalisant 3950 MW et 145 kilomètres de tunnel pour la production d'énergie électrique et le détournement d'eau pour l'irrigation vers l'intérieur du pays[48]. L'aménagement est exploité par Snowy Hydro Limited[49].

Les principaux lacs de l'aménagement sont les lacs Eucumbene, Jindabyne, Talbingo et Blowering. La plus grande retenue est le lac Eucumbene qui a nécessité la construction d'un barrage en terre de 116 mètres de haut et de 686 mètres d'épaisseur à la base. C'est, avec ses 4,3 milliards de m3 d'eau stockés, le plus important réservoir de la région. Il est relié par des tunnels à l'autre versant de la cordillère australienne et permet de fournir de l'eau à la Snowy River et à la Murrumbidgee, ainsi qu'à la retenue de Tumut et au barrage de Tantangara Dam.

Les principales centrales de l'aménagement sont :

  • Tumut 3 (1500MW) - 1974[50]
  • Murray 1 (950MW) - 1967
  • Murray 2 (550MW) - 1969
  • Tumut 1 (330MW) - 1958
  • Tumut 2 (286MW) - 1961
Le barrage du Gordon, dans le Parc National du Sud-Ouest, en Tasmanie.
Le barrage de Trevallyn.

Hydro Tasmania, compagnie publique appartenant au gouvernement de Tasmanie, exploite trente centrales hydroélectriques et cinquante barrages, avec une capacité installée totale de 2 600 MW et une production moyenne annuelle de 9 000 GWh[51]. Les plus importantes de ces centrales sont:

  • Gordon (432 MW) -1977-88, alimentée par les lacs Gordon et Pedder;
  • Poatina (300 MW) - 1966-77, alimentée par le lac Great Lake;
  • Reece (238 MW) -1986-87, alimentée par le lac Pieman.
Le lac Eildon en 2011.
Barrage de Dartmouth vu d'avion.

L'État de Victoria a aussi plus d'une vingtaine de centrales hydroélectriques, dont :

  • Dartmouth (180 MW - 217 GWh/an) sur la rivière Mitta Mitta, affluent du fleuve Murray ;
  • le Kiewa Hydroelectric Scheme, dans les Alpes australiennes au nord-est de l'État, à 350 km de Melbourne, composé de quatre centrales d'une puissance totale de 391 MW produisant en moyenne 404 GWh/an, dont les centrales de McKay Creek (150 MW) et de Bogong (140 MW) ;
  • Eildon (134 MW - 184 GWh/an), au Lac Eildon.

Ces centrales, construites par la State Electricity Commission of Victoria (SECV), ont été rachetées par AGL Energy en 2005 à Southern Hydro qui les avait acquises lors de la privatisation de la SECV (1995-1999) ; AGL a construit la centrale de Bogong, achevée en 2009[52].

Biomasse

La biomasse contribuait en 2019 à hauteur de 3,50 TWh (1,3 %) à la production d'électricité[19], dont 2,17 TWh de biomasse solide (bois, etc.) et 1,33 TWh de biogaz[53].

Le Queensland compte 23 centrales à bagasse[n 3], la plupart de petite taille, installées sur les sites des usines de canne à sucre ; les plus importantes sont celles de Pioneer Mill (68 MW) et de Invicta Mill (38,8 MW) appartenant au groupe CSR Limited (Colonial Sugar Refining).

Consommation d'électricité

La consommation d'électricité du pays atteignait 9 906 kWh par habitant en 2018, soit 3,04 fois la moyenne mondiale (3 260 kWh/hab) mais 24 % au-dessous des États-Unis (13 098 kWh/hab)[s 1].

La répartition par secteur de la consommation finale[n 4] d'électricité a évolué comme suit :

Consommation finale d'électricité en Australie par secteur (TWh)
Secteur 1990 % 2000 % 2010 % 2015 2018 % 2018 var.
2018/1990
Industrie59,1845,877,0344,682,1039,176,8975,8735,6 %+28 %
Transport1,811,42,331,43,671,75,475,962,8 %+230 %
Résidentiel38,5429,848,7628,260,6628,959,2759,2627,8 %+54 %
Tertiaire27,3121,141,7424,261,1029,167,1370,1332,9 %+157 %
Agriculture2,371,82,881,72,341,12,552,121,0 %-11 %
Total129,21100172,75100210,01100211,32213,34100 %+65 %
Source des données : Agence internationale de l'énergie[19].

Émissions de gaz à effet de serre

Les émissions de CO2 liées à l'énergie en Australie ont atteint 384,6 Mt en 2018, soit 15,32 tonnes de CO2 par habitant, niveau parmi les plus élevés au monde : 3,5 fois la moyenne mondiale (4,42 t) et 2 % au-dessus des États-Unis (15,03 t) ; la France émet 4,51 t)[s 1].

Voici l'évolution de ces émissions liées à l'énergie, comparée à celle de l'Union européenne :

Évolution des émissions de CO2 liées à l'énergie
1971 1990 2018 var.
2018/1971
var.
2018/1990
var.UE28
2018/1990
Émissions[h 1] (Mt CO2)143,4259,7382,9+167 %+47 %-21,7 %
Émissions/habitant[h 2] (t CO2)10,8615,2215,32+41 %+0,7 %-27,1 %
Source : Agence internationale de l'énergie

L'AIE fournit également les émissions de 2019 : 388,7 MtCO2, en recul de 1,3 % par rapport à 2018[h 1] ; par habitant : 15,32 tCO2[h 2].

Répartition par combustible des émissions de CO2 liées à l'énergie
Combustible 1971
Mt CO2
1990
Mt CO2
2018
Mt CO2
% var.
2018/1990
var.UE28
2018/1990
Charbon[h 3]75,2140,8170,244 %+20,9 %-50,3 %
Pétrole[h 4]64,185,5138,036 %+61,4 %-17,0 %
Gaz naturel[h 5]4,032,374,119 %+129 %+37,0 %
Source : Agence internationale de l'énergie
Émissions de CO2 liées à l'énergie par secteur de consommation*
Émissions 2018 part du secteur Émissions/habitant Émiss./hab. UE-28
Secteur Millions tonnes CO2 % tonnes CO2/hab. tonnes CO2/hab.
Secteur énergie hors élec.52,314 %2,090,41
Industrie et construction99,426 %3,981,55
Transport104,427 %4,181,85
dont transport routier83,422 %3,341,71
Résidentiel56,215 %2,251,30
Tertiaire61,316 %2,450,86
Total382,9100 %15,326,14
Source : Agence internationale de l'énergie[h 6]
* après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation.

Tous les secteurs de l'économie australienne émettent beaucoup plus de CO2 que leurs homologues européens ; l'écart est particulièrement important pour l'industrie et plus encore pour le secteur énergétique.

Le mécanisme de marché du carbone (carbon pricing mechanism) est un système d'échange de droits d'émission qui détermine un prix de l'émission de carbone en Australie. Il a été introduit par la législation sur l'énergie propre et s'applique aux principaux émetteurs de carbone d'Australie (entités assujetties), qui doivent payer un prix pour leurs émissions annuelles de carbone. Ce dispositif couvre environ 60 % des émissions de l'Australie, dont celles de la production d'électricité, de l'industrie énergétique, des décharges, des eaux usées, des process industriels et les émissions fugitives ; le National Greenhouse and Energy Reporting Act 2007 fixe leurs obligations déclaratives ; en 2012–13 le prix du carbone était de 23 $/tonne de carbone, en 2013–14 de 24,15 $/tonne et en 2014–15 de 25,40 $/tonne ; à partir du le prix devait être établi par le marché, le nombre de droits d'émission en vente étant déterminé chaque année par le gouvernement ; toute entité qui émet au-delà des droits qu'elle a acquis doit payer 130 % du prix des droits manquants (200 % en 2015)[54].

Le , le plan de taxation globale du carbone a été supprimé par le Sénat, comme l'avait annoncé le nouveau premier ministre australien Tony Abbott dès son investiture en , sous prétexte que cette taxation du carbone avait renchéri le prix de l'électricité, qui avait doublé depuis 2009 ; or la taxe carbone ne représente que 9 % du prix de l'électricité, et la hausse de ce prix est dû pour l'essentiel aux coûts des réseaux, qui ont fortement augmenté du fait de lourds investissements : 45 milliards de dollars depuis 2009[55].

Le premier ministre australien Tony Abbott a annoncé le , en vue de la COP21, que l'Australie réduira ses émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005[56]. Cet objectif est jugé insuffisant par de nombreux observateurs. Le groupe de recherche Climate Institute considère que l'Australie devrait réduire ses émissions de 65 % entre 2005 et 2030, et la Climate Change Authority, le propre conseiller du gouvernement, avait recommandé en juillet une réduction de 40 à 60 % d'ici 2030, par rapport au niveau de l'année 2000[57].

En , le gouvernement australien a renoncé à inscrire dans la loi les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre auxquels il s'était engagé lors de l'Accord de Paris de 2015 ; le Premier ministre de centre droit Malcolm Turnbull a capitulé face à une fronde des élus de sa majorité[58].

Organisation et acteurs du secteur

LAustralian Energy Regulator (AER)[59], créé en par la fusion de 13 organismes répartis entre les États et la Fédération, est chargé de la régulation des marchés de gros de l'électricité et du gaz et de leurs réseaux ; en , il a également repris la régulation des marchés de détail jusqu'ici du ressort des États. Il dépend de l'Australian Competition and Consumer Commission, autorité indépendante fédérale chargée de faire respecter la concurrence et les droits des consommateurs, et applique les règlementations établies par la Australian Energy Market Commission[60].

L' Australian Energy Market Operator gère depuis 2009 le National Electricity Market (NEM), marché de gros de l'électricité et le réseau de transport qui interconnecte les réseaux des États du Queensland, de Nouvelle-Galles du Sud, du Victoria, de Tasmanie et d'Australie-Méridionale, ainsi que du Territoire de la capitale australienne, avec 40 000 km de circuits.

Le NEM fournit en électricité plus de 9 millions de consommateurs dans les six territoires interconnectés qu'il gère ; le marché a produit 199 TWh sur l'exercice 2012-13, en baisse de 2,5 % ; cette baisse de la demande est continue depuis 5 ans, avec une moyenne annuelle de -1,1 %, baisse qui s'explique par les effets de la crise, mais aussi par le développement de l'autoconsommation d'électricité solaire produite par les panneaux photovoltaïques en toit de maison, qui concurrence l'électricité du réseau[E 1].

En 2012-13, trois détaillants approvisionnaient 77 % des petits consommateurs d'électricité et 85 % de ceux de gaz dans le sud et l'est de l'Australie : AGL Energy, Origin Energy et Energy Australia[E 2].

Notes et références

Notes

  1. BP prend comme source le rapport 2020 de l'Institut fédéral allemand pour les géosciences et les ressources naturelles.
  2. y compris condensats et liquides de gaz naturel.
  3. voir l'article anglais List of power stations in Queensland (en).
  4. consommation finale : après déduction des consommations propres de l'industrie énergétique (y compris consommation du pompage) et des pertes.

Références

  1. p. 60-69
  2. p. 17
  3. p. 31
  4. p. 15
  1. tab.FC
  2. tab.CO2-POP
  3. tab.CO2 FC-Coal
  4. tab.CO2 FC-Oil
  5. tab.CO2 FC-Gas
  6. tab.SECTOREH
  1. p. 44
  2. p. 46
  3. tab.40
  4. p. 47
  5. p. 49
  6. p. 14
  7. p. 16-17
  8. p. 21-22
  9. p. 32
  10. p. 34-35
  11. p. 36-37
  12. p. 41-43
  13. p. 59
  14. p. 61
  15. p. 55
  1. p. 20
  2. p. 4
  1. p. 173
  2. p. 186
  3. p. 175
  4. p. 196
  5. p. 197
  • Autres références
  1. (en)Data and statistics - Australia : Balances 2019, Agence internationale de l'énergie, 12 septembre 2020.
  2. (en) Resources and Energy Quarterly - December 2018 - Historical data, Ministère australien de l'industrie, décembre 2018.
  3. (en) Resources and Energy Quarterly - December 2018 - Full report (page 118), Ministère australien de l'industrie, décembre 2018.
  4. (en)World Energy Resources: 2013 Survey - chap.1 : Coal (voir p.9, 11 et 14), site du Conseil mondial de l'énergie consulté le 2 avril 2014.
  5. (en)About Us, site de PWCS consulté le 7 mai 2014.
  6. (en)North Queensland Bulk Ports Corporation, site du Department of Transport and Main Roads du Queensland consulté le 7 mai 2014.
  7. (en)World Energy Resources: 2013 Survey - chap.2 : Oil (voir p.8, 9, 13 et 52), site du Conseil mondial de l'énergie consulté le 3 avril 2014.
  8. (en)World Energy Resources: 2013 Survey - chap.3 : Natural gas (voir p. 22), site du Conseil mondial de l'énergie consulté le 3 avril 2014.
  9. Gaz liquéfié : l'Australie détrône le Qatar, Les Échos, 16 janvier 2019.
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  11. (en)Thorium, site World Nuclear Association consulté le 20 août 2017.
  12. (en)Uranium Production Figures, 2010-2019, World Nuclear Association, septembre 2020.
  13. (en)Australia's Uranium, World Nuclear Association, janvier 2020.
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  45. Un Megapack de Tesla prend feu dans la plus grande batterie du monde, Révolution énergétique, 2 août 2021.
  46. En Australie, la Victoria Big Battery de Neoen victime d’un incendie, greenunivers.com, 30 juillet 2021.
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  55. Environnement. L'Australie retourne à l'âge du carbone, Courrier International, 22 juillet 2014.
  56. Climat : les objectifs de l'Australie jugés peu ambitieux, Boursier.com, 11 août 2015.
  57. (en)Australia Pledges 26% Emissions Cut Ahead of Climate Talks, Bloomberg Business, 11 août 2015.
  58. Climat : l'Australie renonce à inscrire dans la loi ses engagements de l'accord de Paris, Les Échos, 20 août 2018.
  59. (en)Australian Energy Regulator, site officiel de l'AER.
  60. (en)Australian Energy Market Commission, site officiel de l'AEMC.

Voir aussi

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