Émile Mollard

Émile, Achille, Marie Mollard,[1], né le à Saint-Cloud et mort le à Penne-d'Agenais, est un officier général français de l'armée de terre, résistant, s'étant illustré dans le camouflage du matériel dès avant les premiers instants de l'armée d'armistice.

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Biographie

Il s'engage dans l'armée en 1914 et sert dans la cavalerie, sortant de la Grande Guerre avec le grade de sous-lieutenant.

En 1935, il est affecté à la section de l'armement et des études techniques[2], nouvellement créée et placée sous l'autorité du général Bloch[3].

Émile Mollard est le principal organisateur du service de la Conservation du Matériel (CDM) également désigné par Camouflage du Matériel[4]. À cet effet, il monte notamment une entreprise de matériels agricoles à Marseille dont la raison sociale est « Étienne Dubourg et Cie », Étienne Dubourg étant son nom d'emprunt[5].

L'ordre de bataille du service CDM est organisé à la date du 8 novembre 1942 dans les huit «divisions militaires» (DM) suivantes[6] :

Il regroupe à la même date 1 520 personnes, dont 213 officiers, 605 sous-officiers et 702 soldats ou personnels civils. L'occupant n'a de cesse d'éradiquer l'organisation jusqu'à pouvoir arrêter son chef, le colonel Mollard, le [7], ce qui le condamne à la déportation. Il en revient le .

Mollard termine sa carrière au grade de général de brigade et est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.

Il est mort le à Penne-d'Agenais où, inhumé, une rue porte son nom.

Voir aussi

Bibliographie

  • Philibert de Loisy (préf. André Martel), La première résistance, le camouflage des armes : Les secrets du réseau CDM, 1940-1944, Sceaux, Esprit du Livre (L'), coll. « Histoire & Mémoires combattant », , 400 p. (ISBN 978-2-915960-71-6, présentation en ligne).
  • Robert Belot, La Résistance sans de Gaulle : Politique et gaullisme de guerre, Fayard, , 668 p. (ISBN 978-2-213-62954-4), p. 668.
  • Raymond Sereau, L'armée de l'armistice (1940-1942), Nouvelles Editions Latines, , 124 p. (présentation en ligne).

Notes et références

  1. « Émile Mollard », sur Les Amis de la Fondation de la Résistance
  2. Robert Belot, op. cit., p. 227.
  3. Général Paul Dassault : l'armement et les études techniques de l'état-major de l'armée (1931-1945), 1948, sur cairn.info.
  4. « Émile Mollard principal organisateur du CDM », sur Musée de la résistance en ligne - 1939-1945 (consulté le )
  5. Raymond Sereau, op. cit., p. 33 .
  6. Service historique de la Défense[source insuffisante]
  7. le CDM sur Mémoire de résistances, un site du département de la Dordogne.
  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
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