Électricité aux États-Unis

Le secteur de l'électricité aux États-Unis se caractérise par une large prédominance des combustibles fossiles : leur part dans la production d'électricité atteint 59,7 % en 2020, dont 19,1 % pour le charbon et 40,2 % pour le gaz ; la part du nucléaire est de 19,5 % et celle des énergies renouvelables de 20,6 % (hydroélectricité : 7,2 %, éolien : 8,3 %, solaire : 3,3 %, etc.). La part des énergies renouvelables a plus que doublé en dix ans.

Centrale à gaz naturel de Ravenswood à Queens, près de New York, en 2017.
Centrale de Bowen en Géorgie, la plus puissante centrale à charbon des États-Unis (3 500 MW).

Les États-Unis se placent aux tout premiers rangs dans la plupart des domaines : au 1er rang mondial pour la production d'électricité nucléaire et pour celles à partir du gaz naturel et de la géothermie, ainsi que pour les importations d'électricité, au 2e rang mondial pour la production totale d'électricité et pour celle à base de charbon, de l'éolien, du solaire et de la biomasse et au 4e rang pour la production hydroélectrique.

La consommation d'électricité se répartit en 2020 en 39,9 % pour le secteur résidentiel, 34,8 % pour le secteur tertiaire et 25,1 % pour l'industrie.

La consommation d'électricité par habitant était en 2018 de 13 098 kWh, soit 4 fois la moyenne mondiale, 2,7 fois celle de la Chine et 1,8 fois celle de la France.

Comparaisons internationales

Les statistiques de l'Agence internationale de l’énergie classent les États-Unis aux tout premiers rangs pour la plupart des indicateurs du domaine de l'électricité :

Place des États-Unis dans les classements mondiaux
Source d'énergie indicateur rang année quantité unité % monde commentaires
Électricité[s 1] Production 2e 2018 4434 TWh 16,7 % 1er : Chine (7 149 TWh)
Importation nette 1er 2018 44 TWh 11,7 % 2e : Italie (44 TWh)
Prod.élec.par source**[s 2] Charbon/lignite 2e 2018 1272 TWh 12,5 % 1er : Chine (4 773 TWh), 3e : Inde (1 272 TWh)
Pétrole 3e 2018 43 TWh 5,5 % 1er : Arabie saoudite (160 TWh)
Gaz naturel 1er 2018 1519 TWh 24,7 % 2e : Russie (528 TWh)
Renouvelables 2e 2018 743 TWh 11,1 % 1er : Chine (1 833 TWh)
Nucléaire[s 3] Production 1er 2018 841 TWh 31,0 % 2e : France (413 TWh), 3e : Chine (295 TWh)
Puissance installée 1er 2018 99 GW 24,9 % 2e : France (63 GW)
% nucléaire/élec* 6e 2018 18,9  % 1er : France (71,0 %)
Hydroélectricité[s 4] Production 4e 2018 317 TWh 7,3 % 1er : Chine (1 232 TWh)
Puissance installée 3e 2018 103 GW 8,0 % 1er : Chine (352 GW)
% hydro/élec* 10e 2018 7,1  % 1er : Norvège (95,0 %)
Énergie éolienne[s 5] Production 2e 2018 276 TWh 21,7 % 1er : Chine (366 TWh)
Puissance installée 2e 2018 94,5 GW 16,8 % 1er : Chine (184,3 GW)
% éolien/élec* 6e 2018 6,2  % 1er : Espagne (18,5 %)
Solaire photovoltaïque[s 6] Production élec. 2e 2018 81 TWh 14,7 % 1er : Chine (177 TWh), 3e : Japon (63 TWh), 4e : Allemagne (46 TWh)
Puissance installée 2e 2018 62,5 GW 12,6 % 1er : Chine (175,1 GW)
% solaire PV/élec* 8e 2018 1,8  % 1er : Italie (7,8 %)
Biomasse[1] Production élec. 2e 2018 59,5 TWh 11,5 % 1er : Chine (90,6 TWh), 3e : Brésil (53,9 TWh), 4e : Allemagne (44,7 TWh)
Géothermie[1] Production élec. 1er 2018 18,77 TWh 21,1 % 2e : Indonésie (14,02 TWh), 3e : Philippines (10,43 TWh)
2019p : provisoire ; * % source (nucléaire, hydro, éolien, PV)/total production d'électricité
** production d'électricité par source d'énergie

Histoire

Centrale au charbon

La première centrale électrique de New York, la Pearl Street Station, a été mise en service le par Thomas Edison dans le bas-Manhattan, ce qui a permis de faire fonctionner l'éclairage électrique des bureaux du quotidien The New York Times et d'autres bâtiments aux alentours de Wall Street. La centrale ne délivrant que du courant continu ne pouvait fournir efficacement qu'un petit secteur géographique. Elle a fonctionné jusqu'en 1895 après avoir subi un incendie en [2].

Histoire du nucléaire aux États-Unis

Le réacteur de Shippingport, premier réacteur électronucléaire civil des États-Unis.
Construction mondiale des réacteurs nucléaires. L'accident nucléaire de Three Mile Island, en Pennsylvanie en 1979, marque un tournant.

Le président Eisenhower lance le programme Atoms for Peace à l'Assemblée générale des Nations unies, le . L'année suivante, l'Atomic Energy Act Amendments permet l'application commerciale de l'énergie nucléaire.

Le réacteur nucléaire de Shippingport est construit dans le cadre de ce programme. Ce réacteur est situé à la centrale nucléaire de Beaver Valley sur l'Ohio en Pennsylvanie près de Pittsburgh. C'est le premier réacteur à eau pressurisée à avoir produit de l'électricité, il a été mis en service le , et maintenu en exploitation jusqu'en 1982.

Le réacteur était à l'origine un réacteur à eau pressurisée d'une puissance de 60 MWe dont la conception dérive directement des réacteurs de la propulsion nucléaire navale américains. L'amiral Hyman Rickover, père de la propulsion nucléaire navale américaine, en est le promoteur.

Deux objectifs étaient poursuivis à l'origine :

  1. préfigurer les réacteurs destinés à équiper les porte-avions de l'US Navy ;
  2. prototyper la production d'électricité à partir de la fission nucléaire.

La construction de réacteurs nucléaires électrogènes se développa rapidement au cours des années 1960 et 1970 ; à la différence de la France, il n'y a pas eu de programme nucléaire centralisé confié par l'État à une entreprise publique, mais de multiples initiatives au niveau local, la production d'électricité étant dispersée entre un grand nombre d'entreprises opérant chacune au niveau d'un État ; les centrales nucléaires ont donc chacune un petit nombre de réacteurs (rarement plus de 2).

En 1979, un accident de niveau 5 sur l'échelle INES (qui va de 0 à 7) a lieu à la centrale nucléaire de Three Mile Island, quinze jours après la sortie du film Le Syndrome chinois (The China Syndrome), avec Jane Fonda, jouant sur le thème de l'accident nucléaire. Selon l'AIEA, l'accident de Three Mile Island marqua un tournant dans l'utilisation mondiale de l'énergie nucléaire. En effet, alors que la construction mondiale de réacteurs augmenta de manière continuelle de 1963 à 1979 (mis à part 1971 et 1978), celle-ci déclina de 1980 à 1998[3]. Le président Jimmy Carter ordonna une enquête sur l'accident. Les opérations de nettoyage commencèrent en et se sont poursuivies jusqu'à , coûtant 975 millions de dollars. De 1981 à 1984, 51 projets de construction de réacteurs nucléaires furent annulés aux États-Unis, dont une bonne partie provenant de Babcock & Wilcox, l'entreprise qui avait fabriqué celui de Three Mile Island.

Après Three Mile Island, le développement du nucléaire s'arrête ; la firme Westinghouse, un des grands constructeurs américains, est rachetée en 2006 par la firme japonaise Toshiba. Tous les réacteurs actuels ont été mis en construction avant 1974. Il a fallu attendre 2011 pour que des travaux soient entrepris sur de nouveaux réacteurs dans des centrales existantes.

Le problème du stockage des déchets nucléaires a connu de longues et laborieuses tractations ; le , le président Reagan signe le Nuclear Waste Policy Act, la première loi complète du pays sur les déchets nucléaires. Le , le Congrès approuve un amendement désignant Yucca Mountain, dans le Nevada, comme le seul site à considérer pour le stockage des déchets nucléaires de haute activité[4]. Lorsque le président George W. Bush notifie au Congrès le qu'il considère Yucca Mountain qualifié pour son permis de construction, le gouverneur du Nevada Kenny Guinn oppose le son veto à la décision présidentielle, et il faut un vote de chacune des deux chambres pour annuler le veto du gouverneur en juillet[5].

Entre 2007 et 2009, 13 compagnies ont déposé auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire américaine des demandes de permis de construction et d'exploitation pour 25 nouveaux réacteurs aux États-Unis. Mais les perspectives de relance des constructions de centrales ont été érodées par l'abondante disponibilité de gaz naturel (boom du gaz de schiste), la baisse de la demande d'électricité liée à la crise de 2008, le manque de financements et les incertitudes créées par l'accident nucléaire de Fukushima[6]. De nombreuses demandes de permis pour de nouveaux réacteurs furent suspendues ou annulées[7],[8].

En , l'Union of Concerned Scientists (UCS) publie un rapport sur l'état du parc nucléaire américain (99 réacteurs répartis dans 60 centrales, produisant 20 % de l'électricité du pays) ; il évalue à 35 % la part des réacteurs (22 % de la puissance du parc) qui sont menacés de fermeture anticipée ou déjà en instance de fermeture, et montre qu'en l'absence de nouvelle politique, la production de ces réacteurs serait remplacée par celle de centrales à gaz, ce qui pourrait entrainer une augmentation de 4 à 6 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur électrique américain. L'UCS appelle donc les autorités à adopter des politiques de réduction du carbone, avec la fixation d'un prix du carbone, des normes d'électricité bas-carbone et un soutien financier aux centrales nucléaires[9].

Production d'électricité

Production d'électricité par sources aux États-Unis en 2016.
Production d'électricité par sources aux États-Unis 1949-2014 (données EIA).
Répartition par source (en %) de la production d'électricité de 1950 à 2016.

Le tableau ci-dessous et les graphiques ci-contre permettent de noter :

  • le tassement de la production totale d'électricité depuis la crise de 2008 : -2,8 % de 2007 à 2017, après une multiplication par 12,4 entre 1950 et le pic de 2007 (4 157 TWh) ; en 2018 elle retrouve son niveau d'avant la crise, mais en 2020 la crise du Covid-19 la ramène au niveau de 2017 ;
  • la prédominance des combustibles fossiles : 59,7 % ; le charbon, bien qu'en forte baisse depuis son apogée à 57 % atteint en 1987-88, représente encore 19 % de la production d'électricité en 2020, mais il a été dépassé par le gaz naturel en 2016 et a reculé de 58 % depuis 2010 ;
  • le lent recul des combustibles fossiles : -16 % de 2010 à 2020 ;
  • la forte remontée de la part du gaz naturel : tombé à 9 % en 1988, il atteint 40 % en 2020, battant son record de 1970 ; l'essor des gaz de schiste est la principale source de ce revival ;
  • la quasi-disparition du pétrole : 0,4 % en 2020 contre 17 % dans les années 1970 ;
  • la stabilité du nucléaire à 19-20 % depuis plus de 20 ans ;
  • la remontée progressive des énergies renouvelables : après un long déclin de 30,3 % en 1950 à 8,3 % en 2007, elles sont remontées à 20,6 % en 2020, grâce surtout à l'essor de l'éolien et plus récemment du solaire.
Historique de la production nette d'électricité des États-Unis
TWh 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Charbon154,5403,1704,41161,61594,01966,31847,3
Gaz naturel44,6158,0372,9346,2383,1615,0999,0
Pétrole33,748,0184,2246,0126,5111,237,1
ss-total fossiles232,8609,01261,51753,82103,62692,52883,4
Nucléaire-0,521,8251,1576,9753,9807,0
Hydroélectricité100,9149,4251,0279,2292,9275,6260,2
- Pompage-turbinage-----3,5-5,5-5,5
Bois0,40,10,10,332,537,637,2
Déchets--0,20,213,323,118,9
Géothermie-0,030,55,115,414,115,2
Solaire----0,40,51,2
Éolien----2,85,694,7
ss-total renouvelables101,3149,6251,8284,7353,7350,9421,9
Total production334,1759,21535,12289,63037,83802,14125,1
% renouvelables30,3 %19,7 %16,4 %12,4 %11,6 %9,2 %10,2 %
Source : Energy Information Administration [10]
Évolution récente de la production nette d'électricité des États-Unis
TWh 2010 2015 2016 2017 2018 2019 2020 % 2020 Δ* 2020/19 Δ* 2020/10
Charbon1 847,31 352,41 239,11 205,81 149,5965,0773,819,1 %-19,8 %-58 %
Gaz*999,01 346,61 391,11 308,91 482,61 598,41 627,940,2 %+1,8 %+63 %
Pétrole37,128,224,221,425,218,317,50,4 %-4 %-53 %
ss-total fossiles2 883,42 727,22 654,42 536,12 653,42 581,72 418,959,7 %-6,3 %-16 %
Nucléaire807,0797,2805,7805,0807,1809,4789,919,5 %-2,4 %-2 %
Hydroélectricité260,2249,1267,8300,3292,5287,9291,17,2 %+1,1 %+12 %
- Pompage-turbinage-5,5-5,1-6,7-6,5-5,9-5,3-5,3-0,1 %nsns
Bois37,241,940,941,140,938,537,20,9 %-3 %+0,2 %
Déchets18,921,721,821,620,919,018,80,5 %-0,8 %-0,5 %
Géothermie15,215,915,815,916,015,516,90,4 %+9,4 %+11 %
Solaire PV*0,435,851,574,089,8103,7129,53,2 %+25 %x324
Solaire therm.*0,83,23,43,33,63,23,10,1 %-2 %+299 %
Éolien94,7190,7227,0254,3272,7295,9337,58,3 %+14 %+257 %
ss-total renouvelables421,9558,4621,6704,1730,5763,6834,220,6 %+9,2 %+98 %
Autres12,914,013,813,113,013,312,80,3 %-4,3 %-0,7 %
Total production4 125,14 091,74 095,54 058,34 207,84 162,94 050,8100 %-2,7 %-1,8 %
% renouvelables10,2 %13,3 %15,2 %17,3 %17,4 %18,3 %20,6 %
* Δ = variation ; gaz : gaz naturel + autres gaz ; solaire therm. : solaire thermodynamique
solaire PV (photovoltaïque) : y compris solaire réparti (petites installations), estimé à partir de 2014
Source : Energy Information Administration
[p 1],[p 2]

Selon les prévisions 2019 de l'Energy Information Administration, avec une consommation d'électricité progressant de 1 % par an, la part du gaz naturel passerait de 34 % en 2018 à 39 % en 2050, celle du charbon reculerait de 28 % à 17 %, celle du nucléaire de 19 % à 12 % et celle des énergies renouvelables passerait de 18 % à 31 % (répartie en 2050 en 48 % de solaire photovoltaïque, 25 % d'éolien, 18 % d'hydroélectricité, 4 % de géothermie et 5 % de divers)[11].

Taux de décarbonation de la production d'électricité

Avec 19,5 % de nucléaire et 20,6 % d'énergies renouvelables, la production d'électricité est décarbonée à 40,1 % en 2020[p 1] ; 18 États dépassent même le seuil de 50 % d'électricité décarbonée et 7 autres sont entre 40 et 50 % :

États des États-Unis dont la production d'électricité est majoritairement décarbonée en 2020
GWh Prod.élec.*
[p 3],[p 4]
Nucléaire
[p 5]
Renouv.
[p 6],[p 4]
dont hydr.*
[p 7],[p 8]
dont éolien
[p 9]
dont solaire*
[p 4],[p 10]
% renouv. % décarboné
Vermont2 5412 5411 369384364100 %100 %
Dakota du Sud17 04114 2118 6035 604483,4 %83,4 %
Washington114 4539 42785 63475 5068 32629774,8 %83,1 %
Maine10 5008 3093 5822 49812579,1 %79,1 %
Idaho19 42215 34011 3552 74265279,0 %79,0 %
New Hampshire16 8679 8653 1391 49552515718,6 %77,1 %
Oregon65 11744 68333 6428 5501 33368,6 %68,6 %
Illinois174 005100 24618 24913717 11154610,5 %68,1 %
Iowa59 5862 90535 44986134 14923559,5 %64,4 %
Kansas54 39110 58223 7163223 51310743,6 %63,1 %
Caroline du Sud98 54254 7516 9272 46602 1687,0 %62,6 %
Tennessee77 61236 68810 8729 6405443314,0 %61,3 %
New York134 28238 47041 45731 1074 9523 42230,9 %59,5 %
Montana23 76414 13111 0512 9926759,5 %59,5 %
Washington D.C.32719213758,7 %58,7 %
Californie211 60816 259100 92221 40513 64548 01247,7 %55,4 %
Minnesota56 68214 67716 4591 14912 2401 88829,0 %54,9 %
Maryland37 07215 0814 2061 7015461 61911,3 %52,0 %
* Prod.élec. = production des centrales + production solaire répartie ; Renouv. = Renouvelables ;
hydr. = hydroélectricité (hors pompage). Source : EIA.

A la fin de 2018, 29 États ainsi que le district fédéral de Columbia ont adopté des « normes de portefeuille renouvelable » (renewable portfolio standards) qui imposent aux fournisseurs d'électricité des quotas d'électricité renouvelable ou de technologies éligibles. En , sept d'entre eux se sont fixé des objectifs de 100 % d'« électricité propre » (ou « décarbonée » ou « neutre en carbone ») d'ici 2050 : Maine, New York, Californie, Hawaï, Nevada, Nouveau Mexique, Washington et le District fédéral de Columbia[12].

Organisation du secteur

Le secteur électrique est encore aujourd'hui en grande partie aux mains des utilities, entreprises publiques ou privées historiquement responsables de l'approvisionnement en électricité sur le territoire d'un État. Le terme anglais « utility » pourrait être traduit par « entreprise de service public », bien que son sens soit légèrement différent : elle peut être publique ou privée, mais est toujours soumise à un arsenal réglementaire contraignant destiné à garantir le respect d'une série d'objectifs considérés comme étant d'intérêt général. La plupart de ces réglementations concernent les segments du marché électrique qui constituent des monopoles naturels : transport et distribution ; il s'agit bien entendu d'éviter tout abus de monopole ; la production et la commercialisation, étant des activités pleinement concurrentielles, jouissent d'une liberté beaucoup plus large.

Chaque état dispose d'une Public utilities commission chargée de contrôler les utilities, de réglementer leurs tarifs et leurs services.

Dans plusieurs états existent des Utility cooperatives, coopératives de service public, dont les membres sont leurs clients ; elles ont été créées dans les régions rurales à l'époque du New Deal pour promouvoir l'électrification rurale ; elles sont aidées par le Rural Utilities Service, agence du département de l'Agriculture des États-Unis.

Le Public Utility Holding Company Act[13], loi votée en 1935 par le Congrès des États-Unis pour renforcer la régulation des groupes opérant dans les services publics, notamment les groupes électriques, leur imposait deux mesures restrictives :

  • limitation de leur activité à un seul État des États-Unis, afin de soumettre les sociétés concernées à la régulation sectorielle, notamment tarifaire, qui s'exerce au niveau des États ;
  • recentrage de leurs activités sur le domaine régulé : avant tout engagement dans des activités non régulées, elles devaient obtenir une approbation préalable de la Securities and Exchange Commission (SEC) et, le cas échéant, organiser une séparation stricte entre activités régulées et non régulées.

En 1978, la loi Public Utility Regulatory Policies Act (PURPA) impose, afin de promouvoir les énergies renouvelables, aux utilities, opérateurs électriques bénéficiant d'un monopole naturel (= propriétaires de réseaux), l'obligation d'achat d'électricité d'autres producteurs plus efficaces, si le coût de cet achat est inférieur au « coût évité » de l'utility elle-même pour le consommateur ; le coût évité est égal à la somme des coûts additionnels que l'utility devrait engager pour produire elle-même l'électricité requise, ou le cas échéant, pour l'acheter auprès d'une autre source. Cette loi instituait donc de fait une libéralisation du marché de la production d'électricité ; elle déclencha une avalanche de construction de nouvelles centrales par des Independent Power Producers (IPP - producteurs indépendants d'électricité), en particulier des centrales de cogénération. Cependant, bien qu'il s'agisse d'une loi fédérale, son application était confiée aux états fédérés, de sorte que certains firent peu et d'autres beaucoup pour l'appliquer.

La loi Energy Policy Act de 1992 rédigée par la Federal Energy Regulatory Commission (FERC) a été l'étape cruciale vers la déréglementation de l'électricité en Amérique du Nord, et a été complétée par les ordonnances 888 et 889 de la FERC en 1996, qui établissaient les fondements pour la déréglementation formalisée de cette industrie en organisant la création du réseau nodal d'Open Access Same-Time Information System (OASIS - Système d'information en temps réel du libre accès au réseau), pas de géant dans l'interconnexion des réseaux américains.

Le , l'Energy Policy Act voté par les deux chambres du Congrès abolit les restrictions issues de PUHCA, en dépit des objections des organisations de consommateurs, de protection de l'environnement, des syndicats et des agences de notation. L'abolition devint effective le .

Le mouvement d'ouverture à la concurrence du marché de l'électricité a été moins poussé qu'en Europe, du moins dans le marché de détail : la possibilité de choisir son fournisseur a certes doublé entre 2000 et 2013, mais elle n'est ouverte qu'à 13 % du marché résidentiel. En 2015, 18 États avaient introduit une forme de concurrence dans ce segment, mais 14 seulement avaient renoncé à instituer des limites de prix fixées par l’État ou un régulateur ; tous ces États avaient introduit la concurrence « retail » dès les années 1990 et aucun État ne l’a fait depuis la crise californienne de 2001[14].

Politique énergétique

Les nombreuses interventions de l'état fédéral ont surtout visé à ouvrir le secteur à la concurrence, à réduire la dépendance énergétique du pays en soutenant la production d'électricité à partir de ressources nationales ou en promouvant les économies d'énergie, ou à combattre la pollution. Mais aucune réglementation d'envergure n'avait été mise en place pour lutter contre le réchauffement climatique.

À six mois de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat, le président des États-Unis a dévoilé le un plan de lutte contre le réchauffement climatique dans le secteur de l'électricité : le « Clean Power Plan (en) ». Les nouvelles règles édictées dans ce plan visent à réduire de 32  % d’ici à 2030, par rapport à 2005, les émissions de CO2 des centrales électriques, qui représentent 31  % des émissions totales de gaz à effet de serre du pays ; leurs émissions de dioxyde de soufre seront réduites de 90 % et celles d'oxydes d'azote de 72 %. La part des énergies renouvelables sera portée à 28 % d’ici à 2030, contre 13 % en 2014[15],[16]. Les nouvelles règles édictées dans ce plan vont au-delà des propositions émises en 2014 par l’Agence de protection de l’environnement (EPA) : 32 % de réduction des émissions de carbone au lieu des 30 % proposés par l'EPA et 28 % d'énergies renouvelables au lieu de 22 %[17]. En 2014, plus de 500 centrales électriques au charbon alimentent le pays ; c’est la première source d’électricité dans une vingtaine d’états, du Wyoming à l’Utah, en passant par l’Arizona. Si le plan pour une énergie propre est mis en application, la part de ce combustible dans la production d’électricité aux États-Unis passera de 39  % en 2014 à 27  % en 2030. La Maison-Blanche estime que l'EPA peut imposer ces règles aux états, s’appuyant sur une décision de la Cour suprême datant de 2007, qui, donnant tort à l’administration Bush, avait alors jugé que les GES étaient des «polluants» et avait estimé que l’EPA avait autorité pour réguler les émissions de gaz à effet de serre, en vertu du Clean Air Act de 1963[18].

L'objectif de réduction de 32 % des émissions de CO2 du secteur électrique par rapport à 2005 est moins ambitieux qu'il ne parait : en effet, ces émissions ont déjà baissé de 15,1 % de 2005 (2 415,6 millions de m3 de CO2) à 2014 (2 051,3 millions de m3 de CO2, dont 77 % émis par les centrales au charbon) ; près de la moitié de la réduction a donc été déjà réalisée en 9 années sur 25[19].

Malgré la décision de sortie de l'Accord de Paris sur le climat prise par Donald Trump en , près de 13 gigawatts de capacités de production à partir de charbon devraient disparaître en 2018. Plus de 85 % des capacités éoliennes sont installées dans des districts qui ont voté Trump en 2016, selon l'AWEA (association des entreprises américaines de l'éolien). Le prix des modules photovoltaïques a été divisé par dix en dix ans et celui des turbines éoliennes par deux entre 2009 et 2017 ; au Texas, l'éolien est déjà la source d'énergie la moins chère du marché, selon Bloomberg New Energy Finance. En Californie, le solaire sera la source la moins onéreuse d'électricité dès le début des années 2020, malgré la baisse des crédits d'impôts[20].

Centrales thermiques fossiles

Centrale de Castle Gate (190 MW) dans l'Utah en 2007.
centrale de Cumberland, dans l'État du Tennessee, 2 600 MW.

Le charbon, abondant aux États-Unis, y était la première source de production d'électricité jusqu'en 2015. Mais il a été dès 2012 quasiment évincé par le gaz naturel pour la construction des nouvelles centrales[21], et sa part dans la production électrique est passée de 52 % en 2000 à 19,1 % en 2020 contre 40,2 % pour le gaz naturel[p 1].

En 2017, le charbon était la source d'énergie la plus utilisée pour la production d'électricité dans 18 états, contre 28 en 2007 ; le gaz naturel était en tête dans 16 états contre 11 en 2007 ; le nucléaire dans 9 états contre 6 en 2007 et l'hydraulique dans 6 états contre 4 en 2007[22].

En 2016, les producteurs d'électricité ont consommé 664,7 Mt (millions de tonnes) de charbon, contre 1 045 Mt lors du pic de 2007 ; au premier semestre 2018, leur consommation encore a baissé de 4,8 %[23].

Nombre de centrales thermiques aux États-Unis par combustible[24]
Année Charbon Pétrole Gaz naturel Autres gaz Total
20066161 1481 659463 469
20076061 1631 659463 474
20105801 1691 657483 454
20115891 1461 646413 422
20125571 1291 714443 444
20135181 1011 725443 388
20144911 0821 749433 365
20154271 0821 779453 333
20163811 0761 801453 303
2016/2006-38 %-6,3 %+8,6 %-2 %-4,8 %
Principales centrales à charbon aux États-Unis[25]
Nom de la centrale État Date
de mise
en service
Puissance
en MW
centrale de Bowen Géorgie1971-19753 500
centrale de Gibson Indiana1975-19823 340
centrale de Monroe Michigan1971-19743 280
centrale John E. Amos Virginie-Occidentale1971-19732 933
centrale James H.Miller Jr Alabama1978-19912 822
centrale W. A. Parish Texas1977-19822 737
centrale de Cumberland Tennessee19732 600
centrale de Gavin Ohio1974-19752 600
centrale de Rockport Indiana1984-19892 600
centrale de Paradise Tennessee1963-19702 558
centrale de Roxboro Caroline du Nord1966-19802 558
Centrale à gaz naturel de Moss Landing en Californie.
Principales centrales à gaz naturel aux États-Unis[25]
Nom de la centrale État Date
de mise
en service
Puissance
en MW
West County Energy Center Floride2009-20114 263
centrale Dynegy Moss Landing Californie1967-20022 802
centrale de Ravenswood New York1967-20022 625
centrale de Gila River Arizona20032 476
centrale de Martin Floride1994-20052 448
centrale Union Power Partners Arizona20032 428
centrale de Sanford Floride1969-20032 378
centrale Mystic Maryland1975-20032 361
centrale H.L.Culbreath Bayside Floride1965-20092 294
centrale Sherwood H Smith Jr Caroline du Nord2001-20112 282
Hines Energy Complex Floride1999-20052 262
centrale McIntosh Floride1994-20072 187
centrale de Willow Glen Louisiane1960-19762 178
centrale de Fort Myers Floride1958-20032 083
centrale de Cedar Bayou Texas1970-20092 065
centrale de Sabine Texas1962-19792 051
centrale H.Allen Franklin Alabama2002-20081 996
centrale de Nine Mile Point Louisiane1955-19731 960
AES Alamitos LLC Californie1956-19661 922
centrale de Lauderdale Floride1957-19931 863
Midland Cogeneration Venture Michigan1989-19981 849
Forney Energy Center Texas20031 784
Lincoln Combustion Caroline du Nord1995-19961 754
centrale Haynes Californie1962-20051 750
Midlothian Energy Facility Texas2000-20011 734
Elwood Energy LLC Illinois1999-20011 728
centrale de Seminole Oklahoma1971-19751 724
centrale de Lagoon Creek Tennessee2001-20101 625
centrale de Ormond Beach Californie1971-19731 612

Plusieurs de ces centrales brûlent également divers produits pétroliers.

Énergie nucléaire

Carte des centrales nucléaires des États-Unis.
source : U.S. Nuclear Regulatory Commission.

Les centrales nucléaires ont produit 789,9 TWh en 2020, soit 19,5 % de la production nette nationale d'électricité[p 1].

En , avec 95 réacteurs nucléaires en activité totalisant une puissance électrique de 97 154 MW, qui ont produit 809 TWh en 2019, les États-Unis sont au premier rang mondial de la production d'énergie d'origine nucléaire ; 2 réacteurs sont en construction (puissance : 2 234 MW), et 38 ont été arrêtés définitivement (puissance : 17 540 MW)[26]. Les 95 réacteurs américains représentent 21,6 % du nombre total de réacteurs dans le monde, et leur puissance nette totale : 97,15 GW représente 24,95 % du total mondial. Pour comparaison, le numéro deux, la France, a 56 réacteurs d'une puissance totale de 61,37 GW (15,8 %) et la Chine a 48 réacteurs d'une puissance totale de 45,52 GW (11,7 %)[27].

Rentabilité des centrales et aides publiques

Une étude de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) publiée en révèlait que 34 centrales nucléaires américaines sur les 61 étudiées perdaient de l'argent, leur coût étant supérieur à celui des centrales à gaz, du fait de l'abondance et du prix bas du gaz de schiste. Quatre centrales nucléaires étaient en cours de fermeture, tandis que quatre autres avaient fermé au cours des quatre dernières années. Les États de New York et de l'Illinois ont déjà accordé des aides pour la poursuite de l'exploitation de centrales nucléaires et des aides similaires sont demandées dans l'Ohio et la Pennsylvanie[28].

Alors qu'en 2006 le thème de la « renaissance du nucléaire » était abondamment évoqué aux États-Unis, où le japonais Toshiba investissait 5,4 milliards de dollars pour racheter l'américain Westinghouse et dévoilait des plans ambitieux prévoyant l'installation dans le pays de 45 nouveaux réacteurs avant 2030, dix ans plus tard le nucléaire accumule les déboires : en , Westinghouse s'est placée sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites des États-Unis, et au début les électriciens Santee Cooper et Scana Corporation ont décidé de stopper la construction de deux nouveaux réacteurs en Caroline du Sud ; l'avancement de chantier était déjà parvenu à 40 %, mais le coût prévisionnel des deux réacteurs avait doublé, à vingt milliards de dollars, et le planning du chantier avait pris cinq ans de retard. Le nucléaire ne peut plus rivaliser avec les centrales au gaz de schiste, dix fois moins coûteuses en investissement ; la stratégie de l'industrie nucléaire est maintenant de prolonger l'exploitation des centrales existantes jusqu'à 80 ans. Il ne reste plus qu'un seul projet de centrale encore en cours de construction aux États-Unis, en Géorgie[29].

Neuf réacteurs ont fermé définitivement depuis 2013, et il est prévu que quatre autres s’arrêtent d’ici 2025, majoritairement en Californie et en Nouvelle-Angleterre :

Réacteurs arrêtés de 2013 à 2025[30]
Nom du réacteur État Date
de mise
à l'arrêt
Puissance
en MW
Type Opérateur
Kewaunee Wisconsin2013566PWRDominion
San Onofre 2 Californie20131100PWRSouthern California Edison
San Onofre 3 Californie20131100PWRSouthern California Edison
Crystal River 3 Floride2013860PWRDuke
Vermont Yankee Vermont2014620BWRExelon
Fort Calhoun Nebraska2016478PWRExelon/OPPD
Pilgrim New Jersey2018610BWRExelon
Oyster Creek Massachusetts2019610BWREntergy
Three Mile Island 1 Pennsylvanie2019819PWRExelon
Duane Arnold Iowaaoût 2020601BWRNextEra Energy Resources
Indian Point 2 New Yorkavril 20201067PWREntergy
Indian Point 3 New Yorkavril 20211085PWREntergy
Palisades Michigan2022789PWREntergy
Diablo Canyon 1 Californie20241138PWRPG&E
Diablo Canyon 2 Californie20241118PWRPG&E

Le débat sur la fermeture anticipée de Diablo Canyon a été relancé en 2020 car, face à d’importantes vagues de chaleur et une demande record, le gestionnaire de réseau a dû multiplier les délestages par manque de capacité pilotable, illustrant ainsi l’importance critique que la centrale aura à l’avenir[30].

La Commission des services publics de Géorgie a donné son feu vert à la poursuite de la construction de deux nouveaux réacteurs à la centrale nucléaire de Vogtle, près d'Augusta, tout en fixant une limite de coûts ; le chantier devrait se terminer en 2021 ou 2022. Ce projet, engagé en 2007, mais retardé par la faillite de Westinghouse, pourrait coûter plus de 25 milliards de dollars, contre 14 milliards prévus initialement. C'est désormais le seul projet de réacteur nucléaire aux États-Unis, après l'abandon à l'été 2017 de la construction de deux autres réacteurs par la Caroline du Sud[31].

Le budget fédéral 2018 des États-Unis, voté en , illustre un soutien renouvelé pour le nucléaire : l'Office of Nuclear Energy a reçu 1,2 milliard de dollars, en hausse de 20 %, dont 669 millions de dollars pour les programmes de R&D (+107 M$) et 35 M$ pour lancer un projet de réacteur de recherche à neutrons rapides (Versatile Advanced Test Reactor)[32].

En , le Sénat et l’Assemblée du New Jersey ont voté les textes législatifs nécessaires pour faire de cet État le troisième, après New York et l’Illinois, à avoir inclus le nucléaire dans ses programmes de subventions aux énergies propres ; les centrales nucléaires peuvent désormais bénéficier des Zero Emission Certificates (ZEC)[33]. En , la Commission des entreprises de service public du New Jersey (New Jersey Board of Public Utilities) a attribué des certificats d’émission zéro (ZEC) aux réacteurs Salem 1 et 2 et à celui de Hope Creek. Ces trois réacteurs vont recevoir environ 100 millions de dollars par an chacun pendant trois ans[34].

Six réacteurs nucléaires américains ont été arrêtés avant la fin de leur durée de vie technique depuis 2013 et 12 autres devraient l’être d'ici 2025. Au total, ces 18 fermetures enlèveront plus de 15,8 GW de la production du réseau, soit 15 % de la capacité nucléaire existante. Début , une vaste coalition réunissant 75 ex-hommes d'État, responsables de la sécurité nationale et dirigeants industriels a exhorté Rick Perry, Secrétaire américain à l'Énergie, à prendre des mesures immédiates pour empêcher la fermeture des réacteurs nucléaires, rappelant les bénéfices d'un secteur nucléaire national fort sur le plan de la sécurité nationale compte tenu de la sécurité d’approvisionnement qu’il procure. Rick Perry a déclaré que le soutien financier des centrales nucléaires est essentiel à la sécurité nationale. Face à la hausse de la demande en électricité, il a confirmé que des travaux sont en cours pour proposer un plan de préservation de certaines des principales centrales nucléaires du pays. Le Département de l'Énergie des États-Unis (DOE) étudie ainsi les moyens d’aider financièrement les installations nucléaires, y compris en obligeant les exploitants de réseaux à acheter cette électricité[35].

Cinq des six gouverneurs des États de la Nouvelle-Angleterre (Nord-Est des États-Unis) ont signé en une lettre adressée à l’ISO-New England (ISO-NE), le gestionnaire du réseau, afin de lui demander d’étudier des moyens pour encourager le développement des énergies propres, faisant spécifiquement mention aux énergies renouvelables mais aussi au nucléaire. La lettre souligne en particulier les avantages du nucléaire et s’inquiète de la fermeture prochaine de la centrale Pilgrim (Massachusetts), qui ne laisserait en que deux centrales en fonctionnement dans la région, Millstone (Connecticut) et Seabrook (New-Hampshire), soit seulement 3 500 MW d’électricité de base[36].

En , l'Ohio est devenu le cinquième État à prendre des mesures pour accorder des compensations ou des aides aux centrales nucléaires, après le Connecticut, l'Illinois, le New Jersey et l'État de New York. Les 14 réacteurs dans dix centrales qui reçoivent ces soutiens représentent 9 % de la puissance de l'ensemble des centrales électriques de ces états et 13 % de la puissance installée nucléaire du pays. Par ailleurs, 55 % de la puissance nucléaire se trouvent sous le statut traditionnel où le prix de l'électricité à la production est réglementé par des commissions d'État, ce qui peut les protéger contre la pression des marchés de gros ; seules 30 % (en puissance) des centrales nucléaires sont directement exposées au marché de gros[37].

Plusieurs États ayant des centrales menacées de fermeture ont mis en place des aides financières, soit sous la forme de subventions directes, soit en leur appliquant les mêmes programmes d’exemptions de taxes que pour les sources renouvelables, appelés « Zero Emission Credits » (ZEC) :

Centrales bénéficiant de subventions de type ZEC[30]
Centrale État Puissance
en MW
Opérateur Date de
l'aide
Date de
fin prévue
Fitzpatrick New York813Exelon20172029
Nine Mile Point New York2019Exelon20172029
Ginna New York580Exelon20172029
Clinton Illinois1062Exelon20172027
Quad Cities Illinois1819Exelon20172027
Millstone Connecticut2098Dominion20192029
Hope Creek New Jersey1172PSEG20192025
Salem New Jersey2327PSEG20192025
Davis-Besse Ohio894Energy Harbor20212026
Perry Ohio1256Energy Harbor20212026

Exelon a annoncé en 2020 une fermeture précoce pour 2021 de deux centrales dans l’Illinois, Byron et Dresden, afin de forcer le gouvernement local, qui ne peut se permettre une telle perte de capacité, à attribuer des ZEC pour ces sites. Le Congrès fédéral pourrait même voter prochainement un système d’aides fédérales aux réacteurs en difficulté, préservant ainsi le parc nucléaire dans son ensemble[30].

Les exploitants ont largement optimisé le fonctionnement de leurs réacteurs, atteignant en 2019 un facteur de capacité record de 93,5 % sur l'ensemble du parc. Combinées avec la fermeture des réacteurs les moins rentables, ces performances ont fait passer le coût moyen de production du nucléaire américain de 42 $/MWh en 2012 à 30 $/MWh en 2019[30].

Prolongation de la durée de vie

L'autorité de sûreté nucléaire américaine, la NRC, a publié fin 2015 un projet de lignes directrices, soumis à consultation publique jusqu'en , pour « décrire les méthodes et techniques acceptables par les équipes de la NRC pour le renouvellement de licence » jusqu'à 80 ans d'exploitation. La NRC a accordé des renouvellements de licence jusqu'à 60 ans pour 81 réacteurs sur les 99 en service dans le pays. Les exploitants devront démontrer que les composants les plus sensibles, notamment la cuve qui ne peut être changée, pourront être exploités de manière sûre sur un telle durée[38]. La centrale de Surry, en Virginie, pourrait être la première à faire l'objet d'une demande de licence pour prolongation à 80 ans de la durée de vie de ses deux réacteurs ; son propriétaire Dominion a annoncé le son intention de déposer cette demande[39], qui devrait être déposée en 2019 ; Dominion a informé en la NRC de son intention de déposer la même demande pour les deux réacteurs de sa centrale de North Anna, également en Virginie[40].

En , l’opérateur américain Exelon a fait la demande d’une prolongation à 80 ans de ses réacteurs 2 & 3 à eau bouillante de la centrale de Peach Bottom (Pennsylvanie), qui ont déjà l’autorisation de fonctionner jusqu’à 60 ans, soit 2033 pour l’unité 2 et 2034 pour l’unité 3. Florida Power & Light avait déjà fait la même demande pour ses réacteurs à eau pressurisée 3 et 4 de la centrale de Turkey Point[41].

Le , la Nuclear Regulatory Commission (NRC) octroie aux deux réacteurs de la centrale nucléaire de Turkey Point en Floride une licence[42] pour prolonger leur durée de vie jusqu'à 80 ans, soit jusqu'en 2052 et 2053. C'est une première mondiale : la très grande majorité du parc nucléaire américain avait déjà obtenu une licence pour prolonger son exploitation de 40 à 60 ans, mais la demande de prolongation à 80 ans déposée par Florida Power & Light (FPL, filiale du groupe coté NextEra Energy) était la première. Des décisions sont attendues pour pour les deux réacteurs de Peach Bottom (Pennsylvanie), et pour pour les deux réacteurs de Surry (Virginie). Deux autres réacteurs en Virginie prévoient de déposer un dossier d'ici à fin 2020[43].

Énergies renouvelables

Leader mondial dans la filière géothermique, les États-Unis sont également en 2017 au 2e rang mondial pour l'éolien, le solaire photovoltaïque et la biomasse derrière la Chine ainsi que pour le solaire thermodynamique derrière l'Espagne, et au 4e pour l'hydroélectricité derrière la Chine, le Canada et le Brésil. Pour l'ensemble des renouvelables, la production d'électricité des États-Unis est au 2e rang mondial avec 11,5 % du total mondial.

Malgré ce palmarès flatteur, les énergies renouvelables ne fournissaient que 20,6 % de l'électricité du pays en 2020, dont 7,1 % d'hydroélectricité, 8,3 % d'éolien et 3,3 % de solaire[p 1],[p 2].

En 2017, dix États produisaient plus de 20 % de leur électricité à partir du vent et du soleil (contre 8 % pour l'ensemble des États-Unis) : Iowa 37 %, Kansas 36 %, Oklahoma 32 %, Dakota du sud 30 %, Dakota du nord 27 %, Vermont 24 %, Californie 22 %, Maine 20 %, Colorado 20 %, Minnesota 20 %[44].

Dans l'été 2020, la Californie qui a fait le pari des énergies renouvelable pour produire son électricité, dont environ un tiers est produite grâce aux immenses champs de panneaux solaires et d'éoliennes qui couvrent certains endroits dépeuplés, est confrontée à des coupures d’électricité. Près de 220 000 foyers en août ont été privés de courant durant des périodes de 60 à 90 minutes. La raison est que théoriquement les éoliennes et les panneaux solaires pourraient compenser la fermeture en 2012 d'une centrale nucléaire de 2 000 MW, mais qu'en cette période de canicule le vent souffle peu et les panneaux solaires sont inefficaces la nuit quand les températures restent élevées et les climatiseurs fonctionnent. En l’absence de capacité de stockage, l’électricité produite la journée ne peut donc être restituée la nuit. La seconde conséquence de cette situation est l'importance des émissions de CO2 : plus de la moitié de l'électricité produite par la Californie l'est par les centrales à gaz, une source d'énergie fossile qui émet 490 grammes de CO2 par kWh produit, 40 fois plus que le nucléaire[45].

Biomasse

Les États-Unis étaient en 2018 le deuxième pays producteur d'électricité à partir de la biomasse : 59,5 TWh (11,5 % du total mondial), derrière la Chine (90,6 TWh) mais devant le Brésil (53,9 TWh) et l'Allemagne (44,7 TWh)[1].

Selon l'Environmental Protection Agency (EPA), la part de la biomasse dans la production d'électricité était en progression dans les années 2000 : la production des centrales à biomasse a augmenté de 14 % en 10 ans (2001-2011) ; mais la plupart utilisent des technologies obsolètes, beaucoup ayant été créées sous l'administration Carter, et sur 107 de ces centrales en fonctionnement au début 2012, 85 ont été sanctionnées pour violation des normes anti-pollution de l'air et de l'eau ; elles ont reçu 700 M$ de subventions des États et de l'état fédéral, dont 270 M$ du programme de stimulation signé par le président Obama en 2009, qui prend en charge 30 % des investissements dans les énergies renouvelables ; la Californie a 33 de ces centrales à biomasse, dont celle de Madera, près de Fresno, qui a été accusée de plus de 20 violations des normes de 2004 à 2009[46].

Production d'électricité à partir de biomasse aux États-Unis[p 2]
Année Bois[n 1]
(TWh)
Gaz de
décharge
(TWh)
Déchets
munic.[n 2].
(TWh)
Autres
déchets[n 3]
(TWh)
Total
biomasse
(TWh)
% var.
prod.
Part/prod.
élec.
renouv.
Part/prod.
élec.
totale
202037,2510,446,082,2856,05-2,5 %6,7 %1,38 %
201938,5410,476,092,4057,51-7,0 %7,5 %1,38 %
201840,9411,047,142,7261,83-1,5 %8,5 %1,47 %
201741,1211,546,953,1262,74-0,05 %8,9 %1,55 %
201640,9511,227,273,3362,77-1,4 %10,1 %1,53 %
201541,9311,297,213,2063,63-0,6 %11,4 %1,57 %
201442,3411,227,233,2063,99+5,1 %11,6 %1,56 %
201340,0310,667,192,9960,86+5,6 %11,7 %1,50 %
201237,809,807,322,7057,62+1,7 %11,7 %1,42 %
201137,459,047,352,8256,67+1,0 %11,0 %1,38 %
201037,178,387,932,6156,09+2,9 %13,1 %1,36 %
200936,057,928,062,4654,49-1,0 %13,0 %1,38 %
200837,37,168,102,4855,03-0,9 %14,4 %1,34 %
200739,016,168,302,0655,54+1,2 %15,7 %1,34 %
200638,765,688,481,9454,86+1,1 %14,2 %1,35 %
200538,865,148,331,9554,28+1,4 %15,2 %1,34 %
200438,125,138,152,1453,5415,2 %1,35 %

Géothermie

Les États-Unis sont le premier pays producteur d'électricité géothermique : 16 930 GWh en 2020 (production nette), en hausse de 9,4 % par rapport à 2019, dont 70,5 % en Californie, 24,5 % au Nevada et 2,1 % dans l'Utah[p 11] ; la part des États-Unis dans la production mondiale était de 21,1 % en 2018, loin devant l'Indonésie, deuxième avec 14,02 TWh[1].

L'une des sources géothermiques les plus importantes est située aux États-Unis : The Geysers, à environ 145 km au nord de San Francisco, démarra la production en 1960 et dispose d'une puissance de 2 000 mégawatts électriques. Il s'agit d'un ensemble de 21 centrales électriques qui utilisent la vapeur de plus de 350 puits[47]. La Calpine Corporation gère et possède 19 des 21 installations. Afin de maintenir la production de ce site victime de surexploitation, il est alimenté en partie par les eaux traitées de la ville de Santa Rosa et de la station de Lake County. Au sud de la Californie, près de Niland et Calipatria, une quinzaine de centrales électriques produisent environ 570 mégawatts électriques ; une nouvelle centrale a été mise en service sur ce site en  : Hudson Ranch I (50 MW). Il y aurait 146 projets en développement dans 15 États[48].

Scénario 100 % renouvelables

Des chercheurs de l’université californienne de Stanford ont étudié un scénario de mix électrique 100 % renouvelables pour 2050 : 30,9 % d’éolien à terre, 19,1 % d’éolien en mer, 30,7 % de centrales photovoltaïques de grande taille, 7,2 % de photovoltaïque résidentiel et autant de solaire thermodynamique avec stockage, le reliquat étant principalement assuré par l’hydroélectricité et la géothermie. Ces équipements de production couvriraient 0,42 % du territoire américain. Le scénario implique une baisse de 40 % de la demande d'électricité, pour l’essentiel issue de gains d’efficacité : il créerait 5,9 millions d’emplois, soit un gain de 2 millions par rapport aux 3,9 millions de jobs assurés par le secteur énergétique conventionnel. Ce scénario permettrait 260 $ par an d’économies sur la facture énergétique acquittée par chaque citoyen américain, sans compter d’autres économies en termes de santé[49].

Transport et distribution

Carte du réseau de transport à haute tension des États-Unis (2008)
source données : FEMA et NREL.

Le réseau de transport à haute tension (115 à 500 kV) reste relativement hétérogène, les niveaux de tension normalisés étant différents selon les régions. Il totalise 300 000 km de lignes exploitées par 500 compagnies.

Des organismes régionaux dénommés « Regional Transmission Organization » (RTO) et « Independent System Operator » (ISO) coordonnent les mouvements d'énergie entre les réseaux des utilities ; les ISO ont été mis en place à l'initiative de la FERC et se limitent souvent à un état ; une organisation plus large, la North American Electric Reliability Corporation (NERC) couvre l'ensemble des États-Unis ainsi qu'une compagnie mexicaine (Baja California) et plusieurs compagnies canadiennes de l'Ontario, du Québec et de l'Alberta ; elle est chargée de veiller à la fiabilité du système d'interconnexion entre les réseaux régionaux. Certaines RTO ou ISO jouent également le rôle de marché de gros pour les échanges d'électricité entre compagnies. Il existe 12 RTO/ISO (dont 3 canadiennes) et 2 organismes indépendants similaires.

Le Texas a fait le choix d'avoir un réseau électrique quasiment indépendant, ce qui lui permet d'échapper à la tutelle du régulateur fédéral (Ferc), mais le prive de la possibilité d'échanger de l'électricité avec d'autres États. Cet isolement a contribué à aggraver la crise subie par le système électrique texan lors de la vague de froid de février 2021[50].

Échanges transfrontaliers

Les échanges d'électricité avec les pays voisins : Canada et Mexique, ont représenté en 2011 à peine 1 % de l'électricité consommée aux États-Unis. Les échanges avec le Mexique sont faibles, et ceux avec le Canada sont structurellement importateurs : en 2011, 51 TWh ont été importés du Canada et 14 TWh exportés vers le Canada.

Le Réseau multiterminal à courant continu qui relie le nord du Québec au Massachusetts par une ligne à haute tension en courant continu à ±450 kV d'une longueur totale de 1 600 km permet d'importer en Nouvelle-Angleterre une partie de la production hydroélectrique de la Baie James ; c'est une des principales voies d'importation depuis le Canada (8 à TWh/an) ; le réseau du Québec est interconnecté en 19 points avec le réseau des États-Unis.

Consommation d'électricité

Historique de la consommation finale d'électricité des États-Unis par secteur
TWh 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Industrie146,5324,4570,9815,1945,51 064,2970,9
Transport6,83,13,13,24,85,47,7
Résidentiel72,2201,5466,3717,5924,01 192,41 445,7
Commerce66,0159,1352,0558,6838,31 159,31 330,2
Total commercialisé291,4688,11 392,32 094,42 712,63 421,43 754,5
Autoconsommationndndndnd124,5170,9131,9
Total consommation291,4688,11 392,32 094,42 837,13 592,43 886,4
Source : Energy Information Administration[51].
Évolution récente de la consommation finale d'électricité des États-Unis par secteur
TWh 2010 2015 2016 2017 2018 2019 2020 % 2020 Δ 10 ans* Δ 70 ans*
Industrie970,9958,6976,7984,31 001,61 002,4919,525,1 %-5,3 %+528 %
Transport7,77,77,57,57,77,66,50,2 %-16 %-4 %
Résidentiel1 445,71 399,91 411,11 378,61 469,11 440,31 462,039,9 %+1,1 %+1925 %
Commerce1 330,21 358,41 367,21 352,91 381,81 360,91 275,734,8 %-4,1 %+1833 %
Total commercialisé3 754,53 724,53 762,53 723,43 860,13 811,13 663,7100 %-2,4 %+1157 %
Autoconsommation131,9138,8139,8141,1143,6nd
Total consommation3 886,43 863,33 902,33 864,53 945,5nd
* Δ 10 ans = variation 2020/2010 ; Δ 70 ans = variation 2020/1950
Source : Energy Information Administration[p 12].

La consommation d'électricité par habitant était en 2018 de 13 098 kWh[s 7], soit 4,02 fois la moyenne mondiale (3 260 kWh), 2,67 fois celle de la Chine (4 906 kWh) et 1,83 fois celle de la France (7 141 kWh)[s 8].

Prix de l'électricité

Prix moyen de détail de l'électricité par État en 2015
source données : EIA.

On remarque la forte dispersion des prix : de 9,0 cents dans le Washington à 29,6 cents par kWh à Hawaï ; les États qui ont des prix bas sont souvent ceux qui ont de grands barrages hydroélectriques ou des gisements de charbon ou de gaz naturel ; les prix les plus élevés se rencontrent dans les États périphériques (Hawaï, Alaska) et dans ceux du Nord-Est.

Notes et références

Notes

  1. Bois et dérivés du bois : sciure, écorces, papiers, poteaux, traverses de chemin de fer, liqueur noire, etc.
  2. Fraction organique des déchets municipaux.
  3. Déchets divers issus de biomasse : boues de décantation, déchets agricoles, biogaz, etc.

Références

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  2. p. 31
  3. p. 19
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    • Autres
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    40. États-Unis : 80 ans pour North Anna ? - NuklearForum, 17 novembre 2017.
    41. Le gendarme nucléaire américain se penche sur la prolongation à 80 ans de la centrale de Peach Bottom, SFEN, 4 septembre 2018.
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    43. Nucléaire : le régulateur américain autorise une centrale à fonctionner 80 ans, Les Échos, 11 décembre 2019.
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    50. Après les coupures, le système électrique du Texas sous le feu des critiques, Les Échos, 22 février 2021.
    51. Table 7.6 Electricity End Use, site EIA consulté le 28 avril 2014.

    Voir aussi

    Articles connexes

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