Élections législatives néerlandaises de 2002

Les élections législatives néerlandaises de 2002 (en néerlandais : Tweede Kamerverkiezingen 2002) se tiennent le pour élire les 150 membres de la Seconde Chambre des États généraux[1]. Les élections sont marquées par l'assassinat de Pim Fortuyn neuf jours avant l'élection, trop tard pour changer les listes établies devant le Conseil électoral (Kiesraad).

Élections législatives néerlandaises de 2002
150 sièges de la Seconde Chambre
(Majorité absolue : 76 sièges)
Type d’élection Législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 12 035 935
Votants 9 515 226
79,06%  5,71

Votes exprimés 9 501 152
Votes blancs et nuls 15 074
CDA  Jan Peter Balkenende
Voix 2 653 723
27,93%
 9,6
Représentants élus 43  14
LPF  Pim Fortuyn
Voix 1 614 801
17,00%
 17
Représentants élus 26  26
VVD  Hans Dijkstal
Voix 1 466 722
15,44%
 9,3
Représentants élus 24  14
PvdA  Ad Melkert
Voix 1 436 023
15,12%
 13,9
Représentants élus 23  22
GL  Paul Rosenmöller
Voix 660 692
6,95%
 0,3
Représentants élus 10  1
Parti arrivé en tête par commune
Composition de la Seconde Chambre nouvellement élue
  • CDA : 43 sièges
  • LPF : 26 sièges
  • VVD : 24 sièges
  • PvdA : 23 sièges
  • GL : 10 sièges
  • SP : 9 sièges
  • D66 : 7 sièges
  • CU : 4 sièges
  • SGP : 2 sièges
  • LN : 2 sièges
Premier ministre
Sortant Élu
Wim Kok
PvdA
Jan Peter Balkenende
CDA
Législature élue
32e
nlverkiezingen.com

Deux mois après l'élection, Jan Peter Balkenende forme son premier cabinet, soutenu par une coalition de l'Appel chrétien-démocrate (CDA), la Liste Pim Fortuyn (LPF) et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD). Il succède ainsi au travailliste Wim Kok au poste de Premier ministre des Pays-Bas. L'instabilité au sein de la LPF à la suite de l'assassinat de Fortuyn conduit cependant rapidement à la chute du cabinet et des élections anticipées en 2003.

Système électoral

La Seconde Chambre (en néerlandais : Tweede Kamer), ou Chambre des représentants, est la chambre basse du parlement bicaméral néerlandais. Elle est composée de 150 sièges pourvus pour quatre ans au scrutin proportionnel plurinominal avec listes ouvertes dans une unique circonscription nationale[2]. Vingt circonscriptions régionales sont utilisées pour correspondre aux listes électorales dressées au niveau régional à des fins statistiques, mais n'entre pas en compte dans le système électoral.

Les listes étant ouvertes, les électeurs ont également la possibilité d'exprimer un vote préférentiel pour un candidat sur la liste pour laquelle ils votent. Les sièges obtenus par chaque liste sont par la suite attribués en priorité aux candidats ayant recueilli au moins 25 % des votes de la liste en leurs nom[2]. Après décompte des voix, la répartition des sièges se fait à la proportionnelle selon la méthode d'Hondt, sans seuil électoral prédéfini[2]. La méthode utilisée ainsi que le nombre total de siège conduisent néanmoins de facto à un seuil de 0,67 % des suffrages exprimés à l'échelon national.

Contexte

Le Premier ministre Wim Kok accède au pouvoir à la suite des élections législatives de 1994, à la tête d'une coalition formée du Parti travailliste (PvdA), du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) et des Démocrates 66 (D66). Le gouvernement de coalition violette, qui avait remporté les élections législatives de 1998, avait introduit une législation sociale progressiste avec notamment le mariage homosexuel et l'euthanasie.

En , Kok annonce qu'il ne se représentera pour les prochaines élections. Ad Melkert lui succède à en tant que dirigeant des travaillistes. L'Appel chrétien-démocrate (CDA), principal parti d'opposition, est dirigé par Jan Peter Balkenende. Ce dernier est considéré comme assurant un intérim à ce poste, du fait de son manque de charisme et d'expérience, mais réussit néanmoins une bonne campagne[3].

Chefs de file

Les chefs de file des principaux partis à l'élection sont Jan Peter Balkenende (CDA), Pim Fortuyn (LPF), Hans Dijkstal (VVD), Ad Melkert (PvdA), Paul Rosenmöller (GL), Jan Marijnissen (SP), Thom de Graaf (D66), Kars Veling (CU), Bas van der Vlies (SGP) et Fred Teeven (LN).

Résultats

Résultats des élections législatives néerlandaises de 2002[4]
Parti Voix  % +/- Sièges +/-
Appel chrétien-démocrate (CDA) 2 653 723 27,93 9,6 43 14
Liste Pim Fortuyn (LPF) 1 614 801 17,00 Nv. 26 26
Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) 1 466 722 15,44 9,3 24 14
Parti travailliste (PvdA) 1 436 023 15,12 13,9 23 22
Gauche verte (GL) 660 692 6,95 0,3 10 1
Parti socialiste (SP) 560 447 5,90 2,4 9 4
Démocrates 66 (D66) 484 317 5,10 3,9 7 4
Union chrétienne (CU) 240 953 2,54 0,7[5] 4 1
Parti politique réformé (SGP) 163 562 1,72 2 1
Pays-Bas vivables (LN) 153 055 1,61 Nv. 2 2
Autres partis 66 857 0,70 - 0 -
Suffrages exprimés 9 500 152 99,84
Votes blancs et invalides 15 074 0,16
Total 9 515 226 100 - 150
Abstentions 2 520 709 20,94
Inscrits / participation 12 035 935 79,06

Notes et références

  1. Nohlen, D & Stöver, P (2010) Elections in Europe: A data handbook, p. 1396 (ISBN 978-3-8329-5609-7).
  2. « IPU PARLINE database: PAYS-BAS (Tweede Kamer der Staten-Generaal), Système électoral », sur archive.ipu.org (consulté le ).
  3. (en) « Dutch 'Harry Potter' on the way up », sur BBC, (consulté le ).
  4. (lv) « Nesstar WebView », sur eed.nsd.uib.no (consulté le ).
  5. Les résultats de l'Union chrétienne sont basés sur l'addition des résultats aux élections précédentes de la Fédération politique réformatrice et de la Ligue politique réformée.
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