Élections à la Junte générale de la principauté des Asturies de 1983

Les élections à la Junte générale de la principauté des Asturies de 1983 (en espagnol : Elecciones a la Junta General del Principado de Asturias de 1983) se sont tenues le dimanche , afin d'élire les quarante-cinq députés de la première législature de la Junte générale de la principauté des Asturies.

Élections à la Junte générale de la principauté des Asturies de 1983
45 sièges de la Junte générale
(Majorité absolue : 23 sièges)
le
Type d’élection Élections législatives de communauté autonome
Corps électoral et résultats
Inscrits 873 690
Votants 568 271
65,04%
Votes exprimés 562 222
Votes blancs 2 298
Votes nuls 3 751
FSA-PSOE  Pedro de Silva
Voix 293 320
52,17%
Sièges obtenus 26
AP-PDP-UL  Francisco Álvarez-Cascos
Voix 170 654
30,35%
Sièges obtenus 14
PCA  Francisco Javier Suárez
Voix 62 885
11,19%
Sièges obtenus 5
Ire législature de la Junte générale
Président
Élu
Pedro de Silva
FSA-PSOE

Le scrutin voit la victoire de la Fédération socialiste asturienne-PSOE (FSA-PSOE), qui remporte la majorité absolue des voix et sièges.

Contexte

Dès les débuts de la transition démocratique, les Asturies – alors baptisées « province d'Oviedo » – s'affirment comme favorables Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Ainsi, lors des élections constituantes du 15 juin 1977, le PSOE s'installe en tête avec 31,7 % des voix, ce qui lui donne 4 députés sur les 10 à élire au Congrès des députés. Deuxième juste derrière, l'Union du centre démocratique (UCD) atteint 30,9 % des suffrages, soit à peine 5 000 voix de retard, et fait élire 4 de ses candidats. L'Alliance populaire (AP) prend la troisième position, totalisant 13,5 % des suffrages, ce qui lui donne 1 mandat. Le dernier poste éligible revient au Parti communiste d'Espagne (PCE), qui envoie ainsi Dolores Ibárruri à Madrid avec 10,5 %.

Par un décret-loi du est institué le régime politique de pré-autonomie des Asturies. Il repose sur un conseil régional (en espagnol : Consejo Regional), constitué de quatorze membres désignés par les parlementaires, en proportion des résultats des élections constituantes, et d'un membre de la députation provinciale. Le , le socialiste Rafael Fernández est élu président du conseil régional et forme un exécutif rassemblant les quatre formations politiques.

Aux élections législatives du 1er mars 1979, la situation politique connaît quelques évolutions. Le PSOE confirme sa première position en dépassant de justesse les 200 000 voix, ce qui lui donne 37,3 % et 4 députés. L'UCD reste deuxième, mais se fait distancer de 22 900 suffrages, engrangeant tout de même 33 % et 4 mandats. Le PCE, avec 13,7 %, passe en troisième position et fait élire 1 parlementaire, autant que de la Coalition démocratique (CD) – majoritairement composée de l'AP – avec ses 8,6 %.

Environ un mois plus tard, le , se tiennent les élections municipales. Celles-ci valident la répartition des forces, les socialistes restant premiers avec 34,1 %, juste devant les centristes qui remportent 32,2 %. Les communistes, de nouveau troisième, parviennent à monter jusqu'à 16,3 %, alors que les conservateurs restent loin derrière, avec 6,8 %. En conséquence, le PSOE prend la gouvernance de six des sept plus grandes communes du territoire, seule Oviedo lui échappant au profit de l'UCD. Cette dernière parvient également à prendre la présidence de la députation provinciale.

Le , un accord entre PSOE, UCD et PCE permet d'assurer le bon fonctionnement de la députation, présidée par les centristes, et du conseil régional, dirigé par les socialistes. Désormais composé de 28 membres, le conseil régional est constitué une semaine plus tard, Rafael Fernández étant reconduit dans ses fonctions. Le , la commission de rédaction de l'avant-projet de statut d'autonomie – qui compte 6 représentants de chacun des quatre partis – est officiellement formée. Le , la députation provinciale approuve le processus d'autonomie, tandis que se constitue le même jour l'assemblée de rédaction du projet de statut d'autonomie. Celle-ci travaille à partir des propositions de la commission ; le projet de statut d'autonomie est adopté le , par 41 voix pour et 2 contre. Neuf jours plus tard, le texte est officiellement remis au Congrès des députés. La loi organique portant statut d'autonomie des Asturies n'est adoptée définitivement que le et publiée le . Il faut toutefois attendre le pour que Rafael Fernández soit élu président pré-autonome, par 31 voix contre 26 grâce au soutien in extremis du PCE.

La situation change radicalement au cours des élections législatives anticipées du 28 octobre 1982. Le PSOE s'installe comme la force dominante des Asturies avec 52,4 % des voix et 6 députés sur 10 à élire. L'AP prend cette fois-ci la deuxième place, mais accuse 156 700 voix de retard avec un score de 28,1 % et 3 parlementaires. Le dernier siège va de nouveau au PCE, qui recule fortement puisqu'il ne totalise que 8,2 %. L'UCD, passée à 4,9 %, ne fait élire aucun de ses candidats.

Mode de scrutin

La Junte générale de la principauté des Asturies (en espagnol : Junta General del Principado de Asturias) se composent de 45 députés, élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct, suivant le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne d'Hondt.

La communauté autonome est divisée en trois circonscriptions : occidentale, centrale et orientale. Chacune dispose de 2 députés au minimum, les 39 restants étant distribués en proportion de la population. Pour cette élection, la circonscription occidentale compte 8 sièges, la circonscription centrale compte 32 sièges, et la circonscription orientale compte 5 sièges. Seules les forces politiques – partis, coalitions, indépendants – ayant remporté au moins 5 % des suffrages exprimés au niveau de la communauté autonome participent à la répartition des sièges.

Campagne

Partis et chefs de file

Force politique Chef de file Idéologie
Fédération socialiste asturienne-PSOE
Federación Socialista Asturiana-PSOE
Pedro de Silva Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
Coalition AP-PDP-UL
Coalición AP-PDP-UL
Francisco Álvarez-Cascos Centre droit
Conservatisme, libéralisme, démocratie chrétienne
Parti communiste des Asturies
Partido Comunista de Asturias
Francisco Javier Suárez Gauche
Communisme, républicanisme

Résultats

Voix et sièges

Élections régionales de 1983 dans les Asturies[1]
Inscrits 873 690
Abstentions 305 419 34,96 %
Votants 568 271 65,04 %
Bulletins enregistrés 568 271
Bulletins blancs ou nuls 6 049 1,06 %
Suffrages exprimés 562 222 98,94 % 45 sièges à pourvoir
Liste Tête de liste Suffrages PourcentageSièges acquisVar.
Fédération socialiste asturienne-PSOE Pedro de Silva 293 320 52,17 %
26 / 45
 
Coalition AP-PDP-UL Francisco Álvarez-Cascos 170 654 30,35 %
14 / 45
 
Parti communiste des Asturies Francisco Javier Suárez 62 885 11,19 %
5 / 45
 

0

Analyse

Pour cette première élection régionale, 94 500 électeurs de plus qu'aux législatives décident de bouder les urnes, ainsi moins des deux tiers de l'électorat décident de participer.

Le vainqueur est la Fédération socialiste asturienne-PSOE, emmenée par le secrétaire général du groupe PSOE au Congrès Pedro de Silva. S'ils perdent 46 200 voix par rapport au scrutin parlementaire de 1982, les socialistes dominent sans conteste cette élection puisqu'ils dépassent largement la majorité absolue des voix et des sièges. Ils l'emportent ainsi dans les trois circonscriptions, mais ne franchissent ce seuil des 50 % que dans la circonscription centrale. Confirmée comme principale force de l'opposition, la coalition AP-PDP-UL n'abandonne que 11 300 voix en sept mois, ce qui lui permet de passer au-dessus des 30 % des exprimés. Dans la circonscription orientale, les conservateurs ne sont qu'à 700 voix de la FSA-PSOE. Quant au Parti communiste des Asturies, il est en progression puisqu'il engrange 12 800 nouvelles voix, dépassant ainsi la barre des 10 % des voix, sous laquelle il est passé lors des législatives.

Conséquences

Le , Pedro de Silva est investi président de la principauté des Asturies par 26 voix pour, 14 contre et 5 abstentions.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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