occupation

Voir aussi : Occupation

Français

Étymologie

Du latin occupatio.

Nom commun

SingulierPluriel
occupation occupations
\o.ky.pa.sjɔ̃\

occupation \o.ky.pa.sjɔ̃\ féminin

  1. Action d’occuper militairement un pays, une région.
    • […] si vous ne vous conformez pas aux usages dictés par la raison et par les besoins de l’occupation, je me verrai dans l’obligation, très désagréable pour moi, de demander à mes chefs que vous soyez relevé du poste.  (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
    • Le premier projet qui miroita devant moi concernait la Baltique. L’occupation de cette mer par la flotte britannique offrait des avantages qui pouvaient être décisifs.  (Winston Churchill, La deuxième guerre mondiale - I- L'orage approche : La drôle de guerre, Paris : Plon, 1948, p.65)
    • Il souhaite […] un allègement des frais d’occupation. Ceux-ci s’élèvent à 20 millions de marks par jour, soit 400 millions de francs 1940, soit environ 800 millions de francs lourds 1998.  (Jacques Le Groignec, Pétain et De Gaulle, page 189, Nouvelles Éditions Latines, 1998)
    • D'autres seront déportés pour fait de résistance : Benoît Jean, Bombardier Gabriel, Vouaux Jean. Souvent, dans un état de délabrement physique à leur retour, ils retrouveront leur village meurtri, par l’occupation et les luttes qui y eurent lieu.  (Jean Laurain, Brû, l'histoire de mon village, Remiremont : chez G. Louis, 1997)
  2. Action de s’établir, de se saisir de.
    • L’occupation a précédé la propriété.
  3. (Droit) Le fait d’habiter.
    • Il a été forcé de payer les loyers des lieux, à proportion du temps et de l’occupation qu’il a faite.
  4. Ce à quoi on est occupé, soit momentanément, soit d’une manière fixe.
    • Ce rappel à la réalité quotidienne et aux occupations usuelles change momentanément le cours de mes pensées.  (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Il y eu certes des juifs qui s’adonnèrent au commerce, et qui poursuivirent des négoces importants. Mais pendant de longs siècles le commerce n’est pas l’occupation principale des juifs.  (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
  5. (En particulier) Travail ; profession.
    • Sir Walter-Scott avait honte de son métier. Il a passé une partie de son existence à donner le change sur la nature de ses occupations.  (Charles-Edmond Chojecki, Voyage dans les Mers du Nord à bord de la corvette La Reine Hortense, livre 1 (L’Écosse), chap. 21, Paris : chez Michel Lévy frères, 1857)
    • Les noms mêmes des petits métiers qui sont à la base de l'édifice du recyclage révèlent le côté dérisoire de ces occupations : plus spécialisés encore que le chiffonnier, il y a le ramasseur de crottes de chien, le ramasseur de bouts de cigare, etc.  (Simone Delattre , Les Douze heures noires: La Nuit à Paris au XIXe siècle, Albin Michel, 2004, p. 328)
  6. (Pédagogie) Activité ne mettant pas en œuvre des capacités d’acquisition ou d’apprentissage de l’élève.
    • Ils ont vu la formation comme une activité d’occupation ou de passe-temps (Matt Hurst, sur Statistique Canada, 2008).

Dérivés

  • donner de l’occupation (lui susciter des affaires, de l’embarras)
  • suroccupation

Antonymes

Traductions

Traductions à trier

Prononciation

  • France : écouter « occupation [ɔ.ky.pa.sjɔ̃] »
  • France (Lyon) : écouter « occupation »

Voir aussi

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (occupation), mais l’article a pu être modifié depuis.

Anglais

Étymologie

Du latin occupatio.

Nom commun

occupation

  1. Occupation.

Prononciation

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